Etude de la Séroprévalence des Virus de la Grippe A chez les Porcs
Les virus grippaux
Agents pathogène
Classification et nomenclature des virus de la grippe
Le virus de la grippe encore appelé influenza est un virus à ARN de la famille Orthomyxoviridae et du genre Influenzavirus, avec trois types: A, B et C. La nomenclature des virus grippaux intègre le type viral, le lieu d’isolement, le numéro de souche, l’année d’isolement. Pour les virus de type A (Figure 1) les différents sous-types sont définis en fonction des caractéristiques antigéniques des deux glycoprotéines de surface : l’Hémagglutinine (HA)et la Neuraminidase (NA). À ce jour, 17 sous-types HA et 10 sous-types NA ont été identifiés.Tous les sous-types HA et NA ont été trouvés chez les espèces aviaires à l’exception de H17 etN10, qui ont été récemment détectés chez des chauves-souris (Tong et al, 2012).
Structure générale du virus de la grippe
Les virus grippaux sont enveloppés, avec plusieurs micromètres de longueurs et entre 80 et 120 nm de diamètre. Ils sont de forme généralement sphérique et plus rarement filamenteuse. Le virus est constitué d’une enveloppe lipidique, dont la structure rappelle la bicouche lipidique de la membrane des cellules. Cette enveloppe est hérissée de spicules constitués par les glycoprotéines de surface HA et NA, de la protéine de matrice M1 et de la protéine transmembranaire M2. L’Hémagglutinine HA permet la fixation du virus au récepteur de la cellule cible et la Neuraminidase NA permet la libération des virions néoformés. Le Génome des virus influenza de type A est composé de huit segments d’ARN monocaténaire de polarité négative (ARNv), organisés en complexes ribonucléoprotéiques (RNP) (Boris, 2010).Chaque molécule d’ARN génomique est recouverte de nucléoprotéines (NP). Elle est aussi associée à un complexe ARN polymérase ARN dépendant constitué par les protéines PA, PB1 et PB2.
Le cycle viral
Il existe plusieurs étapes qui sont identifiées dans le cycle viral. Parmi elles, on peut citer l’attachement, l’endocytose, la libération du génome, la transcription, la réplication et l’assemblage.
L’attachement
La couche de polyholosides qui est présente à la surface des cellules cibles des virus influenza est composée de glycoprotéines dont le sucre terminal est l’acide sialique. Pour initier un cycle viral, la particule virale se fixe par sa molécule d’HA sur le RBS (Receptor Binding Site) des acides sialiques cellulaires. Ces derniers sont présents à la surface du pôle apical des cellules cibles (Gottlieb et al, 1993).
L’endocytose
La particule virale est internalisée dans une invagination de la membrane plasmique qui forme une vésicule d’endocytose par un mécanisme clathrine-dépendant (Sieczkowski et al,2002). Après l’endocytose, le virus se retrouve dans un endosome précoce dont l’acidification est médiée par des ATPases cellulaires. Ces ATPases conduisent à une modification conformationnelle de l’hémagglutinine du virus, qui à son tour va aboutir à l’exposition du peptide de fusion. Celui-ci initie la fusion de la bicouche lipidique virale avec la membrane endosomale (Skehel et al, 2000).
La libération du génome virale
La diminution du pH (l’acidification) est responsable de la dissociation des RNP viraux et la couche de protéine matricielle M1 tapisse la face interne de la membrane virale. La fusion des membranes virale et endosomale via l’hémagglutinine, et la dissociation des RNP viraux permettent la libération des 8 segments génomiques dans le cytoplasme de la cellule infectée.
La transcription et la réplication
Le génome viral va être transcrit et répliqué dans le noyau par l’intermédiaire de l’ARN polymérase virale. Les ARN génomiques vont être transcrits en ARN qui sert de matrice à la réplication et en ARNm pour la synthèse des protéines virales. La transcription aboutit à la synthèse d’ARNm coiffés et possédant une queue poly-A. Ces ARNm vont ensuite subir les étapes de maturation et d’épissage, puis seront exportés vers le cytoplasme pour être traduit. La Réplication du génome viral passe par la synthèse d’ARN complémentaires aux ARNv quiservirontde matrice pour la synthèse de nouvelles copies d’ARN v. L’ARNc n’est pas coiffé et ne possède pas de queue poly-A. Contrairement aux ARNm, les ARNnc sont encapsulés par l’ANP pour former des RNPc. Ces derniers seront ensuite utilisés comme matrices pour la synthèse de copies d’ARN v. Alors que la synthèse des ARNv augmente considérablement au cours du temps, le nombre de copies d’ARN reste faible tout au long du cycle viral.
L’assemblage
L’assemblage de la particule virale se déroule au niveau de la membrane cytoplasmique et plus particulièrement au site d’assemblage où l’ensemble des composants viraux doivent être présents (NPv, les protéines HA, NA, M1 et M2) (Nayak et al, 2009). Le transport des glycoprotéines HA et NA est effectué grâce à des peptides signaux localisés dans leur domaine transmembranaire (Boris, 2010). La protéine M1 semble jouer un rôle déterminant dans le bourgeonnement des particules virales mais aussi dans le processus d’assemblage des RNP et des protéines d’enveloppe. Jusque-là, la neuraminidase, par son activité sialidase, permet aux virions néoformés de se libérer et évite la formation d’agrégats de virions. Au finale, la cellule infectée meurt par apoptose, induite par les protéines NA et NS
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