Mode de vie et économie dans le Gandiolais

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METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

La phase exploratoire

Comme toute investigation scientifique, notre étude est partie des travaux existants avant de s’inscrire dans une perspective de production de la connaissance.
Aux archives de la gouvernance de la ville de Saint-Louis nous avons obtenu quelques données statistiques et des études concernant la zone du Gandiolais. Une visite à la sous préfecture de Rao nous a permis d’avoir des documents relatifs à la monographie du milieu et aux activités qui mobilisent les populations.
La bibliothèque centrale universitaire ainsi que les bibliothèques des départements de sociologie et de philosophie nous ont été d’une grande utilité. Nous avons également été à Enda Tiers Monde, au BIT, à l’I.R.D et à l’ A.N.C.A.R.
Au niveau de la DPS, des statistiques démographiques (RGPH-88) sur le milieu ont pu être collectées. Nous avons cherché à tirer profit au mieux de l’ensemble de nos documents. Notre ambition étant de faire une étude qui rende compte autant que possible du vécu des femmes du Gandiolais exerçant des activités lucratives, nous avons pris contact et échangé avec des personnes ressources connaissant le milieu. Ainsi, nous nous sommes rendus au CERP de Rao pour rencontrer deux agents en l’occurrence le chef de CERP et la monitrice rurale. Le rôle du CERP est d’appuyer les populations rurales dans toutes leurs activités. Les informations obtenues à ce niveau ont surtout porté sur les types d’activités menés par les femmes et leurs modes d’accès à la terre.

La pré enquête

Nous avons jugé nécessaire, avant le démarrage de la collecte des données de procéder à une pré enquête in situ. Ce contact exploratoire avec notre milieu d’étude a été une occasion pour nous imprégner des réalités du Gandiolais et pour identifier, les questions que notre travail ne devrait pas occulter. Ainsi, nous avons pu repérer l’intérêt qu’il y’avait à aborder le travail des femmes en tant que réalité sociologique sur laquelle il est possible de produire un outil d’aide dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Cette pré enquête a duré trois jours. Arrivées à Tassinère le 05 février 2004, nous avons été mis en rapport avec le chef du village à qui nous avons présenté l’objet de notre séjour. Par le jeu du hasard, notre visite a coïncidé avec celle de deux espagnols qui disent être des « humanitaires » et qui avaient convoqué une réunion au niveau du village .Une opportunité nous a donc été offerte pour avoir une première impression des phénomènes touchant directement les ruraux. Il s’agissait précisément d’un diagnostic des facteurs qui ralentissent le processus d’appui aux villageois.
Pour nous faciliter le travail, le chef de village nous a présenté aux villageois en leur demandant de bien vouloir nous faciliter la collecte d’informations. Nous avons pu ainsi exposer nos objectifs d’abord et prendre ensuite rendez vous. Nous nous sommes rendus également dans les villages de Ndiébène Gandiol et de Darou Moumbaye pour nous imprégner des facteurs environnementaux et sociologiques ayant un rapport avec notre travail.
L’administration de quelques questionnaires ainsi que des entretiens avec des personnes ressources nous a enfin permis de tester la pertinence des outils que nous avions élaborés. A l’issue de cette pré enquête, nous avons pu apporter les corrections nécessaires à nos outils de collecte de données

Le stage à l’A.N.C.A.R

L’ A.N.C.A.R ou Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural créée le 17 mars 1997 par le gouvernement du Sénégal est l’une des cinq (5) composantes du P.S.A.O.P (Programme des Services Agricoles et d’Appui aux Organisations de Producteurs). Le conseil agricole et rural constitue un des principaux instruments par lesquels l’Etat cherche à réaliser les objectifs de croissance agricole, de sécurisation de la situation alimentaire et de gestion des ressources naturelles. Ainsi, la finalité des actions de l’A.N.C.A.R est de contribuer, au niveau macro-économique, à l’amélioration du taux de croissance agricole et au niveau micro-économique à l’accroissement durable de la productivité dans l’exploitation agricole.
Ainsi définies, les activités de l’A.N.C.A.R sont presque totalement centrées sur le développement rural. Ce qui revêtait pour nous un intérêt réel.
En effet, nous avons pu tirer profit d’une expérience avérée en matière de formulation d’outils d’approche des phénomènes liés au développement rural. Ceci nous a permis d’élaborer un questionnaire et des guides d’entretien adaptés.
Les zones d’intervention de l’A.N.C.A.R/Saint-Louis sont pour l’essentiel la vallée du fleuve Sénégal et le Gandiolais. On trouve pour l’instant un représentant de l’agence régionale dans cinq communautés rurales. La communauté rurale de Gandon, qui couvre les villages ciblés dans notre étude, fait partie des localités dotées de conseillers agricoles. Notre intervention dans le Gandiolais a, par conséquent, été facilitée par ce conseiller agricole.

Questionnaires et guides d’entretien

Pour mener à bien notre étude, nous avons choisi de combiner la méthode d’observation quantitative à celle d’observation qualitative.
Concernant le questionnaire, nous avons cherché autant que possible à poser des questions ayant un sens par rapport à nos postulats de départ. Cette option nous a permis de ne pas produire un questionnaire « fourre-tout » à partir duquel il est souvent difficile de faire un traitement de l’information. Nous avons jugé nécessaire, pour bien appréhender notre objet d’étude, de formuler trois types de questions à savoir des questions fermées, des questions ouvertes et des questions semi-ouvertes.
Les questions fermées offrent à la personne interrogée diverses possibilités de réponses. Pour les questions ouvertes, l’enquêté répond librement parce que n’étant pas orienté comme dans le cas des questions fermées.
S’agissant des questions semi-ouvertes, c’est une combinaison des deux techniques précédentes. Ainsi, une partie de la question est fermée tandis que l’autre laisse une certaine liberté à la personne interrogée.
A travers ces questionnaires, nous avons mis en évidence des indicateurs tels que :
• qui fait quoi ?
• qui décide de quoi ?
En somme, nous avons élaboré des pistes permettant de saisir l’ampleur du phénomène qui est ici le degré d’implication des femmes dans la lutte contre la pauvreté dans une zone rurale. Les questionnaires n’ont été administrés qu’à des femmes alors que le guide d’entretien a été utilisé pour faire des focus avec des groupes de femmes et des groupes d’hommes.
Les cinq (5) thèmes soulevés portent entre autres sur l’évolution du statut de la femme et l’identification des facteurs de blocage et des facteurs positifs.
Puisque nous avions opté pour la triangulation des techniques, le recueil des informations par entretien s’est fait dans une logique de recherche de complémentarité avec les questionnaires. L’unité d’enquête qui a été retenu est le ménage.

LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE

Dans la semaine du trente (30) août au cinq (5) septembre nous avons visité les villages choisis pour notre étude et fait connaissance avec les élus locaux et notabilités (conseillers ruraux, chefs de villages …) afin de les informer du travail que nous envisageons d’effectuer dans le Gandiolais. Cette visite nous a permis de :
– Identifier les facteurs qui pourraient être sources de contraintes à notre travail (transport, calendrier d’occupation des femmes etc.…)
– Prendre contact avec la famille qui nous a hébergé durant notre séjour dans le Gandiolais afin de lui faire -part de notre calendrier de travail.
Pendant dix (10) jours, c’est-à-dire du lundi six (6) au mercredi quinze (15) septembre, nous avons procédé à l’administration de questionnaires et à l’organisation de focus group.
La collecte d’information s’est faite selon le calendrier suivant :
– Du lundi six (6) au mercredi huit (8) septembre c’est-à-dire durant trois jours, nous avons travaillé à Tassinère où l’échantillon retenu est de seize ménages
– Le jeudi neuf (9) septembre : nous avons choisi le village de Mboumbaye où le nombre d’enquêtés est de 2 ménages
– Du vendredi 10 au samedi 11 septembre (2 jours) : nous avons travaillé dans le village de Mouit où 12 ménages ont été enquêtés
– Du dimanche douze (12) au mercredi 15 septembre (4 jours) : nous avons été à Ndiébène Gandiol où nous avons interrogé 22 ménages.
Au niveau de chaque village deux focus group ont été tenus à savoir un groupe de femmes membres d’associations et un groupe d’hommes.

LES OBSTACLES RENCONTRES

Dans la réalisation de notre étude nous avons été confrontés à beaucoup de difficultés. Parmi celles-ci nous citerons :
 la réticence de certaines femmes à répondre à nos questions. Une des raisons évoquées est que plusieurs projets de développement ne répondent pas à leurs attentes ce qui est à l’origine d’une désillusion de leur part. Aussi, pour certaines d’entre elles, c’est une perte de temps que de répondre à des questions dont la finalité n’est pas de leur apporter des ressources financières ou matérielles. Pour d’autres femmes, leur refus reposait sur l’absence du chef de famille. Ce qui est un élément révélateur dans notre étude. Face à cela, nous étions obligés le plus souvent de clarifier les objectifs de notre étude tout en cherchant à gagner la confiance de nos enquêtées. En effet pour toute question relative à la vie sociale de la femme et principalement à son statut, il a été laborieux d’obtenir des réponses.
 En présence de leurs coépouses ou de leur mari les femmes ne veulent pas en général aborder certains sujets. Pour atteindre notre objectif, il nous a alors fallu user de nombreuses astuces, surtout lorsqu’il était impossible de convaincre nos enquêtées de se mettre à l’écart d’un groupe de personnes.
 A cause de leur calendrier de travail hivernal chargé, il nous était parfois difficile de regrouper les femmes en focus group.
 La pluie a parfois mis un terme à nos entretiens.
 L’absence d’électricité dans le Gandiolais fut également un handicap car nous étions obligés d’interrompre toutes nos activités à partir de 19heures, alors qu’à cette heure les femmes étaient moins occupées.

CADRE PHYSIQUE ET CLIMATIQUE

Le Gandiolais est situé dans la partie Sud-ouest de la zone estuarienne du fleuve Sénégal. Il couvre une superficie de 14.690 ha14 et occupe du point de vue administratif la partie littorale de la région de Saint-Louis. Le secteur étudié correspond à la Communauté rurale de Gandon et appartient à la flèche littorale sénégalaise appelée Langue de Barbarie. Cette dernière est une bande de sable étroite et basse isolant le fleuve de l’océan dans la dernière partie de son cours.
Du fait de sa situation géographique particulière, le Gandiolais a diverses caractéristiques du point de vue physique et climatique.
En effet, c’est une zone où le potentiel d’érosion éolienne et hydrique est très important. Il est marqué par la présence de dunes de sable blanches, jaunes, ainsi que des zones basses. A cause de son importance, l’érosion a engendré une dégradation des sols avec un appauvrissement de la couverture végétale. Il s’en est alors suivi un recul du potentiel agronomique du Gandiolais.
Une des préoccupations majeures des acteurs de développement dans cette localité reste d’ailleurs la recherche de stratégies permettant une revitalisation du milieu.
S’agissant des zones maraîchères menacées par l’ensevelissement, la solution semble être selon Ass Tall SARRE, une généralisation des projets de stabilisation de la dune vive littorale à travers les opérations de reboisement.
Quant au climat, il correspond à celui de Saint-Louis en général et est du domaine climatique sub-canarien, avec une forte influence océanique. Les côtes sont baignées par le courant froid des canaries en saison froide. Elles reçoivent « des précipitations modestes liées au f.I.T (Front Intertropical) et aux invasions polaires ».15
Le Gandiolais est caractérisé par deux saisons différentes : la saison sèche qui s’étend de décembre à Juillet et celle des pluies qui va de Juillet à octobre.
Ce climat doublement influencé par le fleuve et l’océan offre à la zone des températures un peu spécifiques comparées à celles du reste du pays.
La population articule d’ailleurs une grande partie de ses activités économiques en fonction des opportunités que lui offre toutes les conditions climatiques.
Entre autres activités nous pouvons retenir le maraîchage, la pêche ainsi que le tourisme.

LA POPULATION DU GANDIOLAIS

Les traditions

Le Gandiolais est un terroir dont la population est porteuse de nombreuses traditions parmi lesquelles nous retiendrons les plus marquantes. A ce propos nous allons d’abord faire état d’une coutume que relate Amadou Mapaté DIAGNE16. Selon ce dernier, les « Gandiol gandiol » se sont faits connaître pendant longtemps à travers le pillage. Pour s’octroyer des richesses les habitants du Gandiolais s’emparaient des navires qui échouaient sur les rives de la mer, et de leurs cargaisons.
Ce droit, semble t- il, « ils l’avaient exercé de père en fils depuis que des blancs fréquentaient la côte. Le temps l’avait consacré ; les anciens blancs …Portugais, Hollandais, Anglais, tous avaient toléré et admis cette coutume barbare »17.
Familiers de la côte et initiés à braver les caprices des marées, les « Gandiol gandiol » excellaient dans le pillage des navires. Ils accompagnaient leurs attaques de cris sauvages, d’explosion d’une joie longtemps attendue. En effet, C’est derrière les dunes qu’ils attendaient l’heure favorable pour le pillage. Après appropriation, ils s’installaient sur la plage pour le partage des cargaisons.
Le pillage est resté une pratique dans le Gandiolais jusqu’aux années 1830, période où les autorités administratives de la ville de Saint-Louis décidèrent de s’y opposer. EIles prirent alors certaines mesures, à savoir l’interdiction et la punition de tout achat, vente ou transport des objets provenant du pillage et l’interdiction aux « Gandiol gandiol » de communiquer avec la ville de Saint-Louis.
D’autres caractéristiques, toujours liées à la position géographique de leur localité sont également reconnues aux populations du Gandiolais. La présence de la mer, du fleuve ainsique des salines  constituait un privilège qui influait largement sur le mode de vie des « Gandiol gandiol ». Les griots chantaient le Gandiolais comme un petit pays riche, qui pouvait attendre sans inquiétude les années de sécheresse, de mauvaise récolte, peut être même de la famine.
La pêche était une activité très fructueuse à laquelle chacun pouvait se livrer selon ses convenances. Seulement, les pécheurs étaient tenus de donner au Montel l’impôt de la mer et des marigots, et ce dernier en attribuait à ses principaux. Une autre coutume importante est aussi, l’exploitation du sel. L’existence des fleuves de sel donnait à la zone une importance économique et politique considérable. Dans ses relations économiques avec les localités voisines, le Gandiolais constituait un important monopole commercial. Au marché de Ndiobe, situé à une quinzaine de kilomètres au sud –ouest de Mouit se faisait le troc des produits des Wolof du Cayor, des Peulh du Djiolf et des Sérère du Baol contre le sel du Gandiolais.
De nos jours, la zone connaît une organisation socioéconomique articulée essentiellement selon les réalités des deux ethnies dominantes à savoir les Wolof et les Peulhs. Même si l’esprit de dominant et de conquérant a demeuré, la base de la tradition à savoir la prospérité est bouleversée, du fait surtout de conditions physiques et climatiques dégradantes.
Actuellement, les activités économiques, à l’exception de la pêche sont pratiquées par tout le monde aussi bien pour l’agriculture, le maraîchage et l’élevage. Seule la pêche est dévolue aux Wolofs qui sont majoritaires dans la zone. Les Peulh pratiquent l’agriculture et le maraîchage à moindre échelle. Ce sont les Wolof qui sont largement plus représentatifs dans ces activités18.
De même, l’élevage Peulh est beaucoup plus important du point de vue nombre, têtes de bétails et diversité des espèces. En effet, l’élevage Wolof est limité aux petits ruminants (les ovins) et à l’aviculture.

L’éducation

Dans le Gandiolais, le taux de scolarisation est faible et touche surtout les femmes. Cette situation ne semble cependant pas être liée à l’absence d’infrastructures scolaires car la première école de la zone du Gandiolais date d’avant 1919 et a même formé d’illustres cadres dont Amadou Mapaté Diagne19. Nous constatons que la scolarisation des femmes est liée à un ensemble de facteurs dont les principaux sont :
– les représentations que la société a du rôle de la femme et des valeurs qui lui sont liées. Dans ces représentations, l’apprentissage des tâches ménagères et de bonne épouse constitue le fondement de l’éducation de la femme. Dans ce schéma, l’importance de l’école est secondaire. Une importance est surtout accordée aux fonctions de la femme au foyer. L’instruction coranique était mieux acceptée pour les filles que l’école française.
– l’accessibilité de l’école constitue également un frein à la scolarisation des filles car les villages polarisés par l’école de Mouit dans un premier temps et celui de Tassinére ensuite se situe à un rayon supérieur à deux kilomètres. Certaines femmes habitants à Darou Mboumbaye ou à Mouit ont avoué que c’est à cause de l’éloignement de l’établissement de Tassinère qu’elles n’y ont pas été. L’absence de moyens de transport reliant les villages Gandiolais est un obstacle à la scolarisation des enfants en particulier les filles.
– Il faut également noter que la bataille historique de Safilème qui a opposé les colons aux « Gandiol gandiol » et où ceux-ci étaient sortis vainqueurs avait rendu une partie de la population hostile à « l’école des blancs ».
Actuellement, la situation a considérablement évolué car les villages disposent chacun d’une école primaire. Par ailleurs, les femmes se rendent de plus en plus compte de l’utilité de la scolarisation. En effet, elles sont confrontées à beaucoup de difficultés pour conduire certaines de leurs activités associatives. Le faible niveau de scolarisation limite les aptitudes des femmes en matière de formation. Nous comprenons dés lors l’idée d’Ester BOSRUP selon laquelle : « le fait qu’il y’ait beaucoup plus d’analphabètes parmi les femmes que parmi les hommes représente le facteur principal qui limite la contribution de la femme au développement. »20

LE MODE DE VIE DANS LE GANDIOLAIS

La migration

Le Gandiolais est fortement affecté par la migration de ses habitants. Elle touche surtout la frange de jeunes garçons et de jeunes filles. Les flux migratoires sont internes à la zone, nationaux et internationaux.
La migration inter zonale est surtout marquée par le déplacement des populations qui habitent prés du littoral à la recherche de terres non salinisées. En effet, la salinisation des terres et le recul des ressources halieutiques ont contribué à la migration d’habitants de villages comme Tasssinère et Ndiébène Gandiol. Devenus très mobiles, la plupart de ces migrants font de nos jours du maraîchage vers Mboumbaye et ses environs qui sont moins touchés par le phénomène.
La migration vers les centres urbains connaît également une grande ampleur. Elle est due au manque d’infrastructures dans la zone et de secteurs d’activités dynamiques pouvant retenir les jeunes. C’est une migration surtout saisonnière et les zones sont ciblées en fonction des activités exercées. Par exemple de juillet à octobre, période où la rareté du poisson rend la pêche aléatoire, les pêcheurs se rendent dans les grandes zones de pêche à savoir Kayar, Rufisque, la petite côte et Ziguinchor. La migration vers les grandes villes est surtout prisée pour le commerce, les petites prestations de services (cireur) pour les hommes ; tandis que les femmes s’adonnent aux travaux domestiques.
La migration internationale, en direction de la sous région intéresse surtout les professionnels21. Les pêcheurs vont en Mauritanie et les tailleurs au Mali. Mais la migration internationale la plus importante, s’effectue en direction de l’Europe (France, Italie, Espagne).

Les conflits

Selon Emile DURKHEIM, les conflits sont inhérents dans la vie d’un groupe social car ils ont une fonction de régulation. De même Robert MERTON22 les trouve nécessaires parce que participant au rééquilibre social. Lorsqu’ils se cristallisent et deviennent ouverts, les conflits portent toujours sur les relations de pouvoir, c’est-à-dire sur les règles qui définissent les ressources de chacun dans les négociations. Un de leurs enjeux devient alors la régulation, l’évolution et l’application de ces règles. Ils peuvent conduire, dans certaines situations, à des transformations qui satisfont tous les acteurs.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Première partie : Cadre général et méthodologique
Chapitre I : Cadre général
I-1 : Problématique
I-2 : Objectifs de l’étude
I-3 : Hypothèses
I-4 : Revue de la littérature
I-5 : Définitions conceptuelles et modèle théorique
I-5-1: Définitions conceptuelles
I-5-2 : Modèle théorique
Chapitre II : Méthodologie
II-1 : Echantillonnage
II-2 : Méthodes et techniques utilisées
II-2-1 : La phase exploratoire
II-2-2 : La pré enquête
II-2-3 : Le stage à l’ANC AR
II-2-4 : Questionnaires et guides d’entretien
II-3 : Le déroulement de l’enquête
II-4 : Les obstacles rencontrés…
Deuxième Partie : Présentation du lieu d’étude
Chapitre III : Caractéristiques générales du Gandiolais
III-1 : Historique
III-2 : Cadre physique et climatique
III-3 : La population
III-3-1 : Les traditions
III-3-2: L’éducation
Chapitre IV :Mode de vie et économie dans le Gandiolais
IV-1 : Mode de vie dans le Gandiolais
IV-1-1 : La migration
IV-1-2 : les conflits
IV-2 :l’économie dans le Gandiolais
IV-2-1 : Le maraîchage
IV-2-2 : La pêche
IV-2-3 : Le tourisme
IV-2-4 : les ressources financières
Troisième partie : Présentation des données de l’enquête
Chapitre V : Caractérisation générale des femmes du Gandiolais
V-1 : Les caractéristiques socioculturelles des femmes
V-2 : De l’éducation et de la formation
V-2-1 : Le niveau d’éducation des femmes
V-2-1-1 : Les résultats
V-2-1-2 : L’alphabétisation des femmes
V-2-2 : Le niveau de formation des femmes
V-3 : Le rôle de la femme dans le fonctionnement du ménage
V-3-1 : La gestion des travaux domestiques
V-3-2 : Femme et dépenses familiales
V-3-3 : Femme et prise de décisions au sein du ménage
Chapitre VI : Femme, développement local et statut
VI-1 : Le système d’activité des femmes
VI-I-1 : Les domaines d’activités des femmes
VI-I-2 : La justification du travail des femmes
VI-I-3 : Les difficultés dans le travail des femmes
VI-1-3-1 : L’accès aux ressources financières
VI-1-3-2 : L’accès au foncier
VI-1-3-3 : les contraintes techniques
VI-1-3-4 : la valorisation des produits
VI-2 : Le rôle de la femme dans le développement local
VI-2-1 : Le développement local
VI-2-2 : L’impact des associations communautaires sur les femmes
VI-3 : Evolution du statut de la femme
VI-3-1 : Rappel de quelques résultats
VI-3-1-1 : Accès et contrôle des ressources
VI-3-1-2 : Le pouvoir de décision
VI-3-2 : Des domaines de décision limités….
VI-3-3 : Le rôle de la femme
VI-3-4 : Le statut de la femme
VI-4 : Des obstacles à l’évolution du statut de la femme
VI-4-1 : Des valeurs sociales pesantes
VI-4-2 : Une conscience genre limitée
VI-4-3 : Faible niveau de formation des femmes
VI-4-4 : La répartition des ressources
CONCLUSION GENERALE
BIBLOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe n°1:Questionnaire
Annexe n°2:Guide d’entretien

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