Diplodus sargus cadenati ou le sar commun
Caractéristiques : Le corps du sar commun est ovale, élevé et comprimé latéralement comme chez une majorité des sparidés . Il est principalement argenté et est orné de marques noires qui permettent de l’identifier. Les opercules sont bordés de noir et le bord postérieur de la nageoire caudale est noir . Le pédoncule caudal comporte sur sa partie supérieure une tache noire en forme de selle. Sept à neuf bandes, alternativement noires et estompées, barrent les flancs verticalement. Ces bandes disparaissent quelques instants seulement après la mort de l’animal. Les nageoires pelviennes sont sombres avec le bord intérieur blanc .
Mode de vie : Le sar n’est pas un poisson qui forme de grands bancs, mais parfois de petits groupes. Adulte, il se joint souvent à des daurades ou autres sparidés de taille égale ou bien reste en solitaire. Il est surtout présent dans les milieux rocheux et les fonds mixtes, mais fréquente aussi des fonds sablonneux et les constructions portuaires. Très présent sur nos côtes, il a des moments d’activités nocturnes et diurnes .
Régime alimentaire : Les juvéniles sont omnivores et les adultes carnivores. Ils se nourrissent de vers, crustacés, bivalves, mollusques et échinodermes. Ils peuvent aussi se nourrir de piades, de petits poissons et de petits céphalopodes.
Malgré cet éclectisme, ils marquent une préférence pour les moules, ce qui amène régulièrement des bancs d’individus à se déplacer autour des gisements de moules .
Brama brama ou grande castagnole
Caractéristiques : Cette espèce peut atteindre une taille de 1 m pour un poids de 6 kg . Le corps uniformément argenté est haut et comprimé latéralement. La zone frontale de la tête est arrondie, l’œil de grande taille et la bouche fortement inclinée vers le bas et armée de fortes dents. La nageoire caudale est très échancrée .
Mode de vie et régime alimentaire : Espèce pélagique océanique, signalée entre la surface et 1000 m de profondeur mais elle fréquente généralement les eaux du plateau continental. Elle se rapproche des côtes exceptionnellement.
Elle vit en banc et consomme des petits poissons, des crustacés et des céphalopodes. Vorace, elle effectue des déplacements verticaux. La reproduction se déroule à la fin de l’été .
Mugil curéma ou mulet blanc ou muge
Caractéristiques : Le mulet blanc se distingue du mulet cabot par sa nageoire anale comportant 9 rayons mous ; et ses nageoires dorsale molle et anale qui sont presque totalement recouvertes d’écailles. Le corps est argenté, uniforme, à peine plus foncé sur le dos. En général, la base de la nageoire pectorale porte une tache noirâtre. Les nageoires pelviennes et l’anale sont jaunâtres, les dorsales translucides, et la caudale bordée de noir. Il peut atteindre 40 cm de long.
La tête est large et aplatie, le museau court et obtus. La bouche est petite, terminale avec ou sans dents; l’œil peut être couvert d’une forte paupière adipeuse ou non. Les écailles sont assez grandes mais il n’y a pas de ligne latérale. Les nageoires dorsales sont nettement séparées l’une de l’autre, la première se compose de quatre épines. Les pectorales sont hautes sur les flancs; les pelviennes sont en position abdominale et présentent un processus écailleux à leur base. Mode de vie et régime alimentaire : Les muges sont des poissons côtiers des mers tropicales et tempérées, ils affectionnent particulièrement les eaux saumâtres à fortes variations de salinité et abondent dans les zones estuariennes et lagunaires. Certaines espèces remontent les cours inferieurs des fleuves et supportent parfaitement les conditions de vie en eau douce. Mais la reproduction a toujours lieu en mer. Ce sont des limivores, c’est à dire qu’ils avalent la vase et la tamisent grâce à un appareil bronchial développé pour en extraire les particules organiques.
Ils se nourrissent de végétaux et aspirent les sédiments se trouvant sur les fonds marins .Ils broutent également les algues et les petits organismes sur les fonds rocheux, aux abords des quais et des ouvrages portuaires où l’on peut observer les bancs en déplacement. Ils atteignent couramment une longueur d’environ 60 cm et un poids de 4 kg, mais certains spécimens peuvent mesurer 1 m et vivre jusqu’à l’âge de 16 ans .
Généralités sur les métaux lourds
Les organismes marins ont la capacité de concentrer plusieurs centaines de métaux. Il est donc fondamental de rechercher l’origine et le devenir de ces métaux si l’on veut connaitre l’impact qu’ils peuvent avoir sur les organismes vivants.
Les métaux lourds sont des éléments de masse volumique élevée (ρ ≥5 g/cm3) présents naturellement mais en quantités très faibles dans les sols, l’eau et l’air. Par extension, d’autres éléments toxiques sont rattachés à cette expression comme le zinc(Zn), qui est un métal toxique mais pas particulièrement lourd, ou l’arsenic(As) qui n’est pas un métal mais est très toxique. Les caractéristiques de ces métaux sont définies par certains paramètres comme les propriétés physiques et chimiques, les propriétés biologiques et leur toxicité, leurs sources naturelles et anthropiques, leurs comportements géochimiques et leurs utilisations dans le domaine de l’industrie.
Pénétration et devenir des métaux chez le poisson
Les micropolluants pénètrent dans l’organisme du poisson par deux voies principales : une voie respiratoire (branchies, peau ou absorption directe au niveau de la muqueuse intestinale) et une voie digestive ou trophique par ingestion de proies contaminées.
Les substances toxiques, qui pénètrent au niveau des branchies, se répandent aussitôt dans tout le corps et peuvent donner lieu à des empoisonnements rapides. Les reins contribuent à l’élimination des toxiques présents dans le sang. Les polluants peuvent cependant être stockés dans l’organisme et généralement dans le foie.
Les métaux possèdent des affinités avec certaines molécules de l’organisme des poissons telles que les métalloprotéines et sont moins lipophiles que les composés organiques de synthèse. Quand le poisson est exposé à de fortes concentrations en métaux, il peut stimuler la production de métallothionéine qui protège les cellules jusqu’à ce que les métaux soient évacués des tissus. La métallothionéine se complexe le plus souvent avec le cadmium, le cuivre et le zinc. Elle est présente en grande quantité dans le foie, ce qui permet au poisson de tolérer des doses importantes de métaux toxiques.
Effets des métaux sur la vie aquatique
Quelques métaux lourds, comme le fer, le cuivre, le zinc et le manganèse sont indispensables à la croissance et au bien-être des organismes vivants y compris de l’homme. Mais des effets toxiques peuvent survenir lorsque ces organismes sont exposés à des niveaux de concentrations supérieurs à ceux qu’ils requièrent normalement. D’autres éléments comme le plomb et le cadmium ne sont pas indispensables aux activités métaboliques et manifestent des propriétés toxiques .
La contamination de l’environnement aquatique par les métaux lourds peut avoir des effets toxiques aigues ou chroniques sur la vie aquatique. Les métaux peuvent être absorbés sous la forme inorganique ou sous la forme organique. Pour certains éléments, comme l’arsenic et le cuivre, la forme inorganique est la plus faible.
Pour d’autres, comme le mercure(Hg) et le plomb(Pb), les formes organiques sont les plus toxiques. A de faibles concentrations, beaucoup de métaux lourds, dont Hg, Cd, Pb, et Cu inhibent la photosynthèse et la croissance du phytoplancton .
Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Généralités sur les poissons
I.1.Les poissons
I.2.Choix des poissons
I.3.Anatomie
I.4.Mode de vie
I.5.Description des espèces étudiées
I.5.1.Diplodus sargus cadenati ou le sar commun
I.5.1.1.Caractéristiques
I.5.1.2.Mode de vie
I.5.1.3.Régime alimentaire
I.5.2.Brama brama ou grande castagnole
I.5.2.1.Caractéristiques
I.5.2.2.Mode de vie et régime alimentaire
I.5.3.Mugil curéma ou mulet blanc ou muge
I.5.3.1.Caractéristiques
I.5.3.2.Mode de vie et régime alimentaire
II. Généralités sur les métaux lourds
II.1.Pénétration et devenir des métaux chez le poisson
II.2.Effets des métaux sur la santé humaine
II.3.Effets des métaux sur la vie aquatique
II.4. Caractéristiques des métaux étudiés
II.4.1. Le zinc
II.4.1.1.Propriétés physiques
II.4.1.2.Propriétés chimiques
II.4.1.3.Propriétés biologiques
II.4.1.4.Sources naturelles et anthropiques
II.4.1.4.1.Sources naturelles
II.4.1.4.2.Sources anthropiques
II.4.1.5.Devenir dans l’organisme
II.4.1.5.1.Absorption
II.4.1.5.2.Distribution
II.4.1.5.3.Excrétion
II.4.1.6.Comportements géochimiques
II.4.1.7.Utilisations industrielles
II.4.1.8.Toxicité
II.4.2.Le fer
II.4.2.1.Propriétés physico-chimiques
II.4.2.2.Sources de production
II.4.2.3.Utilisations industrielles
II.4.2.4.Toxicité
II.4.3.Le chrome IV
II.4.3.1.Propriétés physico – chimiques
II.4.3.2.Sources de production
II.4.3.2.1.Sources naturelles
II.4.3.2.2.Sources anthropiques
II.4.3.3.Utilisations industrielles
II.4.3.4.Sources de rejets dans l’environnement
II.4.3.5.Propagation et devenir dans l’organisme
II.4.3.6.Toxicité
II.4.3.7.Toxicité aiguë et chronique
III. Généralités sur les méthodes d’analyses
III.1.La photométrie
III.1.1.Principe du photomètre PF-11
III.1.2.Avantages et inconvénients
CHAPITRE II : ETUDE EXPERIMENTALE
I.1.Site de prélèvements
I.2.Échantillonnage
I.3.Préparation des échantillons
I.4.Minéralisation des échantillons
I.5.Matériels et produits
I.6.Analyse par photométrie
I.6.1.Principe de l’appareil
I.6.2.Mesure des teneurs métalliques des solutions préparées
CHAPITRE III : RESULTATS, DISCUSSION ET CONCLUSION
III.1.Analyse des métaux dans les poissons
III.2. Variation de la teneur des métaux dans chaque espèce
III.2.1. Variation de la teneur des métaux au niveau du Diplodus
III.2.2.Variation de la teneur des métaux au niveau des organes du Brama brama
III.2.3.Variation de la teneur de chaque métal en fonction des organes
III.2.4.Variation de la teneur des métaux dans les muges
III.2.5.Variation de la teneur de chaque métal chez les muges
III.3. Etude comparative de la variation de la teneur de chaque métal chez les différentes espèces
III.4.Variation de la teneur de chaque métal chez les différentes espèces
IV. CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES