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TAUX INDICATEURS DE L’EMPLOI
Les indicateurs de l’emploi sont d’abord une affair e des chiffres. Le taux d’activité et le taux de chômage font partis des indicateurs fond amentaux qui renseignent sur l’état de l’économie comme de la société.
Le taux d’activité global cache de fortes disparité suivant le statut des individus. Le taux de chômage global recouvre de profondes dispar ités suivant la catégorie de population considérée.
Le taux d’activité
Il est défini par la proportion des individus en âge de travailler pourvus d’emplois (actifs occupés) ou en recherchant un (chômeurs) sur l’ensemble de la population en âge de travailler.
C’est un indicateur qui permet de mesurer le niveau de participation de la population en âge de travailler dans la vie économique d’un pays à une période bien déterminée. En d’autre terme, il fournit la quantité de travail potentiel auquel l’économie pourrait s’appuyer pour son développement à court ou à moyen terme.
La recommandation du BIT5 définit l’âge de travail entre 15 à 64 ans. Selon cette tranche d’âge, il s’élève à plus de 88%. Or, la pro portion des enfants dans la population active est loin d’être négligeable, de l’ordre de 10%. Letaux d’activité des enfants de 6 à 14 ans atteint 20%. De l’autre côté, près de deux tiers des personnes âgées (65 ans et plus) veulent encore participer aux activités économiques. En fait, le taux d’activité à Madagascar est de 64,6% en 2005.
En analysant par groupe d’âge, l’insertion sur le m arché du travail se fait progressivement avec les tranches d’âge. Elle avois ine déjà les 100% à partir de 30 à 34 ans et ce taux commence à diminuer vers l’approche de l’âg e de retraite de 60 à 64 ans. Le taux d’activité des hommes reste toujours supérieur à celles des femmes. Pour le sexe masculin, il est de 65,9% contre 63,4% pour le sexe féminin.
En milieu urbain, le taux d’activité est de 58% contre 67% en milieu rural. La volonté d’insertion sur le marché du travail est donc plus importante en milieu rural qu’en milieu urbain. Pourtant, les deux régions d’Androy et de Melaky sont tous caractérisées par un taux élevé en milieu urbain et en milieu rural.
Par contre, dans les centres urbains de la région de Diana, il n’est que de l’ordre de 47,2% et de 54,6% dans les centres ruraux. Pour l’ensemble du pays, quatre régions se démarquent par un taux d’activité élevé : 77% pourAndroy, 75% pour Ihorombe et 72% pour Vakinakaratra
Le taux d’activité à Toliary est de 69,5 (le plus élevé des six provinces). Autrement dit, presque 7 individus sur 10 y veulent s’insérer sur le marché du travail. Or, il est caractérisé par un taux de 71,8% pour les hommes et de 67,2% pour les femmes.
En outre, dans la province d’Antsiranana, cette proportion ne dépasse pas de 59%. Ainsi que le taux d’activité des 2 sexes est de 58,8%. D’où, relativement à l’insertion sur le marché du travail, les moins actives sont la population du Nord.
Le taux du chômage
C’est un indicateur de tension sur le marché du travail. Il a été fait dans le but d’apprécier l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail et les distorsions existantes sur le marché du travail. Pour son mode de calcul, ce taux est alors le ratio entre le nombre de chômeurs sur la population active. Le taux du chôma ge doit être considéré avec prudence dans la mesure où il est toujours faible dans les pays en voie de développement car cet indicateur perd de plus en plus de son utilité initiale et estlargement insuffisant pour l’analyse du marché du travail.
Cela est dû en fait par la dégradation de la situation économique dans ces pays (mauvaises performances du secteur formel, prolifération du secteur, insuffisance ou la mauvaise coordination des structures techniques et administratives liées à l’emploi) et par les comportements sociaux des populations dans certains pays surtout africaines.
En 2005, tel qu’il est défini par le BIT, le chômage ne constitue pas un problème majeur sur le marché du travail à Madagascar avec un taux faible de 2,8%.
Les régions d’Androy, d’Itasy et de Betsiboka sont caractérisées par un faible taux avoisinant de 1%. Cependant, le taux de chômage est relativement élevé dans les régions de Diana et Boeny : respectivement de l’ordre de 7,6% et de 5,3%.
Suivant le sexe, ce taux est de 2% chez les hommes et de 3,6% chez les femmes. Il touche donc beaucoup plus les femmes par rapport aux hommes presque dans toute l’île. A l’exeption , le cas contraire se réalise dans la région d’Amoron’i Mania : 3,9% contre 2,9%.
Aussi, le chômage est un phénomène essentiellement urbain. En milieu urbain, il est de 7,1% contre 1,7% seulement en milieu rural. Les 6 grands centres urbains de l’île peuvent en fait être repartis en deux groupes selon l’importance du chômage de la population active dans la localité.
Il y a d’abord le groupe à fort niveau taux de chô mage dépassant la moyenne des GCU (Grand Centre Urbain) : Antsiranana (10,1%), Antananarivo (8,3%) et Toamasina (8,2%). Puis, il y a le groupe à faible taux de chômage : F ianarantsoa (4,5%), Mahajanga (6,2%) et Toliary (5,7%).
DIFFERENTES MANIFESTATIONS DU CHOMAGE
Etre chômeur, ce n’est pas seulement “ être privé nvolontairement d’emploi ” ou “uniquement être à la recherche d’un travail rémunéré ” mais c’est se déclarer comme tel et être reconnu comme légitime dans cette quête. La perte ’emploid s’explique surtout par le fait de ne pas avoir les qualifications requises ou par cause d’insatisfaction ou par une raison d’ordre personnel.
Etant mesuré par le pourcentage des individus dépourvus d’emploi actuellement qui n’en recherchent pas d’autres, le degré d’oisiveté de la population active varie pour divers motifs. En ce qui concerne la durée du chômage, on constate certaines disparités. Sur l’ensemble du pays, d’après l’EPM 2005, la durée moyenne d’attente à un emploi vécu jusqu’alors est de 40 jours et près de 72% des chôm eurs sont concernés par le chômage de longue durée.
Les différentes caractéristiques du chômage se révèlent aussi un outil précieux pour mieux comprendre ce phénomène. D’où ce taux varie selon la tranche d’âge, le niveau d’instruction et le seuil de la pauvreté.
CAUSES ET DUREE DU CHOMAGE
Tous les chômeurs n’ont pas la même histoire. Les inscriptions au chômage ont des origines différentes. L’allongement de sa durée moyenne ainsi que l’apparition du chômage de longue durée ont modifié à l’égard du phénomène. Onva voir donc les principales causes de perte d’emploi et la non recherche d’emploi d’une p art et la durée que parcourt un postulant pour en recherche un d’autre part.
Motifs d’inscription au chômage et la non recherche d’emploi
Certains individus en âge de travailler se retirent du marché du travail et deviennent chômeurs pour diverses raisons. D’une part, l’inact ivité est due, soit à des démissions (mais dans un contexte de crise économique, peu des salariés quittent volontairement leur emploi sans avoir la certitude d’être embauchés ailleurs) ; à des licenciements (économiques – disciplinaires
– individuels) ; des reprises d’activités (personnes qui recherchent un emploi après s’être arrêtées) ; à des fins de contrat à durée déterminé.
D’autre part, l’inactivité est due par des facteurs endogènes (comme la rémunération, conditions de travail, types d’emplois disponibles ayant des liens avec le fonctionnement du marché du travail) ou par des facteurs exogènes (études, coutumes, religions, etc…).
Ainsi, l’analyse de ces motifs permet de dégager certains groupes d’individus se trouvant à la frontière entre le chômage et l’inact ivité : “ les chômeurs déguisés ” . Ces derniers se mettent en exergue suite aux mauvais fonctionnements du marché du travail et aux faibles performances de l’économie : en attente d’une réponse de demande d’emploi, ne sait pas où s’adresser, en attente d’une période de forte activité, ayant des qualifications insuffisantes, ayant eu un employeur ou emploi précédent insatisfaisant, étant déçues suite à des démarches antérieures infructueuses. Parmi les potentiellement actifs, le fait d’être étudiant est la raison principale évoquée pour ne pas s’insérer sur le marché du travail avecun taux de 72,3%. En second rang se trouve les autres motifs, ayant un taux assez élevé de 8,9%. Enfin, le trop âgé (3,1%), l’insuffisance des qualifications (4,1%) l’objectif d’un parent (5 ,2%) occupent une part importante dans le monde du travail.
L’analyse de chaque motif nous démontre qu’il existe un taux assez élevé par rapport aux autres provinces. Tels que 13% des cas d’objection d’un parent se rencontrent fréquemment à Toliara (ce taux est largement supérieur par rapport à l’ensemble du pays qui n’est que de 5%).
De l’autre côté, 78% des cas d’étudiant de la population de Fianarantsoa ne recherchent pas d’emplois et pour Antsiranana, les retraités sont les plus nombreux avec 4% des cas.
Ce phénomène est normal dans toutes les six provinces de Madagascar ou les individus sont obligés de travailler pour pouvoir subsister. Aussi, c’est seulement pendant leur période d’étude ou de retraite qu’ils ne sont pas dans le marché du travail.
En orientant l’analyse sur la tranche d’âge 15 à 64 ans des personnes inactives, la situation change. Or, les étudiants chez les enfants en bas âge diminuent largement avec un taux presque 80% en allant jusqu’à 58% des causes de l’i nactivité chez la population active.
Evidemment, l’insuffisance de qualification constitue une part non négligeable dans cette tranche d’âge. Mais cette situation n’est pas la même selon le niveau d’instruction des inactifs où elle n’est que passagère et ne constitue pas un véritable obstacle pour ceux qui ont un niveau universitaire en attendant une période deforte activité (6% des cas).
Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : LES DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DU chômage
Paragraphe 1 : Présentation des indicateurs
Chapitre I. Définitions
I. Principales définitions du chômage (sens BIT)
II. La population active
Chapitre II : Taux indicateurs de l’emploi
I. Le taux d’activité
II. Le taux du chômage
Paragraphe II : Différentes manifestations du chômage
Chapitre I. Causes et durée du chômage
I. Motifs d’inscription au chômage et la non recherche d’emploi
II. Durée du chômage
2.1. Chômage de longue durée
2.2. Durée moyenne du chômage
Chapitre II : Caractéristiques du chômage
I. Caractéristiques du chômage selon l’âge
1.1. Caractéristiques
1.2. Taux du chômage juvénile
II. Caractéristiques du chômage de selon le niveau d’instruction
2.1. Niveau d’instruction des chômeurs
2.2. Taux de chômage par rapport aux niveau d’instruction
III. Caractéristiques du chômage selon la pauvreté
3.1. Pauvreté des chômeurs
3.2. Taux de chômage par rapport à la pauvreté
Partie II : Analyse – MEFAITS et solutions
Paragraphe I : Analyse des données
Chapitre I : Corrélation entre chômage et pauvreté
I. Analyse par le modèle économétrique
1.1. Corrélation “ chômage-pauvreté ”, “ chômage-Intensité de la pauvreté ”
1.2 Corrélation “ chômage -revenu ou pauvreté monétaire.
II. Analyse par l’axe factoriel
Chapitre II : Corrélation entre chômage et niveau d’instruction
I. Etude et interprétation par la matrice de corrélation
II. Etude et interprétation par l’axe factoriel
Paragraphe II : Méfaits et solutions
Chapitre I : Conséquences sociales et économiques
I. Impact social
II. Impact économique
Chapitre II : Forme de lutte contre le chômage
I. Les dispositifs en faveur du chômeur
1.1. Réduction de la population active
1.2. La formation
1.3. L’insertion professionnelle des jeunes
1.4. Solution face au problème d’inadéquation entre “ formation-emploi ”
II. Gisement d’emploi importantes par rapport au type d’emploi recherché
2.1. Selon le milieu
2.2. Selon l’âge
2.3. Selon la Province
2.4. Selon le sexe
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE