EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES
URGENCES
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES SERVICES D’URGENCE
Missions du Service d’accueil des Urgences (SAU) Le rôle d’une structure d’urgence est d’accueillir sans sélection vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année, toute personne se présentant en situation d’urgence, y compris psychiatrique, et la prendre en charge, notamment en cas de détresse et d’urgence vitales (7). Le service comporte habituellement une partie administrative pour la prise en charge financière, une partie consultation pour l’examen, les soins urgents et l’orientation vers d’autres services de l’hôpital, et une partie mobile pour les interventions au sein de l’établissement ou en dehors de l’établissement.
Les unités de proximité d’accueil, de traitement et d’orientation des urgences (UPATOU) Une unité de proximité (UPATOU) est une structure plus légère qu’un SAU. Si elle ne peut pas traiter tous les cas, elle permet d’avoir un bon maillage du territoire et une réponse rapide pour les urgences les plus courantes (7). L’unité de proximité doit accueillir et procéder à l’examen clinique de toute urgence, y compris psychiatrique. Si elle ne peut pas traiter elle-même la pathologie, elle doit l’adresser à un autre service ou établissement. L’unité de proximité doit en revanche traiter elle-même les patients nécessitant des soins courants médico-chirurgicaux ou psychiatriques simples. Elle peut également, si elle en a les moyens humains et matériels, délivrer des actes chirurgicaux pour lutter contre la douleur
Le plateau technique
Un établissement ne peut accueillir un service spécialisé d’accueil et de traitement des urgences que s’il peut déjà traiter les affections probables en hospitalisation classique (5, 6). – unités de réanimation, – médecine générale ou médecine interne, – médecine à orientation cardio-vasculaire, – pédiatrie, – anesthésie réanimation, – chirurgie orthopédique et chirurgie viscérale. Le secteur opératoire de l’établissement doit être organisé de façon à mettre à la disposition du service, vingt-quatre heures sur vingt-quatre tous les jours de l’année, au moins deux salles, dont l’une aseptique, et des moyens de surveillance postinterventionnelle répondant aux conditions définies (5). L’établissement hospitalier doit nécessairement être doté de services pouvant pratiquer des examens tous les jours à toute heure : imagerie médicale, laboratoires d’hématologie, de biochimie, de toxicologie : – Un laboratoire en mesure de pratiquer vingt-quatre heures sur vingtquatre, tous les jours de l’année, les examens en biochimie, hématologie, hémobiologie, microbiologie, toxicologie, ainsi que ceux qui sont relatifs à l’hémostase et aux gaz du sang, et de fournir sans délai les résultats obtenus. A défaut de disposer en propre des moyens, l’établissement doit avoir conclu avec un autre établissement de santé ou un laboratoire d’analyses médicales une convention lui assurant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de l’année, l’exécution de ces examens (6). – Les moyens permettant de pratiquer vingt-quatre heures sur vingtquatre, tous les jours de l’année, les techniques d’imagerie en radiologie classique, échographie, scanographie et les explorations vasculaires
La prise en charge au SAU
Dans un grand nombre de structures, l’accueil initial est fait par un infirmier d’accueil et d’orientation (IAO) qui procède à la mesure des constantes usuelles (pouls, pression artérielle, température…..). L’examen est fait par un médecin urgentiste ou un étudiant interne, qui se charge de faire une première évaluation de l’état du patient tenant compte des symptômes présentés ; il établit le diagnostic et effectue les soins, ou bien demande un transfert vers un autre service. (7). Après l’évaluation initiale, trois cas peuvent se présenter (7) : Urgence absolue (UA) : agir immédiatement Elle nécessite une PEC rapide sans délai. Le traitement s’impose immédiatement. Ce sont les détresses respiratoires et circulatoires) et pour lesquelles une réanimation préalable s’impose avant tout acte opératoire immédiat. Dans les conditions optimales ces urgences absolues doivent être dirigées en unité de déchocage ou en réanimation ou alors directement au bloc opératoire. Urgence relative (UR) : agir dans les 5 à 10 minutes environ L’UR est ressentie par le patient dans le cadre d’une douleur physique ou psychologique ,médicale, chirurgicale ou pédiatrique et nécessite une consultation spécialisée : Le médecin urgentiste de garde entame les premiers soins et appelle le médecin spécialiste de garde concerné qui prescrira après examen (le cas échéant), les examens et médications adaptés au cas. il faut individualiser les UR à risque de décompensation secondaire dites potentielles pouvant donc devenir UA (7). Prise en charge différée (PCD) : agir dans l’heure Ce sont les pathologies qui n’engagent pas immédiatement le pronostic vital ou fonctionnel et dont la PEC permet de peaufiner le diagnostic avec des examens complémentaires. Simple consultation : L’état de santé du patient nécessite une simple consultation : Après examen, une ordonnance médicale lui est délivrée au besoin.
LISTE DES ABREVIATIONS |