Sondages aréolaires pour l’estimation de données démographiques en milieu urbain- Essai

Sondages aréolaires pour l’estimation de données
démographiques en milieu urbain- Essai

Vérifications sur les photographies aériennes et sur le terrain : critique thématique de la partition en huit classes

 Deux types de vérification de la typologie obtenue à l’issue de l’analyse du nuage des 441 zones ont été pratiquées: En premier lieu. Une mission à Marseille a permis de vérifier, sur un échantillon représentatif de chaque classe de la partition, la signification réelle de l’information recueillie sur les photographies aériennes. On disposait d’une centaine de zones-test à partir desquelles on a pu étalonner plus précisément le codage de l’information visuelle. Ceci a naturellement conduit à une phase de correction du fichier de données et l’information morphologique relative à une quarantaine de zones a été rectifiée. Bien sûr les résultats présentés jusqu’à maintenant intègrent ces corrections. La deuxième vérification consiste à cartographier le résultat de la classification pour qu’il puisse être superposé à la mosaïque photographique et soumis à critique visuelle, ce qui nous a conduit aux conclusions suivantes: 

 Les classes 861 et 863, bien qu issues chacune d’une des deux classes de la première partition, peuvent être réunies sans inconvénients thématiques : elles représentent les quartiers les plus denses, probablement très spécifiques du point de vue démographique. Le seuil entre les modalités 4 et 5 de la variable « densité du bâti », qui crée la principale différence entre les profils des deux classes, n’est pas apparu zones où la densité serait ma:rima.le <DEN 5) des zones où elle est simplement très forte.Par contre. La forte contribution au deuxième facteur des deux modalités a toujours permis de différencier clairement ce sous-ensemble dense du reste du nuage des zones : il s’agit bien, grossièrement. du centre ville plus ou moins ancien de Marseille.

2. La partition en huit classes propose une division de la classe 880. ensemble de zones caractérisées par les modalités de rangs élevés des variables décrivant les surfaces bâties. essentiellement fondée sur la taille et la densité du bâti. Hormis la classe 861 évoquée ci-dessus. apparaissent les classes 837. 857 et 874. La vérification visuelle permet d’affirmer que la classe 837 regroupe les zones où dominent les plus grands bâtiments, toutes à vocation industrielle. Mais ces onze zones ne représentent qu’une minorité des quartiers industriels qui couvrent, au total, une quarantaine de zones.Dans les classes 857 et 874. Les trente zones industrielles restantes ne sont pas distinguées des zones où les immeubles d’habitation dominent: dans la classe 857 il y a 11 zones à dominante industrielle sur 24 et dans 874, 19 sur 163.
3. Une fois exclues les zones densément bâties regroupées dans 863, la classe où dominent les zones à petits bâtiments (classe 879) est coupée en trois: 838 ne compte que onze zones caractérisées par la valeur claire de l’environnement du bâti. La séparation en deux classes des quelque 180 zones restantes s’effectue de façon à peu près égale 001 zones dans 871, 79 dans 8~), sur le critère principal de la taille du bâti.Dans ces deux classes. La densité du bâti est variable, sans excéder toutefois le rang 3;d’autre part on trouve. Dans chacune d’elles, une minorité de zones où le bâti majoritaire est constitué de petits immeubles d’habitation élevés 00 zones dans 871 et 19 dans 872).En résumé, disons que de l’analyse du tableau global, confrontée aux objectifs thématiques et aux vérifications. se dégagent les conclusions suivantes:Premièrement: lepri.llcipalmérite de la typologie obtenue sur l’e.l’ensemble des zO.les,duponDt vue du thème démographique de la recherche, est d’opérer U.ll dasseme.ll de cet e.ll semble sur des critères de taille des éléments IJais dU.Ille part et de de.l’unité de l’espace bÂti d’autre part. E.Il particulierlesZO.lles de.llses du ce.lltre ville plus ou moi.lls8Jlcie.ll SO.lltregroupées de mllJ1ièresa/isfaistUlte.Deuxièmement : à l’intérieur des grands groupes définis ci-dessus, la partition exploitée pêche par deux points aux yeux des thématiciens. – .lJa..ls l’e.l’ensemble des ZO.lles majoritairement.llt occupées parles graL1ds blUeme.llts, elle.Ile disti.llguepasdefaço.ll cerlai.lle ceDesIl vocatio.ll i.n dustrielle.- le sous-groupe des ZO.lles, gé.lléraleme.llt moi.lls de.llses, occupées par les petitsbâtime.llts, cO.lltie.llt des ZOnes où l’habitat collectif domi.lle sous forme de petitsimmeubles Il étaKes et des ZO.lles Il domi.ll8 lte pOlvillo.ll.laire. De plus. il existe égaleme.là l’i.ultérieur de cet e.ll semble qu’elle diffère.llce importante d8.lls la de.l’sité dub4tie.lltrelesZO.lles CO.llSl’déréeS comme urbai.lle à. pa.rt e.litière Il ClUse de leur de.l’été(DEN2 et lJEN,J) et desZO.lles, gé.lléraleme.llt situées aux marges de l’agglomératio.ll, oùl’espace b4ti estmargi.llal(DENIJ.Pour expliquer les caractéristiques de cette première typologie. On peut avancer l’hypothèse suivante: lors du codage de l’information morphologique. On a nettement privilégié les descripteurs de la surface et de la forme des éléments bâtis : ils regroupent à eux seuls (variables SURF, SMAX, SMIN et RAPT) 19 modalités sur 40. A L’inverse, le codage de l’information relative à la hauteur des bâtiments a été fait de manière dichotomique: bâtiments majoritairement bas (un ou deux niveaux) : HAlo majoritairement hauts (plus de deux niveaux) : HAU2. Ce descripteur opère une séparation de l’ensemble des zones en deux parties d’effectifs voisins et sous cette forme. il ne peut jouer. en l’absence de pondération, qu’un rôle mineur dans l’analyse.Or l’élévation du bâti apparaît bien déterminante pour séparer des zones où les bâtiments ont une forme. une surface au sol et une densité comparables. mais des vocations différentes: qu’il s’agisse de distinguer le bâtiment industriel du grand bâtiment d’habitation ou le petit immeuble du pavillon. la hauteur du bâtiment intervient.Pour valider cette hypothèse et améliorer la pertinence démographique de la typologie. On a donc pris le parti suivant:Premièrement. conserver l’acquis de cette première analyse en séparant. d’après ces résultats. le fichier de départ en trois sous-ensembles: – 1. L’ensemble des zones où la densité du bâti est forte ou très forte (DEN 4 et DEN5).constitué des classes numéro 861 et 863 de la partition en huit classes. Cet ensemble contient 52 zones qui constituent dès maintenant la première strate. – II. L’ensemble des zones où dominent les grands bâtiments, du moins en surface occupée, constitue des classes numéro 837. 857 et 874. Cet ensemble compte 198 zones. – III. Les 191 zones où le bâti est majoritairement de petite taille contenues dans les classes numéros 871, 872 et 838.Deuxièmement. sur les deux derniers sous-ensembles ainsi définis (II et III. orienter,grâce à différentes pondérations de certaines modalités des variables morphologiques, les résultats de l’analyse vers les impératifs fixés par le cadre thématique de la recherche. On verra ci-dessous que pour le sous-ensemble II. c’est une pondération de facteur 3 des deux modalités de la variable « hauteur majoritaire du bâti » qui permet d’en obtenir une stratification thématiquement pertinente; en ce qui concerne le sous-ensemble III. Nous retiendrons la même pondération de la hauteur du bâti. mais également la multiplication par trois des colonnes DEN 1 et DEN 4 qui sont les modalités extrêmes de la densité du bâti sur ce sous-ensemble puisque la modalité DE 5 n’a plus de représentants ici.