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La situation démographique
Les données démographiques jouent un rôle majeur dans toute étude sur le développement, tant économique que social. La connaissance des tendances et de la répartition de la population permet d’envisager de résoudre, ou de voir certains problèmes socio-économiques, dans une localité donnée.
Les caractéristiques de la population
Dans le District de Toamasina II, le nombre de la population est de 238 7456 . La densité moyenne est de 51,63 habitants au km que les hommes, pourtant, dans le District de Toamasina II, c’est l’inverse. La population dans ce District est majoritairement jeune.
D’après le tableau n° IV, la répartition des hommes et des femmes est presque la même. Mais, la proportion des hommes qui est de 50,49 %, est supérieure, par rapport à celle des femmes qui est de 49,51 %. Dans le graphe n° 1, la répartition des classes d’âge est représentée par différentes couleurs. L’intervallede cette classe d’âge est sur l’axe des abscisses, tandis que l’effectif de la population est sur celui des ordonnées.
L’évolution de la population
La population augmente de plus en plus, et elle suit un rythme exponentiel ou géométrique. La population du District de ToamasinaII est à la fois composée de citadins et de paysans.
Selon Ester BOSERUP, la démographie est une variable explicative1, c’est-à-dire, c’est la population qui détermine les variables telles que : richesse, emploi, mais non pas l’inverse. C’est en ce sens qu’il ne nie pas Thomas Robert MAL THUS. Ester BOSERUP affirme que :
« La démographie est influencée par différents facteurs : politique, économique ou médical ». Son œuvre ne se fonde pas sur ces points, mais sur « Bon nombre de changements qui surviennent lorsque l’accroissement de la population s’accompagne d’une utilisation du sol plus intensive
Le mouvement migratoire
Les migrations importantes sont toutefois de nature économique, politique et sociale. Mais elles sont presque à court terme, plus précisément, elles sont moins de 6 mois. Les migrants vont migrer pour chercher une condition de vie meilleure. Ainsi, les paysans quittent leur village. Autrement dit, l’exode rural est un phénomène qui dépend de l’état des lieux de chaque commune, à cause de la recherche d’emploi. E n effet, en raison du travail et de l’enseignement, les gens qui ont un niveau secondaire, ont beaucoup plus de chance d’accroître et de renforcer leur capacité de performance, tandis que pour ceux qui ont un niveau inférieur, il leur est très difficile de trouver du travail, et même s’ils en ont trouvé, quelquefois, leurs traitements laissent à désirer.
Dans le District de Toamasina II, la migration de la population rurale se fait d’une manière provisoire. Elle est souvent causée par leur travail. Pour la Commune de Toamasina Suburbaine, les flux migratoires sont en fonction de l’offre d’emploi, par exemple, l’existence de différents Projets comme le cas du Projet Ambatovy, etc. Ainsi, les raisons socio-économiques et/ou familiales sont propices à ce phénomène. Cela renforce les dires de nature économique ».
La population rurale et la population urbaine
Selon les informations recueillies auprès de l’INSTAT de Toamasina en 2009, dans la Région Atsinanana, la population urbaine était au ombren de 381 440 habitants, et la population rurale de 993 770. La majorité de la population dans la Région Atsinanana sont donc des ruraux. C’est pourquoi le taux de la population rurale représente 72,26 %. De la même manière, dans le District de Toamasina II, lapopulation rurale est beaucoup plus nombreuse que la population urbaine avec un taux de 92,91 %. Même dans ce milieu, ce taux montre que la population urbaine se lance aussi dans leurs activités, dans les différentes exploitations agricoles.
La population dans le secteur primaire
Dans ce secteur, la population rurale est nombreuse, par rapport à la population urbaine. Dans la majorité des cas, la population dans le District de Toamasina II sont des éleveurs et des agriculteurs. De la même manière, dans la Région Atsinanana, les gens qui vivent de l’agriculture représentent 84,5 % .
La population dans le secteur secondaire
La population qui vit dans le secteur secondaire est peu nombreuse, en raison de la rareté des matières premières. Comme dans les métiers du textile, les fibres végétales sont difficiles à trouver, alors que pour produire des tissus, ces matières sont indispensables.
La population dans le secteur tertiaire
La population qui vit dans ce secteur s’occupe de commerce, de réparation de véhicules et de transport. Elle est moins nombreuse que dans les autres secteurs, parce que dans le secteur tertiaire, toutes les branches d’activités requièrent une bonne compétence et un diplôme adéquat pour chaque poste.
La plupart des paysans se lancent dans l’agriculture et l’élevage. Ils sont aux environs de 90%. Mais, selon notre enquête, en attendant larécolte, les paysans exploitent une autre activité complémentaire, et même les cultures contre saison. Sur la côte Est du District, plus précisément dans les Communes Amboditandroho, Foulpointe, Antetezambaro, Ampasimbe Onibe, la population pratique la filière pêche.
Les ménages
Nous ne pouvons pas séparer notre étude de l’étudedes ménages, puisque les informations que nous utilisons dans ce travail ont été obtenues grâce aux enquêtes effectuées auprès des ménages.
Par définition, le ménage est un ensemble de persones qui vivent sous un même toit. Autrement dit, selon Alfred SAUVY : « Un ménage est un ensemble de personnes, unies généralement par des liens familiaux et qui reconnaissent l’autorité d’un même chef et partagent habituellement les repas principaux »1.
En général, le ménage est composé d’une famille restreinte, dont le père, la mère et les enfants. Il y a aussi ce que l’on appelle une famille étendue, où il y a l’oncle, la tante, le grand-père et la grand- mère. En moyenne, dans le District de Toamasina II, la taille du ménage est formée par cinq personnes.
La caractéristique des ménages (habitat, assainissement, eau, éclairage)
Les ménages ont leurs propres caractères distinctif. Dans les Communes rurales du District de Toamasina II, la plupart des ménages ont comme type d’habitat, traditionnel, construit avec des matières végétales, dont les murs sont en falafa et le toit en ravinala.
Durant notre enquête, un ménage occupe un logementd’une seule pièce. Il faut signaler que les ménages utilisent la tinette, comme lieu d’aisance, et d’autres n’en ont pas. Certains, même s’ils possèdent des toilettes, la plupart de ellesc-ci ne répondent pas aux normes d’hygiène et dégagent de mauvaises odeurs. Tous lesménages ont une cuisine. Ils utilisent des bois de chauffage pour la cuisson.
Concernant l’accès à l’eau potable, la population d ans le District de Toamasina II utilise souvent l’eau de la rivière. D’autres utilisent les puits ou les pompes aspirantes pour leur approvisionnement en eau. Pourtant, l’eau dans les pompes aspirantes ne répond pas aux normes d’hygiène, et peut occasionner des épidémies, surtout en période d’inondation.
Quant à l’éclairage, seule la Commune urbaine bénéficie du service offert par la JIRAMA. La majorité de la population utilise la lampe à pétrole. Cette situation peut s’expliquer par l’insuffisance de moyens financiers pour payer les droits d’abonnement et pour acheter les matériels d’installation. En plus, la JIRAMA n’arrive pas à approvisionner les Communes rurales.
La consommation des ménages
La consommation consiste en l’achat et l’utilisatio n de biens et services pour satisfaire les besoins de l’individu. En tant que bien être, ’approchel quantitative et objective des conditions de vie des ménages est fondée sur leurs consommations. Cette notion de consommation a un vague aspect, car elle ne concerne pas seulement la dépense des ménages, mais aussi leur autoconsommation. En outre, cela permet d’évaluer les intrants utilisés dans les exploitations agricoles et les autres activités. La consommation, en tant que telle, se décompose comme suit:
¨ les dépenses alimentaires et non alimentaires ;
¨ les dépenses liées à la santé et l’éducation ;
¨ les autoconsommations sur les produits agricoles et non agricoles.
Dans le cadre macro-économique, il y a plusieurs termes indiquant la consommation : la consommation finale :
À la consommation des besoins individuels correspon d la consommation finale des ménages, en biens et services. Tandis que la satisfaction des besoins collectifs est conforme à la consommation finale des services marchands fournis par les administrations.
La consommation intermédiaire :
Dans la comptabilité nationale, cette consommation se définit par la valeur des biens et services, consommés au moment du processus de production.
La fonction de consommation
Selon Jean Luc Dubois et Didier Blaizeau, « La consommation peut être exprimée en quantités : il s’agit alors, pour chaque produit, des quantités globales, des quantités moyennes par ménage et des quantités moyennes par tête .»
La loi psychologique fondamentale montre que, plus le revenu de la population augmente, plus leur consommation s’accroit aussi 2. Selon Keynes, la fonction de consommation mesure l’importance du niveau de consommation, en fonction du niveau de revenu3. Le modèle suivant montre cette fonction de consommation :
Si le volume de la consommation globale C est effectué au cours d’une période, il dépend du montant du revenu global réel disponibley de la même période.
Pour la première équation, la consommation C est une fonction croissante du revenu. C est la variable dépendante et y la variable indépendante. Une variable est dite indépendante, si elle est déterminée par les conditions extérieures,tandis qu’une variable est dépendante, si sa valeur est déterminée par les caractéristiques intérieures.
Pour la deuxième équation, l’expression de la fonction de la consommation est égale à la consommation incompressible et le revenu disponible. Si le revenu des gens varie, alors leurs consommations changent aussi.
L’information et la communication
L’information et la communication ont un rôle très important dans la vie quotidienne. En plus, l’information permet aux paysans d’accroît re leurs connaissances et leurs savoir-faire pour l’exploitation de leurs activités, par rapport aux autres paysans. D’après Barbara BENTZ : « Sur le plan technique, l’information fait découvrir aux paysans ce qui se fait ailleurs, et élargit ainsi la gamme d’innovations possibles au niveau de leur système de production »1.
L’enclavement des Communes, rend difficile la communication. Cet enclavement suscite une asymétrie d’informations et souvent les retardes.
La grande majorité de la population rurale, dans le District de Toamasina II, a un poste de radio. Etant donné la situation des communes concernées, le seul moyen de communiquer le plus vite possible consiste à transférer les messages à la radio. Pour ce qui concerne la télévision, l’émetteur d’antenne existe, mais seulsceux qui ont la possibilité d’acheter un poste de TV (télévision) peuvent en profiter.
Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : LE CADRAGE SOCIO-ÉCONOMIQUE DU DISTRICT DE TOAMASINA II
Chapitre I : LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DISTRICT DE TOAMASINA II
Section I : Le cadre géographique
I.1. Localisation
I.2. La géographie du District de Toamasina II
I.3. Les ressources naturelles
I.3.1. La biodiversité
I.3.1.1. La faune et la flore
a) La faune
b) La flore
I.4. L’hydrographie
I.5. Les caractéristiques météorologiques
I.5.1. Le climat
I.5.2. La température
Section II : La situation démographique
II.1. Les caractéristiques de la population
II.1.1. La répartition de la population par classe d’âge
II.2. L’évolution de la population
II.3. Le mouvement migratoire
II.4. La population rurale et la population urbaine
II. 4.1. La population dans le secteur primaire
II. 4.2. La population dans le secteur secondaire
II.4.3. La population dans le secteur tertiaire
Section III : Les ménages
III.1. La caractéristique des ménages (habitat, assainissement, eau, éclairage)
III.2. La consommation des ménages
III.2.1. La fonction de consommation
III.3. L’information et la communication
Chapitre II : LES CARACTÉRISTIQUES SOCIALES
Section I : Les différentes infrastructures
I. 1. Les infrastructures scolaires
I.1.1. L’école primaire
I.1.2. L’enseignement secondaire
I.1.2.1. Le collège d’enseignement secondaire
I.1.2.2. Le lycée
I. 2. Les infrastructures sanitaires
I. 3. Les infrastructures routières
Section II : La sécurité dans le monde rural
II. 1. L’existence d’un comité de surveillance
II. 2. Le rôle des polices communales
II.3. La coopération entre l’autorité locale et les autres autorités
Section III : La répartition ethnique
III. 1. Les différentes sortes d’ethnies
III. 2. Les activités culturelles
III. 2.1. Les coutumes
a) Les jours néfastes
b) Les lieux interdits
c) Le jôro (invocation)
III.2.2. Les cérémonies diverses
1. Le « tsaboraha »
2. Le « tromba » (culte de possession)
3. La fête des morts
4. Les structures sociales
III. 2. 3. Les religions
Chapitre III : LES POTENTIALITÉS ÉCONOMIQUES
Section I : Les secteurs d’activités
I.1. Le secteur primaire
I.1.1. L’agriculture
I.1.2. L’élevage
I.1.3. La sylviculture
I.1.4. La pêche
I.1.4.1. Les catégories de pêche
a) Pêche de subsistance
b) Pêche commerciale
c) La pêche récréative
d) La pêche scientifique
e) La pêche sportive
I.2. Le secteur secondaire
I.3. Le secteur tertiaire
I.4. Le secteur quaternaire
Section II : L’importance du Centre d’Accès aux Marchés (CAM)
II.1. La stabilité des prix des produits pour les vendeurs
II.2. Pour sauvegarder la qualité des produits
II.3. Les points stratégiques à prendre en compte
a) Positionnement du CAM dans la chaine de commercialisation
b) Satisfaire les producteurs
Section III : La contribution des partenaires au développement rural sur les ressources économiques
III.1. Programme de Promotion des Revenus Ruraux
III.1.1. Les objectifs du PPRR
III.1.2. Les sources du financement
III.1.3. Les interventions du PPRR
III.1.3.1. La cohérence et l’intégration des appuis
III.1.3.2. La stratégie d’appui
III.2. Projet de Soutien au Développement Rural
III.2.1. Promouvoir la croissance durable de la production agricole
III.2.2. Les activités extra-agricoles
III.2.3. Le ciblage géographique
III.2.4. Les critères d’éligibilité
III.2.5. Les services d’appui
a) La vulgarisation et la formation
b) La recherche thématique
3) Le développement communautaire
a) Les appuis aux OP et aux AUE
b) Les appuis aux plans de développement villageois
Parie II : LA CONTRIBUTION DE LA POPULATION RURALE
Chapitre I : L’ACCESSION AU DÉVELOPPEMENT
Section I : Le concept théorique du développement et la typologie des activités de la population
I.1. Les indicateurs du développement
I.1.1. Indice du Développement Humain
I.1.2. L’indice de la pauvreté
I.2. La quantification des différentes activités
I.2.1. Les cultures vivrières
I.2.2. Les cultures de rente
I.2.3. L’évolution de la production pour les différentes activités
I.2.3.1. Les causes de l’évolution
A. Les facteurs de production dans l’exploitation agricole
1. Le capital foncier
1.1. La terre
2. Le capital d’exploitation
a) Le cheptel mort et l’agriculture mécanisée
b) Le cheptel vif
c) Les capitaux circulants
3. Le travail dans la production agricole
a) Le travail disponible
I.2.3.2 Les effets de l’évolution de la production
a) Les effets socio-économiques
I.3. Les moyens pour dégager les surplus
Section II : Les secteurs formels et informels
II.1. La perception de la population rurale du paiement de l’impôt
II.2. Le paiement des impôts
II.3. Le système fiscal actuel
Section III : L’état des lieux de la vulgarisation
III.1. Le système de vulgarisation
III.2. Encadrement des paysans
III.3. les outils de production
Chapitre II : L’ÉVALUATION DES APPORTS DE LA POPULATION
Section I : La répartition des apports au niveau du secteur social et économique
I.1. Pour le secteur social
I.2. Pour le secteur économique
Section II : La répartition des apports pour l’investissement et pour les autres secteurs
II.1. Pour l’investissement
II.2. Pour les autres secteurs
Section III : L’analyse des ressources de la commune
III.1. Dans la section fonctionnement
III.2. Dans la section investissement
Chapitre III : LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DANS LE MONDE RURAL
Section I : L’amplification de la cohérence entre les agriculteurs et les acteurs de développement
I.1. L’intensification et la diversification de la base productive
I.2. L’accès aux services financiers
I.3. Les critères d’éligibilité imposés par les intervenants au développement
Section II : Le renforcement de la compétitivité des secteurs agricoles et des autres activités
II.1. L’amélioration de la valeur des ressources économiques
II.2. La sécurisation foncière
II.3. L’amplification de distribution de semences et de pépinières
Section III : L’amélioration de l’environnement et des paysages ruraux
III.1. Le renforcement du centre d’éducation environnementale
III .2. La diversification des nouvelles races de production concernant différentes activités
III.3. L’aménagement des paysages ruraux
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS