Un voyage
Pour chaque individu la vie commence à la naissance précédée par la conception de l’embryon ; ceci nous renvoie aux deux parents et, très loin dans le passé, à l’origine de l’Humanité en Adam et Ève. Que l’on remonte à ces deux Premiers avec la Bible, ou que l’on se porte plus loin dans l’ère quaternaire avec les hominiens de la paléontologie (en supposant une continuité ininterrompue entre les hominiens et l’Humanité actuelle, ce qui n’a jamais été prouvé), deux parents ont été nécessaires ; cela nous place devant le dilemme insoluble de la Poule et de l’Oeuf : « Lequel a fait l’autre le premier ?. ».. Quand un raisonnement butte sur une impasse, c’est que l’on a négligé un facteur important ou, et, que l’on a privilégié à tort une hypothèse (une supposition) erronée. En négligeant le Facteur « DIEU », on bute sur une impasse ; en l’intégrant dans le raisonnement, tout devient logique. Quant à la raison d’avoir vécu des hominiens (raison signifie calcul), c’est une question encore sans réponse ; on peut, sans dommage pour notre avenir, la laisser en attente « au bord » de notre réflexion. C’est une énigme de plus parmi toutes celles qui n’ont aucune conséquence sur notre existence, comme les dolmens par exemple. De plus, la « science » météorologique ignore totalement la raison des déplacements d’un cyclone, et nous sommes bien obligés de subir cette ignorance en priant Dieu pour que le cyclone nous épargne. Revenons au phénomène de la Vie… et de la Mort. Les réponses sûres et évidentes sont simples : vraies. Ainsi de l’instant de la naissance, qui est connu avec précision ; le moment de la mort ne l’est pas : cette l’incertitude impose un délai minimum de 24 heures entre le constat de décès et l’inhumation. Cette incertitude dépasse souvent ce délai ; en effet, lors d’exhumations consécutives à des bruits en provenance de sépultures, des inhumés ont pu être sauvés. Mais pour d’autres, ce fut trop tard. Ils ont été retrouvés morts, les ongles arrachés d’avoir gratté en vain leur cercueil. Une mort affreuse ! Il s’agit là d’un problème actuel et individuel ; puisque nous sommes vivants, il nous faudra tous passer par la mort. Faire « l’autruche » en refusant d’examiner un problème, cela ne met pas à l’abri des coups : au contraire, c’est se placer en meilleure position d’en recevoir. Distraire, c’est soustraire Pour notre civilisation matérialiste, la mort est un sujet « tabou » qu’il est de mauvais goût d’aborder ; nous sommes conditionnés à l’oublier, à ne penser qu’aux besoins matériels, à endormir notre réflexion par les distractions pour « tuer le temps » : distraire c’est soustraire. La vie est le premier de tous nos biens ; sans elle, aucun autre n’existerait ; notre temps de vie terrestre est limité et pourtant, malgré notre intelligence dont nous sommes si fiers, notre style de vie nous conduit à tuer le temps : c’est un comportement illogique, donc irrationnel. Cela commence à nous montrer combien notre liberté de réflexion est esclavagée par le matérialisme ambiant. Nous sommes robotisés par notre société de consommation, d’injustice et de misère. Tous, nous en voyons les défauts sans pouvoir y remédier, dans le présent où nous cherchons les distractions pour le supporter, et pour ne pas penser à l’avenir que l’on craint.
C’est ainsi que nous effectuons ce voyage de la Vie sans savoir pourquoi et dans l’incertitude de la destination finale ; nous voyageons dans un wagon aux rideaux baissés : du paysage et de l’environnement, nous ne voyons que ce que les écrans de la télé nous font voir ; des stations nous ne savons rien à l’avance ; dans nos bagages, nous n’avons que le nécessaire pour nourrir et couvrir le corps, et des B.D., des magazines et des livres pour occuper l’esprit. Nos parents ont vécu comme cela, nous faisons comme eux. Faut-il que nous soyons tous des moutons de Panurge ? Voilà où nous ont conduits l’exemple parental et l’obligatoire instruction laïque qui privilégie le savoir contre la sagesse, le corps et le matérialisme contre l’esprit ; elle canalise l’intelligence vers une jonglerie des abstractions, dans une saturation de la mémoire ne laissant plus de place au bon sens. Sous couvert de la Liberté de Conscience et de l’égalité de droits à l’instruction, la laïcité républicaine a nourri au même lait les scientifiques, les gens d’Église, et le reste de la population en majorité « scientiste-positiviste. » Ceux-ci ont gardé de l’école, du lycée ou de l’université un bagage scientifique hétéroclite et mal digéré : l’éducation nationale n’enseigne pas à examiner et faire un tri, mais à emmagasiner des connaissances sous peine d’échec aux examens et concours ; le scientiste a un bagage surchargé, entassé en désordre, d’où pendouille telle ou telle idée-reçue, comme un pan de chemise, une chaussette et une cravate dépassent d’une valise trop pleine. La laïcité nous a conditionnés à penser dans un « apartheid » strict, à séparer le matériel du spirituel. C’est pour cela que les scientifiques et les clergés s’interdisent toute incursion dans le domaine adverse ; car ils sont devenus adversaires ; et le « Mr-tout-le-monde », qui est une personnalité, vit avec cette opposition, privilégiant l’un ou l’autre des chemins de la pensée. Or il est bien évident que la planète étant une, que l’homme étant un en son esprit et son corps, la Connaissance doit être nécessairement une, englobant le Matériel et le Spirituel. Privilégier gravement l’un fait obligatoirement boiter l’autre.. Nous avons des besoins matériels et d’autres sentimentaux ou intellectuels. Pour l’individu, on peut évoquer l’analogie avec l’alimentation et le sommeil ; celle-là est matérielle, celui-ci est immatériel ; les grèves de la faim montrent que l’on peut rester des semaines sans s’alimenter, alors que la privation de sommeil entraîne la folie en une semaine.
On peut transposer l’analogie aux deux conceptions opposées de la Science et de la Religion sur la Vie. Pour la Science, elle ne veut connaître que la vie terrestre qui s’achève par la mort et ouvrirait sur le « néant » : donc un siècle au maximum, et après « rien », comme avant « on ne sait pas » ; dans les deux cas, la Science ne veut pas savoir : ce n’est pas son domaine. Pour la Religion, la vie émane de Dieu comme la lumière émane du soleil ; elle ne s’achève pas à la mort qui est seulement un passage, un seuil vers la vie qui ne finit pas, l’âme étant immortelle parce que Dieu, son Créateur, est Éternel. C’est clair, net, et plein d’espoir ; alors que la Science dit tout en ignorer, elle ne veut pas vérifier si la Religion dit vrai ; elle nous propose un avenir de néant sans espoir. Qui veut préférer l’ignorance de la Science à la certitude de la Religion ? À une certitude raisonnable, c’est-à-dire vérifiable car raison signifie calcul. À une certitude résistant à une vérification que la Science ne veut pas faire : elle craint d’être confrontée à une révision déchirante de la base du savoir scientifique. En effet, la Science actuelle a édifié une énorme pyramide de savoir qui se tient instable, renversée sur sa pointe : sur son erreur de base, la conception matérialiste de la vie. Cette erreur de base handicape radicalement les sciences de la vie : biologie, médecine, psychiatrie, psychologie (psyché est le mot grec pour âme). Mais les sciences exactes, mathématiques, chimie, physiques cosmique et atomique, qui ne sont pas concernées par cette erreur de base, en subissent cependant un handicap par ricochet, car « Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme. » En effet, ce sont des avants très ignorants du Spirituel qui ont inventé les armes A, B, et C menaçant de détruire l’Humanité et la planète ; ce sont des politiques encore plus ignorants, et des affairistes avides, qui ont bloqué notre société dans une impasse sans issue ; la plupart du temps, c’est par la guerre que la situation se débloque, mais pour peu de temps et à quel prix ! L’Humanité recommence toujours les mêmes erreurs : la conception matérialiste de la Vie place des oeillères qui obligent à n’avancer que dans une seule direction, la mauvaise, celle de tous les dangers, de l’injustice et du désespoir. Un vieil adage latin dit que « Erare humanum est, perseverare diabolicum. » Que l’erreur soit humaine, les scientifiques le savent bien : la Science ne progresse qu’en démontrant l’erreur de l’époque précédente. La Science ne progresse qu’en corrigeant ses erreurs Le progrès n’est pas une courbe ascendante et linéaire, c’est un escalier avec des degrés plus ou moins hauts, entre des paliers plus ou moins longs. Dans tous les domaines, les paliers actuels sont en progrès sur les précédents devenus caducs. Il en est ainsi, par exemple, des disques laser qui ont remplacé les microsillons, des antibiotiques qui ont vidé les sanatoriums. Pour un temps ? La « vérité » scientifique du moment est donc provisoire ; elle peut être dépassée, voire abandonnée au profit de la « vérité » de demain.