Substitution de la Farine de Drêche de Tomate par la Farine de Noyau de Mangue

Substitution de la Farine de Drêche de Tomate par la Farine de Noyau de Mangue

Production et marchés de tilapia

Production de tilapia

La production aquacole mondiale a connu un essor très important ces dernières années avec une production totale de 73,8 millions de tonnes en 2014. L’aquaculture approvisionne 50% du poisson mondial destiné à la consommation humaine (FAO, 2016)2 . La production de tilapia n’est pas en reste. La plus grande partie de la production de tilapia provient de l’aquaculture. L’Asie (Chine, le Viet Nam, l’Indonésie, la Thaïlande et Taiwan) reste le principal fournisseur. Avec la chine en tête, ces pays ont produit près de 99% du total de la production mondiale de tilapia. La Chine qui fournit près de 80 pour cent de la production mondiale de tilapia reste le principal fournisseur des États-Unis avec 46 700 tonnes importées pour un montant de 166 838 millions USD. D’autres pays comme le Honduras, le Costa Rica et le Mexique participent également à cette production mondiale. Actuellement le Honduras maintient son leadership dans la région d’Amérique Latine comme le plus grand exportateur de tilapia frais aux États-Unis. Le Sénégal a lui aussi enregistré des avancées notoires quand sa production a passé de 334 tonnes en 2011 à 1095 tonnes en 2014 (ANA 2015)3 L’élevage de tilapias joue également un rôle important dans la sécurité alimentaire de nombreux pays. C’est pour cela que la demande en tilapia est en hausse provoquant ainsi l’augmentation du marché de tilapia. 2 FAO (2016) La situation mondiale des Pêches et de l’Aquaculture 3 ANA (2015) Rapport d’activités 

Marchés de tilapia 

Les États Unis d’Amérique sont les principaux importateurs de tilapias avec près de 80% des importations mondiales (FAO, 2015 a)4 . Ils restent le principal marché du tilapia congelé chinois. Pour les filets congelés, qui représentent 40% du commerce de tilapia chinois, les exportations ont reculé pour la plupart des marchés, y compris celui des États-Unis. Cependant les filets de tilapia congelés sont très prisés au détriment de la populaire hoki néo-zélandaise (Macruronus novaezelandiae). Par contre, les exportations chinoises de tilapias panés congelés ont connu une croissance positive (+9,8%) sur les principaux marchés du Mexique, de la Côte d’Ivoire, du Congo et du Kenya. La faible demande dans l’UE a persisté au cours du premier trimestre de 2016. Au total, l’UE a importé 6 600 tonnes de tilapia pendant cette période. Dans l’UE, l’Espagne importe le plus grand volume de tilapia, principalement des filets, bien que, comme ailleurs dans l’UE, les importations aient diminués au cours de cette période. En plus de l’Asie et de l’Amérique latine, qui continuent de consommer des quantités croissantes de tilapia, les marchés africains prennent de plus en plus une part plus importante des exportations. En effet, la Côte d’Ivoire a dépassé les États-Unis comme le plus grand marché chinois pour le tilapia entier congelé en important 6 425 tonnes de la Chine pendant le premier trimestre de 2016. Il y a notamment eu une croissance positive des exportations vers l’Iran, ce qui indique son potentiel en tant que marché en croissance pour les filets de tilapia. Les exportations chinoises de filets congelés vers l’Iran ont atteint 3 600 tonnes au premier trimestre de 2016, soit 59% de plus que la même période en 2015. 4 FAO (2015) Market competition between farmed and wild fish Les États-Unis Unies et le Moyen-Orient constituent les principaux marchés de tilapia entier congelé de Taiwan, tandis que pour les filets de tilapias ce sont les États-Unis, la République de Corée, le Canada et le Japon qui constituent le marché le plus important. Malgré l’affaiblissement des principaux marchés, les perspectives semblent prometteuses, car la demande continue d’être forte en Asie, en Afrique et en Amérique latine. L’espèce prend de plus en plus d’importance dans la sécurité alimentaire pour le Pacifique et certaines parties de l’Asie occidentale. L’acquisition d’une bonne semence et d’un aliment performant peuvent jouer un rôle important dans l’accroissement de la production aquacole. Cet aliment est composé de quantités considérables d’huile et de farine de poisson. La substitution partielle de cette farine par des composés végétaux peut participer à protection de l’environnement et à la conservation de la biodiversité marine. L’incorporation de coproduits agro-industriels riches en nutriments dans l’alimentation des organismes aquacoles peut donner des performances. Les drêches de tomate et le noyau de mangue ont joué un rôle important dans cette substitution. 

UTILISATION DES SOUS-PRODUITS AGRO-INDUSTRIELS ET ARTISANAUXS 

Les sous-produits sont des résidus issus d’un processus de transformation artisanale ou industrielle de denrées alimentaires. Certains ne sont pas comestibles pour l’homme mais le sont pour les animaux. Ces derniers participent au recyclage de ces coproduits empêchant ainsi une contamination de l’environnement suite à une production importante de déchets industriels. Les sous-produits de la tomate et de la mangue sont issus d’un processus de transformation et jouent un rôle important dans la nutrition des animaux. Leur emploi en aquaculture peut participer à la diminution de l’utilisation des protéines animales. 

Utilisation de la drêche de tomate 

 Présentation de la Tomate

La tomate (Solanum lycopersicum L.) est une espèce de plante herbacée de la famille des Solanacées, originaire de l’Amérique du Sud, largement cultivée pour son fruit. La tomate a plusieurs synonymes car ayant intéressé beaucoup de botanistes : Lycopersicon esculentum Mill. 1768 ; Lycopersicon pomumamoris Moench 1794 ; Lycopersicon lycopersicum H.Karsten 1882. 

.Classification 

La tomate, dont l’appartenance à la famille des Solanacées avait été reconnue par les botanistes de la Renaissance, a été classée scientifiquement par Linné en 1753 dans le genre Solanum, avec comme nom scientifique Solanum lycopersicum L. 1753. La tomate appartient Règne : Végétal, Division : Magnoliophyta, Classe : Magnoliopsida, Ordre: Solanales, Famille : solanaceae, Genre : solanum. Espece : lycopersicum

Production de la tomate

La production mondiale de la tomate a connu des avancées considérables. Elle progresse régulièrement passant de 64 millions de tonnes en 1988 à plus de 152 millions aujourd’hui, dont 30 millions sont destinés à la transformation. La production mondiale a augmenté de 35% au cours des dix dernières années et se répartit comme suit : l’Asie 45%, l’Europe 22%, l’Afrique 12%, l’Amérique du Nord 11%, l’Amérique du Sud et Centrale 8%. La production Sénégalaise a  diminué ces cinq (5) dernières années en passant 60 000 tonnes en 2012 (www.rewmi.com)5 à 28023 tonne en 2015 et à 28583 en 2016 (www.lesoleil.sn)6 Occupant la deuxième place de la production mondiale de légumes après les pommes de terre (FAO, 2011), la tomate a plusieurs utilités. Ses bienfaits gastronomiques, son pouvoir thérapeutique contre certaines maladies, sa composition chimique, sa facilité culturale, sa rentabilité économique…, poussent les agriculteurs à la produire dans plusieurs pays. Selon FAO la tomate est cultivée dans plus 170 pays du monde et sous divers climats, y compris dans des régions relativement froides grâce au développement des cultures sous abri (serre). La tomate se consomme comme un légume-fruit, crue ou cuite. Deux tiers (2/3) de la production sont consommés sous forme de tomates fraîches. Le reste est destiné à la transformation industrielle en vue d’obtenir des produits à base de tomates comme les jus et conserves de tomates, la pâte, la purée de tomate, des sauces, ketchup etc… . L’augmentation de la consommation de légumes et l’essor de l’industrie de la tomate ont conduit à la production d’énormes quantités de déchets qui ne sont pas sans effet négatifs. 

Production de coproduits de tomate 

Cette transformation de la tomate engendre en même temps la production de sousproduits (déchets) issus des tomates. Ces coproduits sont constituée de pelures (peau), de graines et peuvent représenter jusqu’à 13.5% de l’ensemble de la tomate (Ventura et al., 2009 ; del Valle et al . , 2007 )

Composition des coproduits de tomate

Les sous-produits de la tomate ont une excellente composition chimique. La fibre est le composé majeur de sous-produit de tomate avec 59,03 %, sucres totaux, 25,73 %; les protéines, 19,27 %, la pectine, 7,55%, lipides, 5,85 % et minéraux, 3,92 %. (Denek et al., 2006 ). Les graines sont plus riches en protéines et en matières grasses que les pelures (Denek et al., 2006 ). Les graines de tomates ont une haute teneur en protéines (25-28% MS), des fibres 5 www.rewmi.com 6 www.lesoleil.sn (54%) et de graisse (20-24% MS) (El Boushy et al.,2000 ; Perse et al, 2003 ). La peau de tomate contient aussi des quantités appréciables de caroténoïdes (environ 500 mg / kg MS), principalement sous la forme de lycopène (Knoblich et al., 2005 ). En outre, les sous-produits de tomate peuvent être utilisés pour extraire les différents composés de hautes valeurs nutritionnelles et économiques comme les fibres, antioxydants ou de l’huile utilisables dans l’industrie alimentaire. (Del Valle et al., 2007). Ces déchets peuvent avoir des inconvénients mais aussi des avantages. Les inconvénients majeurs qu’ils peuvent causer sont : l’évacuation et l’élimination peuvent augmenter des coûts supplémentaires pour l’entreprise productrice. En plus, s’ils ne sont pas détruits comme le recommandent les services de l’environnement, ils peuvent être à l’origine de nuisances environnementales. Leur altération rapide émet une odeur très fétide et offre un lieu de reproduction pour une variété d’organismes nuisibles comme les mouches et les moustiques, qui sont des hôtes d’organismes pathogènes (Caluya et al., 2003 ). Pour ces raisons, les peaux et les graines sont généralement ensilées ou séchées pour une utilisation plus bénéfique et plus avantageuse. L’avantage qu’offrent ces coproduits réside sur leur facilité de recyclage par leur utilisation dans l’alimentation des animaux, car étant un moyen moins couteux et précieux pour prévenir la contamination environnementale (Del Valle et al., 2006 ; Caluya et al, 2003). L’emploi de ces coproduits a été très déterminant dans l’alimentation des ruminants, de la volaille et d’autres animaux. Il l’est encore plus dans le secteur de l’aquaculture. Ces sous-produits font l’objet de substitution partielle de la farine de poisson mais aussi de produits d’origine végétale comme source de protéines et de nutriments. Ceci peut diminuer l’utilisation des protéines animales et en même temps la pression appliquée aux ressources halieutiques. L’autre avantage qu’ont ces sousproduits réside sur leur disponibilité, leur bon marché et leur riche composition. Il faut ajouter a cela que l’incorporation de ces sous-produits dans l’aliment diminue le coût de celui-ci qui est excessivement cher en aquaculture et augmente la rentabilité de l’activité pour les fermiers. En plus de l’utilisation de la drêche de tomate en aquaculture, d’autres sous-produits agroindustriels et/ou artisanaux sont employés comme le noyau de mangue qui peut être d’une importance capitale pour l’aquaculture. 

Table des matières

DEDICACES
REMERCIEMENTS
Liste des sigles et abréviation
Liste des photos
Liste des tableaux
INTRODUCTION
I-SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 Bio-ecologie d’Oreochromis niloticus
I.1.1 Taxonomie et morphologie
I.1.1.1 Systématique
I.1.1.2 Caractéristiques morphologiques
I.1.2 Exigences écologiques
I.1.3.Alimentation
I.2.Production et marche de tilapia
I.2.1.Production de tilapia
I.2.2.Marchés de tilapia
II. UTILISATION DES SOUS-PRODUITS AGRO-INDUSTRIELS
II.1. Utilisation de la drêche de tomate
II.1.1. Présentation de la Tomate (Solanum lycopersicum L.)
II.1.2.Classification
II.1.3.Production de la tomate
II.1.4.Production de coproduits de tomate
II.1.5.Composition des coproduits
II.2.Utilisation du noyau de mangue
II.2.1.Classification de la mangue
II.2.2. Production de mangue
II.2.3.Composition du noyau
II.2.3.1.Profil en matières grasses
II.2.3.2. Profil en protéines
II.2.3.3.Facteurs antinutritionnels
II.2.4.Utilisations des sous-produits de la mangue
II.2.4.1.Utilisation culinaire
II.2.4.2 Effets thérapeutiques
II.2.4.3.Propriétés antibactériennes et antifongiques
II.2.4.3. Application en cosmétique
II.2.5. Utilisation chez les animaux .
III MATERIEL ET METHODES
III.1 Materiel
III.1.1. Milieu d’étude et infrastructures
III.1.2 Matériel biologique
III.1.2.1 Les espèces utilisées sont
III.1.2.2 Les ingrédients utilisés
III.1.3 Matériel de mesures
III.1.4. Matériel pour la fabrication des aliments
III.1.5 Matériel d’élevage
III.2. Méthodologie
III.2.1. Fabrication des aliments
III.2.1.1. Formulation de l’aliment
III.2.1.2. Diagramme de fabrication de la farine de drêche de tomate et du noyau de mangue
III.2.1.3. Préparation des autres ingrédients
III.2.2. Procédure de fabrication des aliments
III.2.4 Suivi des paramètres physico-chimiques
III.2.5. Protocole expérimental utilisé
III.2.5.1 Détermination de la matière sèche (MS)
III.2.5.2. Détermination de la matière grasse ou lipides
III.2.3.3. Détermination des protéines brutes (PB)
III.2.6. Les paramètres de croissance
III.2.7. Analyse statistique
IV. RESULTATS ET DISCUSSION
IV.1.1. Composition chimique des aliments
IV.1.2. Les paramètres physico-chimiques
IV.1.3. Les paramètre de croissances
CONCLUSION
REFERENCES

 

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