LOUMA ET DÉVELOPPEMENT LOCAL

 LOUMA ET DÉVELOPPEMENT LOCAL

Historique de la création de Dahra

Le site et l’évolution morphologique.

La commune de Dahra a connu un accroissement démographique fulgurant au cours de cesdernières décennies. En effet au début de sa création Dahra ne formait qu’un petit hameau habitépar un marabout situé dans l’ancien quartier de loumbal Dahra actuellement devenu Nguenénène.Par la suite la localité a évolué et il faudra attendre 1928 pour constater le premier lotissement duvillage. La commune a vu son espace augmenter dans les proportions que son accroissementdémographique. Cette évolution démographique s’est accompagnée d’une évolution spatiale quis’est faite suivant toutes les directions et a été facilitée par la nature du relief. Elle s’est effectuéeà partir du centre (Place du marché vers la périphérie) et s’explique d’une part par ledéveloppement des activités économiques favorisant l’émergence d’un pole économiquepolarisant même les villages environnants et d’autre part par l’implantation du chef de canton deYang-Yang et de la première école dans cette zone.Dés 1976, une seconde opération de lotissement est effectuée et s’est achevée en 1977 par unerestructuration des uartiers et une réduction des parcelles d’habitation qui de 20 m sur 30passent à 15 m sur 20.En 1985 on a assisté au lotissement du stade municipal et de l’extrême nord de l’actuel quartierde Nguette. Ainsi le plan de la ville est rectangulaire et se divise en deux parties inégales a partirde l’ancienne voie ferrée. La grande partie se situe au nord et la petite au sud. (AdamaNIANG.1985).L’expansion de la ville s’est poursuivie notamment dans la partie sud ouest avec le morcellementde la réserve foncière qui accueillait les courses hippiques entrainant du coup l’implantation deséquipements comme le nouveau CEM, le Centre de refroidissement laitier, siège de Hunger projet, etc.. Le même phénomène s’est constaté à l’est de la ville ou l’occupation s’est faite demanière rapide. Aujourd’hui cette expansion va jusqu’aux limites des domaines du centre derecherche zootechnique (CRZ). Elle serait favorisée par la présence du grand foirail qui mobilisedes milliers de populations durant le jour du louma.En 2000, une partie importante de l’espace se trouvant à l’entrée de la ville, sur la nationale 3, estlotie ainsi que la partie sud du stade municipal et l’extrême est du quartier de Thiengue Dakhar.Les lotissements de 2005 oncernent les extrémités de la ville.La localité de Dahra est constituée par le regroupement de trois villages que sont le village deDahra et les villages de Nguette et Ngome.

Morphologie actuelle de la ville

D’après la carte16, l’occupation de l’espace est dense le long des axes routiers pour devenir deplus en plus faible dans les périphéries nord et sud de la ville.Par contre le périmètre communal de la ville de Dahra par ses limites a une forme rectangulaire.Il s’étend sur 3,9 km de long et 3,6 km de large. Ce développement spatial est facilité par unrelief relativement plat et s’est fait à partir des grands axes routiers.Au regard du schéma parcellaire, on se rend compte que les parcelles ont connu une évolutionsur le plan des limites. Ainsi de 20 mètres sur 30 selon Adama Niang. 1985, elle passe à 15mètres sur 20 selon un responsable du cadastre de Louga ayant en charge le lotissement deDahra.Cette situation est liée à une demande de plus en plus forte des parcelles d’habitation et à undéveloppement spatial important qui risque d’empiéter sur les territoires des communautésrurales environnantes. (Thiamène-Pass).Il existe à Dahra de grandes « avenues » et des rues larges qui permettent une fluidité de lamobilité automobile et hippomobile. En effet la largeur des rues est variable et atteint entre 10,15, 25 et même 30 m.Dahra sur le plan de l’occupation spatiale n’est pas saturée mais on retrouve à la périphérie de la ville des installations anarchiques dénommées Fakk-dek. En effet l’extension spatiale de la villenon contrôlée engendre des occupations irrégulières et rend difficile toute politiqued’investissement. Ces espaces se localisent à la périphérie des quartiers lotis et ne peuventaccueillir aucune infrastructure. D’abord, la nature des ccupations ne prédispose pas à unquelconque investissement et ce sont des espaces d’occupation illégale. D’ailleurs, leurs appellations sont révélatrices de leur caractère précaire : Fakk-dek, kognou sondel, etc.Ainsi les limites de la commune sont fixées par rapport à l’ancienne gare de chemin de fer et seprésente comme suit :

2,1 km à l’est de la gare

1,8 km à l’ouest

2 km au Nord

1,6 km au sud

Cette délimitation confère à la commune de Dahra une forme rectangulaire de 3,6 Km de largeet 3,9 Km de long. La ville de Dahra est constituée par six quartiers suite au découpage effectuépar les autorités municipales après son érection en commune en 1990 ;

– Darou Mbayène situé au sud de la commune

– Médina Ndiaye qui constitue une bande traversant la commune d’est en ouest

– Nguènénène qui se trouve dans la partie nord

– Thiengue Dakhar à l’extrême nord est

– Nguette à l’ouest

– Ngome au sud

 Les principaux axes de communication

 Les axes bitumés

Dahra est traversée par la route nationale III d’Est en Ouest. En dehors de la nationale III, elle est desservie par une route la reliant à Louga, longue de 86 Km. Ces deux routes constituent les seuls axes bitumés reliant Dahra à d’autres localités. Il faut aussi signaler que la localité a été traversée par la voie ferrée. Le long de cette voie furent créés des centres de commerce libre appelés escales, dont celui de Dahra. Mais cette voie a cessé de fonctionner depuis les années 70 sans pour autant avoir un effet sur l’accessibilité de Dahra. En effet, Dahra n’est pas enclavée par rapport aux agglomérations environnantes grâce à la route nationale III qui la traverse. Cette accessibilité sera plus renforcée avec l’aboutissement du projet de construction de la route Louga- Matam traversant Dahra et Linguère.

 Les axes secondaires

Les axes secondaires sont constitués par les pistes reliant la commune de Dahra à son hinterland.Les relations de Dahra avec son hinterland sont assurées par quatre principaux axes :- L’axe Dahra- Mbeuleukhé passant par Kamb et pouvant desservir Yang- Yang ;

– l’axe Dahra -Haffé passant par Guély ;

– l’axe Dahra- Mboula ;

– l’axe Dahra- Thiargny.

A l’exception de l’axe Dahra- Mbeuleukhé qui est en latérite, ces différentes voies sont des pistes aménagées et sont empruntées à la fois par les véhicules motorisés et hippomobiles.Ces différentes voies de communication font de Dahra un carrefour qui se distingue par son dynamisme économique.