ANALYSE COÛT / BENEFICE DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE AU SENEGAL

ANALYSE COÛT / BENEFICE DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE BOVINE AU SENEGAL

INTRODUCTION GENERALE L’éle vage occupe une place de choix dans l’économie du Sénégal et contribue en 1995 à environ 35,5 % du PIB du secteur primaire et 7,4 % du PIB national (DIREL,1998). Le cheptel est assez important avec un nombre de bovins estimé en 1999 à 2,9 millions. Le potentiel boucher de nos races locales est relativement bon, mais la production laitière quant à elle est médiocre et est loin de satisfaire les besoins des populations en lait, ce qui entraîne ainsi une forte sortie de devises du fait de la taille des importations de cette denrée. En effet, la production laitière des vaches locales est de 500 à 600 litres par lactation à la traite ; elle est 10 fois inférieure à celle des races européennes et le poids moyen d’un bovin de boucherie de 400 kg est pratiquement la moitié de celui observé en Europe (BOLY et LEROY, 1999). Face à cette situation, une amélioration des productions animales est nécessaire. Celle-ci passe par l’utilisation, entre autres, de la biotechnologie avec comme support une maîtrise de l’environnement climatique, alimentaire, pathologique et technique. C’est dans cette perspective que des programmes nationaux d’insémination artificielle ont été entrepris par les autorités nationales. Le Bassin Arachidier, zone à vocation agro-pastorale avec une primauté accordée aux activités agricoles, est parmi les première zones à bénéficier de ces programmes, compte tenu de l’importance de l’élevage dans la zone. Cependant, il est nécessaire de faire la situation générale du travail accompli ces dernières années à travers ces différents programmes, situation qui consistera en une analyse économique des coûts et bénéfices de l’insémination artificielle bovine et qui devra éclairer sur les meilleures méthodes à adopter afin de contourner les contraintes et mieux atteindre les objectifs qui avaient été fixés. L’étude a pour site la région de Fatick et est présentée en deux parties. La première partie est une synthèse bibliographique sur l’élevage des bovins au Sénégal. La deuxième partie traite de l’analyse descriptive des données et économique coût/bénéfice de l’insémination artificielle, avec une discussion des résultats et une proposition de solutions.

Importance économique de l’élevage au Sénégal

Le sous-secteur de l’élevage avec 7,4 % du PIB national en 1997 participe pour 35,5 % du secteur primaire (DIREL,1998). En effet, durant la décennie 1985-1995, moins de 4 % du volume total des investissements publics du secteur agricole étaient annuellement consacrés à l’élevage alors qu’en 1960, ce taux atteignait 10 %. En 1998, le budget inscrit pour l’élevage était de 4,7 % du volume total alloué au secteur primaire (DIREL,1998). Par ailleurs, près de 3 millions d’individus s’adonnent à des activités d’élevage et 350 000 familles sénégalaises tirent l’essentiel de leurs revenus de celle-ci.

Les races locales

Les principales races bovines sont le zébu Gobra dans la partie sahélienne (Nord et centre du Sénégal) et le taurin Ndama au Sud et à l’Est (Zone Soudano- sahélienne) en raison de sa trypanotolérance. Aux zones de transition entre le domaine du Zébu Gobra et celui du taurin Ndama s’est développé un type génétique résultant du métissage entre ces deux races, le Djakoré.

Les races exotiques

Il existe d’autres types génétiques au Sénégal mais d’importance moindre dont certains sont en élevage en race pure dans les Niayes. Cependant, leurs productions dans les conditions du milieu tropical sont moindres par rapport à celles obtenues dans leur pays d’origine. Il s’agit surtout de la Holstein, de la Montbéliarde et de la Jerseyaise. IV. Les systèmes d’élevage bovin Les ressources végétales disponibles, qui constituent la base de l’alimentation, déterminent les différents modes de conduite des troupeaux (BROUTIN et DIOKHANE, 2000). Ainsi, on peut parler selon LY (1994), de trois grands systèmes de production : le système agropastoral, le système à dominante pastorale et le système péri-urbain V. La production laitière traditionnelle La production totale a été estimée par la FAO à 145 millions de tonnes toutes espèces confondues en 1997, contre 123 millions en 1987, soit un accroissement de 17% en dix ans (BROUTIN et DIOKHANE, 2000). La production présente également un fort caractère saisonnier du fait du groupement des mises bas en fin de saison sèche et en début d’hivernage et des disponibilités en pâturages plus importantes durant la période humide.

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