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Le temps des crises (seconde moitié du XIXème Siècle).
Durant la seconde moitié du XIXème siècle, une série de chocs vont atteindre toute la vie rurale ardéchoise, ébranlé un monde déjà sous tension en ses fondements. Entrainant le désarroi des ruraux, elles vont progressivement remodeler les campagnes en leur donnant un nouveau visage.
La décadence de la sériciculture.
Le vers à soie avaient déjà connu par le passé de graves maladies telles que la Muscardine, la Fâcherie ou encore la maladie des Passis que l’on attribuait alors à la dégénérescence de la race domestiquée. À chaque fois, on s’en était donc sortie en adoptant une nouvelle variété. C’est cependant à un mal plus radical que les sériciculteurs ardéchois se trouvèrent confrontés au début des années 1850 lorsqu’ils contemplèrent pour la première fois la pébrine, ou Gatterie, qui se caractérise par des traces semblables à des grains de poivre sur le corps du ver. Elle entraine une hécatombe de ceux-ci qui meurent avant d’avoir filé le cocon ou bien dans le cocon, ou encore peut devenir papillon avant d’avoir terminé leur œuvre.
La maladie se développa d’abord dans le Vaucluse, la Drôme, le Gard avant de toucher le bas Vivarais et l’ensemble de l’Ardèche. Se propageant par contagion microbienne grâce à une succession d’années de douceur hivernale et de pluies estivales, elle gagna avec rapidité les magnaneries surpeuplées à l’hygiène insuffisante. Épidémique et héréditaire, elle causa d’emblée un désastre général. La gravité de la maladie résidant pour les sériciculteurs dans le mystère de son origine, ne parvenant pas à en déterminer la cause toute résistance était difficile. Louis PASTEUR appelé à l’aide découvrit un moyen de lutter contre la pébrine grâce à une sélection rigoureuse des graines de papillons sains. Mais sa découverte se heurta à une franche hostilité et ce n’est qu’en 1882 que la découverte pasteurienne fut enfin acclamée par tous.
A la veille de la crise la sériciculture avait atteint un maximum. La récolte qui était de 3 445 000 Kilogrammes en 18508 tomba à 550 000 en 1857. Le mal toucha le volume de la récolte ainsi le revenu brut qu’elle générait chuta de 16 millions de francs en 1850 à 4 millions en 1861, couvrant tout juste les frais de production9. Et encore les cotons récoltés, œuvre de vers malade, sont bien souvent de mauvaise qualité. De plus, la pébrine exige de grandes dépenses pour l’achat de graines étrangères que l’on espère saines en Italie puis dans les Balkans et jusqu’en extrême orient. Or comme nous l’avons vu précédemment, la part du tissu économique détenue par la sériciculture était primordiale. Avec la pébrine c’est donc l’ensemble de l’économie et la survie de nombreux petit propriétaire qui est menacée.
Portée par les années humides de la décennie 1850, la maladie s’essouffla par la suite, sans pourtant que la production ne reprenne. Les années d’épidémie ayant fragilisé les vers l’explosant aux maladies traditionnelles redoutables, car mortelles et contagieuses elles aussi. De plus, la concurrence des soies étrangères introduites pendant la crise pesait sur le marché. Celles-ci étaient en effet favorisées par l’action de la fabrique lyonnaise soucieuse de baisser ses prix face à la concurrence et donc ses coûts de production. Or les cocons et soies grèges étrangères étaient vendus à des prix beaucoup plus bas que les produits nationaux.
Cette crise porta un dur coup à l’économie des campagnes ardéchoise, en particulier dans les Cévennes où l’activité était prédominante. La sériciculture et la filature effectuée en famille assuraient la subsistance de beaucoup. Elles entrainèrent dans leurs chutes le numéraire qu’elles fournissaient jusque alors aux cultivateurs dans des proportions, rappelons le supérieure à toute autre ressource. Cependant à l’appauvrissement général engendré par la pébrine s’ajoutent d’autres calamités touchant notamment la viticulture.
Les mésaventures de la vigne.
Même en temps de prospérité les ceps de vigne étaient bien souvent nécessaires pour faire vivre le paysan.
Or, à partir de 1851, on vit se développer l’oïdium un champignon gris cendré provoquant des taches noirâtres sur les feuilles, leur dessèchement et le pourrissement des grappes. Ce premier fléau de la vigne se développe très rapidement en raison d’une succession d’années humides. Dans le canton de JOYEUSES, les trois quarts de la récolte sont perdus dès 1852 en 1853 la perte est quasi-totale. Devant l’ampleur du désastre, l’administration décide en 1854 de lancer une enquête générale. Si les rendements ne dépassent pas 30 % d’une année normale en revanche le vin est de bonne qualité. 1856 est cependant une année particulièrement mauvaise une commune comme JAUJAC ne récolte que 20 hectolitres pour un vignoble de 120 hectares. De plus, les sources font mention de la mort de beaucoup de vignes, or l’oïdium n’est en général pas véritablement meurtrier10. La crise présente un certain caractère de gravité, provoquant de mauvaises récoltes que ce soit en quantité ou en qualité pendant dix ans au moins. Il s’agit d’une période de contraction de revenus viticoles qui vient s’ajouter fâcheusement à l’absence des revenus de la sériciculture. Situation sans doute pas catastrophique au point de jeter les viticulteurs sur le chemin, suffisamment tout de même pour leur causer des soucis financiers.
Constamment présents au début de la décennie le champignon revient ensuite de façon périodique au gré des aléas météorologiques. Il renait ainsi en 1860 provoquant cette fois une récolte de qualité très médiocre, mais pas aussi catastrophique au regard des rendements. Elle semble toutefois être la dernière année de dégâts généralisés, et la maladie prendra par la suite rang parmi les maux chroniques et bénins de l’agriculture.
Les viticulteurs ne vont connaitre qu’une courte décennie d’accalmie. Car alors survient le phylloxéra autrement plus grave pour la vigne identifié en 1868 le puceron de vignes remonte la vallée du Rhône et frappe l’Ardèche au début de la décennie 1870. En 1869 l’attaque du phylloxera débuta dans le canton de Vallon, venant du Gard. En 1873 tout le bas Vivarais était atteint, et en 1876 le tiers du vignoble ardéchois était détruit, dont la moitié de celui du sud. Le maximum de la crise fut atteint en 1882 date à laquelle les trois quarts des vignes étaient malades, et plus de la moitié avaient était détruites11.
Comme la plupart des vignes ardéchoises se trouvaient sur des coteaux secs et caillouteux impropres à toute autre culture, la maladie provoqua un abandon massif des terres cultivées, et par voie de conséquence un important départ de population.
La destruction des vignes par le phylloxéra porte un nouveau coup au petit propriétaire déjà miné par la maladie des vers à soie. Avec l’oïdium, le phylloxéra et la pébrine, ce sont deux branches de l’économie qui s’effondrent, mais les malheurs ne s’arrêtent pas là.
Le châtaigner abattu
En 1875 la maladie de l’encre est signalée pour la première fois dans le canton d’AUBENAS. Ce champignon agit par pourrissement de la base des arbres, provoquant des lésions par lesquelles s’écoule la sève du châtaigner dont la teneur en tanin produit une coloration bleu profond presque noirâtre du sol, d’où son nom d’encre. L’arbre meurt en quelques années, tandis que le vent propage le mal.
Il semblerait qu’à ses débuts tout du moins, l’encre du châtaigner soit passé inaperçue des autorités qui n’y ont pas attribué un caractère de catastrophe semblable au fléau de la vigne et du ver à soie. Il est vrai que si elle était survenue vint cinq ans plus tôt, dans une économie ou le châtaigner était à la fois arbre à pain et à viande elle aurait causé plus de difficultés. Mais en 1875 le mal est déjà fait et la mort lente de la châtaigneraie ne semble plus pouvoir remettre en cause quoi que ce soit qu’ils n’aient déjà été détruits. En fait, on a souvent dit que la maladie du châtaigner fut la conséquence plus que la cause de la dépopulation. Les crises successives ayant laissé les arbres sans soins, étouffés par eux même ce qui aurait favorisé le développement du mal.
Champignons, microbes et autres pucerons n’ont pas frappé de façon égale l’économie rurale ardéchoise. C’est bien sûr la sériciculture et la vigne qui sont à mettre au premier rang des victimes de ces fléaux. Atteint de façon brutale les crises successives de ses cultures qui permettaient aux familles de toucher le numéraire indispensable pour les dépenses courantes on ébranler les fondements de la vie rurale traditionnelle. Leurs cultures sont ravagées, ils sont réduits au chômage, que leur reste-t-il à faire ?
Comment réagit ton face à la crise ?
Les crises de la seconde moitié du XIXème siècle se produisent dans un monde plein, comptant plus de 388 529 habitants en 1861, qui vivaient en équilibre précaire sur les revenus de la soie, du vin et de la châtaigne.
L’exode
Il existait en Ardèche comme dans beaucoup d’autres régions une émigration saisonnière qui permettait à la population rurale d’aller chercher ailleurs des ressources complémentaires. Au cours du XIXème avec l’augmentation de la population et du besoin en main-d’œuvre, cette émigration c’est accrut rapidement.
Cependant avec les crises de la seconde moitié du XIXème siècle et en réponse à celles-ci on assiste à un véritable exode rural. Celui-ci n’est cependant pas de constante intensité. Il répond à la chronologie particulière des crises bien que se poursuivant dans des proportions moindres une fois la plaie ouverte. Il y a d’une vallée à l’autre des nuances importantes bien que d’une manière générale l’exode frappe plus brutalement au sud-ouest dans la région des Cévennes ardéchoise ou la crise met le plus à mal l’économie.
Les crises ne jettent cependant pas sur les routes hommes, femmes et enfants de tout âge. Car l’exode rural en temps de crise reste une partie d’échecs pouvant exiger de nouveaux sacrifices. Partent tout d’abord ceux qui n’ont plus de place, dont les revenus disparaissent et qui croient en partant s’installer ailleurs pouvoir trouver une meilleure situation suivant ce qui ont réussi et que l’on veut imiter. Ce sont donc les jeunes actifs qui très majoritairement s’en vont les premiers ainsi que ceux qui par leur travail pouvaient se refaire une situation.
Toute émigration a un point d’arrivé et les facteurs qui la déterminent sont d’ordre actif. Les mouvements peuvent ainsi avoir lieu hors du Vivarais vers l’Afrique du Nord ou tout simplement en France vers les zones industrielles d’autres régions.12 Mais les courants de migration à l’intérieur du département sont considérables. Beaucoup des migrants n’aller effectivement pas bien loin attirés par les fermes de pays plus facile, ou encore les usines d’un petit centre proche.
La quête de nouvelles ressources
Les paysans pouvaient trouver une ressource supplémentaire sans émigrer en pratiquant un métier industriel. Cette coutume, très répandue dans la France d’alors, n’a pas fait défaut en Vivarais.13 Or dès le XVIIIème siècle, l’industrie de la soie était née et les premiers moulinages recrutaient déjà. Au moulinage, s’est ajoutée après 1848, la filature de la soie en usine. L’industrie de la soie était ainsi la plus importante du Vivarais, et celle qui était le plus intégrée aux milieux ruraux. Fabriques est filatures sont alors devenu le débouché ordinaire des jeunes filles de paysans. Dans certaine commune il n’était pas rare que toutes les familles déléguassent une, deux, parfois trois ouvrières à la fabrique. L’usine rencontra un succès considérable dans les pays en pente surpeuplés et touchés de plein fouet par les crises. Les usines n’ont cependant pas eu que des avantages. Elles ont certainement contribués à accroitre la mortalité parmi les jeunes filles astreintes dès leur plus jeune âge à un labeur éreintant. Mais elles ont permis aux paysans de vivre, grâce aux salaires ramenés de la fabrique par leurs filles. Ce qui fit dire à H. BAUDRILLART que lors des crises agricoles du milieu du siècle, « ce fut le salaire seul des enfants occupés dans les fabriques de soie qui préserva les parents de la plus noire misère »14.
Ainsi face à ses crises deux solutions se dessinent l’exode vers des régions où la vie est plus facile, et la recherchent de nouveaux revenus notamment industriels. Or l’Ardèche connait au cours du XIXème siècle, sous l’impulsion de la fabrique lyonnaise un développement de l’industrie de la soie. Nos ouvriers sont justement issus de cette conjoncture.
L’ESSOR DU MOULINAGE ARDECHOIS
Comme nous venons de le voir la seconde moitié du XIXème siècle ardéchois est marqué par d’importantes crises. Qu’elles touchent la vigne, la soie ou encore la châtaigneraie elles ont poussé les hommes à chercher de nouveaux revenus, les contraignant parfois à l’exil. Le XIXème siècle n’est cependant pas tout noir, il est en effet également siècle de développement industriel. L’industrie de la soie sous la coupe de Lyon connait un véritable épanouissement. Les moulinages aussi appelés fabriques deviennent de très puissantes usines. Le département est le premier pour le moulinage de la soie employant en 1860, 13 000 ouvriers soit 45 % du personnel affecté en France à cette activité. À cette même date on dénombre 344 moulinages. L’industrie de la soie et la plus importante d’Ardèche occupant en 1867, 15 000 des 24 000 salariés du département. Ses vestiges sont toujours là pour nous rappeler que le XIXème siècle est bel et bien celui de l’essor du moulinage ardéchois.
La ruralisation de la soierie lyonnaise
Bénéficiant depuis François 1er du monopole des importations de soie, les négociants lyonnais ont cherché à tirer le meilleur parti de cette matière première dont la France était assez largement dépourvue. Sous le règne de Louis XIV l’essor de la France permet à la soierie lyonnaise de s’affranchir de l’influence italienne. Plutôt que de faire entrer en France ce tissu à haute valeur ajoutée on importer de la grège que l’on transformait dans le royaume avec de la main-d’œuvre locale. En 1786, on dénombre à Lyon 14 000 métiers à tisser, qui occupent plus de 30 000 personnes. C’est plus de la moitié de la population lyonnaise qui vit alors de la soie. À la fin de l’ancien Régime, la ville Lyon apparait comme une des rares grandes villes françaises industrielles. La fabrique de soierie y est totalement urbaine n’ignorant aucun quartier.
Une ruralisation décalée
Au XVIIIème siècle on assiste un peut partout en France à la ruralisation du travail industriel qui jusque là se concentré dans les villes, cependant à Lyon la situation traditionnelle de la soie restait inchangée. Pierre CAYEZ15 montre en effet que la ruralisation de la soierie s’y est faite avec un décalage d’un siècle ou deux par rapport aux autres grands centres textile qu’ils soient français ou même européens. Ainsi même si Lyon recourait au XVIIIème comme d’autres villes au travail rural et pratiquait la division du travail proto-industriel c’était pour le coton, la laine, les toiles de chanvre ou encore la chapellerie, mais pas pour le tissage des soieries. Les négociants comprirent toutefois l’intérêt de délocaliser ce travail d’ouvraison dans les campagnes voisines réservant la main-d’œuvre lyonnaise pour les travaux ultimes, les plus rémunérateurs.
Celui-ci commença à se ruraliser au début du XIXème siècle, des causes multiples pouvant l’expliquer. La plus évidente étant bien sûr la quête des bas salaires, permettant de baisser les prix de façon. Elle avait aussi le mérite d’affaiblir le face à face parfois conflictuel entre marchands fabricants et les Canuts (opposition violente, révolte en 1831, 1834), et limitait la nécessité d’investir à long terme des capitaux dans des immobilisations industrielles.
La ruralisation était cependant principalement la réponse à l’évolution du marché. En effet avec la révolution puis l’Empire on assiste à un bouleversement des structures sociales, et des courants d’exploitation. Le progrès de la classe bourgeoise, son enrichissement, son désir croissant de luxe, les relations faciles grâce à une paix durable avec les pays étrangers aux acheteurs riches. Cette évolution se matérialisa par le recul des façonnés en effet la clientèle continentale, cléricale et nobiliaire qui les achetait fut remplacer par une clientèle anglo-saxonne et bourgeoise qui favorisât le développement des soieries unies noires et celui de production diverses (châles, tulle, foulard). De plus entre 1815 et 1849, la croissance de la production des soieries s’éleva d’environ 4 % par an16, niveau élevé situé au-dessus du taux moyen de l’industrie française. Bien qu’étant fort peuplé la ville de Lyon ne pouvait pas compter pour le moulinage sur sa seule main-d’œuvre. Cela impliqua la recherche de nouveaux moyens de production.
La ruralisation se fit suivant trois étapes, la stagnation puis un lent reflux des métiers implantés dans la ville même, le gonflement du nombre des métiers dans les faubourgs et enfin la diffusion dans les campagnes qui commença dès le Premier Empire. Les métiers de soierie s’installèrent tout d’abord dans les régions les plus proches et traditionnellement pénétrées d’influence lyonnaise avant de basculer vers l’est et d’essaimer loin de Lyon suivant toutefois un schéma de fonctionnement bien précis.
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I DE L’ORIGINE DES OUVRIERS DE SAINT PRIVAT
CHAPITRE 1 – UNE ÉCONOMIE RURALE DANS LA TOURMENTE
1. UNE ÉCONOMIE EN ÉTAT DE GRÂCE (PREMIÈRE MOITIÉ DU XIXÈME SIÈCLE).
a. La prospérité viticole.
b. Le châtaigner ou « l’arbre à pain » des ardéchois
c. L’apogée de la sériciculture.
2. LE TEMPS DES CRISES (SECONDE MOITIÉ DU XIXÈME SIÈCLE).
a. La décadence de la sériciculture.
b. Les mésaventures de la vigne.
c. Le châtaigner abattu
3. COMMENT RÉAGIT TON FACE À LA CRISE ?
a. L’exode
b. La quête de nouvelles ressources
CHAPITRE 2 – L’ESSOR DU MOULINAGE ARDECHOIS
1. LA RURALISATION DE LA SOIERIE LYONNAISE
a. Une ruralisation décalée
b. Son fonctionnement
2. … ET SES CONSÉQUENCES EN ARDÈCHE
a. Les liens anciens de la soierie lyonnaise et du Vivarais.
b. L’essor du XIXème siècle.
c. Une relation de dépendance.
3. L’INDUSTRIALISATION DE SAINT PRIVAT
a. Un site favorable
b. Les équipements industriels de SAINT PRIVAT
CHAPITRE 3 – L’ORIGINE DES OUVRIERS EN SOIE DE SAINT PRIVAT.
1. ORIGINE GÉOGRAPHIQUE.
2. L’ORIGINE SOCIOLOGIQUE
PARTIE II LA VIE DES OUVRIERS EN SOIE DE SAINT PRIVAT ET DE LEUR FAMILLE.
CHAPITRE 4 – LE TRAVAIL DANS LES FABRIQUES DE SOIE
1. QU’EST-CE QUE LE MOULINAGE ?
a. Son utilité
b. Étapes et techniques du moulinage
2. LE TRAVAIL AU MOULINAGE
a. Que fait un ouvrier ?
b. Un monde hiérarchisé
c. La journée de travail
d. Un travail pénible
CHAPITRE 5 – LES OUVRIERS DE SAINT PRIVAT …
1. QUI SONT LES OUVRIERS ?
a. Ouvriers ou Ouvrières ?
b. La question de l’âge.
2. SAINT PRIVAT ET SES OUVRIERS.
a. La population de SAINT PRIVAT
b. Y a-t-il des quartiers « ouvriers » ?
CHAPITRE 6 – … ET LEUR FAMILLE : LA QUESTION DE LA PROTO-INDUSTRIE
1. UNE PROTO-INDUSTRIALISATION EN FAMILLE
a. Composition des « familles de la soie » de SAINT PRIVAT
b. Organisation de la famille proto-industrielle
2. POURQUOI DEVENIR PROTO-OUVRIER ? LA QUESTION DES REVENUS ET DES LIENS AVEC LA TERRE.
a. Une rémunération insuffisante
b. La recherche de salaire d’appoint
3. OUVRIERS PAYSANS OU PAYSANS OUVRIERS ?
PARTIE III SORTIR DU MOULINAGE
CHAPITRE 7- OUVRIER, LE RÊVE D’UNE VIE ?
1. LEMOULINAGE, UNE ÉTAPE TEMPORAIRE…
a. Ouvrier pour combien de temps ?
b. Un fort renouvellement ouvrier
c. Qu’en est-il de la « population de la soie »
2. …À QUELQUES EXCEPTIONS.
CHAPITRE 8 – COMMENT SORTIR DE SA CONDITION.
1. LEMARIAGE, AU TOURNANT D’UNE VIE.
a. Les mariages à SAINT PRIVAT
b. Une nouvelle vie ?
2. VERS UNE REPRODUCTION SOCIALE ?
CONCLUSION
SOURCES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ANNEXES