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Principales catégories d’aires protégées
Parmi les diverses catégories existantes à l’heure actuelle, on peut distinguer six catégories qui offrent un statut de conservation d’importance décroissante tant pour les écosystèmes que pour les espèces (Ramade, 2005). Ce sont :
Les réserves naturelles intégrales (réserve scientifique): il s’agit d’écosystèmes remarquables qui ont une importance scientifique nationale ou internationale.
es parcs nationaux : un parc national selon l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), est un territoire relativement étendu constitué par un ou plusieurs types d’écosystèmes contigus. Les pouvoirs publics prennent toutes les mesures destinées d’une part à empêcher toute exploitation et toute occupation, et d’autre part les mesures destinées à faire respecter les entités écologiques, géomorphologiques et/ou esthétiques ayant justifié sa création.
Les Monuments naturels : Cette catégorie correspond aux aires qui renferment un ou plusieurs éléments particuliers d’importance nationale exceptionnelle dont la protection est justifiée par le caractère unique ou rare.
Les Réserves de nature gérées (encore dénommées réserves de gestion des habitats et des espèces) : ce type de zone répond aux besoins d’une protection finalisée. Il implique à l’opposé des précédentes une intervention active au niveau de leur gestion. Elles correspondent aux anciennes réserves dites particulières ou spécialisées (réserves botaniques, réserves de chasse, sanctuaires de faune, par exemple). La Réserve de Bandia fait partie de cette catégorie.
Les Paysages terrestres ou marins protégés : la vocation de cette catégorie d’aires protégées est assez large du fait de la grande diversité des paysages semi-naturels et généralement anthropisés, donc culturels, qui existent dans le monde.
Les Aires de ressources naturelles gérées : il s’agit de zones étendues, relativement isolées et inhabitées, d’accès difficile ou encore peu peuplées mais sur lesquelles s’exerce dans le tiers-monde une pression de colonisation accrue.
Aujourd’hui, la conservation de la nature est devenue l’une des activités humaines les plus importantes en Afrique qui, aujourd’hui, abrite environ un tiers (1/3) des 102102 aires protégées du monde (UICN, 2003).
Historique des aires protégées
Nous savons d’après Ramade (2005) que le concept d’aires protégées a considérablement évolué depuis la fin du XIVème siècle, époque où le roi de Pologne Ier créa la réserve de Bielowieza pour protéger l’Auroch (Bos primigenius ancêtre du bœuf domestique), menacé de disparition. Dès 1852, furent établies les « séries » de Fontainebleau destinées à protéger les parties les plus remarquables de cette célèbre hêtraie. A vrai dire, la création de cette réserve, la plus ancienne de la France, était alors justifiée par des raisons esthétiques et artistiques beaucoup plus que scientifiques.
En 1864, et en pleine guerre de sécession, le président Lincoln des USA avait créé par décret la réserve de Mariposa Grove pour protéger une forêt de séquoiais géants de la coupe rase dans ce qui devint plus tard le parc national de Yosemite en Californie. La création du parc national de Yellowstone en 1872 est souvent présentée comme l’année I de l’époque moderne pour la conservation de la nature.
C’est dans la deuxième moitié du XIXème siècle que commença à émerger la préoccupation de protection des espèces menacées. La disparition de nombreuses espèces végétales et animales joua un rôle dans la création de sociétés d’acclimatation dont l’objectif était déjà la conservation de la biodiversité, en introduisant des individus d’espèces en danger d’extinction dans les jardins botaniques, des arboretums ou des zoos.
Mammifères sauvages dans la Reserve de Bandia
Provenance : Les espèces introduites dans la réserve de Bandia (Ngaraita, 2002) sont tous des herbivores et proviennent soit d’autres régions du Sénégal, soit de l’étranger. Parmi celles qui proviennent du Sénégal, la plupart viennent du Parc National du Niokolo-Koba, d’autres viennent de la région de Saint Louis auprès de projets de développement. Les espèces qui proviennent de l’étranger viennent d’Afrique du Sud c’est le cas de l’Eland du cap : Taurotragus oryx qui vient de Kimberly.
Généralités sur le genre Taurotragus : Le genre Taurotragus dispose de 2 espèces vivantes, Taurotragus oryx (Pallas, 1766) communément appelé l’élan, et Taurotragus derbianus (Gray, 1847) communément appelé l’élan géant, et d’une espèce éteinte, Taurotragus arkelli (Leakey, 1965). Cependant, 11 espèces sont rassemblées sous l’appellation Eland (Pappas, 2002). Kingdon (1997) signale la présence de trois sous-espèces de Taurotragus oryx : Taurotragus oryx livingstonii (Sclater, 1864), Taurotragus oryx oryx (Pallas, 1766), Taurotragus oryx pattersonianus (Lydekker, 1907) et son synonyme billingae Kershaw.
L’Eland du cap : Taurotragus oryx
Distribution géographique : L’aire de répartition de l’Eland du cap couvre environ le tiers de l’Afrique (Pappas, 2002). Les huit pays suivants font partis de cette aire : il s’agit de l’Angola, le sud de la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, le Kenya, le sud de la Somalie, l’Afrique du sud, le Botswana et la Namibie.
Morphologie : L’Eland du cap est la deuxième plus grande antilope d’Afrique (Underwood, 1979). Ils ont une queue qui mesure environ 60 cm et est poilue au bout (Kingdon, 1982). La couleur du pelage varie du brun gris noir au brun rougeâtre, chez le mâle cette coloration vire au bleu gris lorsqu’il devient âgé (Hillman, 1974). Une touffe de poils va de la nuque à la petite bosse atrophiée. La touffe de poils qui est sur le front des mâles est particulièrement épaisse (Hosking et Withers, 1996). L’Eland possède 2 à 15 rayures blanches transversales, qui sont plus distinctes antérieurement (Haltenorth et Diller, 1980). La couleur du pelage et la proéminence des rayures varient dans l’aire de distribution et parmi les sous espèces. La couleur du poil est claire et les bandes sont moins marquées chez les animaux de l’aire de distribution située au Sud que chez ceux du Nord (Skinner et Smithers, 1990). Tous les Elands ont une tache noire sur les pattes antérieures dans la région postérieure de la patte et au niveau supérieur. L’Eland est un animal puissant et excellent sauteur. Le jeune Eland peut franchir une clôture de 3 mètres de haut (Hillman, 1979).
Reproduction : La maturité sexuelle est atteinte chez les femelles à environ 2 ans et demi, et chez les mâles à 4 ans (Hall, 1975 ; Hosking et Withers, 1996). L’Eland du cap se reproduit annuellement et à n’importe quel moment de l’année (Jeffery, 1979). Les accouplements et les mises bas des petits ont des périodes de pics. La période de pics de mise bas est comprise entre les mois d’Aout et Novembre (Jeffery, 1979 ; Mc Naughton, 1990 ; Posselt, 1963 ; Skinner et Van zyl, 1969). Elle s’observe durant la saison humide, lorsque la disponibilité de la nourriture est abondante. L’œstrus chez les femelles apparait à des intervalles de 21 à 26 jours, et dure 3 jours. L’œstrus réapparait chez les femelles, 2 semaines après la mise bas, mais seulement peu de femelles (2 à 8 femelles) conçoivent ou sont réceptives après ce court intervalle du temps (Posselt, 1963). La gestation dure 217+/- 2 ,9 jours, et la parturition se fait habituellement la nuit (Skinner et Van Zyl, 1969).
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Aires protégées
I.1.1. Historique des aires protégées
I.1.2. Principales catégories d’aires protégées
I.1.3. Aires protégées du Sénégal
I.2. Mammifères sauvages dans la Reserve de Bandia
I.2.1. Provenance
I.2.2. Généralités sur le genre Taurotragus
I.2.3. L’Eland du cap : Taurotragus oryx
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1 Présentation du milieu d’étude
II.2 Espèce étudiée
II.3 Matériel et Méthodes
II.3.1 Matériel d’observation
II.3.2 Méthodes
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTAT
III.1.1. Croissance du troupeau d’Eland du cap
III.1.2. Effectif du troupeau d’Eland en 2014
III.1.3. Organisation du troupeau d’Eland du cap
III.1.4. Echantillonnage séquentiel ou budget temps
III.1.5. Localisation et domaine vital
III.1.6. Régime alimentaire
III.2. DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
