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Pays en développement
L’appellation est principalement utilisée pour désigner les pays en situation « intermédiaire », autrement dit, la situation des pays qui stagnent sur le plan du développement économique et humain. Le terme, pluspolitiquement correct que « pays sous-développés », peut être utilisé pour signerdé l’ensemble des pays qui ne font pas partie des pays développés.
Empruntant aux sciences de la nature la comparaison avec un organisme, dire d’un pays qu’il est en voie de développement(PVD) ou en développement(PED) revient à constater qu’il a dépassé un certain seuil critique d’évolution et à comparer son stade de croissance avec celui d’autres pays.
Le terme Pays en développement n’est qu’une appellation parmi d’autres pour désigner un même type de problème. La manière de signerdé ces pays change selon l’angle sous lequel on les aborde et selon les solutions envisagées pour remédier à leurs problèmes. Chacun de ces termes a des significations au-delà de son apparence première.
En général, ce sont des pays dont les structures économiques, politiques et sociales ne permettent pas de satisfaire les besoins fondamentaux des populations et qui se caractérisent principalement par une pauvreté massive ainsi qu’une faible insertion dans l’économie mondiale.
Ne disposant pas des ressources en capitaux nécessaires à leur développement, ces pays l’ont en grande partie financé en s’endettant à l’extérieur.
Mais cet endettement constitue une entrave à la pou rsuite du développement. Outre le fait que les sommes consacrées au remboursement de la dette sont détournées de l’investissement productif, les pays endettés sont contraints de privilégier les secteurs économiques tournés vers l’exportationau détriment de la satisfaction des besoins internes, notamment en ce qui concerne l’agriculture.
En outre, l’ensemble des pays en voie de développement connaît un accroissement démographique, rapide et soutenu, même si les prévisions pour le XXe siècle ont récemment été revues à la baisse. Si uncertain nombre de pays, tels les « dragons » asiatiques, la Chine ou le Brésil ont amorcé leur transition démographique, la baisse de la fécondité accompagnat celle de la mortalité, le taux de fécondité demeure très élevé dans les pays à renuv faible et intermédiaire. En Afrique subsaharienne, il atteint ainsi 6,1 enfants par femme.
Cette croissance de la population engendre des coûts supplémentaires en matière de développement humain et accroît la pression sur les ressources naturelles, alors même que les pays en développement ne sont pas encore parvenus à l’autosuffisance alimentaire et que les infrastructures sanitaires et sociales demeurent défaillantes.
Le développement rural
« Rural » est un terme désignant les populations qui résident à la campagne et les activités qui s’y déroulent.
La population rurale comprend des catégories socioprofessionnelles très variées. Elle inclut les agriculteurs et leur famile, ainsi que les représentants de tous les services qui ont leur siège dans les villages et les bourgs et sans lesquels la vie à la campagne serait difficile : commerçants, employés de mairie, de la poste, de la banque, instituteurs, médecins, sans oublier les représentants du culte. L’espace rural n’est pas uniquement consacré aux activités agricoles. On y trouve des ateliers et des usines qui transforment les produits locaux, utilisent une source d’énergie (solaire, groupe électrogène), bénéficient d’une expérienceraditionnelle de la main-d’œuvre.
De ce fait, le Développement Rural consiste en un ensemble coordonné d’actions de développement, d’aménagements, et de éaménagementsr entreprises en milieu rural par une commune dans le but de sa revitalisation, dans le respect de ses caractères propres et de manière à améliorer la viede ses habitants au point de vue social, économique et culturel.
Il est une approche globale et coordonnée des territoires ruraux dans leurs diverses composantes:
• sociale : démographie, services…
• économique: activités, bassin d’emploi, ressources
• environnementale
Le développement rural consiste donc à mettre en valeur le potentiel des communautés rurales en favorisant l’implication descitoyens, la concertation et le partenariat entre les différents acteurs d’un territoire rural. Les ruraux deviennent alors en partie responsables de l’évolution et du développement de leur municipalité et acteurs importants de la scène rurale en jouant un rôle de premier plan.
D’ailleurs, le développement Rural est une dynamique qui s’articule autour de trois axes :
• Un diagnostic du territoire
• La définition d’objectifs de développement
• La formulation de projets en vue d’atteindre ces objectifs. A] Un territoire d’action, sur lequel est réalisé un diagnostic :
Le diagnostic est une sorte de carte d’identité de la commune. Il comprend une analyse des caractéristiques socio-économiques à partir des données objectives existantes (statistiques économiques, sociales, démographiques, inventaires divers). Il identifie les atouts, les faiblesses du territoire.
Les données doivent être validées et complétées lenconfrontant à la réalité vécue par les habitants : par des contacts personnels, par des rencontres avec la population, par des enquêtes, … C’est la phase d’information et de consultation de la population.
B] Des objectifs de développement, en vue de valoriser les potentialités de la commune, pallier aux manquements qui pourraient être identifiés
A partir du diagnostic de la commune (comment elle évolue, ce qui va et ce qui ne va pas, les risques que l’on peut pressentir si certaines choses ne changent pas), l’on est invité à réfléchir et définir l’avenir que l’onsouhaite pour la commune et dégager des objectifs de développement pour celle-ci. Cette réflexion sera menée au sein de groupes de travail thématiques, puis en Commission Locale de Développement rural. Les objectifs découlent des forces et faiblesses mises en évidence par l’analyse de la situation existante et les desiderata de la population. C’est-à-dire du diagnostic de la commune.
Des projets pour atteindre les objectifs
Il s’agit, toujours en collaboration avec la population de pousser la réflexion un peu plus loin et d’émettre des projets en vue d’atteindre les objectifs fixés précédemment.
En résumé, le développement rural désigne la gestion du développement humain et l’orientation des changements technologiques et institutionnels de façon à améliorer l’inclusion, la longévité, les connaissances et les standards de vie dans les zones rurales, dans un contexte d’équité et de durabilité. L’agriculture et la pisciculture peut faire partie des options de développement rural et développement durable.
Projet et développement
Un projet est un ensemble d’actions à réaliser pour satisfaire un objectif défini répondant aux besoins d’une collectivité. En général, on distingue 3 étapes dans la vie d’un projet : la planification, l’exécution, le suivi et évaluation.
Ainsi, un projet a un début et une fin mais encore, il a pour finalité le développement. Il vise donc l’amélioration du niveau de vie de la collectivité cible par le biais du respect des droits fondamentaux de ses membres afin d’assurer leur bien-être. Ce bien-être est relatif à la satisfaction des besoins au quotidien tels que l’accès au service public décent, à l’eau potable et à l’as sainissement, au service de santé et d’éducation et à l’électricité.
A cet égard, un projet fait intervenir plusieurs acteurs autres que l’initiateur et le bénéficiaire.
En fait, le projet de développement est considéré ommec l’interface entre d’une part, les bailleurs de fonds, les bureaux d’études, les experts et d’autre part, les populations visées.
La notion de projet fait référence à une construction collective, évolutive et unique.
Cette perception est peu présente dans les projets de développement tel qu’ils sont mis en œuvre et analysé actuellement.
En effet, le projet de développement a souvent étéétudié et conçu comme un outil exogène à la société locale.
Pour répondre à ces enjeux, diverses formes de coopération se sont mises en place entre partenaires du Sud et du Nord, par la mise en place du projet de développement. D’où le Mondialisation et la domination des pays du Nord.
Le riz à Madagascar
Historique
La culture du riz a été déjà pratiquée depuis la période royale de l’Imerina. En général, la riziculture a pris naissance dans la société des hautes terres c’est-à-dire au niveau de la région de l’Imerina. Avant sa découverte, les ancêtres malgaches se nourrissaient de manioc et de patate.
A l’époque du règne d’Andrianampoinimerina, les malgaches souffraient d’une mauvaise alimentation à cause de l’abondance des ri zières très mal irriguées.
Dès lors, le Roi ne cessa de chercher des solutions et finalement, il ordonna de faire drainer l’eau sur les grandes plaines engorgées en l’évacuant vers l’Ikopa. Cette technique a, certes, amélioré la production rizicole mais cette dernière resta insuffisante par rapport au besoin du Royaume.
A l’époque de Radama I, l’importance du riz au niveau de la vie des malgaches devenait de plus en plus forte et le Roi a renforcédavantage la force productive et a investi dans d’autres surfaces aménagées.
Evolution de la technique de riziculture
Depuis l’apparition de la riziculture à Madagascar, plusieurs techniques de culture se sont succédées :
D’abord, la technique traditionnelle qui est une vieille méthode de plusieurs siècles toujours pratiquée par les malgaches jusqu’à aujourd’hui. Cette méthode se réalise par le repiquage de plants âgés de plus d’un mois suivant une disposition aléatoire avec une densité à l’hectare très élevée;le riz pousse sous une lame d’eau de plus d’un centimètre de hauteur pendant tout son cycle de développement. Cette technique ne nécessite aucun entretien particulier et même le sarclage ne se fait que rarement afin de minimiser les dépenses et d’éviter une mauvaise récolte en cas de problèmes.
Ensuite le Système de Riziculture Améliorée (SRA) uiq nécessite plus d’attention que la précédente car l’âge de repiquage est de 15 à 30 jours seulement et le sarclage se fait 2 à 3 fois tous les 10 à 15 jou rs. Ce système demeure plus cher que le premier mais reste plus efficace. Il a été lancépar les OPR (Opération Productivité Rizicole) pendant la Première République. Il est basé sur des innovations de la technique traditionnelle et introduit la notion de transplantation en ligne, offrant ainsi un plus grand espace au riz lui et permettant d’obtenir plus de talle.
Enfin, le Système de Riziculture Irriguée (SRI). Actuellement, peu d’agriculteurs pratiquent cette technique, faute de formation et de peur des nouvelles expériences. Ils ont encore besoin d’assistance avant de pouvoir appliquer et vulgariser ce mode de culture. Le SRI est connu dans le pays depuis 20 ans. De nombreuses tentatives de vulgarisation ont été entreprises mais jusqu’à présent, aucune coordination effective n’a été constatée. Le SRI ste une technique agricole souple. Il varie en fonction de la zone cultivée. Néanmoins,lia comme base le bon dosage d’eau lors de l’irrigation et le respect d’une certaine d istance entre les pousses lors du repiquage. Créé en décembre 2008, le groupement SRIMadagascar rassemble une vingtaine de membres dans toute l’île, lesquels se réunissent une fois par mois. La technique nécessite l’utilisation d’engrais biologiques. Cependant, l’apprentissage de son dosage est l’une des offres proposées par le groupement SRI Madagascar. Le SRI repose sur plusieurs principes très simples : repiquage des plants très jeunes, repiquage en ligne, assèchement partiel des rizières… De plus, ce système est entièrement biologique permettant ainsi aux paysans d’échapper à l’endettement par l’achat d’intrants chimiques de plus en plus coûteux.
Le SRI peut facilement doubler, voire tripler, d’emblée la production locale et est adopté à présent par plus de trente pays dans el monde. Développer le SRI, c’est, à terme, permettre à Madagascar de devenir autosuffis ant en riz et même de pouvoir en exporter, et ainsi développer l’économie du pays.
Fonctions socio-économiques du riz à Madagascar
Le riz joue un rôle fondamental dans la vie de la m ajoritéé des Malgaches. Il constitue l’essentiel de leur nourriture (120kg par personne, par an en moyenne). Mais son capital culturel et symbolique est aussi important que son capitaal économique
Historiquementt, le riz est un élément déterminant ansds la représentation mentale de la société malgacheIl est symbole d’unité. Et c’est à traavers lui qu’o n peut fournir une bonne lectuure économique du pouvoir
Cela peut s’illuustrer dans le discours d’antan du R oi Andrianampoinimerina : « Le riz est l’existence même de mes sujets (…) le ri z étant la vie dee mon peuple. »
Economiquemeent, la culture du riz reste la plus importante à Madagascar car il représente environ 60% des surfaces cultivées et environ 85%% des exportations agricoles. Et cette culture demeure à la fois source d’activit é et source de revenu pour les malgaches.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : Concepts et généralités sur le développement
Chapitre I : Approches Théoriques sur le développement
Chapitre II : Notions de bases
Chapitre III : Présentation de la CR Ankadinondry Sakay
PARTIE II : Cheminement vers une production rizicole
Chapitre IV : Les avantages liés à l’adhésion au groupement
Chapitre V : Les potentialités rizicoles de la Commune
Chapitre VI : Etude partielle sur l’approche KAIZEN
Chapitre VII : Etude sur les riziculteurs
Chapitre VIII : Synthèse
PARTIE III : Perspectives d’avenir et recommandations
Chapitre IX : Discussions
Chapitre X : Suggestions et recommandations
CONCLUSION GENERALE