Analyse des productions agricoles

Analyse des productions agricoles

La région de Saint-Louis est par excellence une région à vocation agricole. L’empreinte de l’agriculture est plus visible dans les départements de Dagana et de Podor avec les cultures irriguées pratiquées généralement dans les cuvettes de décantations argileuses du walo ; pendant pratiquement toute l’année, et les cultures sous pluies pratiquées 2 à 3 mois que dure l’hivernage. Ces cultures sont développées sur les sols du Dièri et sont plus importantes dans le Podor. Selon Faye M. M. (2005), « l’essentiel des cultures sèches dans la zone nord est pratiqué dans le département de Podor. Dans le département de Dagana, c’est seul l’arrondissement de Rao qui assure la presque totalité de la production traditionnelle avec l’arachide et le mil Souna ; ces cultures représentent 40 à 50% des surfaces emblavées de la région ».

sont le mil, l’arachide huilerie et le niébé. C’est la raison pour laquelle elles seules font l’objet d’une analyse comparative avec la pluviométrie. Les données de la DAPSA trop fragmentaires sur les autres spéculations ne permettent pas d’en faire une analyse adéquate. Les superficies cultivées de ces céréales sont trop fluctuantes d’une campagne à l’autre, celles du mil restent tout de même plus importantes que les légumineuses à graines que sont l’arachide et le niébé (figure 21). Passant d’une vaste aire de culture (18514 hectares à la campagne 1996/1997 pour le mil, 15854 hectares en 1992/1993 pour l’arachide huilerie et 9400 hectares pour le niébé en 1997/1998), les superficies décroissent en dent de scie. C’est le cas pour le mil durant la campagne 2006/2007 avec 265 hectares, 484 hectares pour l’arachide et 287 hectares de niébé pour 2009/2010. Après cette campagne, les superficies de ces cultures ont sensiblement augmenté.

Les superficies cultivées du mil sont importantes dans ce département ; les parcelles de cultures, fluctuant d’une année à l’autre sont plus grandes durant les campagnes où le département de Matam faisait partie de la région de Saint-Louis. Les campagnes agricoles de mil les plus marquées par l’étendue des superficies durant cette période sont celles de 1994/1995 et 1998/1999 pour des surfaces respectives de 20989 hectares et 18120 hectares (figure 22). A partir de la campagne 2001/2002, les superficies sont restreintes dues peut être à la réduction de l’espace qu’occupait la région de Saint-Louis. Le niébé connait des superficies emblavées moins étendues que celles du mil sur toutes les campagnes : seule l’année agricole 1994/1995 se distingue par l’étendue des parcelles de niébé avec 8223 hectares contre des aires de cultures inférieures à la moitié de cette superficie.

Les variations des rendements

Le calcul de rendement des cultures permet d’obtenir une nette appréciation sur les récoltes tirées des semis à la fin de l’hivernage. Comme pour l’analyse des superficies, celle des rendements concerne l’arachide, le mil, et le niébé pour le département de Dagana qui s’étendent sur deux décennies ; et pour Podor les rendements des deux dernières cultures sont représentés sur treize années. des campagnes agricoles. La série est entrecoupée de quelques campagnes où les données sont nulles pour le mil et l’arachide en 1992/1993, en 2004/2005 pour les trois cultures et 2008/2009 pour le mil (figure 23). Depuis le début des campagnes jusqu’en 1997/1998 les rendements évoluent en hausse et en baisse, puis enregistrent une croissance jusqu’en 2001/2002. Depuis cette campagne, ils restent fluctuants mais caractérisés par une hausse généralisée de toutes les cultures particulièrement pour 2005/2006.

Représentés par les cultures du mil et du niébé, les rendements agricoles dans le département de Podor sont moins importants que ceux du département de Dagana (400 kg/ha en moyenne à Podor contre le double dans ce dernier). Les rendements se caractérisent ici par une tendance en hausse du niébé par rapport au mil (figure 24). Du début de la série à la campagne 1995/1996, à la différence du niébé où les rendements croissent, ceux du mil n’ont connu que deux pics. A partir de la campagne 1998/1999, les rendements prennent la courbe ascendante entrecoupés d’une chute lors de la campagne agricole 1999/2000.

L’incidence de la variabilité pluviométrique sur la production

Dans cette partie il s’agit de mettre en corrélation la pluviométrie dans la région sur quelques années, c’est-à-dire en fonction de la complémentarité des données des cultures sous pluies, et son incidence sur la production agricole. A cet effet, ce sont les moyennes pluviométriques annuelles des deux départements de la région qui vont servir de base d’analyse en corrélation avec les données de la production agricole. Donc pour faute de lacunes et comme précédemment, cette analyse porte seulement sur l’arachide, le mil et le niébé à Dagana ; et pour le département de Podor le mil et le niébé sont concernés. Ces deux localités ont une série pluviométrique longue de 93 ans (1918-2010) avec une moyenne interannuelle respective de 275,0mm et 270,7mm. Ainsi sur deux figures distinctes pour chaque département, nous analyserons la variation des superficies et production d’une part, et d’autre part la comparaison des productions et des pluies moyennes annuelles.

L’analyse des superficies cultivées en mil, arachide et niébé dans le département ainsi que leur production montre globalement l’importance des superficies emblavées en mil avec une production inférieur à celle de l’arachide et du niébé (figures 25, 26 et 27). Hormis les années où les données sur la production ne sont pas disponibles (1992/1993, 2004/2005), l’ensemble superficie-production est dans la quasi-totalité des campagnes sur la même tendance pour le mil et l’arachide. Par contre, pour quelques années la courbe de la production est au-dessus de celle des surfaces emblavées (1993, 1995, puis de 1998 à 2004 pour le mil ; et pour l’arachide en 1994 et de 1990 à 2002). La culture du niébé elle, se singularise par l’importance des superficies cultivées par rapport à la production de 1990 à 1998. Ainsi d’après le résultat de la production tirée des superficies dans le département de Dagana, l’arachide offre des rendements plus consistants (333Kg/Ha) par rapport au niébé (300Kg/Ha) et au mil (125Kg/Ha).

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