Mise en place d’un Système d’Information Décisionnel
Sources internes à l’ANSD
La vision de l’ANSD est de devenir un centre de référence en matière de production et de diffusion d’informations statistiques de qualité aux services de tous les utilisateurs. En ce sens, des statistiques sur les entreprises sont diffusées régulièrement par ladite structure. Celles-ci apparaissent dans des publications annuelles telles que la Banque de Données Économiques et Financières (BDEF) et dans les rapports du Répertoire National des Entreprises et Associations (RNEA).
La Banque de Données Économiques et Financières
La Banque de données économiques et nancières (BDEF) est l’une des publications phares de l’ANSD. Le Centre Unique de Collecte de l’Information (CUCI) de l’ANSD s’occupe de la collecte et de la saisie des Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF). La BDEF présente le résultat de l’agrégation des données fournies par les entreprises à travers les DSF, complétées par des estimations pour celles en activité dont les documents comptables ne sont pas disponibles [4]. Dans la BDEF, les entreprises sont caractérisées par leurs activités principales. Ces activités sont agrégées en 4 macro-secteurs : les industries, le Bâtiments et Travaux Publics (BTP) et annexes, le commerce et enfin les services. Elle présente des statistiques sur les bilans sociaux des entreprises. L’analyse effectuée par la BDEF est globale et porte sur l’ensemble des entreprises qui ont déposé au moins une fois leur état nancier au niveau du CUCI. La plupart de ces analyses sont axées sur : ➔ l’évolution annuelle de la valeur ajoutée par macro secteur ; ➔ l’évolution du taux de rémunération du travail par macro secteur ; 10 ➔ l’évolution de la rentabilité nancière des entreprises. Même si la BDEF fournit des analyses pertinentes qui peuvent participer à une prise de décision, elles restent incomplètes. En eet, le CUCI recueille uniquement les données des entreprises qui sont dans le secteur moderne. Pour combler ce manque, la BDEF fait une extrapolation pour pouvoir prendre en compte les Sociétés Non Financières qui ne déposent pas leurs DSF au CUCI. En plus de ce manque à combler, le principal problème est la publication annuelle de la BDEF alors que l’accès à l’information à temps réel est une nécessité, pour un meilleur système d’aide à la décision.
Rapports du Répertoire National des Entreprises et Associations
Le Répertoire National des Entreprises et Associations (RNEA) est créé dans le même contexte que le NINEA. Selon l’article 2 du décret 1 , les entreprises et associations doivent gurer sur le RNEA. Ce répertoire participe à la gestion des statistiques des entreprises et associations[6]. Pour avoir un meilleur suivi de ces dernières, l’ANSD organise tous les deux ans, une enquête de mise à jour du RNEA sur l’ensemble du territoire national. Parmi les informations mises à jour gurent la raison sociale, la forme juridique, le numéro du registre de commerce, le capital, l’eectif des employés, le secteur d’activité, etc. Le choix des variables à mettre à jour est eectué en deux phases. La première phase permet d’avoir des informations ables pour les comptes nationaux. Dans cette phase, les données des entreprises qui intéressent l’IPRES et la DGD sont groupées pour ressortir de la base du RNEA, un échantillon de variables à mettre à jour. Ensuite dans la seconde phase, cet échantillon est apparié avec les variables du CUCI. De ce fait, cette enquête participe à l’amélioration des résultats de la BDEF. Les rapports de ces enquêtes sont publiés sur le site de l’ANSD ; et la plupart des analyses de ces rapports portent sur : le taux de fréquence des régimes juridiques ; le poids des unités par région et selon la forme juridique ; la répartition des unités par région et par secteur d’activité ; le poids des régions par secteurs d’activités. Toutes ces analyses sont pertinentes, et peuvent aider à une prise de décision. Seulement la fréquence de publication de ces informations est un obstacle. Car pour participer à l’amélioration des politiques économiques du pays, le suivi de l’évolution des unités économiques et des secteurs d’activités doit se faire au quotidien.
Sources externes à l’ANSD
La Déclaration Annuelle de la Situation de la Main d’×uvre Pour pallier le manque d’informations sur le marché du travail, le Gouvernement du Sénégal s’est doté d’une législation sociale à même de fournir les informations statistiques né1. Ministère de l’économie et des nances, décret abrogeant et remplaçant le décret N° 95-364 du 14 AVRIL 1995, portant création d’un numéro national d’identication, d’un répertoire national des entreprises et associations et de son comité de suivi. article 2. necessaires à la prise de décision. C’est ainsi que l’arrêté interministériel N°8949/MFPTE/DTSS du 14 Août 1972 xant les modalités de la Déclaration Annuelle de la Situation de la Main d’×uvre (DASMO) a été pris pour réglementer la production d’information au sein des entreprises.[9] La DASMO fournit des tableaux de bord tels que : la répartition des employés permanents selon le sexe et leur niveau de qualication ; la masse salariale générée selon les caractéristiques de l’établissement de travail ; le salaire moyen mensuel versé aux travailleurs permanents selon le secteur d’activité ; etc. Tous ces rapports participent à l’évaluation, le diagnostic et la planication de la gestion sociale de l’entreprise. Ceci facilite l’identication, la prévention et le traitement des problèmes sociaux au sein de l’entreprise. De ce fait, la DASMO est un outil d’aide à la décision aussi bien pour l’entreprise, les travailleurs et les pouvoirs publics. Seulement, l’insusance majeure de la DASMO est qu’elle concerne les petites entreprises c’est-à-dire celles qui ont un eectif d’employés inférieur à 50. Pour remédier à cette limite, le législateur a introduit en 1997 le bilan social au niveau des grandes entreprises. Ce bilan social, qui est un document annuel produit par le chef d’établissement permet d’avoir une image de la situation sociale de l’entreprise.
Autres sites web
En dehors des statistiques d’entreprise, il existe des sites web qui permettent de rechercher des entreprises selon la raison sociale, le secteur d’activité, la localité, le régime juridique, etc. Parmi ceux-ci nous pouvons citer : http://www.creationdentreprise.sn C’est le site web du Bureau d’Appui à la Création d’Entreprise (BCE). Le BCE accompagne les entrepreneurs dans tout le processus de création d’entreprise [8]. De ce fait, à l’étape étude de marché , le BCE ore à l’entrepreneur la possibilité de rechercher sur le site des sociétés. Les critères de recherche possibles sont : le registre de commerce ; le NINEA ; la dénomination sociale ; la localité ; la Forme juridique ; le siège social ; l’activité principale ; l’année de création. 12 http://www.pagesjaunesdusenegal.com Les pages jaunes du Sénégal, sont un annuaire web qui comporte un champ unique de recherche. La recherche est eectuée selon des mots clés, ces mots peuvent être le nom de l’entreprise, l’activité, la ville, la région, etc. Toutefois, les informations fournies par ces sites ont des limites, car elles ne concernent que les entreprises qui se sont inscrites sur le site. En plus le champ couvert par la base de données n’est pas très large, il ne prend pas en compte des données telles que le chire d’aaire annuel, le macro-secteur d’activité des entreprises, etc. Synthèse A l’issue de cette partie, nous avons découvert l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) qui est notre structure d’accueil pour notre projet de mémoire. L’ANSD gère l’immatriculation des entreprises au Sénégal, et doit avoir un système de diusion d’information sur ces entreprises. L’étude de l’existant des systèmes de diusion d’information sur les entreprises nous a prouvé qu’il existe des sources d’information, qui participent à l’élaboration des statistiques d’entreprises et à la localisation de celles-ci. Cependant, il ne s’agit pas d’avoir une capture d’image de la situation économique du pays, ou du marché entrepreneurial mais, d’avoir un suivi sur l’évolution de cette dernière. Pour un meilleur suivi, il faut prendre en compte toutes les entreprises que ça soit petites, moyennes ou grandes. Ainsi, pour participer à l’amélioration du système d’information des entreprises, nous allons mettre en place un entrepôt de données. Cet entrepôt sera notre socle pour la mise en place d’un Système d’Information Décisionnel sur les Bilans Sociaux des Entreprises (SIDBSE). Avant d’aborder la conception de ce SIDBSE, nous allons rappeler dans la suite les notions de base d’un Système d’Information Décisionnel.
Table des figures |