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Service du prescripteur
La majorité des ordonnances provenaient du service pédiatrique suivi par les ordonnances provenant du service gynéco obstétrique, enfin en 3èmeposition, le service gastro hépato entérologie. Nos résultats sont en rapport direct avec les cas d’hospitalisation et de consultation les plus fréquents dans l’hôpital.D’une part Les enfants et la population pédiatrique semble avoir nécessité d’une plus grande charge de soin, beaucoup plus d’attention et de préoccupation ce qui montre un tel résultat, et d’autre part les soins gynécologiques qui sont généralement lourds. Notons que les prescriptions issues de deux services : le service d’urgence et le service d’anesthésie et de réanimation sont respectivement dirigées généralement dans deux points de vente (pharmacie délocalisée) au sein de l’hôpital même, donc l’importance et le suivi de ces prescriptions n’ont pas été correctement réalisés puisque notre étude a été faite dans le principal local de vente de la pharmacie payante.
Numéros d’ordre du prescripteur
Le numéro d’ordre des prescripteurs était mentionné sur 31,7% des ordonnances collectées. Ce chiffre parait normal car selon le contexte, le centre hospitalier de SOAVINANDRIANA est un centre de santé Militaire, qui appartient au régime militaire, c’est-à-dire sous l’autorité du ministère de la Défense. La majorité des professionnels de santé et même du personnel hospitalier est constitué par des Militaires, et les médecins militaires n’ont généralement pas de numéros d’ordre national des médecins. Le CENHOSOA est aussi un centre hospitalier ayant des activités universitaires, par conséquent, il encadre des internes dans ses services. Or, les internes qui présentent un dixième des prescripteurs ne disposent pas encore de Numéros d’ordre. Ce qui explique largement la fréquence élevée de la non mention du numéro de l’ordre dans les ordonnances.
Contact téléphonique et adresse du prescripteur
Neuf ordonnances présentaient le numéro téléphonique du prescripteur ce qui diffère totalement du résultat obtenu par Sanou AL qui a observé que les ordonnances portant un numéro de téléphone représentaient 61,5% des cas [23], cette différence est nettement considérable. Selon l’étude réalisée par Isabelle Brossard à l’hôpital Henri Mondor, l’adresse a été bel et bien attribuée dans 97% des ordonnances [51]. Le contact téléphonique du prescripteur permet en général de le contacter à tout moment nécessaire, ceci entre dans le cadre de l’accompagnement et du suivi en permanence des patients, c’est-à-dire l’amélioration de la prise en charge des malades en cas de nécessité et de besoin. D’autres types de coordonnées ont été recensés comme l’adresse de localisation et l’adresse email du prescripteur, cette nécessité en milieu hospitalier est peut être négligeable. Notre étude a donc montré que les prescripteurs n’imposent jamais leurs coordonnées sur leurs prescriptions sauf pour de très rares cas (1,82% des cas). Selon le code de la santé publique [4], l’adresse du prescripteur est obligatoire pourtant, notre étude démontre le non-respect direct de la loi et de la règlementation concernant l’ordonnance. D’une part, nos résultats s’expliquent par une certaine négligence des prescripteurs qui pensent qu’ils sont rattachés directement à leur service et que l’on peut aussi contacter ces prescripteurs par l’intermédiaire de l’hôpital et donc que le contact téléphonique n’est pas nécessaire. D’autre part l’ignorance de la nécessité d’inscrire cette mention peut aussi expliquer la situation d’omission à répétitions. Ce passage par le service du prescripteur est en général une perte de temps pour le patient et le système de santé en comparaison avec l’approche direct avec le prescripteur.
Respect de l’authenticité rédactionnelle de l’ordonnance
Anomalies
Evidemment, la rédaction anormale et incorrecte des ordonnances pourrait avoir des répercussions plus ou moins graves et non souhaitées selon le degré d’anomalies [52]. L’ordonnance est vraiment un sujet sensible, son intégrité est toujours remise en jeu. Comme par exemple l’utilisation des abréviations, il faut noter que l’utilisation des abréviations est un risque pour certain cas. Or, dans notre étude, des termes abrégés ont été utilisés dont le terme SSI (ou sérum salé isotonique) en représente la majorité. Ces lignes de médicaments abrégés présenteraient en tout 167 ordonnances soit 27,83% de l’ensemble des ordonnances. A Madagascar, il n’existe pas encore de code rédigé concernant leur utilisation, mais généralement on utilise un système internationalement reconnu pour ces abréviations, or cela n’empêche toujours pas les prescripteurs de se conformer à une et une seule forme d’abréviation de par sa liberté de prescription. Or le niveau de compréhension n’est jamais le même, prenons l’exemple concret du Chlorure de sodium présenté généralement sous la forme (Na Cl), un prescripteur peut l’utiliser pour désigner généralement soit un SSI soit SSH, ce cas montre qu’il est indéniablement nécessaire soit d’éviter la forme abrégée soit de mettre en place un système national d’abréviation, qui sera adopté par tous les prescripteurs sans exception, et dont la loi sera sans négligence et sévère concernant ces propos. Certes, en temps réels au sein de l’hôpital CENHOSOA, l’habitude de travail et certaines contraintes comme le temps et l’urgence imposent les personnels de santé à l’utilisation de certains termes abrégés et deviennent même incontrôlables et incontournables.
Des erreurs de transcriptions ont été également notifiées et pourraient s’expliquer par le manque d’expérience du prescripteur se traduisant généralement par le manque de connaissance et d’information sur le médicament.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Médicament
I.1. Définition
I.2. Types de médicaments
I.3. Classement des médicaments
II. Les dispositifs médicaux
II.1. Définition
II.2. Différents types de dispositifs médicaux
II.3. Aspects réglementaires des dispositifs médicaux
III. La prescription médicamenteuse
III.1. Rappel de l’histoire de la prescription et de l’ordonnance
III.2. Définition actuelle de la prescription médicamenteuse
III.3. Prescripteur
III.4. Ordonnance médicale
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. Méthodes
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Durée de l’étude
I.4. Période de l’étude
I.5. Population d’étude
I.6. Echantillonnage
I.7. Variables étudiées
I.8. Collecte des données
I.9. Analyse des données
I.10. Aspect éthique
I.11. Limite de l’étude
II. Résultats
II.1. Effectif de l’étude
II.3. Le contenu et la forme
II.4. Autres critères d’analyse de l’ordonnance
II.5. Profil pharmacologique de la prescription médicamenteuse
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Discussion
I.1. Information sur le prescripteur
I.2. Respect de l’authenticité rédactionnelle de l’ordonnance .
I.3. Information sur le patient
I.4. Information sur le traitement
I.5. Profil de prescription
I.6. Authenticité de l’ordonnance
I.7. Suggestions
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES