Cadre géologique Géologie générale du bassin

Cadre géologique Géologie générale du bassin

L’offshore profond et ultra-profond Nord du bassin sédimentaire sénégalais, situé au Sud de la Mauritanie, constitue notre principale zone d’étude. Cette dernière se localise dans le grand bassin MSGBC dont sa partie offshore est un système de plateau à bassin subdivisée en trois compartiments : la zone Nord au Sud de la Mauritanie, le sous bassin au Nord de Rufisque et la partie Nord du sous bassin de la Casamance-Bissau. Le bassin sédimentaire sénégalais, situé entre les coordonnées 10°50 ‘et 22°50’ latitude Nord et 17°30 ‘et 13°30’ longitude Ouest, représente la partie centrale du bassin côtier Ouest africain. Il est limité au Nord par la dorsale marocaine de Réguibat, au Sud par le bassin Paléozoïque de Bové, à l’Est par la chaîne panafricaine et hercynienne des Mauritanides et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Son extension géographique couvre la Mauritanie occidentale, la majeure partie du Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie et une partie de la Guinée Conakry d’où le nom Cependant, le secteur sur lequel nous allons concentrer notre interprétation englobe les blocs du bassin offshore profond et ultra-profond Nord du compartiment de Dakar-Banjul. La partie profonde est constituée par les blocs SLOP (4763 km²) et COP (3829 km²), et est limitée par la Mauritanie au Nord et le sous-bassin de Rufisque Nord au Sud. Elle se situe au Nord-Ouest du bassin sédimentaire sénégalais entre les coordonnées 14°45’- 16°04’ latitude Nord et 17°35’- 18°30’ longitude Ouest (Vanco Energy, 2003). Cette zone couvre une superficie totale de 8565 .

La partie ultra-profonde quant à elle, se situe à l’extrême Nord-Ouest du bassin et est découpée en quatre blocs libres : OUP-Nord 1 (2050 km2), UDO-Nord Total (10.000 km2), OUP-Nord 2 (3751 km2) et OUP-Nord 3 (6565 km2). Elle se localise entre les coordonnées 14°45’- 16°04’ passive qui s’ouvre sur l’océan Atlantique vers l’Ouest. C’est le plus vaste bassin du littoral africain (350 000 km2 de superficie et sur 1 300 km d’extension entre Mauritanie et Guinée Bissau) qui s’est formé suite à la mise en place d’un système de failles du Permo-Trias. Ce bassin est formé d’assises sédimentaires mésozoïques et cénozoïques, qui reposent en discordance sur le substratum précambrien. Les plus anciennes formations reconnues par forage datent du Jurassique supérieur (Bellion et Guiraud, 1982). Le bassin MSGBC est subdivisé en cinq sous-bassins alignés Nord-Sud et présente deux bassins offshores évaporitiques (les dômes Flore et Gea et le dôme de Mauritanie). Ses compartiments (figure 6) sont séparés les uns des autres par des failles de direction Est-Ouest ou par des structures liées à la tectonique du syn- rift (Petroconsult S.A. 1988)

 Pré-rift (Protérozoïque-Paléozoïque) : correspond à la phase précédant l’affaissement du bassin. Sa stratigraphie est mal connue du fait de la rareté des informations géologiques. Le Cambrien n’a été traversé par aucun forage et la section la plus complète précédant le rift a été reconnue dans les puits Diana-Malari (DM-1) et Kolda (KO-1) forés dans l’extrême Sud du Sénégal. Ces puits ont traversé des formations ordoviciennes (grès quartzites fins, argiles silteuses micacées), siluriennes (argiles schisteuses noires, grès quartzites) et dévoniennes (grès feldspathiques, quartzites  Syn-rift (Permien-Jurassique inférieur) : c’est la phase du « rifting » associée à l’ouverture de l’océan Atlantique central. Les récents travaux de Villeneuve et al. (2015) ont permis de dater l’intervalle Carbonifère inférieur-Permien inférieur grâce aux palynomorphes. Cet intervalle épais de 370 m est constitué d’argiles brunes rouges, de grès conglomératiques, de quartzites etc. Le Lias par contre est essentiellement évaporitique et recouvre des roches clastiques du Trias suite à une transgression marine. Ces évaporites sont à l’origine des diapirs de sels.

 Post-rift (Jurassique Moyen-l’actuel) : cette phase est essentiellement marquée par la mise en place de la plateforme carbonatée tout au long de la marge ouest africaine. Cette plateforme du Jurassique, épaisse de 4 à 5 km, marque l’unité basale de la série du post- rift. Ces dépôts localisés de calcaire se sont poursuivis jusqu’à l’Aptien et sont surmontés d’une alternance de séquences schisteuses et sableuses (Albien). L’intervalle Cénomano-Turonien est marqué par une phase transgressive (Atlantique Ressources, 1986). Cette transgression a provoqué aussi bien une inondation régionale qu’un dépôt de roches mères potentielles dans le bassin offshore sénégalais (Mbassani, 2003). C’est également au cours de cette phase qu’a eu lieu la discordance régionale du Sénonien, marquée par un important apport d’éléments clastiques dans le bassin. Le Maastrichtien constitue une période régressive marquée par le remplissage des canaux d’érosion du Campanien par des sédiments deltaïques (des sables en particulier). Le Crétacé supérieur, dont le toit correspond à la discordance du Paléocène (transgression marine), est caractérisé par une intense activité volcanique qui s’est poursuivi jusqu’au Cénozoïque. En offshore profond, l’intervalle Paléocène-Eocène est caractérisé par des carbonates sur lesquels reposent en discordance les marnes du Miocène.

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