LE TAUX DE REUSSITE GLOBALE DE L’OVARIECTOMIE UNILATERALE

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Anatomo-physiologie de l’appareil génital de la truie

Les ovaires

Les ovaires sont une paire de glandes qui assure le développement des oocytes (œufs) et la production des hormones [27].
Chez la truie, ils se trouvent dans la région sous-lombaire et se positionnent dans le plan transversal passant par les pointes des hanches. Ils sont petits et formant une seule masse chez les jeunes, mais ils prennent chez l’adulte la taille d’une petite noix avec une surface boursouflée de follicules conférant à la glande un aspect mûriforme, granuleux et lobulé [3, 17]. Ces caractéristiques, ressemblant à une grappe des raisins [27], permettent d’identifier les ovaires à la palpation digitée dans toute la masse des viscères abdominaux [17].

L’utérus

L’utérus est composé d’un corps, d’un col et des deux cornes. C’est le lieu du développement du fœtus s’il y a eu fécondation [27]. Chez la truie, le corps de l’utérus est plus court que les cornes, presque absent [3].
Chacune des deux cornes utérines, est précédée par un oviducte qui, débute à côté de l’ovaire par l’infundibulum. Ce dernier enferme partiellement ou complètement l’ovaire et dirige les ovules jusqu’à leurs emplacement favorable à la fécondation par les spermatozoïdes [28]. Les cornes sont ensuite longues et flexueuses, se présentent sous la forme d’un cordon mince, sinueux, de la grosseur d’un « tuyau de plume » [18]. Ces organes qui flottent au milieu des circonvolutions de l’intestin grêle, appendues à la voûte lombaire par deux ligaments larges, irrigués par l’artère et la veine ovarienne du côté tubaire et par l’artère utéro-ovarienne et sa veine satellite du côté mésovarique ne peuvent être distingués de l’intestin que par l’épaisseur plus importante de leurs parois [3, 17].

Le vagin et les organes génitaux externes

Le vagin est une région de l’appareil reproducteur qui se trouve en dessous du bassin, entre l’utérus crânialement et de la vulve caudalement. Il constitue une gaine pour le pénis du mâle pendant la copulation et une sorte de canal de naissance pour la livraison du fœtus à la parturition [27, 28]. Il reçoit son apport sanguin de l’artère vaginale [27].
Les organes génitaux externes comprennent la vulve, les lèvres et le clitoris. La vulve ou le vestibule du vagin forme la partie caudale des organes génitaux femelles à l’extérieur. À la jonction de la limite du vagin et de la vulve se trouve l’orifice urétral externe [27]. Donc, ce vestibule est une région commune à l’appareil urinaire et reproducteur [28].
La vulve porcine comporte un diverticule suburetral qui est un court sac aveugle, situé ventralement à l’ouverture de l’urètre. C’est à la commissure ventrale des lèvres que se trouve caché le clitoris, habituellement peu visible. Il s’agit d’un tissu érectile qui a la même origine embryonnaire que le pénis chez le mâle [28].

Le Cycle œstrales des truies

La maturité sexuelle ou la puberté [29], âge auquel la compétence reproductrice est atteinte [30] chez la jeune truie, se produit habituellement aux environs du 7ème mois [28]. Mais, le régime, la race, la saison [29], la présence ou l’absence du sexe opposé pendant la période prépubertaire, la densité du logement, la taille, l’état du corps et la race [30] ont une influence considérable sur l’âge du début de la puberté. Par exemple, les porcs de Meishan peuvent montrer l’œstrus dès 3 mois mais les Yorkshire le font en moyenne vers 7 mois [30].
La période correspond à la réceptivité de la femelle. Cette phase de l’activité sexuelle s’appelle œstrus ou chaleur [30]. Cette période dure 15 à 96 heures, avec une moyenne entre 40 et 46 heures. Le cycle œstral moyen de la truie est de 21 jours, avec une gamme de 18 à 24 jours considérée comme normale. L’ovulation des deux ovaires [27] se produit pendant la dernière partie de l’œstrus, au cours du deuxième jour du cycle. À chaque période, 10 à 25 ovules sont pondus, avec une moyenne environ de 16 pour la plupart des races [28].
Au premier œstrus, ce nombre d’ovulations est bas, mais il est plus prononcé au troisième œstrus [27, 29]. La fécondité est optimale des quatrièmes aux septièmes gestations [29]. L’œstrus se produit environ 7 à 9 jours après sevrage des porcelets [28], avec l’ovulation entre le 3ème et le 5ème jour [27].

Les signes de l’œstrus

Les signes de l’œstrus incluent le gonflement de la vulve, de l’agitation et une diminution de l’appétit [27]. Ces signes apparaissent dans les 3 jours avant l’œstrus, persistent pendant l’ovulation et s’abaissent graduellement pendant les 3 jours après [29].
Burger, en1952, a démontré que l’ovulation pourrait aisément être déterminée en serrant fermement l’échine de la truie avec les paumes des deux mains ; la truie en chaleur se tiendra immobile avec les oreilles entassées tandis que les truies qui ne sont pas en chaleur s’opposeront à cette pression. La même réponse d’immobilisation peut être obtenue si un individu s’assoie à cheval sur la truie [29, 31]. Mais, cette méthode est moins efficace avec des truies qui n’ont encore jamais eu de petits [32]. Ce réflexe de rigidité se produit normalement quand la truie se trouve face à un verrat [27].
Traditionnellement, le manque de retour à l’œstrus pendant 18 à 22 jours après la saillie ou l’insémination artificielle a été considéré comme un signe de gestation [29].

Races porcines à Madagascar

Les porcs trouvés à Madagascar sont tous les résultats des importations depuis le XVème siècle. Ainsi une race de porc d’origine purement malgache n’existe pas. Les races importées récemment par diverses institutions sont les races Large White et Landrace [26].

La race locale (kisoa zanatany)

Les races ibériques, originaires d’Espagne, caractérisées par la couleur noire avec un museau allongé et des oreilles rabattues et les races chinoises, originaires de la Chine, à couleur noire, rose ou blanche sont les ancêtres des « races locales » [26, 33]. Ces « races locales » issues du croisement entre la race Hova (Indochinoise) et la race Mahabo (ibérique) ont une robe noire, parfois pie, avec de taches fauves, la tête avec un front court, un groin allongé, les oreilles tombantes. Elles sont de petit format, peu précoces, tolèrent les irrégularités alimentaires, sont prolifiques (10-12 porcelets/truie/portée), à croissance lente (il leur faut deux an pour atteindre 100kg) [26]. Le poids vif de l’animal à la commercialisation tourne autour de 60 kg après 7 mois d’engraissement [33].

La race large white

Cette race a été créé au nord-est de l’Angleterre, dans le Comté de Yorkshire, à partir de porcs européens et de porcs asiatiques. Ce porc est caractérisé par une robe blanche, un corps allongé, un dos large et musclé, une tête forte et fine avec un front large, des yeux vifs, un groin assez large, un profil légèrement concave, des oreilles grandes et portées dressées, une bonne vitesse de croissance, une carcasse et une viande de meilleures qualités. Il s’adapte bien en pays chaud si les conditions climatiques ne sont pas trop agressives. Les truies sont très fécondes et présentent de bonnes qualités maternelles [26, 34]. Le verrat peut atteindre les 400 kg tandis que les truies pèsent dans les 300 kg. Cette race exige un niveau de technicité supérieure et une alimentation bien entretenue [33]. Elle a été importé à Madagascar dès 1931 [34].
Source : Crepieux T. Analyse de l’usage du médicament vétérinaire en élevage porcin en relation avec la présence de résidus dans les viandes porcines, Madagascar [Thèse]. Médecine vétérinaire : Lyon ; 2014. 116 p. Figure 10: Les porcs de race Large White.

La race Landrace

Cette race a été créé au Danemark à partir de croisement entre la Large White et la race de type celtique. Ce porc de grand format a une tête légère, un profil plus ou moins rectiligne, un groin fin, des oreilles portées horizontalement vers l’avant, un corps fusiforme, un dos rectiligne, épais ou convexe. Il est régulièrement prolifique (12 à 16 porcelets / truie/ portée), précoce, a une bonne aptitude bouchère et une bonne performance de reproduction. Mais, il présente une faible faculté d’adaptation liée à sa capacité thoracique réduite, un gain moyen quotidien inférieur de 7% à 10% à celui de la Large White, un Indice de Consommation élevé et de carcasse maigre [26, 34].

La race métisse (zafindraony, safiotra, sadoko)

Cette race s’obtient par le croisement de Large White et de Landrace ou Large White et de Race Locale ou Landrace et de Race Locale. Le porc issu de ce croisement a une meilleure performance de production et d’élevage (prolificité, poids de la carcasse) intéressantes et présente une faculté d’adaptation plus élevée que la race pure à cause de l’effet d’hétérosis [26]. Ce porc de couleur blanche est la deuxième race la plus utilisée par les paysans malgaches [33].
Source : Crepieux T. Analyse de l’usage du médicament vétérinaire en élevage porcin en relation avec la présence de résidus dans les viandes porcines, Madagascar [Thèse]. Médecine vétérinaire : Lyon ; 2014. 116 p. Figure 12: Le porc de race métisse.

Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : RAPPELS
I. GÉNÉRALITÉS SUR L’OVARIECTOMIE
I.1 Définition de l’ovariectomie
I.2 Historique de l’ovariectomie
I.3 Conditions de l’ovariectomie
I.4 Etapes et techniques chirurgicales de l’ovariectomie
I.5 Principales difficultés éventuelles
I.6 Soins post opératoires
I.7 Incidents possibles
II. GÉNÉRALITÉS SUR LE PORC.
II.1 Classification et nomenclature
II.2 Historique de la filière porcine
II.3 Anatomo-physiologie de l’appareil génital de la truie
II.4 Races porcines à Madagascar
Deuxième partie : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1 CADRE DE L’ETUDE.
I.2 TYPE D’ETUDE.
I.3 PERIODE ET DUREE DE L’ETUDE.
I.4 POPULATION D’ETUDE.
I.5 SELECTION DES CAS A ETUDIER.
I.6 MATERIELS.
I.7 MODE DE COLLECTE DES DONNEES ET TRAITEMENT CHIRURGICAL DES ANIMAUX EXPOSES.
I.8 LES VARIABLES ETUDIEES
I.9 L’ANALYSE STATISTIQUE.
I.10 LES LIMITES DE L’ETUDE.
I.11 CONSIDERATIONS ETHIQUES.
II. RESULTATS
II.1 DESCRIPTION DE L’ECHANTILLON.
II.2 LE TAUX DE REUSSITE GLOBALE DE L’OVARIECTOMIE UNILATERALE
II.3 LA PROPORTION DES PORCELETS MIS BAS PAR DES TRUIES AYANT SUBIT UNE OVARIECTOMIE UNILATERALE GAUCHE ET DROITE
II.4 LA PROPORTION DES PORCELETS MIS BAS PAR DES TRUIES QUI N’ONT PAS ETE OVARIECTOMISEES
II.5 LA DIFFERENCE DE PROPORTION DE SEXES DE PORTEES ENTRE LES TRUIES EXPOSEES ET LES NON EXPOSEES.
Troisième partie : DISCUSSIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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