ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIPARASITAIRE DES PLANTES DE LA PHARMACOPEE VETERINAIRE
Races élevées et systèmes d’élevage
. Races élevées Deux groupes caractérisent les races élevées au Burkina Faso ce sont : les races locales et les races importées (MRA, 2003).
Races locales
Deux races locales bovines et un métis fixés sont rencontrés au Burkina Faso : le Zébu Peul Soudanais, le Baoulé et le Méré. Toutefois le Méré n’apparaît pas comme une race dans la documentation officielle du pays (MRA, 2003). L’espèce ovine comporte trois races : le Mouton Peul, le Mouton Mossi et le Mouton Djallonké. Tout comme les ovins, trois races caprines sont recensées au Burkina Faso : la Chèvre du Sahel Burkinabè anciennement appelée Chèvre du Sahel Voltaïque, la Chèvre Mossi et la Chèvre Djallonké (MRA, 2003).
Races importées
Des races importées, quelques-unes ont acquis une adaptation au système de production et à l’environnement. Dans cette composante se retrouvent le zébu Azawack, qui fait l’objet d’une large diffusion dans le pays pour ses performances laitières reconnues, la race Bali-Bali et la Chèvre Rousse de Maradi introduites respectivement pour leur aptitude bouchère et laitière (MRA, 2003).
Races d’introduction récente
Les introductions récentes de races n’ont porté que sur les races bovines la Red Bororo du Niger et la Goudali du Nigeria pour leurs performances bouchères et laitières. Ces introductions ont été opérées par les pasteurs transhumants d’une part et par les producteurs privés installés dans les zones périurbaines pour la Goudali (MRA, 2003). La race N’Dama a été introduite dans des fermes au sud du pays pour sa trypanotolérance. Deux introductions ponctuelles et récentes des races Gir et Girolando ont été conduites dans les fermes étatiques de Boulbi et de Loumbila. La race Bleu Blanc Belge a fait l’objet d’importation sous forme de semence à partir de la Belgique pour la production de viande (MRA, 2003).
Races constamment importées
La Tarentaise, la Brune des Alpes et la Montbéliarde sont utilisées en croisement dans les fermes de Koubri et de Kokologho pour l’amélioration de la production laitière. A ces races s’ajoutent les races suivantes : la Jersey, la Holstein et la Limousine (MRA, 2003).
Système d’élevage
Le système d’élevage est défini comme l’ensemble des techniques et pratiques mises en œuvrent par une communauté pour faire exploiter dans un espace donné des ressources végétales par des animaux, en tenant compte de ses objectifs et de ses contraintes (Lhoste et al., 1993). Au Burkina Faso, les ruminants sont élevés selon deux principaux systèmes à savoir les systèmes d’élevage traditionnel (75% de l’élevage bovin et 82% de celui des petits ruminants) et les systèmes améliorés ou modernes (MRA, 2004).
Systèmes d’élevage traditionnel
Dans les élevages traditionnels de type extensif, les troupeaux sont très mobiles et exploitent les pâturages naturels non améliorés. Il s’agit de systèmes à faible utilisation d’intrants (pas ou peu de concentrés, vaccination seulement pour une partie du cheptel en cas de maladies déclarées). Les ressources qui servent souvent à l’alimentation des troupeaux sont de propriétés collectives (pâturages naturels, retenues d’eau ou puits pastoraux) et permettent de ce fait de minimiser les charges en aliments des éleveurs (MRA, 2000). Les élevages traditionnels sont généralement des élevages naisseurs. Ils fournissent à la fois des reproducteurs, des animaux de trait, des animaux destinés premièrement à l’engraissement et secondairement à la production du lait. Les animaux sont de races locales et le lait produit est majoritairement autoconsommé. Les exploitations sont situées dans les zones à faible densité humaine, éloignées des centres de 12 consommation. C’est le système le plus répandu à l’échelle nationale et il comprend deux types caractéristiques : le type transhumant et le type sédentaire (MRA, 2000). Environ 12 % des bovins, 3,4 % des ovins et 2,5 % des caprins sont concernés par le type transhumant tandis que le mode sédentaire agropastoral implique l’essentiel des effectifs du système extensif, soit 74,6 % des bovins, 82,8 % des ovins et 87.2 % des caprins (MRA, 2004).
Type transhumant (ou pastoral)
Le système d’élevage transhumant se caractérise par des mouvements cycliques de déplacements de la majeure partie des troupeaux suivant les itinéraires bien déterminés à la recherche des pâturages et des points d’eau d’abreuvement. Les troupeaux en déplacement sont généralement en nombre élevé et les animaux ne produisent que très faiblement. Le lait sert généralement à l’autoconsommation. Les actions de protection sanitaire sont rares et limitées généralement aux opérations de vaccinations contre quelques maladies infectieuses.
Type sédentaire ou agro-pastoral
Dans le système traditionnel de type agro-pastoral, il s’agit soit d’un élevage sédentaire extensif, soit d’un élevage intégré à la production végétale vivrière. Dans les deux cas, les animaux appartiennent à des agriculteurs ou à des éleveurs et sont maintenus à distance des cultures pendant la saison pluvieuse sous la conduite d’un berger ou d’un bouvier. En saison sèche, les animaux sont laissés en divagation sur le terroir pour fertiliser les champs de cultures par leurs déjections et exploiter les résidus de récoltes (tiges de graminées, fanes de légumineuses). Dans ces élevages, les animaux bénéficient d’un complément alimentaire (sous–produits agricoles) et des fourrages fauchés et stockés. Le nombre pratiquant cet élevage est estimé à 3 624 366 éleveurs, soit 30% de la population totale du pays (MRA, 2004). Les systèmes d’élevage extensif sont confrontés à l’insécurité foncière endémique et grandissante. Les risques de conflits sont permanents entre les éleveurs et les autres 13 utilisateurs des ressources naturelles, quand bien même on note une relative régression du nombre d’affrontements parfois meurtriers.
Systèmes d’élevages améliorés
Il s’agit de systèmes d’élevage où les producteurs (opérateurs économiques, agro– pasteurs, fonctionnaires, retraités etc.) investissent des moyens plus conséquents en infrastructures, en équipements et, en intrants. Cela permet aux animaux de mieux extérioriser leurs potentialités. Les acteurs impliqués dans ce système d’élevage sont orientés vers la réalisation de profit avec une tendance à la spécialisation. Ils sont situés autour des centres urbains des différentes régions du pays avec une grande concentration autour des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Ces systèmes d’élevage périurbains se sont développés pour répondre aux besoins partiels de la demande des villes en produits animaux (surtout le lait et la viande). On y distingue deux grands types : le type semi-intensif et le type intensif.
Type semi- intensif
Le système d’élevage semi-intensif se caractérise en général par l’élevage des animaux de races locales (bovins, ovins et caprins) avec toutefois une tendance à l’amélioration génétique à travers des croisements avec des races exotiques. Ces types d’élevage sont le fait de nouveaux acteurs (commerçants, bouchers, fonctionnaires, retraités et travailleurs salariés du privé) reconnus comme étant les principaux promoteurs. Les activités spéculatives telles que l’embouche (de bovins et de petits ruminants) et la production laitière sont les plus développées. C’est un système qui concerne environ 12 %, 12 % et 8 % respectivement pour les bovins, les ovins et les caprins (MRA, 2004). Il est caractérisé par l’orientation de la production vers le marché, l’utilisation d’intrants zoo-sanitaires, l’investissement sur l’animal afin de faire le maximum de profit, l’apport de soins particuliers aux animaux comme le déparasitage, en plus des vaccinations obligatoires et l’apport d’une complémentation alimentaire systématique ou saisonnière aux animaux. La localisation de ces exploitations à proximité des centres urbains est en situation favorable pour l’écoulement des produits animaux (lait et animaux sur pied).
Type intensif ou moderne
Le système d’élevage intensif se caractérise par un haut niveau d’investissement en infrastructures d’élevage et se développe autour des grands centres urbains (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso surtout). Seuls quelques acteurs privilégiés (commerçants, fonctionnaires et exportateurs de bétail) le pratiquent ou encore l’Etat et certaines Organisation Non Gouvernementale (ONG) dans le souci de le vulgariser. Ce type d’élevage s’intéresse beaucoup aux bovins de races améliorées pour la production laitière. Des croisements entre les races locales et des races d’origines africaines, européennes, latino-américaines ou asiatiques y sont réalisés. Il se caractérise par une utilisation plus importante d’intrants alimentaires et vétérinaires, une conduite raisonnée de l’alimentation, une politique efficace de production, de récolte et conservation des fourrages, ainsi que par un travail plus ou moins organisé en matière d’amélioration génétique des troupeaux présents (MRA, 2006). Les productions sont maintenues toute l’année grâce à la planification de l’alimentation, de la santé et de la reproduction. III. Importance de l’élevage des ruminants au Burkina Faso Au Burkina Faso, les ruminants (bovins, ovins caprins), occupent numériquement une place importante. Selon les statistiques du Ministère des Ressources Animales (tableau II), l’effectif du cheptel ruminant est passé d’environ 24,7 millions de têtes en 2004 à environ 27,5 millions de têtes en 2008 (MRA., 2008). Les taux de croit appliqués aux ruminants sont de 2% pour les bovins et de 3% les ovins et les caprins (MRA, 2007).
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