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PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA PRESENCE DE LA DECHARGE DE MBEUBEUSS
Dans ce chapitre, il s’agit de présenter les problèmes environnementaux les plus cités par les populations riveraines de ma décharge.
Présentation de la zone d’étude
La décharge de Mbeubeuss a été ouverte en 1968. Elle occupe une partie de fond sableux du lac asséché de Mbeubeuss à l’est de la commune d’arrondissement de Malika dans la ville de Pikine à environ deux kilomètres au nord de Keur Massar (figure 2). Elle est séparée de la plage par un cordon dunaire de direction sud-ouest/nord-ouest, parallèle au littoral Nord atlantique et se situe dans une zone de dépression partiellement inondable (Cissé, 2012). La décharge de Mbeubeuss s’étend sur 175 hectares (SOGREAH, 2011). Elle reçoit des déchets de nature solide tels que les déchets ménagers et industriels de la région de Dakar. La décharge de Mbeubeuss possède trois points de dépôt à savoir Yémen, sujet aux incendies spontanés. Cette appellation fait référence aux tensions politiques dans ce pays. Wembley comme le plus grand stade de football d’Angleterre, est la plus grande zone de dépôt des ordures ménagères. Et, Darou Salam, « Maison de la Paix » en Wolof et Arabe reçoit les ordures durant l’hivernage. On a étalé des gravats pour éviter que l’eau ne forme des lacustres.
Rien que l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides collecte en moyenne 1 500 à 1 800 tonnes déchets par jour hors jours de fête. Elle collecte en moyenne 1 200 tonnes d’ordures durant le service minimum des dimanches et en moyenne 2 200 tonnes des déchets durant les fêtes (Kebe, 2018). Ce taux élevé des ordures ménagères ont causé la contamination aux métaux lourds des eaux souterraines et superficielles et la pollution de l’air et du sol dû au manque d’aménagement de la décharge (Mbodji, 2008 ; Cissé, 2012). Des études épidémiologiques ont permis de mettre en évidence des troubles sanitaires divers (malformation congénitale des nouveau-nés ainsi que respiratoires, affections dermatologiques et risque potentiel d’hypofertilité, d’hypotrophie fœtale et d’effets tératogènes) (Mbodji, 2008). En outre, la cohabitation de la décharge avec les populations riveraines demeure un risque (photo 1). D’après Fielder et al. (2000), une forte prévalence des symptômes non spécifiques dans des études épidémiologiques est notée à savoir : les maux de tête, la fatigue récurrente, la somnolence, l’irritation de la gorge, les difficultés respiratoires et les affections dermatologiques (IAGU, 2011). À part les problèmes sanitaires, les riverains et les habitants de la décharge sont exposés aux incendies et aux explosions incontrôlés causés par une forte présence de gaz inflammables comme le méthane. C’est le cas de l’incendie observé le 24 mars 2016 à 150 mètres de la plate-forme de dépôt des ordures.
Crédit photo : Mouboulou, 2016
Photo 1: Tas d’ordures ménagères des populations riveraines de la décharge
Dans ce « terreau de l’espoir » (Sawalo, 2014) se développent de nombreuses activités telles que l’agriculture urbaine et les activités socio-économiques. La décharge de Mbeubeuss reçoit en moyenne par jour 3 500 personnes qui pratiquent la récupération, le recyclage, la vente des produits alimentaires, entre autres (photos 2 et 3). Elle reçoit aussi en moyenne par jour 359 camions à ciel ouvert, dont 48 transportent des ordures ménagères solides et les autres du sable, 225 bennes d’ordures ménagères, 52 charrettes remplies de déchets, 11 motocyclettes, 4 bicyclettes et 10 véhicules particuliers (IAGU, 2011). Malgré les individus qui vivent des services socio-économiques de la décharge, le déchet et la décharge suscitent répulsion et stigmates créant des psychoses au sein de la société dans laquelle elle est ancrée. Selon Lhuilier et Cochin, (1999), « la proximité aux déchets est honteuse, stigmatisante. Le stigmate associé aux déchets, au rebut, à ce qui a subi un procès de déclassement et de condamnation est étendu aux espaces où ils sont relégués » (Cissé, 2012).
Crédit photo : Mouboulou, 2016
Photo 2: Récupérateurs de Mbeubeuss
Crédit photo : Mouboulou, 2016
Photo 3: Recycleur de la décharge de Mbeubeuss
La décharge de Mbeubeuss n’a cessé d’être le lieu de conflits dû à l’indiscipline des déchargeurs (le Soleil, 1994) créant ainsi des altercations entre les convoyeurs des déchets et les contrôleurs de Mbeubeuss. Aussi, peut-on noter le plaidoyer peu élogieux à l’endroit de la décharge. Elle est considérée comme le repaire de repris de justice et des agresseurs créant ainsi une psychose auprès des populations (Kebe, 2018). Comme le rappelle Bertolini (2000) cité par Cissé (2012) : « dans les représentations traditionnelles, la décharge est l’archétype des modes d’éliminations des déchets. Son image est associée à celle du déchet « en tant que lieu de dépôt et d’accumulation autorisée ».
Dans les villes des pays en développement, on rencontre deux types de décharge de classe II : la décharge contrôlée qui est un lieu où il est admis ou toléré de déposer des déchets; et la décharge sauvage créée sans aucune autorisation de l’administration (Ngnikam et Tanawa, 2006). La circulaire du 22 janvier 1980 en France distingue trois catégories de décharge au regard de la protection des eaux souterraines : les décharges de classe III, dont le substrat géologique peut être perméable. Ces sites ne peuvent être utilisés que pour stocker les matériaux inertes : gravats, déchets issus des activités extractives, déblais de chantiers des travaux publics;
les décharges de classe II sont essentiellement réservées aux déchets urbains (ordures ménagères et assimilés). Ces sites réputés semi-perméables favorisent la migration à faible débit des lixiviats produits, de sorte que le processus naturel de dégradation des éléments polluants entraînés par ces lixiviats puisse avoir lieu avant que ces polluants n’atteignent la nappe souterraine. Des sols en grès ou les milieux sablo-argileux conviennent à ce type de site; et les décharges de classe I sont des sites réputés imperméables. Ils sont prévus pour accueillir les déchets industriels spéciaux. Les sols en grès non fissurés, schistes argileux ou marnes satisfont généralement à ces conditions.
La décharge de Mbeubeuss est une décharge sauvage, incontrôlée, qui peut être néanmoins assimilée aux décharges de classe II du fait qu’elle accueille en majorité des déchets ménagers (Sambou, 2008).
Problèmes de santé humaine
Nuisances et maladies chroniques
Les nuisances olfactives et auditives sont des phénomènes très récurrents dans les sites d’enfouissement des ordures ménagères et industrielles. Selon Hakizimana (2005) les fortes odeurs entraînent, même à des seuils infra toxiques, des réactions inflammatoires (nez, gorge, yeux…), des exacerbations d’affections préexistantes (asthme), des maladies liées aux stress (les maux de tête, la nausée, les vomissements, les diarrhées, l’irritation des yeux, la toux, et le rhume des foins), un effet physiologique (atteinte du rythme cardiaque et de l’activité cérébrale) et un effet psychologique (mauvaise humeur, émotion, baisse de l’activité intellectuelle).
Quant au bruit, il peut provoquer diverses réactions physiologiques et psychologiques autres que la perte de l’audition et qui sont potentiellement dommageables pour la santé (perturbation du sommeil, gène à la communication et à l’apprentissage, stress…). L’ampleur du problème demeure cependant difficile à définir avec précision en raison de l’action non spécifique du bruit et des multiples facteurs associés à son exposition (Hakizimana, 2005). Ces symptômes touchent aussi bien les hommes et les femmes qui travaillent au sein d’une décharge que les riverains. Il est difficile d’avoir des chiffres standards sur le nombre de patients affectés par la décharge. Les chiffres sont aussi nombreux que les différentes sources où elles sont tirées. À cet effet, Sy (2011) révèle que sur « 4 410 patients vus en 2006, 441 souffrent de dermatoses et 762 sont atteints d’affections respiratoires ».
Maladies de la mère à l’enfant
Fielder et al. (2000) et Elliot et al. (2001) affirment que : « Le risque le plus critique pour la santé des populations cohabitant avec une décharge reste celui de la malformation congénitale des nouveau-nés que des études épidémiologiques réalisées dans les pays développés ont permis de montrer » (Cissé, 2012). Selon Mbodji (2008), des études épidémiologiques ont permis de mettre en évidence des troubles sanitaires divers malformation congénitale des nouveau-nés, difficultés respiratoires, affections dermatologiques et risque potentiel d’hypofertilité, d’hypotrophie fœtale et d’effets tératogènes chez les populations riveraines de la décharge.
Risques sur l’agriculture
La décharge de Mbeubeuss est aussi une zone de maraichage. Les études révèlent que près de 77% des sols utilisés pour l’agriculture dans la décharge de Mbeubeuss ne respectent pas les normes bactériologiques admises (Kane, 2014). En effet la littérature scientifique affirment que certains polluants émis par les décharges sont non seulement toxiques pour les animaux mais aussi susceptibles d’altérer la qualité de leurs produits. C’est le cas principalement des métaux lourds et des dioxines. Ces dernières, stables et lipophiles, ont une affinité pour les produits riches en graisses (produits laitiers, viandes, poisson), (Sambou, 2008).
Aviculture
L’élevage des poulets et les œufs de poules pondeuses destinées à la consommation constituent une activité économique rentable au Sénégal. Leurs consommations entrent dans les habitudes alimentaires des populations de Dakar. Sachant qu’une partie de cet élevage est pratiqué dans les zones de Malika-Mbeubeuss. L’étude réalisée par Pesticide Action Network (PAN) Africa (2005) a permis de découvrir que des œufs de poules élevées à l’air libre à proximité de la décharge de Mbeubeuss présentaient des niveaux de dioxines 11 fois plus élevés, les Biphényles Polychlorés (PCBs), 1,7 fois au-dessus de la limite autorisée dans l’Union européenne et l’Hexachlorobenzene (HCB). Bien que ces données soient peu nombreuses, disparates et même discutables, elles semblent indiquer des effets néfastes des émanations de la décharge de Mbeubeuss sur les performances zootechniques et sanitaires voire sur la qualité des produits (Cissé, 2012). Selon cette étude tirée de l’ouvrage de Cissé (2012) portant sur 39 fermes avicoles sur les 66 recensées avec un échantillon de 66 éleveurs, la coccidiose, parasitose intestinale, est la maladie la plus fréquente dans les fermes. Elle est citée par trente-neuf éleveurs, contre dix-huit pour la maladie de Gumboro, dix pour celle de colibacillose et la maladie respiratoire chronique et neuf éleveurs pour la contamination à la salmonellose. La maladie de Coccidiose est plus fréquente à proximité de la décharge (59,8%) que dans les autres exploitations (60%). Sa forte prévalence pourrait être due à des insuffisances dans la conduite des bandes (non-respect des vides sanitaires, litières humides, élevage de plusieurs bandes dans le même poulailler le plus souvent sous-ventilé). De même, la qualité de l’eau dans les abreuvoirs constitue aussi des sources de contamination. En effet, Mbodji (2008) a montré la présence dans certains puits de bactéries indicatrices de contaminations fécales, mais aussi la présence d’œufs de parasites. Et, pendant la saison humide, aucun puits ne répond aux normes et la contamination bactérienne est plus importante en saison humide.
Élevage porcin
Ce type d’élevage présente trois profils d’éleveurs. Selon Sambou (2008), le profil 1 est constitué à 100% de femmes du quartier Jagoo qui associent l’élevage de porcs au recyclage des déchets organiques de la décharge. Le profil 2 est composé à 79,8% d’hommes disposant d’une source diversifiée de revenus. Ils sont géographiquement plus dispersés puisque 58,3 % sont de Jagoo et 41,7% de Keur Massar. Quant au profil 3, il est représenté par des fonctionnaires qui disposent d’élevages modernes (66,7%). Ils pratiquent l’élevage de porcs associé dans 66,7 % des cas à l’aviculture comme moyen de diversification de leurs revenus.
Les porcheries de Keur Massar et de Jaago sont respectivement localisées à l’est et au sud-ouest de la décharge. Cissé (2012) montre qu’une prévalence de troubles digestifs, cutanés, respiratoires et nerveux est liée aux mauvaises conditions de logement. Tandis que les troubles de reproductions (malformations congénitales, mortalités, avortement) sont rares ou absents. Cependant, le même phénomène observé par Golbert et al., 1999; Elliot et al., (2001), la controverse pourrait être due à des spécificités d’espèce (le cycle de reproduction du porc étant court) ou à un plus grand éloignement des fermes de la décharge de Mbeubeuss. Les mortalités brutales auraient été observées chez des porcins nourris à partir du riz recyclé provenant de la décharge de Mbeubeuss. Selon Sambou (2008), la qualité de l’eau d’abreuvage de tous les puits analysés est polluée par les nitrates alors que pour le paramètre nitrite, seul un puits ne répond pas aux normes. S’y ajoute qu’il n’y a pas de pollution de l’eau par les métaux, par contre, tous les puits sont pollués par les germes totaux avec présence de salmonelles dans 67% des puits en saison des pluies.
Pollutions
Contamination de la nappe phréatique
Sur le plan de l’impact de la décharge sur les ressources en eaux, les études montrent que la pollution se fait ressentir plus nettement au niveau du transect situé au premier tiers Sud de la décharge. Et à ce niveau, il semblerait que la dispersion de la contamination par la décharge s’estompe plus rapidement vers le Nord de la décharge que vers le Sud-Est de la décharge (Mbodji, 2008). À cet effet; les eaux souterraines et superficielles sont contaminées par les métaux lourds (particulièrement le plomb) et les organismes microbiologiques (salmonelle). Le niveau inquiétant de ses taux met en danger la santé des écosystèmes et des riverains (Kane, 2014). Depuis 1990, le Bureau Véritas réalise des piézomètres aux alentours de la décharge. Ces analyses révèlent une pollution chimique et bactériologique de l’eau. Ces résultats confirmés par Niang et al. (2007) suggèrent une altération de la qualité de l’eau et compromettent sérieusement les usages : eau de boisson, eau d’abreuvement pour le bétail et maraîchage. Cette lixiviation altère également la qualité du sol. Les émissions de dioxines connues dans tous les sites d’enfouissement des ordures ménagères ou les Unités d’Incinération d’Ordures Ménagères (UIOM) sont très probantes (Sambou, 2008). Par ailleurs, en ce qui concerne les métaux lourds comme le plomb et le cadmium, les études ont montré leurs augmentations régulières en amont vers l’aval de la décharge pour s’accumuler au niveau du lac. Les eaux souterraines s’écoulent sous la décharge et se dirigent vers le lac d’où une possibilité de pollution de certains puits qui sont utilisés pour l’alimentation en eau (Mbodji, 2008). Par contre Cissé (2012) affirme que 75% des puits utilisés sont contaminés, soit par le plomb, soit par le cadmium, soit par l’aluminium, les rendant ainsi impropres à la consommation. Globalement, les concentrations sont plus élevées pour le plomb en saison des pluies alors que c’est l’inverse pour le fer et le chrome. Pour le cadmium, la tendance n’est pas nette.
Pollution de l’air
La pollution de l’air due aux particules fines en suspension, aux rejets des gaz tels que le dioxyde de carbone (CO2), le sulfate de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde d’azote (NO) et certains hydrocarbures constituent un risque d’affections respiratoires chroniques pour les populations (Dieme, 2011). L’émission de bioaérosols se produit au moment du déversement des déchets dans la décharge entraînant leur mise en suspension dans l’air ambiant. Les bioaérosols peuvent contenir des dioxines (Sambou, 2008).
Conclusion partielle
La gestion défaillante de la décharge de Mbeubeuss est source des problèmes sanitaires et environnementaux. En effet, cette décharge cause des maladies chroniques liées aux différentes nuisances telles qu’olfactives, auditives et visuelles. L’exposition des riverains à la décharge de Mbeubeuss provoque des maladies tant chez l’adulte et l’enfant. Sachant aussi que la décharge de Mbeubeuss est une zone agro-pastorale : alors les problèmes liés sont nombreux. La cohabitation des animaux aux déchets constitue des risques sanitaires et reproductifs. Dans le cas de la qualité du sol, les études révèlent des pollutions aux métaux lourds et aux matières fécales aussi valables pour la qualité de l’eau de boisson et d’abreuvage. La pollution de l’air n’est pas en reste avec l’émission des bioaérosols et surtout le dégagement des gaz à effet serre dû à la fermentation de matières organiques présentes dans les ordures ménagères. Alors face à tous ces problèmes sanitaires et environnementaux, quelles sont les types de communication mise en place par les pouvoirs publics et les autres parties prenantes pour informer et sensibiliser sur la dangerosité de l’exposition à la décharge de Mbeubeuss?
COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE SUR LA DECHARGE DE MBEUBEUSS
Ce chapitre met le focus sur les différents types de communications majeurs adoptés par l’État, ses démembrements et ses partenariats comme les Organisations Non Gouvernementales (ONG’s) et certaines structures de recherche dans le cadre de la gestion de la décharge de Mbeubeuss.
Historique sur la notion de communication environnementale
Le terme « communication environnementale » est polysémique. Il n’est pas compris de la même manière en entreprises, dans les média et dans les ONG’s. Elle nait à la fin des années 1960. Mais dans les années 1970, la communication environnementale est un écho pour soumettre les secteurs industriels les plus polluants (chimie, pétrochimie, sidérurgie, fabrication de papier et de carton, etc.) à adopter les premières législations et réglementations environnementales et à élaborer une stratégie environnementale encore appelée stratégie écologique ou stratégie verte (Gallez et Moroncini, 2003). Il faudra attendre le milieu des années 1980 pour voir celle-ci pleinement installée dans le monde de la communication.
Quel visage peut prendre la communication environnementale selon la pluralité de l’émetteur et des récepteurs du message?
Communication environnementale : cas des entreprises et des lobbies
On peut distinguer trois époques dans la manière dont les entreprises ont progressivement appréhendé l’environnement dans leur processus de prise de décision et dans leur gestion courante. La première période couvre les années 1960 et 1970. Le premier évènement marquant qui attira l’attention du public sur les nuisances environnementales des industries et plus spécifiquement sur la problématique des pesticides fut la publication, en 1962, du livre Silent Spring écrit par Rachel Carson cité par Gallez et al (2003). Durant les années 1970, les premières grandes catastrophes industrielles se produisent et sensibilisent très fortement l’opinion publique. L’explosion due au rejet accidentel de cinquante tonnes de cyclohexane survenue le 1er juin 1974 dans une usine de l’industrie chimique Nypro, à Flixborough (Angleterre) en est la parfaite illustration. Autre exemple, la catastrophe à Seveso survenue le 10 juillet 1976 dans la région de Lombardie en Italie; où un réacteur contenant du trichlorophénol surchauffé laisse échapper le tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD). La catastrophe de Seveso a jauni la végétation, tué plus de 3 000 animaux domestiques et 70 000 bêtes d’élevage ont dû être abattus. On compte 193 personnes intoxiquées, en particulier des enfants; qui ont été atteints de chloracné. Trente ans plus tard, les enfants des mères contaminées souffrent de troubles thyroïdiens. Au cours des années 1980, le contexte change, suite aux accidents industriels et aux mises en garde du monde scientifique et écologique, des textes législatifs imposant des seuils aux rejets polluants voient le jour. Il faudra attendre les années 1990 pour voir les mentalités évoluer. En plus des seuils de pollution, de nouveaux instruments publics sont adoptés, rendant la situation beaucoup plus complexe pour les industries : écotaxes, réparation des dommages, droit à l’information environnementale (Gallez et Moroncini, 2003). Cela pousse les entreprises à avoir recours à la communication environnementale. Elles utilisent la communication environnementale à des fins de manipulation. En effet, certains producteurs jouent sur la sensibilité des consommateurs pour les questions environnementales. Ils apposent sur leurs produits des logos vantant la qualité « écologique » sachant bien que pour la plupart, ces marques n’étaient cependant que de simples outils de marketing ne prouvant en rien la valeur écologique d’un produit et permettant au fabricant d’asseoir sa position sur le marché (Lequenne & Moroncini, 1998); (Gallez et Moroncini, 2003). C’est pourquoi le greenwashing (photos 4) est largement utilisé ainsi les entreprises tombent dans « une communication de simple embellissement […] devenant dans les faits contreproductive ». En effet, « les entreprises ne communiquent que sur ce qui les arrange, mettant de côté d’autres aspects moins favorables » face aux attentes et aux exigences toujours plus fortes de la société civile en matière de transparence, d’honnêteté et de fiabilité. Elles ont dû intégrer un nouvel élément écologique, celui de l’éco-communication (Rasplus, 2018).
Crédit image : Google image, 2019
Photo 4: Illustration greenwashing avec McDonald
À cela s’ajoute la compétition entre les différentes entreprises dans la prise en compte du volet environnement dans leur fonctionnement. Ce désir des sociétés de montrer leur intérêt pour l’écologie voire l’environnement naît surtout d’une course à la certification et à la labélisation. Ces deux phénomènes résultent du vœu des différentes entreprises de vouloir concilier environnement et croissance économique. Gallez et Moroncini (2003) affirment que vouloir concilier ces deux objectifs semblent irréalisable. Mais avec l’avènement de la labélisation, les labels ont eu pour effet de renforcer la part des marchés des produits « écolabellisés » tant vis-à-vis des autres produits nationaux n’arborant pas le label national que face aux produits importés affublés du label écologique du pays d’origine. Pour mieux asseoir leur poids sur le marché, les entreprises s’arment de courage pour obtenir des certifications pour notifier la qualité de leur management. En effet, les normes de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) du groupe 14 020 font partie de la série 14 000 relatives aux systèmes de management environnemental. En l’état actuel, ce groupe comprend quatre normes, à savoir :
la norme ISO 14 020 fixant les principes généraux applicables aux étiquettes et déclaration environnementales;
la norme ISO 14 021 relative aux autodéclarations environnementales dit étiquetage de type II. Cette norme traite de toutes les déclarations environnementales établies à titre volontaire pour les produits. Souvent apposées sur les produits et/ou leur emballage, les autodéclarations sont également présentées par exemple dans la publicité, sur Internet, dans les rapports commerciaux, etc ;
la norme ISO 14 024 concerne l’étiquetage environnementale de type I, appelé « écolabel », c’est-à-dire un logo environnemental qui présente notamment les caractéristiques suivantes : la déclaration environnementale est basée sur un référentiel, une approche cycle de vie, une approche multi-impacts, élaborée en concertation, etc;
la norme ISO 14 025 se rapporte à l’étiquetage environnemental de type III, surtout utilisée dans le
commerce inter-entreprise. Cette norme présente la performance environnementale d’un produit afin de permettre des comparaisons objectives entre produits remplissant la même fonction. L’objectif poursuivi par les étiquettes et déclarations environnementales est donc par le groupe de norme ISO 14020 consiste à encourager la production et à satisfaire la demande de produits et services ayant des impacts environnementaux négatifs moindres. Les étiquettes et les déclarations environnementales permettent d’atteindre ce but grâce à la communication d’informations indiquant en quoi les produits et services porteurs d’étiquettes et déclarations sont moins nocifs pour l’environnement (Gallez et Moroncini, 2003).
Dans cette guerre d’opinions, le poids des lobbies est loin d’être négligeable. Ces derniers, en effet, ont recours à des stratégies communicationnelles pour influencer les prises de position initiales et détourner à leur profit des avis scientifiques sur des sujets sensibles à forts enjeux économiques, pour nuancer ou minimiser des risques (sanitaires, environnementaux) et orienter les prises de décisions idéologiques en direction d’intérêts financiers privés. Les cas d’influences évoqués touchant l’industrie du tabac, l’exploitation du charbon, les perturbateurs endocriniens et le développement des nanotechnologies sont à cet égard particulièrement significatifs (Rasplus, 2018).
Communication environnementale à travers les ONG’s et la société civile
Pour la communication environnementale, les ONG’s intègrent une démarche transversale avec un ensemble de théories et de méthodes externes à son domaine propre pour accroître sa recherche d’efficacité, allant puiser dans la sociologie, l’anthropologie, la philosophie, la psychologie, l’économie, le droit, ou la sémiotique qui, comme le rappelle Catellani (2016) se propose de contribuer à augmenter l’intelligibilité des formes de la communication environnementale. Pour démontrer l’influence de la communication environnementale sur l’homme, Dupré et Meineri (2017) proposent à ce sujet une étude de psychologie sociale portant sur une série de méthodes d’influence (dissonance cognitive, rationalisation, normalisation sociale, incitations, etc.), jouant assez souvent sur les états émotionnels, à partir d’une injonction comme :
Pensez à éteindre la lumière en sortant ! (Cas 1);
Pensez à l’environnement, pensez à éteindre la lumière (Cas 2) ; et 97% des personnes se disent sensibles à l’environnement. Et vous ? (Cas 3).
Les résultats de cette étude font ressortir que les comportements « éco-citoyens » sont plus sensibles aux incitations faisant jouer la réflexion morale et l’éthique (cas 3) qu’aux injonctions strictes ou à la fibre environnementale (cas 1 et 2). Aujourd’hui, ce domaine expérimental de la communication environnementale est en plein essor (Rasplus, 2018).
Pour la société civile et les associations, qui jouent encore leur rôle de la défense est primordial. C’est aussi le cas des partis politiques, comme les « Verts » qui, contrairement au diagnostic de Baygert, et Hananel (2017) ne montrent pas une forte « éco-lassitude » Bien au contraire, Rasplus (2018) constate un intérêt constant en direction des questions environnementales et écologiques, en dehors et dans les partis politiques « verts ». Cet intérêt de la société civile, d’associations à fibre « verte », de partis politiques, d’institutions va le plus souvent de pair avec une critique du modèle socioéconomique dominant, le capitalisme.
Différentes politiques environnementales mises en place par le Sénégal
Le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays en voie de développement tente de prendre à bras-le-corps l’épineuse question de la gestion des déchets solides. Pour atteindre ses objectifs de salubrité, le pays s’est doté d’un cadre politique et institutionnel de la gestion des ordures ménagères (GOM). L’État a aussi bénéficié de l’appui des structures de recherches universitaires et du soutien technique et financier des partenaires au développement.
Politique nationale de gestion de l’environnement
La gestion des déchets urbains et industriels relève de la politique nationale de gestion de l’environnement qui se réfère à deux textes principaux : le Plan national d’action pour l’environnement, adopté en 1997 et qui avait pour objectif de préparer la stratégie de gestion de l’environnement, et la Lettre de politique de développement du secteur de l’Environnement et du Développement durable révisée et adoptée en 2015.
Plan national d’action pour l’environnement (PNAE)
Le Plan national d’action pour l’environnement (PNAE) a été initié en février 1995 dans le cadre d’un processus participatif et décentralisé de préparation de la stratégie de gestion des ressources naturelles et de l’environnement et a été adopté en 1997. Il constitue un cadre global de référence qui identifie les problèmes et les acteurs concernés et suggère des solutions concertées. À ce titre, il accorde un rang de priorité élevé à l’intégration de l’environnement dans le processus de planification macro-économique. Il signale également que dans le cadre de la réalisation des actions urbaines les impératifs d’ordre économique prennent le pas sur les enjeux environnementaux. Les éléments de stratégie reposent notamment sur la réforme de la fiscalité locale pour permettre aux collectivités territoriales d’assumer les compétences transférées et de prendre en charge le renforcement des capacités techniques des collectivités territoriales, l’appui aux initiatives des communautés de base et la réalisation de programme de sensibilisation grand public.
Lettre de politique de développement du secteur de l’Environnement et du Développement durable (LPD/SEDD) 2016-2020
La Lettre de politique de développement du secteur de l’Environnement et du Développement durable (LPD/SEDD) définie pour la période 2016-2020, prend le relais de la précédente Lettre de politique sectorielle de l’environnement et des ressources naturelles couvrant la période allant de 2009 à 2015. Elle est bâtie autour du renforcement des acquis, de la capitalisation des enseignements tirés des contre-performances notées lors de l’exécution de la lettre de politique antérieure, de la prise en compte des thématiques émergentes et de l’évolution du contexte aux niveaux national et international. Le secteur de l’Environnement et du Développement durable a un caractère transversal et couvre l’ensemble des domaines de la vie économique et sociale. Pour cette raison, dans la LPD/SEDD 2016-2020 , le terme « environnement » signifie un ensemble de systèmes en relation qui renvoie à la fois au cadre de vie et aux ressources naturelles au sens large alors que la notion de Développement durable se réfère à une forme de gestion desdits systèmes ainsi que les ressources corollaires selon une vision, des valeurs, principes, modalités, approches et technologies garantissant le respect des exigences suivantes : rationalité écologique, efficacité économique, équité sociale et diversité culturelle. Sa mission consiste à assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles et du cadre de vie dans une perspective de développement durable et d’émergence économique et sociale.
Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)
La Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) validé le 24 juillet 2015 conformément aux engagements du Sommet de Johannesburg de 2002. Toutefois, ce processus n’est pas allé à son terme puisque le projet de SNDD validé au plan technique n’a pas été adopté par le Gouvernement. Ainsi, les aspects relatifs aux mécanismes de mise en œuvre, au suivi évaluation et au mécanisme de financement n’ont pas été finalisés. La revue de la SNDD du Sénégal intervient au moment où le pays affiche sa volonté de promouvoir une croissance forte, durable et inclusive tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et participer à la mise en œuvre des ODD définis par la communauté internationale. Dans sa promotion de modes de production et de consommation durables, la Stratégie Nationale de Développement Durable veut travailler sur le changement de comportement en invitant non pas à produire moins, mais de produire mieux et autrement afin de contrer la politique de réduction de vie des produits de consommations. Ce changement de paradigme pourrait ainsi réduire l’augmentation de la production des déchets. La SNDD veut relever le défi d’une croissance plus respectueuse de l’environnement en s’appuyant sur l’Économie Verte.
Programme National de Gestion des Déchets Solides (PNGDS)
Le Programme National de Gestion des Déchets Solides (PNGDS, 2013) est né de la préoccupation de « bâtir des territoires viables et compétitifs, porteurs d’un développement durable ». Face à une production croissante des déchets solides ménagers, le PNGDS se veut être une stratégie de gestion intégrée et durable pour le renforcement d’une démocratie locale et de promotion d’une gestion de proximité des déchets impliquant les acteurs à la base pour plus d’efficacité. De même avec la réforme des Collectivités locales à travers l’Acte III de la Décentralisation, le Programme National de Gestion des Déchets Solides (PNGDS) devient le cadre fédérateur et le mécanisme d’accompagnement de l’exécution de mission de service public. La vision est claire : « Vers des territoires ‘’zéro déchet’’, levier pour un Sénégal émergent ». Pour l’atteinte de cet objectif général, le Programme se propose d’entreprendre les objectifs spécifiques suivant :
les réformes juridiques et financières;
le développement de l’économie des déchets;
l’amélioration des systèmes de gestion des déchets solides;
la gestion participative, inclusive et responsable du secteur; et la gouvernance performante du secteur.
Pour les pouvoirs publics, si les différentes tâches sont bien exécutées, elles pourraient résoudre l’essentiel des problèmes de gestion des déchets. L’atout majeur du PNGDS est la prise en compte de la communication dans tout son processus de mise en œuvre afin que tous les acteurs soient au même niveau d’information (Plan stratégique du Sénégal, 2013).
Promotion de la Gestion intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED)
La Promotion de la Gestion intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED) s’inscrit dans la phase 2 du cadre du Programme National de Gestion des Déchets Solides. La PROMOGED vise à améliorer le fonctionnement du système de gestion des déchets solides dans les Collectivités territoriales à travers la mise en place d’équipements de pré-collecte, de collecte, la réalisation d’infrastructures de traitement des déchets solides dans les localités ciblées et le renforcement des capacités des acteurs pour une gestion durable du système de gestion retenu. Ce projet est initié par l’appui de la Banque mondiale. Pour l’atteinte de son objectif, la PROMOGED se base sur 3 composantes :
– composante 1 : amélioration des infrastructures et du service de gestion des déchets ménagers et assimilés dans plusieurs pôles régionaux, vise à offrir un service de qualité dans le nettoiement du Grand Dakar, de la résorption progressive de la décharge de Mbeubeuss et de la mise en place d’un système de gestion des déchets ménagers et assimilés dans les pôles régionaux;
– composante 2 : renforcement de la Gouvernance et des capacités institutionnelles du secteur, veut fortifier les secteurs de financement, de la réglementation, de la gouvernance, des capacités d’opération et de maintenance des infrastructures et équipements installés en vue de la péroniste du système et des capacités et formation et;
– composante 3 : gestion du projet, coordination, communication, suivi et évaluation, qui a une vision holistique des différents enjeux liés aux problèmes environnementaux en corrélation avec la gestion des déchets solides.
Cadre juridique et réglementaire
Constitution du Sénégal du 22 Janvier 2001
La Constitution du Sénégal reconnait en son article 8 que : « les citoyens ont le droit à un environnement sain ». Et, la loi n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution en son article 25 alinéa 2 rappelle que : « chacun a droit à un environnement sain. La défense, la préservation et l’amélioration de l’environnement incombent aux pouvoirs publics. Les pouvoirs publics ont l’obligation de préserver, de restaurer les processus écologiques essentiels, de pourvoir à la gestion responsable des espèces et des écosystèmes, de préserver la diversité et l’intégrité du patrimoine génétique, d’exiger l’évaluation environnementale pour les plans, projets ou programmes, de promouvoir l’éducation environnementale et d’assurer la protection des populations dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets et programmes dont les impacts sociaux et environnementaux sont significatifs ».
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE CONCEPTUEL
Méthodologie
Cadre conceptuel
CHAPITRE 2 : PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA PRESENCE DE LA DECHARGE DE MBEUBEUSS
2.1 Présentation de la zone d’étude
2.2 Problèmes de santé humaine
2.2.1 Nuisances et maladies chroniques
2.2.2 Maladies de la mère à l’enfant
2.3 Risques sur l’agriculture
2.3.1 Aviculture
2.3.2 Élevage porcin
2.4 Pollutions
2.4.1 Contamination de la nappe phréatique
2.4.2 Pollution de l’air
Conclusion partielle
CHAPITRE 3 : COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE SUR LA DECHARGE DE MBEUBEUSS
3.1 Historique sur la notion de communication environnementale
3.1.1 Communication environnementale : cas des entreprises et des lobbies
3.1.2 Communication environnementale à travers les ONG’s et la société civile
3.2 Différentes politiques environnementales mises en place par le Sénégal
3.2.1 Politique nationale de gestion de l’environnement
3.2.1.1 Plan national d’action pour l’environnement (PNAE)
3.2.1.2 Lettre de politique de développement du secteur de l’Environnement et du Développement
durable (LPD/SEDD) 2016-2020
3.2.1.3 Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)
3.2.1.4 Programme National de Gestion des Déchets Solides (PNGDS)
3.2.1.5 Promotion de la Gestion intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED)
3.2.2 Cadre juridique et réglementaire
3.2.2.1 Constitution du Sénégal du 22 Janvier 2001
3.2.2.2 Code de l’environnement
3.2.2.2 Code de l’hygiène
3.2.2.3 Code des Collectivités territoriales
3.2.2.4 Décret relatif aux ordures ménagères
3.2.2.5 Loi n°2002-16 du 15 avril 2002
3.2.3 Cadre institutionnel : principaux acteurs, responsabilités et actions
3.2.3.1 Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique (MULHP)
3.2.3.2 Direction de la Propreté et de l’Hygiène Publique (DPHP)
3.2.3.3 Ministère en charge de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)
3.2.3.4 Agences nationales
3.2.3.5 Collectivités territoriales
3.2.3.6 Agences Régionales de Développement (ARD)
3.2.3.7 Unité de Coordination de Gestion des Déchets Solides (UCG)
3.3. Différentes initiatives mises en place par les autres entités
3.3.1 Organisations de la société civile
3.3.2 Partenaires au développement
3.3.3 Institutions de recherche
Conclusion partielle
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSION
4.1 Analyse sur la communication liée à la gestion des DSM
4.2 Analyse sur la gestion des DSM
4.3 Analyse sur les risques environnementaux et sanitaires
4.4 Proposition d’une stratégie d’information et de communication
4.4.1 Communication en direction de l’État et ses démembrements
4.4.2 Communication en direction des entreprises
4.4 3.Communication en direction des ménages, des OCBs et des communes
4.4.3.1 Quels types de communication selon la cible
4.4.3.2 Qu’est-ce-que RISE?
4.5 Médias comme démocratisation de l’information environnementale
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES