Généralités sur le dattier

Généralités sur le dattier

L’agriculture oasienne repose sur la culture du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) à laquelle sont associées d’autres cultures : maraîchères, arboricoles ou fourragères pour former ce qu’on appelle l’écosystème oasien. Du point de vue morphologique le palmier dattier est constitué de : a)-Les palmes sont des feuilles composées, pennées, finement divisées et mesurent 4 à 7 mètres de long. Les folioles sont régulièrement disposées en position oblique le long de rachis, isolées ou groupées, pliées longitudinalement en gouttière (Munier, 1973). c)- Organes floraux L’espèce est dioïque. Dès l’âge de 3 à 4 ans et porte des inflorescences mâles ou femelles, appelées spadices, enveloppées d’une très grande bractée membraneuse, la spathe. Les inflorescences du dattier naissent du développement de bourgeons axillaires situes a l’aisselle des palmes dans la région coronaire du tronc. Les fleurs sont unisexuées. La fleur femelle est globulaire tandis que la fleur male est d’une forme légèrement allongée et a trois carpelles indépendants, dont un seul se développe pour former la datte.

Les fruits du dattier, les dattes, groupées en régimes, sont des baies à chair sucrée contenant une seule graine, vulgairement appelée noyau. La datte est constituée d’un mésocarpe charnu, protège par un fin péricarpe. Le noyau est entoure d’un endocarpe parcheminé, il est de forme allongée, plus ou moins volumineux, lisse ou pourvu de protubérances latérales en arêtes ou ailette avec un sillon ventral. La couleur de la datte est variable selon les espèces : jaune plus ou moins clair, jaune ambré translucide, brun plus ou moins prononcé, rouge ou noir. Sa consistance est également variable, elle peut être molle, demi molle ou dure, les dattes à consistance dure sont dites dattes sèches, leur chair a un aspect farineux (Munier, 1973).

Caractéristiques physiologiques et conservation :

Des températures élevées (25 à 27°C) et une hygrométrie forte (95%) favorisent après cueillette, le brunissement de la pulpe et de la peau. Contrairement à tous les autres fruitsLes dattes plus sèches se conservent 1 an entre -3 et 0°C, à 70% d’humidité relative et davantage encore à -17 ou -18°C et avec 70% d’humidité relative (LAVILLE,1994). d-2)- Altérations : Si les conditions de conservation ne sont pas respectées, il se développe des pourritures où dominent les espèces des champignons : Cladosporium, Aspergillus niger, Penicillium spp, Torula et Maugineilla. Certaines levures et bactéries, Saccharomyces spp. Et Acetobacter, provoquent des pourritures molles à odeur aromatique prononcée sur les fruits. Deux Lépidoptères sont susceptibles de pondre leurs oeufs dans les fruits murs au verger : Ephestia(cadra) cautella ou, en entrepôt, Plodia interpunctella (LAVILLE, 1994).

Position systématique du palmier dattier

Le palmier dattier a été dénomme Phoenix dactylifera par Linné en 1734. Phoenix dérive de Phœnix, nom du dattier chez les grecs de l’antiquité, qui le considéraient comme l’arbre des phéniciens ; dactylifera vient du latin dactylus dérivant du grec daktulos, signifiant doigt, en raison de la forme du fruit. Le dattier est une monocotylédone de la famille des palmiers ou tribu des coryphinnees, dans la classification de Matius et Blum (MUNIER,France, Belgique, Allemagne) ainsi que dans certaines d’Amérique du Nord. Les fossiles de palmiers à feuilles pennées remontent au début du tertiaire, ils ont été trouvés dans l’Eocène du Velay et du bassin parisien, et à l’Oligocène dans les Basses Alpes. Ces palmiers ont été rattachés par BRNGNIART (cité par Munier, 1973) voyelle au genre Phoenicites, qui peut être considéré comme l’ancêtre du genre Phoenix actuel (Munier, 1973). Le palmier dattier est originaire des zones arides ou semi-arides du Moyen-Orient. Il a été ensuite dispersé dans le monde et implanté dans les zones sèches entre les 40eme parallèles : Afrique du Nord, Afrique sahélienne, Pakistan, Australie, nouveau monde, etc. (Laville, 1994). Les plus anciens documents se rapportant au palmier dattier en Mauritanie ne remontent qu’au 11eme siècle, c’est-à-dire au début de la période historique de ce pays, période que l’on fait s’ouvrir a l’épopée almoravide. C’est El Bakri (cité par Munier, 1955) qui, le premier mentionne les palmeraies de ce pays celles d’Aoudagost et d’Azougui. Avant lui Yakoubi (cité par Munier, 1955) parle d’Aoudagost comme d’une oasis prospère mais sans spécifier qu’il s’agisse de palmeraie. Sur la palmeraie d’Aoudagost, El Bakri ne donne guère de renseignements, mais il est explicite sur celle d’Azougui : c’est une palmeraie de 20.000 dattiers entourant une place forte fondée par yannon ben Omar vers 1050. L’origine d’Aoudagost est encore obscure mais on sait que cette cité est antérieure à l’époque des Almoravides, puis que déjà mentionnée par Yakoubi en 872. Cependant toutes les traditions maures s’accordent pour situer en Adrar le centre d’origine de la culture du palmier dattier en Mauritanie et attribuent l’initiative de cette culture. En effet, les palmeraies de Mauritanie constituent l’extrémité d’un immense chapelet d’oasis qui s’étire depuis la vallée du Nil (Munier, 1955).Il est très vraisemblable que les phéniciens ont grandement contribué à l’expansion du palmier dattier au sud de la méditerranée et son introduction notamment au Maghreb par l’intermédiaire de Carthage (Smirnoff, 1957). Les palmeraies de Mauritanie ont été constituées à des époques très diverses. Les plus anciennes sont celles de l’Adrar et datent des débuts de l’époque islamique. Dans l’Adrar, les oasis sont concentrées autour d’Atar le chef lieu de la wilaya (région administrative) et dans le commune rurale d’Aoujeft. Deux oasis importantes sont excentrées, l’oasis historique de Chenguitti, très gravement menacée par les sables, et l’oasis de Ouadane qui est la plus septentrionale du pays. Les oasis de l’Adrar sont les plus anciennement mises en valeur en Mauritanie (PDDO, 2004) 1-4- Importance Le dattier est cultivé comme arbre fruitier dans les régions arides et semi-arides chaudes du globe. Cependant, sa culture est aussi pratiquée en zones marginales par tradition ou en raison de conditions économiques particulières. Bien qu’originaire de pays chauds et humides.

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