Les apports de la théorie de la grammaticalisation

Le morphème etc. chez Stendhal

Etc. : origines et emplois

Et cetera en latin : deux unités autonomes

En latin, le coordonnant et est à l’origine du et français qui possède les mêmes propriétés syntaxiques. Il pouvait être suivi de cetera, forme de l’adjectif substantivé ceterus, a, um décliné au neutre pluriel signifiant « qui reste, restant ». Le pluriel substantivé renvoie à « tous les autres, ceux qui restent29 ». L’examen de bases de données latines (notamment de la Library of Latin Texts et de la Bibliotheca Teubneriana Latina3) révèle la possibilité d’une coexistence du figement et de l’absence de figement des deux éléments, et et cetera, dès le latin classique. Mais cette coexistence n’implique pas un statut égal pour les deux emplois : l’emploi figé de et cetera reste longtemps extrêmement minoritaire. Les rares occurrences présentant les signes d’un figement ne constituent qu’une infime partie du très grand nombre d’occurrences des termes et et cetera se succédant simplement l’un à l’autre. Dans les œuvres de Cicéron, les emplois figés de etc. pour marquer l’interruption de discours rapportés ou de citations sont bien plus rares que les emplois « libres » c’est-à-dire ceux qui laissent aux deux termes et et cetera toute leur liberté syntaxique. Ils sont surtout utilisés dans le domaine juridique. Par exemple, dans le De Oratore, un extrait de testament est abrégé en son milieu par etc. et repris ensuite : In genere erat uniuerso rei negotique, non in tempore ac nominibus omnis quaestio. Quom scriptur ita sit : SI MIHI FILIVS GENITVR ISQVE PRIVS MORITVR et cetera, TVM MIHI ILLE SIT HERES, si natus filius non sit, uideaturne is, qui filio mortuo institutus heres sit, heres esse : […]. L’affaire, d’un intérêt général, était un point de droit, très indépendant du temps et du nom des personnes. Il est écrit dans le testament : S’il me naît un fils et que ce fils meure avant, etc., en ce cas un tel sera mon héritier. Il n’est pas né de fils. La question est de savoir si l’héritier, institué au cas que le fils mourût, demeure encore héritier31 . On remarque que l’éditeur choisit de mettre le contenu de la citation en majuscules dans le texte latin et en italiques dans la traduction française : dans les deux cas, il est intéressant de voir que le etc. qui interrompt la citation est considéré comme extérieur à celle-ci puisqu’il 29 Voir l’article ceterus du Dictionnaire étymologique de la langue latine de Ernout et Meillet (1). 3 La base de données LLT (Library of Latin Texts) comporte deux versions (LLTA et LLTB) mises en place par le laboratoire CTLO, «Traditio Litterarum Occidentalium ». Les occurrences de et cetera citées ont été recueillies dans la première version de la base : LLTA. La « Bibliotheca Teubneriana Latina Online » (appelée TBL) offre également un accès en ligne à toutes les éditions des textes latins publiés dans la Bibliotheca Teubneriana, en latin classique, tardif ou médiéval, et en néo-latin. 31 Cicéron, De Orat., 2, 33, 1 (195 : 63). Première partie 24 n’est ni en majuscules ni en italiques. Ces choix éditoriaux soulignent l’importance de et cetera dans la lisibilité du passage : il est l’un des seuls éléments qui affiche la présence d’une citation au sein du discours cadre, en l’absence de ponctuation ou de typographie particulière. Pour le lecteur, et surtout pour le traducteur, il constitue un point de repère précieux. L’utilisation de et cetera en fin de citation est rare en latin classique et constitue le seul emploi pour lequel on peut parler de figement, cetera n’ayant pas de complément ou de fonction syntaxique évidente. Lorsqu’il cite Cicéron, Quintilien reprend également cet emploi en fin de citation : […] Nam erat multo futura languidior, si esset aliter figurata, quod facilius cognoscet, si quis totam illam partem uehementissimam ˗ cuius haec forma est : « Habes igitur, Tubero, quod est accusatori maxime optandum » et cetera, conuertat ad iudicem ; tum enim uere auersa uideatur oratio et languescat uis omnis, dicentibus nobis : « Habet igitur Tubero quod est accusatori maxime optandum ». Tout autre figure eût rendu ce discours bien plus languissant, et l’on se convaincra aisément de l’effet produit, si tout le passage, si véhément, où il dit : « Tu as donc, Tubéron, l’avantage le plus souhaitable pour un accusateur », etc., était adressé au juge ; c’est alors, en effet, que la pensée aurait l’air d’être « détournée » et que toute sa force deviendrait languissante, si nous disions : « Tubéron a donc l’avantage le plus souhaitable pour un accusateur ». 32 Dans l’extrait du livre IV de l’Institution oratoire, un passage du Pro Ligario de Cicéron est cité puis interrompu par un et cetera qui marque le retour au propos de Quintilien. La citation de Cicéron suivie de et cetera est reprise ensuite avec une modification du verbe principal (« habes ») pour mieux insister sur l’effet de l’adresse chez Cicéron : ce verbe, dans la seconde citation, n’est plus à la deuxième mais à la troisième personne (« habet ») et la phrase modifiée n’est pas suivie de et cetera. Ce qui importe pour Quintilien, c’est le début de la phrase, l’adresse à Tubéron, et le etc. sert bien à référer à la suite du texte qui intéresse moins l’auteur. Toujours au sein du livre IV, une autre citation33 tirée de la même œuvre de Cicéron est à nouveau interrompue de la même manière. Quintilien, s’il n’utilise pas souvent cette locution en fin de citation, en fait cependant un usage réitéré pour faire allusion à la suite du passage cité. Il semble être, après Cicéron, l’un des premiers à employer les deux termes et et cetera 32 Quintilien, Institution oratoire, 4, 1, 66 et 67. 33 Quintilien, Ibidem, 4, 2, 51, « […] quod Cicero etiam in breui narratione fecit : ‘Adhuc, Caesar, Q. Ligarius omni culpa caret ; domo est egressus non modo nullum ad bellum, sed ne ad minimam quidem belli suspicionem’ et cetera. » Traduction : « C’est ce que fait Cicéron, même pour une courte narration : ‘Jusqu’à présent, César, Q. Ligarius est exempt de toute faute : il est parti de chez lui, non seulement sans dessein de guerre, mais sans qu’il y eût même le soupçon de guerre, etc. ». Histoire de etc. 25 comme une locution figée référant à la suite d’une citation qu’il signale comme interrompue, constituant ainsi une borne textuelle à droite. Si on observe les usages de et cetera en fin de citation ou de discours rapporté, on trouve presque uniquement des emplois libres syntaxiquement, ce qui signifierait qu’avant Quintilien, et en dehors de la langue du droit prompte à susciter des unités figées, cetera reste le plus souvent un groupe nominal. C’est le cas dans l’extrait suivant, des Tusculanes de Cicéron : Etiamsi Eurypylus posset, non posset Aesopus : Vbi fortuna Hectoris nostram acrem aciem inclinatam… et cetera explicat in dolore. Mais, à supposer qu’Eurypyle y eût songé, Esope n’en eût rien fait : « Quand Hector eut réussi à enfoncer nos valeureuses troupes… » et voilà Eurypyle qui retrace tout le combat, en dépit de ses souffrances34 . La traduction, soucieuse de respecter la structure de la phrase latine, souligne l’indépendance syntaxique des deux termes : et est rendu par « et voilà » et cetera par « tout le combat ». Cette traduction signale que cetera, à l’accusatif neutre pluriel, est le COD de explicat, ce qu’indique son cas. En tant que syntagme nominal ordinaire, il possède un rôle syntaxique c’est-à-dire qu’il occupe une fonction dans la phrase. De plus, le traducteur utilise le prédéterminant tout pour exprimer l’idée de totalité contenue par cetera (qui signifie littéralement : « tout le reste des choses » ou « toutes les autres choses ») mais il précise pour plus de clarté qu’il s’agit du « combat », ce qui est déductible du contexte. Le verbe explicare est toujours transitif, il doit donc être suivi d’un complément d’objet. Il faudrait que la phrase contienne déjà un complément à l’accusatif pour voir en etc. un élément conclusif figé, sans rôle syntaxique. On pourrait alors traduire ainsi le passage « Quand Hector […] etc. raconta-til malgré ses souffrances ». Mais ce n’est pas le cas de cette phrase dans laquelle cetera est bien un complément d’objet essentiel à l’accusatif. Le choix du traducteur respecte donc la syntaxe du latin. Le rôle syntaxique de cetera implique une absence de figement, même lorsque le terme suit une citation à laquelle il met fin. L’emploi du coordonnant suivi de cetera comme marqueur de fin de citation est compatible avec l’usage de ce syntagme non figé quand il signale la fin d’une énumération. Dans l’exemple suivant, l’extrait d’Hésiode est suivi d’un cetera à l’accusatif nullement figé. Il peut renvoyer aussi bien à la suite de la citation qu’à 34 Cicéron, Tusculanes., 2, , 39 (1931 : 99). Première partie 26 d’autres passages de son œuvre qui seraient eux aussi syntagmes objets du verbe habeat et appartiendraient au même paradigme sémantique que ceux mentionnés dans le discours cité. Lepta suauissimus ediscat Hesiodum et habeat in ore ‘τῆς δ’ ἀρετῆς ἱδρῶτα’ et cetera35 . Le charmant petit Lepta devrait apprendre Hésiode par cœur et avoir à la bouche : « mais devant le mérite, la sueur », et la suite. L’emploi de cetera comme marqueur de fin de citation est ambigu car il n’est pas encore systématisé dans cette fonction : le syntagme est avant tout lié à son emploi principal en latin classique, celui qui le relie à une énumération grâce à son sémantisme et à son étymologie. Les écrits de Quintilien, ceux-là mêmes qui présentaient quelques exemples d’emplois figés de et cetera, comportent également des passages où les deux termes suivent une citation sans que le figement du second soit démontrable. Iopas uero ille Vergilii nonne canit « errantem lunam solisque labores » et cetera ? Quibus certe palam confirmat auctor eminentissimus musicen cum diuinarum etiam rerum cognitione esse coniunctam36 . Du reste, l’Iopas de Virgile ne chante-t-il pas « la lune vagabonde et l’éclipse solaire », et bien d’autres choses ? Preuve manifeste, par laquelle le plus éminent des poètes atteste que la musique est liée à la connaissance même des choses divines. Cetera peut, ici, référer à tous les autres éléments chantés par Virgile et donc à la suite d’une énumération à l’accusatif : en effet, la citation de Virgile comprend deux syntagmes objets coordonnés qui appartiennent au même paradigme sémantique, celui des désignations poétiques d’éléments célestes, prolongeable par d’autres syntagmes de même nature. De plus, rien n’indique que cetera soit détaché de la syntaxe de la phrase et constitue une locution ayant pour seule fonction de marquer la fin de la citation. Cette ambiguïté nous semble montrer que l’utilisation à la suite de citations ou de discours rapportés est en réalité dérivée du premier emploi qui consiste à clore une énumération en la présentant comme inachevée. En ce qui concerne l’emploi de et cetera comme interrupteur d’énumération, les bases de données permettent de montrer qu’il est, de très loin, le plus fréquent et le plus ancien pour la cooccurrence et + cetera. La quasi-totalité des cooccurrences observables dans les textes en latin classique figurent à la suite d’une énumération. Dans ces usages, cetera est toujours décliné au même cas que les syntagmes auxquels il est coordonné. Il est donc bien moins 35 Extrait d’une lettre de Cicéron : Fam. 6, , 5. 36 Quintilien, Institution Oratoire, 1, , . Histoire de etc. 27 enclin au figement que l’emploi à la suite d’une citation. Deux éléments le prouvent : il est suivi, le plus souvent, d’un complément et il est toujours au même cas que les éléments énumérés auxquels il est relié. Encore dans les Tusculanes de Cicéron, voici un exemple comportant trois listes de passions : Sub metum autem subiecta sunt pigritia, pudor, terror, timor, pauor, exanimatio, conturbatio, formido, uoluptati maliuolentia laetans malo alieno, delectatio, iactatio et similia, lubidini ira, excandescentia, odium, inimicitia, discordia, indigentia, desiderium et cetera eius modi. A la crainte d’autre part se rattachent la paresse, la honte, l’effroi, la peur, l’épouvante, le saisissement, le bouleversement, l’appréhension ; à la joie, la malveillance qui prend plaisir au malheur d’autrui, le ravissement, la vantardise et leurs analogues ; au désir, la colère, l’emportement, la haine, l’inimitié, la rancune, l’insatiabilité, l’impatience et tout ce qui a ce caractère37 . Etc. est concurrencé par une expression qui joue le même rôle, et similia. On pourrait aussi trouver l’expression et alia ou et alii, signifiant « et les autres » qui n’est employée, en français, qu’à la suite d’une énumération de noms propres. De plus, cetera est complété par une expansion caractérisante. Ce terme n’est donc pas figé et forme un syntagme nominal : cetera eius modi (« toutes les autres choses de ce genre »). La phrase qui précède la citation contenait déjà une énumération, interrompue par une relative substantive périphrastique : « […] desperatio, et si quae sunt de genere eodem : le désespoir et tout ce qui procède du même genre ». Ainsi, Cicéron utilise, pour interrompre chacune de ses listes, des expressions de plus en plus courtes. Parmi les diverses expressions interruptives du latin, etc. est la seule qui soit passée telle quelle en langue française, en partie parce qu’il s’agit de la forme la plus courte à l’écrit comme à l’oral. Mais elle était en concurrence avec et reliqua et plus fréquemment encore avec et similia ou et quod sequitur, abrégée sous la forme eqs. qui n’est pas plus longue à écrire qu’etc. mais qui n’existe pas telle quelle en français38. Elle a néanmoins été à l’origine de l’expression et ce qui s’ensuit, puis de et ainsi de suite. Plus longue en latin, elle fut sans doute moins facile à prononcer, voire à comprendre. L’étymologie de cetera, neutre pluriel de l’adjectif substantivé ceterus, peut également expliquer le fait que l’expression interruptive ait traversé le temps. En effet, le mot est « ancien, usuel et classique », indique le 37 Cicéron, Tusculanes. , 4, 7, (1931 : 61). 38 Si l’expression et quod sequitur n’est pas employée en français, une expression dérivée et sequentia (ou encore et sequentes) est employée sous la forme abrégée « sq. » par les anglophones pour désigner les pages suivantes d’un ouvrage cité. De façon similaire, la langue du droit, notamment au sein de publications universitaires, emploie l’abréviation « ssq. » signifiant « et subséquentes », variante francophone pour évoquer les pages suivantes d’un document cité. Première partie 28 Dictionnaire étymologique de la langue latine, de Ernout et Meillet, avant d’en détailler les origines : Comprend, évidemment, le mot qui se retrouve en ombrien, avec le sens de « alter » : etru « altero », etram « alteram » […] ; c’est le dérivé en *-tero-, *-trodes thèmes du démonstratif indo-européen *e- et *i- ; […] D’autre part, il existait de ce même démonstratif un dérivé *itero-, que le latin conserve dans iterum […]. Il se trouve ainsi que ceterum et iterum appartiennent à un même groupe de mots indo-européen. Le sens de « opposition de deux » est net dans ceterum, ceteri, qui marque opposition d’un groupe à un autre. Ainsi, l’étymologie de cetera permet de le rapprocher d’alter (l’autre de deux éléments) et d’iterum (encore, pour la seconde fois). Et cetera est alors plus apte que les autres expressions interruptives et similia, et reliqua ou et alia, à renvoyer à un groupe par opposition à un autre c’est-à-dire à ouvrir un paradigme faisant référence à son contraire. Étant de la famille de l’adverbe iterum, il serait aussi plus à même de souligner le fait que toute énumération est constituée d’une « itération », d’une répétition de syntagmes de même fonction, donc d’un piétinement sur l’axe syntagmatique créé par le déploiement de l’axe paradigmatique. Toujours à l’article ceterus, Ernout et Meillet indiquent : « Ceteri désigne un ensemble par opposition à alii », il véhicule la référence implicite à une totalité, à un paradigme désigné comme constitué d’un nombre déterminé d’éléments. La richesse stylistique d’etc., héritée de ces liens étymologiques, semble en justifier le maintien. Ses racines lui donnent le pouvoir de souligner la réitération (iter) créée par l’énumération mais aussi de faire référence à un ensemble que cetera construit avec les éléments énumérés auxquels il se coordonne et qu’il coordonne. De plus, il implique une opposition fondamentale entre deux ensembles, l’un constitué du paradigme auquel appartiennent les syntagmes énumérés à sa gauche, l’autre à déduire du cotexte ou d’autres références. Ces multiples implications font de et cetera une expression jouant sur l’implicite et sur plusieurs modes de référence qui peuvent se combiner. Si l’immense majorité des cas de cooccurrence de et + cetera en latin classique figure à la suite d’énumérations, rappelons que ces emplois ne sont jamais figés : cetera y est au même cas que les éléments énumérés et possède un complément, souvent eius modi ou generis eius. Il peut aussi être complété par une proposition relative. C’est le cas, par exemple, de l’occurrence du De Inventione de Cicéron : « et cetera quae in simili genere uersantur39 », traduit par « et les autres choses qui sont dans le même genre ». Le coordonnant peut 39 Cicéron De inuentione. 1, 27, 41. Les occurrences de cetera ayant pour complément une relative sont également présentes dans les textes de Varon, Tite-Live, Vitruve ou Sénèque, disponibles sur la base textuelle LLTA. Histoire de etc. d’ailleurs être différent : on trouve fréquemment ceteraque suivi des mêmes compléments. Cetera, accompagné ou non de compléments, est destiné à suivre l’énumération à laquelle il est coordonné. Mais lorsqu’elle est constituée de propositions subordonnées, donc de syntagmes plus étendus, cetera n’a plus de cas précis. Il est représenté comme remplaçant d’autres subordonnées causales, introduites par quia, dans l’exemple suivant, extrait de la première des Controverses de Sénèque le rhéteur : « […] Latro uolebat uideri inuenisse quartum genus, ut hoc modo in diuitem diceret : tu quidem non fecisti, sed tamen ego habui causas, propter quas possem decipi et de te aliquid frustra suspicari : quia inimicus eras, quia inspoliatus pater inuentus est, et cetera4 Latro voulait le prestige de découvrir un quatrième type ; cela incluait le fait de dire ceci à l’homme riche : « Non, vous ne l’avez pas fait, cependant, j’avais de bonnes raisons de me tromper et d’avoir de faux soupçons sur vous : parce que vous étiez mon ennemi, parce que mon père a été trouvé non volé, » etc. Les deux subordonnées causales énumérées sont suivies de cetera, au nominatif ou à l’accusatif neutre pluriel mais le syntagme nominal cetera n’a plus de fonction précise puisqu’il est coordonné à deux subordonnées, membres de la phrase. De plus, il signale la fin d’une citation et le retour au discours citant. Cela lui confère un rôle textuel plus que syntaxique. La faculté du coordonnant à relier des membres de phrases au terme cetera lui permet aussi de le relier à des indépendantes ou à une série de phrases, ce qui favorise l’emploi de et cetera en fin de citation. Dans les cas où il suit une énumération de syntagmes plus étendus, le figement de cetera après et est justifié par l’absence de cas auquel décliner ce terme qui n’a plus de rôle syntaxique à jouer dans la phrase. 

Du latin au français : un passage progressif

L’examen de la base de données latine Library of Latin Texts confirme l’idée que l’expression et cetera sous sa forme figée est extrêmement rare en latin classique. Le figement est alors suscité soit par la taille plus étendue et plus autonome des éléments énumérés (propositions et non plus syntagmes) qui n’offrent plus de cas auquel décliner cetera soit par l’emploi comme marqueur d’interruption d’une citation. Mais cet emploi dérivé du premier ne provoque pas systématiquement un figement, pas plus que ne le font les énumérations de propositions, mêmes lorsqu’elles sont autonomes : car même sans rection précise (il n’est plus vraiment nominatif ou accusatif), cetera peut conserver des compléments. Au Vème siècle, Macrobe emploie fréquemment et cetera dans les Saturnalia, à la suite d’une citation, 4 Voir, dans la base LLTA, la référence : Sénèque le rhéteur Controversiae, ,. Première partie 3 toujours pour abréger un extrait de Virgile. Dans la majorité des cas, cetera n’a pas de complément. Mais on trouve dans le même ouvrage les deux termes suivis d’un complément : « et cetera in descriptione morbi41 ». À l’époque de Macrobe, le figement n’est donc toujours pas systématisé, quel que soit l’emploi de et suivi de cetera. La forme figée devient un peu plus fréquente en latin médiéval grâce aux emplois en fin de citation, plus systématiquement figés. En effet, sur les bases textuelles consultées42 , composées principalement de textes religieux, on constate l’augmentation du nombre d’occurrences surtout à la suite de citations qui présentent des cas de figement. En revanche, les occurrences suivant une énumération restent composées du syntagme cetera et de ses expansions caractérisantes : et cetera huiusmodi est le groupe le plus fréquent43. On trouve aussi de nombreuses expansions de cetera, de sens similaire, qui pourraient le remplacer, avec un effet de redondance : et cetera similia, et cetera alia omnia ou et cetera plurima. A partir du VIIIème siècle, du moins en ce qui concerne les textes religieux répertoriés, les cooccurrences de et + cetera à la suite de citations sont presque toujours figées. Elles sont nombreuses dans les hagiographies44, par exemple. Il semble que lorsque les termes et et cetera apparaissent dans des textes en ancien français, ils forment toujours un morphème, les deux termes latins étant déjà figés. Ceci serait lié au fait qu’il passe en français par le biais du vocabulaire juridique, ainsi que le mentionnent les dictionnaires45. Au Moyen Âge, le bilinguisme des clercs rend difficile l’observation de l’émergence des formes du très ancien français. La langue de l’écrit reste longtemps le latin avant que plusieurs systèmes linguistiques ne coexistent. Cela expliquerait que l’apparition de l’expression latine dans des textes entièrement en ancien français soit difficile à dater. De plus, la plupart des documents en langue vernaculaire appartiennent à des genres littéraires (fatrasies, romans, chansons de geste, lais) qui valorisent 41 Macrobe, Saturnalia, 4, 4, . 42 La base déjà citée LLTA, la Patrologia Latina et le corpus médiéval latin : Monumenta Germaniae Historica. 43 Ce groupe nominal étendu est plus fréquent que et cetera huiuscemodi, et cetera eodem modo, et cetera istud modicum, groupes qu’on rencontre aussi dans les textes des IVème et Vème siècles. 44 La Vita Sancti Wilfrithi ou Vie de Saint Wilfrid, évêque northumbrien Wilfried d’York, par Stephanus, en pésente plusieurs exemples, dont le suivant : « […] Iesus dixit: Vos potestis calicem bibere, quem ego bibiturus sum, et cetera. » (Voir sur la base textuelle Monumenta Germaniae Historica, la référence « Stephanus, Vita Wilfridi I ep. Eboracensis SS rer. Merov. 6, c. 6, p. , lin. 7 »).  L’expression etc. est perçue comme originaire du vocabulaire juridique : le Dictionnaire Du Cange indique : « ET CETERA Notariorum, Nota abbrevationis, qua potissimum utuntur natarii, apud Barelet. Serm. in fer. 6. hebd. 1. Quadrag. ». Histoire de etc. 31 une poétique de l’exhaustivité en donnant une valeur esthétique à l’énumération46. Celle-ci implique l’exclusion de toute formule d’abréviation. De fait, on ne trouve quasiment aucune de ces formules (et aucun etc.) dans les écrits en ancien français. En revanche, les emplois de etc. sont fréquents dans des textes qu’on pourrait qualifier de bilingues : ils sont en ancien français mais émaillés de nombreuses citations en latin, abrégées par etc. Langue de référence dans le domaine du droit, le latin est surtout la langue de la Bible, celle des citations à fonction légitimante dans les écrits des clercs. Mais il faut attendre la fin du XIIIème siècle pour que certains de ces écrits, dont les hagiographies, ne soient plus rédigés intégralement en latin. C’est le cas du Miracle de Saint-Sevestre, texte anonyme de 62 : « Et ce fu du prophète dit : Ipse me invocavit Pater meus, et cetera, C’est a dire qu’il l’appella Pére, et ce pére dit : J’ay fil47 . » Quand une citation latine est interrompue avant sa traduction en français, on ne sait si etc. était perçu comme un mot latin appartenant à la langue de la citation ou s’il était déjà compris comme appartenant aux deux langues : par le choix de mettre etc. en italiques, l’éditeur contemporain le met du côté du latin mais on sait que dans les manuscrits il n’y avait guère d’italiques. Etc. servait alors de passerelle d’une langue à l’autre : progressivement, il serait passé luimême dans la langue du discours citant, après avoir interrompu la langue du discours cité à laquelle il appartenait. De ce bilinguisme, viendrait la difficulté à dater le passage, pour etc., du système latin au système français, comme le précise Joszef Herman48 . Dans les bases textuelles en moyen français, on trouve toujours la coexistence des deux emplois repérés en latin. Mais il semble que l’usage d’etc. en fin de citation devienne plus fréquent, comme par exemple dans le Miracle d’Oton, roy d’Espaigne, texte anonyme daté de 7 : 46 Citons, parmi les énumérations les plus célèbres issues d’œuvres narratives médiévales, celle de divinités et de héros thébains, puis celle des amitiés illustres, dans le Roman de Thèbes, daté de , considéré comme un des plus anciens romans en ancien français. Plus célèbre encore, l’énumération des chevaliers de la table ronde dans Erec et Enide de Chrétien de Troyes. 47 Voir, dans la base textuelle DMF ATILF , la référence : « Anonyme, Miracle de Saint Sevestre, 62, 6 (œuvre 51) »  « La difficulté à dater la majeure partie des processus de détail […] tiendrait au fait que le latin se pratiquait presque partout en coexistence avec d’autres langues, parfois plusieurs à la fois, et tout cela dans des conditions de bilinguisme variables. La question devrait porter plutôt sur le « moment » à partir duquel l’univers linguistique du parlé était devenu distinct, pour les locuteurs eux-mêmes, de la tradition représentée par le monde de l’écrit. Nous devons supposer la coexistence de types différents, de structures concurrentes au sein de la même communauté, dans des conditions d’intercompréhension qui restent à examiner » Herman (6 : 6). Première partie 32 Ceste loy tenoit David qui dit : In capite libri scriptum est et cetera : Sire Diex, il est escript ou chief de mon livre que je face ta volunté et je l’ay volu . On remarque que la traduction est plus étendue que le fragment cité en latin : la phrase latine est coupée en son milieu, incomplète syntaxiquement, mais la traduction en restitue l’intégralité en ajoutant le début et la fin de la phrase. Cela pourrait s’expliquer par le fait que la citation latine exerce sa fonction légitimante dès ses premiers mots et qu’elle constitue une référence commune. Mais si les récepteurs connaissaient déjà la citation, pourquoi la traduire intégralement ? Le texte serait-il alors destiné à un public (un auditoire) comprenant déjà mieux le français que le latin ? Quoi qu’il en soit, le ou les scripteur(s) valorise(nt) déjà la langue vernaculaire par rapport à la langue latine dont la maîtrise confère cependant une certaine autorité. Les emplois comme interrupteur de liste sont plus difficiles à trouver : sont-ils plus tardifs ou apparaissent-ils dans des documents qui ont été moins souvent conservés ? En voici un exemple tiré du Livre du ciel et du monde de Nicole Oresme, daté de 77 : Et ainsi puet l’en, par ymaginacion, proceder sans cesser. Et semblablement de quelconque corps ou magnitude si comme terre, eaue, une pierre, une busche, et cetera, chascun a pluseurs parties, et de ces parties chascune a pluseurs parties, et ainsi touzjours oultre ; si comme chascun corps a .II. moitiéz et chascune moitié a .II. moitiez, et ainsi en procedant sans fin, combien que par tele division l’en viengne a si petites parties qu’elles sont insensibles5 . L’interrupteur de liste apparait dans un texte intégralement en français. Après une liste de quatre substantifs (dont deux seulement sont introduits par un article indéfini), etc. interrompt l’énumération d’exemples précédant la théorie de la divisibilité de toute matière. Il entre en concurrence avec les expressions qui suivent « et ainsi touzjours oultre » ou « et ainsi en procedant sans fin », pour montrer le prolongement infini du processus de division. Si les deux expressions françaises permettent d’évoquer la réitération du même processus, et cetera ne porte que sur une énumération composée de syntagmes nominaux appartenant au même paradigme donné à gauche « quelconque corps ou magnitude ». Le morphème semble perçu comme plus apte à interrompre une énumération de syntagmes simples et ses concurrents français décrivent avec plus d’insistance la continuation d’un processus. Devenu habituel, bel et bien figé, et cetera ne produirait pas l’effet d’insistance souhaité.

Table des matières

INTRODUCTION
1. Etc., cet étrange objet linguistique
2. Etc. comme objet littéraire
3. Etc. chez Stendhal
4. La question du corpus
PREMIÈRE PARTIE : HISTOIRE DE ETC
1.1 Etc. : origines et emplois
1.1.1 Et cetera en latin : deux unités autonomes
1.1.2 Du latin au français : un passage progressif
1.2 Evolution morphologique
1.2.1 Définition du figement de etc.
1.2.2 Les apports de la théorie de la grammaticalisation
1.2.2.1 Problèmes théoriques de l’analyse des processus de grammaticalisation
1.2.2.2 Dans etc., y a-t-il eu grammaticalisation du second élément figé ?
1.2.2.3 Quels critères pour évaluer le figement de etc. ?
1.2.2.4 Morphologie et définition du figement : autonomie, cohésion et sémantique
1.2.2.5 Changements sémantiques à l’origine d’un changement linguistique
1.2.2.6 Les deux emplois principaux : sémantique et pragmatique
1.3 Propriétés de et et de cetera :un coordonnant suivi d’un pseudo-anaphorique
1.3.1 Le et de etc. est-il toujours un coordonnant ?
1.3.2 L’adjectif substantivé cetera : un pseudo-anaphorique
1.4 Réalisations de etc. en français : évolutions graphiques et phonétiques
1.4.1 Figement et évolution phonétique
1.4.2 Graphie et « mot-fossile »
DEUXIÈME PARTIE
ETC. :UNE PRATIQUE DE L’ÉNUMÉRATION
2.1 Les etc. phrastiques : l’effet d’ellipse au sein d’une énumération
2.1.1 Coordination
2.1.2 Inachèvement et interruption
2.1.3 Récupérabilité au niveau syntaxique
2.1.4 Récupérabilité au niveau sémantique
2.1.4.1 Le tout est nommé : énumérations appositives et appositions à des énumérations
2.1.4.2 Le tout n’est pas exprimé : quelle récupérabilité ?
2.1.5 Quelques principes de la série suivie de etc.
2.2 Logiques référentielles de l’énumération suivie de etc.
2.2.1 Logiques de l’énumération des éléments d’une totalité
2.2.1.1 La référence à une totalité liée à un savoir partagé
2.2.1.2 La référence à une totalité vue : une deixis du texte-guide
2.2.1.3 La référence intertextuelle : à une totalité déductible d’autres textes stendhaliens 7
2.2.1.4 La référence intratextuelle : à une totalité déductible d’autres passages de la même œuvre
2.2.2 Absence de tout, énumérations paradoxales, atypiques
2.2.2.1 L’énumération paradoxale : un élément en englobe-t-il un autre ou bien l’énumération n’aurait elle qu’un seul élément ?
2.2.2.2 L’énumération qui reprend après le etc.
2.3 Etc. après une énumération : classement des occurrences du corpus
2.3.1 Énumérations de syntagmes nominaux composés de noms propres
2.3.1.1 Énumérations de noms propres : sans détermination de tête
2.3.1.1.1 Les noms de personnes
2.3.1.1.2 Les titres d’œuvres
2.3.1.1.3 Les toponymes
2.3.1.2 Enumérations de noms propres avec déterminants définis
2.3.1.2.1 Noms propres avec déterminants définis singuliers
2.3.1.2.2 Noms propres avec déterminants définis pluriels
2.3.1.3 Noms propres avec déterminants indéfinis
2.3.1.3.1 Noms propres avec déterminants indéfinis singuliers
2.3.1.3.2 Noms propres avec déterminants indéfinis pluriels
2.3.1.4 Noms propres : déterminants définis et absence de déterminants
2.3.2 Énumérations de syntagmes nominaux composés de noms communs
2.3.2.1 Absence de déterminant : structures avec noms communs mis à la place de noms propres
2.3.2.2 Noms communs sans déterminant : configurations syntaxiques plus traditionnelles
2.3.2.2.1 Les noms communs en fonction attribut
2.3.2.2.2 Les syntagmes apposés comprenant des noms communs
2.3.2.2.3 Les syntagmes comprenant des noms communs après « : »
2.3.2.2.4 Les expansions caractérisantes
2.3.2.2.5 L’absence de déterminant après une préposition ou locution prépositionnelle
2.3.2.2.6 L’absence de déterminant après les verbes transitifs indirects
2.3.2.2.7 L’absence de déterminant après les verbes transitifs directs et les verbes à double
complémentation
2.3.2.3 Noms communs avec déterminants définis
2.3.2.3.1 Noms communs avec déterminants définis singuliers
2.3.2.3.2 Noms communs avec déterminants définis singuliers et pluriels
2.3.2.3.3 Noms communs avec déterminants définis pluriels
2.3.2.4 Noms communs avec déterminants indéfinis
2.3.2.4.1 Noms communs avec déterminants indéfinis singuliers
2.3.2.4.2 Noms communs avec déterminants indéfinis pluriels
2.3.2.5 Noms communs avec déterminant numéral cardinal
2.3.2.6 Noms communs avec plusieurs types de déterminants
2.3.2.7 Noms communs avec des déterminants possessifs
2.3.3 Énumérations de substantifs hétérogènes : noms propres et noms communs
2.3.3.1 Noms communs avec déterminants définis et noms propres sans déterminant
2.3.3.2 Noms communs avec déterminants possessifs et noms propres sans déterminant
2.3.3.3 Noms communs et noms propres tous précédés de déterminants définis
2.3.4 Énumérations hétérogènes : substantifs et propositions subordonnées
2.3.5 Énumérations d’adjectifs
2.3.5.1 Epithètes
2.3.5.2 Apposés
2.3.5.3 Attributs
2.3.6 Énumérations d’attributs hétérogènes : adjectifs et participes présents
2.3.7 Énumération de circonstants : des syntagmes prépositionnels et d’autres comprenant un
participe présent
2.3.8 Énumérations de participes passés
2.3.9 Énumérations de verbes conjugués
2.3. Énumérations de verbes à l’infinitif, objets d’autres verbes
2.3. Énumérations de subordonnées conjonctives pures
2.3. Énumérations de propositions :
etc. à la frontière de l’énumération, entre phrase et texte
TROISIÈME PARTIE ETC. : UNE PRATIQUE DE L’INTERRUPTION
3.1 Les etc. textuels : les rôles énonciatifs d’un mot du discours
3.1.1 Les etc. marqueurs de séries énumératives au niveau du texte
3.1.1.1 Répétition d’un même schème phrastique
3.1.1.2 Dépendance d’un cadre
3.1.2 Etc. et les discours rapportés
3.1.2.1 Bribes de discours
3.1.2.2 Etc. et les citations
3.1.2.3 Etc. interrupteur de lettre
3.1.2.4 Etc. interrupteur de discours
3.2 Typologie des occurrences de type 2 selon les propriétés énonciatives des segments interrompus
3.2.1 Etc. en fin de représentation d’un discours autre
3.2.1.1 Etc. en fin de citation
3.2.1.1.1 Citation exacte ou représentée comme telle
3.2.1.1.2 Citation d’une inscription : à la limite du texte et du monument
3.2.1.1.3 Citation d’un texte dont seul le contenu informationnel est rapporté
3.2.1.1.4 La référence bibliographique
3.2.1.2 Etc. en fin de lettre
3.2.1.2.1 Formule de congé
3.2.1.2.2 Lettre dont la représentation est interrompue
3.2.1.3 Etc. en fin de discours représenté comme prononcé
3.2.1.3.1 Répliques au discours direct dans un dialogue
3.2.1.3.2 Discours direct, sans dialogue
3.2.1.3.3 Discours indirect
3.2.1.3.4 Discours indirect libre
3.2.1.3.5 Discours narrativisé
3.2.1.3.6 Reprise de termes d’un discours prononcé
3.2.2 Etc. à la suite d’indépendantes ou de phrases, sans discours autre
3.2.2.1 Etc. signe d’intratextualité : référence à d’autres passages du même texte
3.2.2.2 Etc. après une suite d’indépendantes :
interrompre une explication après le signe de ponctuation « : » 
3.3 Implications pragmatiques et organisationnelles d’etc
3.3.1 Effet pragmatique : la déhiérarchisation
3.3.1.1 Définition de la déhiérarchisation opérée par etc.
3.3.1.2 Enjeux des processus de déhiérarchisation
3.3.1.2.1 Des enjeux illocutoires, argumentatifs
3.3.1.2.2 Des enjeux d’organisation textuelle
3.3.1.3 Éléments textuels en corrélation avec etc. pour opérer une déhiérarchisation
3.3.2 Enjeux organisationnels : un cadratif métaénonciatif
3.3.2.1 Enjeux organisationnels à l’échelle de la phrase
3.3.2.2 Enjeux à l’échelle du cotexte immédiat : phrase contenant le etc. et phrase suivante
3.3.2.3 Enjeux à l’échelle textuelle plus large : passage d’un segment textuel à un autre
3.4 Enjeux rythmiques de etc.
3.4.1 Les différents niveaux d’observation du rythme soulignés par les etc
3.4.2 Analyses d’occurrences aux enjeux rythmiques multiples
3.4.3 Etc., signe rythmant donc signe ponctuant ?
3.4.3.1 Etc. et le point de suspension
3.4.3.2 Etc. et les signes doubles : parenthèses et guillemets
3.4.3.3 Etc., un signe rythmant voire ponctuant ?
CONCLUSION
CORPUS DE TRAVAIL
TABLEAU DES OCCURRENCES
INDEX DES OCCURRENCES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIÈRES

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