Une « action phare » du projet académique de lutte contre la difficulté scolaire

Une « action phare » du projet académique de lutte contre la difficulté scolaire

Fondamentale pour accéder à la maitrise de la langue écrite, l’acquisition des compétences orthographiques nécessite un enseignement spécifique, progressif, rigoureux, ainsi qu’une pratique scolaire régulière et exigeante pour que les élèves puissent construire l’autonomie dont ils auront besoin tant dans leur parcours scolaire que dans leur vie sociale. Le niveau de compétence observé tout au long de la scolarité, l’importance des difficultés repérées chez les élèves et, au-delà de l’école, dans l’ensemble de la population adulte, nous appellent à une mobilisation d’ampleur pour renforcer, dynamiser et inscrire dans la durée l’enseignement de l’orthographe à l’école primaire et au collège. Parce que l’apprentissage de l’orthographe française nécessite endurance dans l’effort et régularité de l’entrainement, il peut être comparé à cette course de fond qu’est le marathon : l’un comme l’autre mobilisent des connaissances (principes, règles), des capacités (savoir appliquer ces règles à bon escient) et des attitudes (accepter de respecter des règles, s’engager sur le long terme à la vigilance…), qui dépassent le strict champ de leur domaine disciplinaire respectif. De même qu’une démarche adéquate permet aujourd’hui à chacun de courir 42,195 kilomètres sans danger pour sa santé, de même, les recherches en didactique proposent désormais des pistes pour enseigner efficacement l’orthographe à tous les élèves.

Les trois épreuves proposées ici seront autant d’étapes sur le chemin continu du collégien vers une maitrise toujours à parfaire. Gageons que, comme l’athlète qui franchit la ligne d’arrivée, les élèves qui auront progressé en orthographe à cette occasion seront fiers de leur réussite !Ce concours s’adresse exclusivement aux élèves de 5ème. (Une autre version, répondant aux mêmes principes, s’adresse aux classes de 6ème.) Aussi porte-t-il sur des activités d’orthographe en lien avec les programmes, afin que les élèves ne le voient pas comme un pur exercice technique mais qu’ils comprennent bien que l’orthographe est tout autant liée au sens qu’à la morphologie. Il se déroulera en trois phases dont les dates, non imposées, pourront être fixées par les enseignants eux-mêmes. La seule contrainte sera de réaliser chaque étape dans les délais impartis : la première avant le 18 décembre 2015, la deuxième avant le 19 février 2016, la troisième avant le 15 avril 2016.Afin que ces épreuves n’imposent pas un ordre de progression annuelle aux professeurs, l’ensemble du concours est fourni à chaque enseignant qui peut dès lors librement faire passer les épreuves dans l’ordre qui lui convient, du moment qu’il respecte les phases de passation fixées plus haut. Un corrigé avec barème est également fourni aux professeurs participants pour rendre la notation équitable.

Les résultats complets des classes seront envoyés à l’issue de la passation des épreuves à l’adresse ce.mdl@ac-creteil.fr par les établissements sous forme d’un tableau des scores faisant apparaitre les résultats individuels et également collectifs pour chaque classe (voir fichier tableur joint), au plus tard le 4 mai 2016. Un jury détermine les classes gagnantes qui sont reçues par Madame la Rectrice lors d’une remise solennelle accompagnée de prix sous forme de livres courant juin. Un prix spécial du jury sera remis à la classe qui aura le plus progressé d’étape en étape.Nous nous promenons à l’intérieur de l’île et nous croyons dans le jardin d’Eden : nous parcourons une plaine de gazon, couverte de beaux arbres fruitiers et coupée de petites rivières qui entretiennent une fraicheur délicieuse. Nous trouvons des troupes d’hommes et de femmes assis à l’ombre des vergers ; tous nous saluent ; ceux que nous rencontrons sur le chemin  se rangent et nous laissent passer ; partout nous voyons régner l’hospitalité et toutes les apparences du bonheur.Ensuite ma première occupation fut de reconnaître le pays, et de chercher un endroit favorable pour ma demeure et pour ranger mes bagages, et les mettre à couvert de tout ce qui pourrait advenir. J’ignorais encore où j’étais. Était-ce une île ou le continent ? Était-ce habité ou inhabité ? Étais-je ou n’étais-je pas en danger des bêtes féroces ? À un mille de moi au plus, il y avait une montagne très haute et très escarpée qui semblait en dominer plusieurs autres dont la chaîne s’étendait au nord. Je pris un de mes fusils de chasse, un de mes pistolets et une poire à poudre, et armé de la sorte je m’en allai à la découverte sur cette montagne. Après avoir, avec beaucoup de peine et de difficulté, gravi sur la cime, je compris, à ma grande affliction, ma destinée, c’est-à-dire que j’étais dans une île au milieu de l’Océan, d’où je n’apercevais d’autre terre que des récifs fort éloignés et deux petites îles situées à trois lieues environ vers l’ouest.