EVOLUTION DE L’ESPECE DOUVILLEICERAS MAMMILATUM AMMONITE
Démarches adoptés
Ce traitement se fait comme suit: classement des échantillons par leur taille : petite taille vers grande taille. Ils sont numérotés et codés et rangés dans un portoir pour faciliter les descriptions. analyse morphologique ou analyse qualitative consiste à déterminer tous les caractères : taille, aspect, enroulement, section du tour, ombilic, ornementations, ligne de suture accessibles sur les échantillons par l’étude direct des connaissances acquis et par l’étude bibliographique.
Taille et aspect générale de la coquille
La coquille des ammonites présentent de taille et d’aspect différents qui varient suivant le stade de croissance. Ces variations peuvent donner les stades de développement et les morphes sexuels (dimorphisme sexuel). Chez les ammonites le mâle a une taille petite ce qu’on appelle microconque et la femelle a une grande taille dite macroconque. Figure 6 : Dimorphisme sexuel b) Enroulement de la coquille Le mode de recouvrement des tours correspond au mode d’enroulement de la coquille. La forme de la coquille est la principale caractéristique des ammonites (Jérémie B., 2013). Chez le Douvilleiceras, les tours sont recouvrant trois quart, planispiralé (Fig. 7) Macroconque Microconque 11 Tours externe Tours interne A B Figure 7 : Mode de recouvrement du tours A : vue ombilicale ABL-Dm 29; B : vue orale ABL-Dm 29 c) Section du tour Elle montre la région ventrale (externe) et la région dorsale (interne) de la coquille. La hauteur et l’épaisseur du tour jouent un rôle important sur la section et la forme de la coquille. Chez le Douvilleiceras, la forme de la section varie au cours de la croissance (Fig.8). Figure 8 : Section du tour chez Douvilleiceras mammilatum a : sub arrondie, b : subovale c : subcirculaire, d: subcirculaire, e : subquadrangulaire :f : subrectangulaire a b c d e f a b c d e f 12 d)
Ornementation
C’est l’une des caractéristiques des ammonites. Elle joue un grand rôle dans la distinction des espèces. La coquille chez Douvilleiceras présente deux types d’ornementations caractéristiques : côtes et tubercules (Fig. 9). Côtes Elles se situent sur l’aire ventrale et atteignent les flancs, l’épaisseur de côtes varient la région, taille, stade de croissance. Les différents types de côtes sont observés : côte primaire ou côte principale, côte intercalaire, forme, allure, espacement, nombres par stade de croissance. Tubercules Les côtes sont munies des tubercules des aspects et formes variés ; ils varient suivant les différentes parties de la coquille : latérales au milieu de flancs, ombilicales en haut de bord ombilical, et ventrales sur la partie ventrale. c a d a e a a a b a AV AV Figure 9 : Ornementation chez Douvilleiceras mammilatum a : côtes intercalaire; b : côtes primaires ; c : tubercules ventraux ; d : tubercules latéraux ; e : tubercules ombilicaux.
La ligne de suture
C’est la limite qui sépare les différentes loges des tours des ammonites. Elle est formée de selles et de lobes découpés : les selles sont de flexions convexes vers l’avant et les derniers ou lobes sont de flexions concaves vers l’avant et elle est l’un de clé de détermination systématique important des ammonites (Fig. 10) Figure 10 : Ligne de suture chez Douvilleiceras mammilatum
Analyse quantitative
Objectifs
L’analyse quantitative comporte la méthode statistique. Les spécimens sont mesurés à l’aide d’un pied à coulisse à affichage numérique. L’objectif est de déterminer la variabilité à l’intérieur de l’échantillon statistique étudié. Les analyses univariées, bivariées, multivariées sont utilisées, traitées par la logiciel statistique « PAST » et Excel.
Les variables
Dm: diamètre maximal de la coquille – Hm: hauteur maximale du tour au diamètre D – hm: hauteur minimale du tour au diamètre D – Om: largeur de l’ombilic au diamètre de Dm – Em: épaisseur maximale correspondant à Hm – em : épaisseur minimale à l’hm – Dp: diamètre perpendiculaire au Dm – Hp: hauteur maximale au diamètre perpendiculaire – hp: hauteur minimale au diamètre perpendiculaire – Op: diamètre de l’ombilic suivant l’axe de Dp. – Ep : épaisseur correspondant à Hp – ep : épaisseur correspondant à hp – d : diamètre minimale de la coquille Figure 11 : Variables dimensionnels Certains indices sont calculés afin de préciser les taux de croissance entre deux variables. Les rapports suivants sont concernés : – Hm/Dm : rapport Hm sur Dm – Em/Dm : rapport Em sur Dm – Om/Dm : rapport Om sur Dm – Em/Hm : rapport Em sur Hm – hm/Dm : rapport hm sur Dm – em/Dm : rapport em sur Dm 15 – Dp/Dm : rapport Dp sur Dm – Hp/Dp : rapport Hp sur Dp – Ep/Dp: rapport Ep sur Dp – Op/Dp: rapport Op sur Dp – Ep/Hp: rapport Ep sur Dp – hp/Dp: rapport hp sur Dp – ep/Dp: rapport ep sur Dp – ep/hp: rapport ep sur hp Quelques variables non dimensionnels susceptibles de compter sont aussi pris à partir des observations directes des individus : – nombre des côtes sur le dernier tour (NC) – nombres des tubercules sur le dernier tour(NT) : Nombres des tubercules latéraux NTL, Nombre des tubercules ombilicaux NTO, Nombre de tubercules ventraux NTV. III-2-2-3. Démarches adoptées a) Analyse univariée C’est une analyse statistique descriptive à un seul caractère dont elle permet de calculer les paramètres statistiques de l’échantillon. Les paramètres calculés sont : Valeur minimum (Min) : valeur plus petite de variables ; Valeur maximum (Max) : valeur plus grande des variables ; Moyenne (Mn) : paramètre de position qui donne l’homogénéité des individus et la valeur centrale de distribution ; Variance (V) : paramètre de dispersion qui indique l’étalement des autres valeurs de la distribution autour de la moyenne ; Ecart-type (E-tp) : indice de dispersion autour de la moyenne. Il permet de comparer une répartition à d’autres ou pour mesurer son amplitude de variation ; Coefficient de variabilité (V) : paramètre relatif à la dispersion qui permet de comparer facilement la variabilité des divers caractères ; 16 Coefficient d’asymétrie (CfA) : donne la forme de la distribution, permet de tester l’homogénéité des variables et voir la prédominance de stade de croissance. Remarque: Si CfA=0, une distribution normale Si CfA ≤0, une distribution asymétrique gauche Si CfA ≥0, la distribution est asymétrique droite Le coefficient d’aplatissement (CPL) : il mesure l’aplatissement de la distribution, il varie théoriquement entre -2 et 2. CPL=0, on a une distribution normale ; CPL≤0, la distribution est plus aplatie que la distribution normale ; CPL≥0, la distribution est moins aplatie que la distribution normale. b) Analyse bivariée C’est une analyse à deux variables, dont elle fait d’approuver les relations existant entre deux caractères au cours de la croissance de l’individu. Elle permet de trouver les liaisons existant entre ces deux caractères. Elle montre le degré de corrélation « r ». La valeur de r compris entre -1 et 1. Tableau 2 : Signification de corrélation « r » Corrélation « r » signification 0, 00 à 0,19 Très faible corrélation O, 20 à O, 30 Faible corrélation 0,40 à 0,69 Moyenne corrélation 0,70 à 0,89 Forte corrélation O, 90 à 1 Très forte corrélation Si r = O, il n’y a pas de corrélation entre deux variables r > 0, les deux variables varient dans le même sens croissance – croissance r <0, les deux variables ont des sens opposé croissance- décroissance Pour l’étude de la croissance de taille d’individu, supposons X et Y, ce sont des deux variables liées par la relation d’allometrie, d’équation Y= aXα + b, si α=1, le rapport X/Y est constant, la courbe devient droite la croissance est dite isométrique a= coefficient de la pente de la droite b= valeur du caractère à l’origine 17 La valeur de b montre la croissance des caractères avec l’indices Y /X en fonction de x Si b = O, Y= aX, la croissance est harmonique au cours de l’ontogénèse, la forme ne se modifie pas ; Si b > 0, Y= aX+b alors la droite ne passe pas à l’origine, le rapport Y/X diminue et X augmente, la croissance est dite disharmonique minorante Si b < O, Y= aX –b, alors Y/X augmente et X diminue, la croissance est dite disharmonique majorante c) Analyse multivariée Cette analyse étudie plusieurs caractères à la fois « analyse à variable multiples », il permet de voir la morphologie des individus et synthétiser l’information apportée par plusieurs variables. Dans cette analyse, la méthode appliquée est l’analyse en composante principale (ACP). Les objectifs sont : – trouver les variables qui sont les responsables de la variance totale ; – identifier l’information apportée par l’ensemble des variables ; – chercher les relations qui existent entre variables et individu de même échantillons ; – trouver toutes les variations possibles d’un et tous les échantillons.
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