Analyse des paramètres météorologiques de la Commune de Rufisque
Le changement climatique est un phénomène universel au point que les autorités des différentes nations s’intègrent dans cette lutte. Comme l’avait affirmé Mwai Kibaki lors de la conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies (1992) sur le changement climatique, les impacts de ce phénomène se font plus sentir dans les pays en développement. Et cela risque de saboter les efforts d’éradication de la pauvreté et d’hypothéquer les chances pour ces pays d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cependant, l’Agence Nationale de la Météorologie du Sénégal ne fournit dorénavant que des données assez synthétisées. Pour les vents, nous n’avons que les directions dominantes mensuelles et pas toutes les directions, comme souhaité. Il en est de même en ce qui concerne la pluviométrie. Il nous serait difficile de déterminer les nombres de jours pluvieux car les données de pluie sont mensuelles, et non journalières.
Les facteurs aérologiques : le vent
Globalement, l’alizé maritime souffle presque toute l’année sur le littoral. Cela est la cause de l’attractivité de ce milieu, grace à la douceur des températures, et donc intensifie l’agression dont cet espace est victime. ❖ La période d’août et celle de septembre constituent le coeur de l’hivernage, avec une assez faible poussée de la mousson atlantique, et de l’alizé maritime, jusqu’en début octobre, ou l’alizé continentale reprend sa place. Les vitesses n’atteignent guère 4 m/s. Les vents de mousson de secteur ouest à sud-ouest n’évoluent que durant la courte saison des pluies. La comparaison entre les vitesses des vents de 1980 et celles de 2009, montre une augmentation de celles-ci durant presque tous les mois sauf pour les mois de mai, août et novembre. Cette croissance s’est déroulée de manière progressive. La vitesse moyenne du vent est moins importante durant la saison hivernage. Celle ci correspond à la période de dominance de la mousson.
Les facteurs thermiques
Les températures relevées varient selon les périodes de l’année. Les températures oscillent d’un mois à l’autre. La variation des températures est résumée dans le tableau ci-dessous. Celui-ci englobe le résumé mensuel des températures maximales, minimales, moyennes et enfin des amplitudes thermiques Les températures minimales tournent autour de 17°C à 25°C. Nous relevons le minimum principal au mois de Févier. Il gravite aux environs de 17,8°C, alors que le minimum secondaire atteint 25°C durant le mois de mois. En octobre la température minimale a connu une légère hausse (25,2°C), pour retomber au mois de novembre à 23,1 °C.
Le tableau 6 est une synthèse des températures des trente dernières années. Certaines années enregistrent des minima et des maxima bien plus supérieurs. En 2001, la température avait franchi la moyenne de 32,5°C durant le mois d’octobre. Et en janvier 1986. Il a été enregistré un minimum de 15,7°C. Les courbes (figure 8) définissent clairement les tendances des températures maximales, minimales, moyenne, et des amplitudes. Les amplitudes sont plus basses pendant les mois de prés hivernage et hivernage, en l’occurrence les mois de Mai à Septembre. Les températures y sont croissantes.
Globalement, l’analyse des températures de 1980 à 2009 montre que les minima se concentrent essentiellement avant les années 1990. Au delà jusqu’à nos jours, se concentrent la plupart des maxima thermiques. En d’autre terme, c’est aux environs des années 1990 que les températures ont commencé à s’élever. Les températures de 2009 sont un peu plus élevées que celles de 1980. Les amplitudes démontrent aussi ces tendances. L’amplitude maximale entre 1980 et 2009 est de 1.5%. En 2008, l’amplitude thermique avait atteint 11,3°C au mois de janvier, réputé comme le mois où les écarts thermiques sont plus élevés.
L’insolation est maximale durant les mois d’Avril (95 heures) et de Mai (91,5 heures). Elle est minimale au mois de Septembre (66,3 heures). Durant cette période l’air est saturé par la vapeur d’eau, les alizés laissant la place à la mousson. C’est la saison pluvieuse. Les trois dernières années, l’insolation évolue de manière croissante durant les mois secs, et de manière décroissante durant les mois humide, ce qui peut être expliqué par l’augmentation de la température et de la pluviométrie. A partir de 2005, la courbe de la moyenne annuelle de l’insolation subit des fluctuations moindres que lors des années précédentes, mais apparemment, la tendance est à la hausse sur les dix années (voir figure 10). L’évaporation, tout comme, l’insolation, est très élevée durant la saison non pluvieuse. Les maxima s’observent au mois de Décembre et de Janvier avec respectivement des moyennes de 111,8 mm et 113,1 mm d’évaporation.
Ces pluies de Heug sont dues à des invasions polaires. Elles peuvent créer bon nombre de problème. L’année 1990 avait enregistré 12, 3 mm de pluies de Heug. Mais ce n’est que dernièrement, en 2002, qu’il a été enregistré les pluies de Heug les pluies importantes des trente dernières années avec 34,8 mm. Ce désordre pluviométrique avait, d’ailleurs, causé, à l’échelle nationale, des pertes en vie humaine, mais aussi en bétail. Dans l’ensemble, l’hivernage ne commence réellement qu’au mois de Juillet, mais il y’a certains année ou le début est précoce. Au mois de Juin 2003, la station avait enregistré 83,4 mm de pluies. Soit plus que le mois de Septembre avec 80,6 mm de pluies. Nous retrouvons aussi des années où la fin de la saison pluvieuse est précoce. Celles ci seraient terminées au mois de Septembre. Il s’agit des années 1983. 1994. et 2007.