Atouts et faiblesses de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
L’instauration d’un système approprié de sécurité à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar devrait pouvoir se faire aisément. En effet, les enseignants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sont très conscients des problèmes sécuritaires, donc adhéreraient sans restriction quand nous savons que l’engagement des acteurs est nécessaire pour toute mise en place d’un système. Les étudiants de la dite Université ont accès à une bonne formation. Ils sont en effet bien formés à la manipulation des produits et surtout bien avertis du danger qu’ils peuvent engendrer, durant les séances de travaux pratiques. L’Université dispose d’une Direction de la Gestion du Domaine Universitaire (DGDU) qui se charge de l’entretien du patrimoine bâti de l’Université, des domiciles des enseignants, et des parkings et garages. Dans le cadre de ses activités, cette Direction établit un programme d’activités qu’elle compte réaliser avec les moyens mis à sa disposition. Cette structure est supposée s’occuper de tout ce qui est entretien de locaux, de la sécurisation des installations et des biens mais aussi de l’embellissement et de l’amélioration du cadre de vie universitaire. Elle s’est, entre autres occupée du recrutement du personnel chargé du nettoiement des salles de cours et les amphithéâtres communs, de la création d’espaces verts dans l’Université et de l’installation de corbeilles dans les Facultés pour la collecte des ordures ménagères.
La création d’espaces verts est une chose à encourager parce qu’ils peuvent constituer des puits de séquestration du carbone. Mais il faut souligner que ces espaces souffrent souvent d’un manque d’entretien. Le manque d’attention de ces espaces verts par la population estudiantine contribue à les dégrader. Certains n’hésitent pas à les endommager en cherchant à les traverser. Les problèmes liés à l’adduction d’eau peuvent aussi être à l’origine des difficultés rencontrées pour l’entretien des espaces verts. Les fûts servant de poubelles sont souvent remplis et peuvent rester sur place plusieurs jours sans être vidés. La conséquence est qu’il y a des tas d’immondices. Les ordures sont périodiquement incinérées sur place pendant la nuit et même le jour. Ils entraînent ainsi des émanations de fumées qui causent non seulement de grandes gênes aux usagers du milieu, mais peuvent être à l’origine de maladies. Il faut souligner que ces ordures ne sont pas triés et sont en général constitués de déchets ménagers, de produits chimiques périmés, de plastiques, etc.
Le manque d’hygiène est l’une des grandes faiblesses dans le domaine de la santé et de la sécurité à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les toilettes des Facultés sont d’abord très insuffisantes par rapport à la population estudiantine. Il faut souligner que l’entretien n’est pas toujours des meilleurs. En Faculté des Lettres et Sciences Humaines les toilettes des étudiants sont non seulement insalubres, mais encore pas fonctionnelles actuellement. Dans cette Faculté, les enseignants sont souvent obligés de payer de leur poche une personne pour s’occuper du nettoyage de leurs toilettes c’est le cas du Département d’Histoire. Dans d’autres Facultés, comme celle des Sciences Techniques, certains laboratoires et bureaux des enseignants sont entretenus par un personnel qui est rémunéré par les enseignants eux mêmes. Cette situation peut favoriser la multiplication des maladies pour les utilisateurs de ces lieux. Le manque d’appareils de protection dans les laboratoires (hottes, extincteurs) malgré l’utilisation des produits très corrosifs (SF4) et très inflammables (hydrogène liquide sous pression) peut avoir des conséquences dangereuses pour l’environnement en cas d’accident, mais aussi sur la santé et sur la sécurité des étudiants et des enseignants. Les laboratoires, les salles de cours, les bibliothèques des Facultés, s’ils ont des extincteurs, ces derniers ne sont pas souvent fonctionnels. Les extincteurs ne sont pas vérifiés annuellement alors qu’ils devraient l’être par un organisme de certification habilité. Il arrive de voir des extincteurs dans des laboratoires qui devraient être vérifiés depuis 1982 et qui sont encore sur place. La plupart des laboratoires n’ont pas d’extincteurs ou d’extincteurs fonctionnels. Il faut souligner que les expériences nécessitant une protection se font souvent sans ces dernières. Les étudiants et enseignants inhalent ainsi les émanations issues des réactions chimiques. Cela peut causer des intoxications ou des maladies dues à une exposition prolongée aux substances.