PSA et Galectine 3 sériques dans la détection précoce du cancer de la prostate

PSA et Galectine 3 sériques dans la détection précoce du cancer de la prostate

Anatomie et physiologie et principales pathologies de la prostate 

Anatomie

 Anatomie descriptive

 La prostate est une glande exocrine pelvienne, de formation musculoglandulaire, logée dans l’espace sous péritonéal entre la symphyse pubienne et le rectum. Elle est présente exclusivement chez les mammifères mâles. Située à un carrefour stratégique entre la voie urinaire et la voie génitale, elle entoure la partie supérieure de l’urètre. De la forme et de la taille d’une châtaigne, elle mesure environ 3 cm de haut, 4 cm de large à sa base et 2 cm de profondeur. La glande prostatique non maligne a un volume d’environ 20 cm 3 et pèse 20 à 25 grammes chez un adulte jeune (Figure 1). Elle est de couleur blanche, gris blanchâtre ou rose pâle. Ferme et régulière, elle est plus endurée chez les sujets âgés et facile à apprécier par le toucher rectal. La prostate est traversée par les canaux éjaculateurs, formés par la convergence des ampoules déférentielles et des vésicules séminales. Ces dernières sont des glandes accessoires appendues à la prostate .

Anatomie structurale 

Selon le modèle anatomique proposé par Mac Neal en 1988, la prostate est composée d’un ensemble tissulaire, séparé en trois zones distinctes (Figure 2). La zone périphérique, principalement composée de tissu glandulaire, est située dans les parties postérieure, latérale et apicale. Elle est le siège de la majorité des cancers de la prostate puisqu’ils prennent naissance dans cette zone dans 68 % des cas. La zone de transition, qui donne naissance à 24% des adénocarcinomes, est formée de deux lobes discoïdes entourant de part et d’autre l’urètre intraprostatique. La zone centrale, qui reçoit les canaux déférents et les vésicules séminales est rarement le siège des cancers prostatiques avec seulement 8% des cas diagnostiqués 27. Figure 2 : Zones anatomiques de la prostate 55. Légende : ZT : zone de transition ; ZC : zone centrale ; ZP : zone périphérique. Les chiffres correspondent à la fréquence d’apparition des cancers de la prostate dans chacune des zones. La connaissance de la structure glandulaire est indispensable pour interpréter les images anormales intraglandulaires. La topographie des différentes zones explique certaines difficultés de diagnostic, comme dans la zone de transition.

 Anatomie ultra-structurale

 Ultra-structuralement, la prostate est constituée de deux compartiments séparés par une membrane basale et une matrice extracellulaire. Le compartiment glandulaire représente la majorité du tissu prostatique. Il est constitué de cellules épithéliales sécrétrices et de cellules basales. Les premières forment des structures glandulaires acineuses responsables de la sécrétion du liquide séminal. Elles sont bien différenciées, riches en PSA (prostate antigen specific) et nécessitent une exposition continue aux androgènes pour survivre. C’est au niveau des acini que la grande majorité des tumeurs prostatiques prennent naissance. Le compartiment fibromusculaire, encore appelé stroma, est constitué de fibroblastes et de cellules musculaires lisses. On y retrouve également des nerfs, des cellules dendritiques et des vaisseaux sanguins. La prostate est séparée des structures adjacentes par une bande de collagène appelée capsule prostatique 79. 1.2. Physiologie de la prostate La prostate contient de nombreuses glandes acineuses qui synthétisent 10 à 20% du liquide séminal. Le sperme participe à la viabilité et favorise la motilité des spermatozoïdes à travers la glaire cervicale et le corps de l’utérus. Les principaux composants sécrétés par la prostate et présents dans le liquide séminal sont l’acide citrique, le zinc, la spermine, les prostaglandines, des enzymes incluant le PSA (prostate antigen specific) et la PAP (phosphatase acide prostatique) ou encore des facteurs de croissance comme EGF (epidermal growth factors). Un autre rôle de la prostate est la conversion de plusieurs hormones sexuelles stéroïdiennes telles que la testostérone et les œstrogènes. Pa exemple, la testostérone circulante est métabolisée en DHT (dihydrotestostérone) dans la prostate. Il est important de préciser que la DHT est dix fois plus active sur le récepteur des androgènes au niveau des cellules épithéliales sécrétrices que la testostérone 

 Principales pathologies de la prostate 

Les Pathologies pouvant touchées la prostate sont nombreuses : – la prostatite – l’hypertrophie bénigne la prostate – le cancer de la prostate 

 Prostatite

 La prostatite se caractérise par une inflammation aiguë ou chronique de la prostate. On distingue les formes suivantes de prostatite : – la prostatite aiguë bactérienne – la prostatite chronique bactérienne – la prostatite non bactérienne (sans germe mis en évidence) – la prostatodynie (syndrome douloureux chronique sans inflammation ni germe) La prostatite aiguë est une infection aiguë du parenchyme prostatique provoquée par différentes bactéries et se manifestant par de la fièvre et des douleurs périnéales 5. Environ 35% des hommes souffrent au moins une fois durant leur vie d’une prostatite chronique. Dans le syndrome prostatique, il s’agit dans 5% des cas d’une prostatite bactérienne chronique, dans 65% des cas d’une prostatite non bactérienne et dans 30% des cas d’une prostatodynie. La prostatite chronique peut toucher les hommes de toutes les tranches d’âge. Pour les hommes en dessous de 50 ans, il s’agit de l’affection urologique la plus fréquente. Cette affection n’est pas très dangereuse, mais elle est très difficile à traiter. Elle n’a aucun lien avec le développement d’un cancer de la prostate 

Hypertrophie bénigne de la prostate

 La définition de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) est avant tout histologique : il s’agit d’une hyperplasie épithéliale et stromale de la zone périurétrale et de la zone de transition de la prostate. Elle conduit à une augmentation diffuse et progressive du volume prostatique. L’HBP est dite clinique lorsqu’elle provoque des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) qui peuvent être liés à la phase de remplissage, à la phase mictionnelle ou à la phase post- mictionnelle. Il n’y a pas de parallélisme direct entre le volume et l’intensité des signes cliniques. C’est une pathologie bénigne, sans lien avec le cancer de prostate 48. La prévalence de l’HBP est élevée. Au niveau histologique, elle concerne 50 % des 50—60 ans et de 88 % à 80 ans. Au niveau clinique, sa prévalence va de 25 à 75 % selon l’âge et les critères retenus (symptômes, volume prostatique, débit urinaire). Il s’agit davantage d’une évolution naturelle de la prostate que d’un état pathologique . Les étiologies de l’HBP sont mal connues. Plusieurs sont évoquées : génétique, âge, syndrome métabolique, hormones (androgènes), inflammation, environnement .

Table des matières

Introduction
Première partie : Rappels bibliographiques sur le cancer de la prostate
1. Anatomie, physiologie et principales pathologies de la prostate
1.1.Anatomie
1.2.Physiologie
1.3.Principales pathologies de la prostate
1.3.1. Prostatite
1.3.2. Hypertrophie bénigne de la prostate
2. Le cancer de la prostate
2.1.Définition
2.2.Epidémiologie
2.3.Facteurs de risque
2.4.Physiopathologie
2.5.Diagnostic
2.5.1. Outils du dépistage actuel
2.5.2. Diagnostic positif
2.6.Nouveaux biomarqueurs
2.6.1. Outils dérivés du PSA
2.6.2. Index Phi
2.6.3. PCA3
2.6.4. Gènes de fusion
2.6.5. Sarcosine
2.6.6. EPCA 2
2.6.7. Cellules tumorales circulantes
2.6.8. Plateformes génomiques
2.6.9. Galectines
2.7.Traitements
2.7.1. Traitements classiques
2.7.2. Avancées récentes
2.8.Prévention
Deuxième partie : Travail expérimental
1. Contexte et justification
2. Objectif
2.1.Objectif général
2.2.Objectifs secondaires
3. Type d’étude
4. Cadre de l’étude
5. Considérations éthiques
6. Matériel et méthodes
6.1.Recueil des données
6.2.Population d’étude et prélèvements
6.3.Equipements
6.4.Coffrets réactifs
6.5.Méthodes analytiques
6.6.Méthodes statistiques
7. Résultats
7.1.Principales caractéristiques sociodémographiques et clinicohistologiques de la population d’étude
7.2.Distribution des patients selon les résultats du toucher rectal et du PSA total
7.3.Résultats des dosages sériques de PSA total et Galectine
7.4.Statistiques descriptives des taux sériques de PSA total et de galectine
7.5.Etudes de corrélation
Discussion
Conclusions et Recommandations
Références Bibliographiques
Annexe

 

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