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L’ENFANCE DE DJOUMBE FATIMA DANS SON ROYAUME (1836-1846)
Pour étudier l’enfance de la reine Djoumbe Fatima, nous allons d’abord présenter son royaume. Ainsi, nous étudions la géopolitique du royaume. Ensuite, nous abordons le règne de Djoumbe Fatima.
LA GEOPOLITIQUE DE MOHELI
La situation géographique
Avec 211km², Mohéli est la plus petite île de l’archipel des Comores qui a 2024km² de superficie totale. Les Comores se situent dans le sud-ouest de l’Océan Indien à l’entrée nord du Canal de Mozambique entre l’Afrique et Madagascar. Mohéli se place précisément à l’ouest d’Anjouan et au sud-ouest de la Grande Comore. Elle est la plus proche de la côte orientale africaine, derrière Ngazidja qui est la plus occidentale. La position où se place Mo héli facilitait le positionnement de la dynastie merina pour faire un assaut en Afrique. Nous supposons que c’est l’idée qu’avait le sultan Ramanetaka, notamment lorsqu’on s’appuie sur ses relations avec le sultan de Zanzibar. Si on remonte en 1810, après avoir constaté que les Comores sont ruinées et ont appris à se défendre en construisant des remparts, les pirates malgaches se tournent vers la côte est de l’Afrique. En effet, le prince malgache Ramanetaka semble avoir une visée sur la côte est africaine ; c’est la raison pour laquelle il choisit de construire son royaume à Mohéli. Car l’Ile s’ouvre directement vers cette côte. De plus, la croyance dans l’Ile est couverte d’un mystère selon lequel toute force étrangère osant débarquer sur l’Ile estsystématiquement vouée à l’échec. Cela sembla avoir aussi influencé le fondateur du royaume à s’installer dans l’Ile.
Par rapport aux autres Iles, notamment, Anjouan et la Grande Comore, l’Ile est habitée d’une population métissée: « Antalotra, des Malgaches, d’Arabes, de quelques Hovas, Mahoris (Mahorais) émigrés et surtout des noirs de la côte est d’Afrique, la population totale parait être 6000 âmes (1870) ; le sang nègre domine chez les Antalotra : on peut aussi évaluer la population de différentes races : quatre dixième nègres esclaves, trois dixième Antalotra, deux dixième malgache, pures et hovas, un dixième Arabes » 9. Mais les moins nombreux arrivent à imposer leurs habitudes aux autres peuples, en particulier leur religion. Gevrey le confirme : « les Arabes ont repris la suprématie et ils finiront certainement pour convertir et rallier à eux toute la population 10».
Les Mohéliens abandonnent très vite les coutumes anciennes pour adopter la religion musulmane valorisant ce qui vient du Proche Orient. Celui qui l’adopte est considéré comme plus civilisé par rapport à ce qui reste fidèle à sa culture d’origine qui se nomme « farouche » ou « barbare » (m’matsaha). Par la suite, à force de cohabitation, une nouvelle culture voit le jour, à savoir la civilisation swahili, définie par Chanudet comme étant le « métissage culturel entre les structures sociales bantoues et les valeurs culturelles et religieuses proches orientales11 ». La civilisation swahili englobe aussi la côte est africaine et le nord-ouest de Madagascar.
La situation conflictuelle empêcha sans doute les M ohéliens de constituer un royaume unique. Les témoignages de l’époque présentent toujours plusieurs rois rivaux dans cette île. C’étaient en réalité les représentants du sultan d’Anjouan et les chefs de l’Ile.
L’origine du royaume de Mohéli
Le royaume de Mohéli n’échappe pas à ces caractéristiques. Mais Une dynastie unificatrice va changer la situation. En effet, depuis l’origine du peuplement, à partir du VIII ème siècle ap. J.C12., jusqu’à l’arrivée de Ramanetaka en 1830, Mohéli n’a pas connu de royaume. Par contre, les sources que nous avons consultées montrent une existence d’une autorité à Mohéli. Parfois on nous présente une autorité féminine, mais le plus souvent des rois. Par exemple, dans sa thèse de doctorat du troisième cycle intitulé « Mohéli, Contribution à l’étude géographique d’une île comorienne », p.117, J.A. Rakotoarisoa montre que : « la tradition orale recueillie auprès de certaines personnes âgées rapporte qu’à une époque « lointaine », Mohéli avait une reine du nom de Zalia. Nous avons deux versions à propos de ce nom de Zalia. La première reconnaît en Zalia une véritable reine qui avait une autorité sur l’ensemble de l’Ile. La seconde voit en Zalia un arbre mythologique qui se serait transformé en princesse ». Si vraiment l’époque « lointaine » disait –il, remonte au-delà du XVI ème siècle. Il convient de considérer les résultats de la tradition orale, mais dans le cas des Comores, Ali Mohamed Gou13 avance que la tradition orale ne fournit pas des résultats fiables au-delà du XVI ème siècle.
Les navigateurs européens en visite à Mohéli au début du XVI ème siècle, notamment les Anglais, confirment l’existence d’un roi. Le témoignage de l’amiral Despielberg en 160214 en est l’exemple. Il montre que « le roi de Mohéli avait voyagé en Arabie et dans d’autres pays et tous les ans il faisait quelque tours sur le continent africain. Il parlait assez bien le portugais et il avait vu jouer des instruments tels que clavecin et harpes dont il nous parle…il c onnaissait l’art de la navigation et demanda à avoir nos cartes marines. On les lui appo rta ainsi qu’un globe terrestre et il désigna les principaux points des Indes orientales15 » Mais ce prince arabe, ajoute Gevrey à la page 150, gouvernait au nom de la reine d’Anjouan.
Avant Ramanetaka, témoigne Hamdane Saïd (personne nterviewée), il n’existait pas à Mohéli une personne autoritaire gérant à elle seule les affaires de l’Ile. Les décisions à prendre se concluent par l’ensemble des chefs de différents villages. Ils se réunissent sous un arbre et prennent des décisions au nom de « sagoutier » (mutsambu) ; ils disent que : « nous sommes d’accord au nom de sagoutier » ( rikubali ha lidzina la umutsambu uno).
En somme, à l’époque pré-Ramanetaka, Mohéli n’a pasconnu un roi originaire de cette Ile ou un roi à proprement parler à l’exception des chefs de villages. Il n’y avait pas eu une dynastie unificatrice d’où l’inexistence du royaume jusqu’à l’arrivée de Ramanetaka. Mais les affaires de l’Ile étaient dirigées par le roi d’Anjouan qui avait placé un représentent à Fomboni.
Mohéli sous la domination anjouanaise
Mohéli reste un bon moment sous le contrôle des sultans d’Anjouan. Mais cette domination n’est pas réelle. L’auteur de ’essail sur les Comores le confirme dans la page 150 : « Mohéli était alors sous la dépendance nominale d’Anjouan ». Cette dépendance remonte, selon Faurec, au milieu du XV ème siècle : « Presque aussitôt après son installation à Anjouan et la fondation de sa dynastie à Domoni (Anjouan), au milieu du XV ème siècle, le Chirazien Hassani Ben Mohamed engloba Mohéli dans ses Etats. La prise de possession fut d’autant plus aisée que les deux îles ne sont qu’à quelques heures de pirogue 16» La présence anjouanaise à Mohéli se confirme par un représentant d’Anjouan qui est en même temps le responsable du prélèvement des impôts et droits de douane. Mohélioffre un lieu privilégié pour les navires, et/ou un lieu de passage pour la marchandise humaine venant de l’Afrique continentale vers les îles du sud-ouest de l’OcéanIndien.
La situation suivante illustre bien cela : « le site de Mwali-Mdjini (près de l’actuelle Djoiezi), atteste par son étendue de la prospérité de Mohéli, au moins à partir du XI ème siècle. Cette richesse est surtout liée au rôle important de l’Ile, et de manière plus large de l’archipel, dans le commerce de l’Est de l’Océan Indien. Mohéli était alors une plaque tournante au trafic d’esclaves, originaires de la côte africaine et destinés surtout au Proche-orient, en particulier l’Iran actuel » 17.
D’autres versions nous montrent que les Anjouanais profitent de cette situation de domination sur Mohéli pour se procurer un maximum de profits, non seulement la caisse du sultan d’Anjouan se remplit mais aussi celles des particuliers ; les Anjouanais se procurent de l’argent. Maansour (personne interviewée), un vieux de 98 ans, nous rapporte ce que lui avait dit sa grand-mère : les Anjouanais viennent régulièrement à Mohéli pour la prière de vendredi. Ce dernier est un moyen de se doter de fortune, car à Mohéli, personne n’était capable de mener cette prière, surtout, de prononcer le discours (hutba ou houtba). C’est un discours qui se prononce en arabe. En effet ce hutba est réservé au nouveau venu d’Anjouan, l’Ile souveraine et l’Ile où la présence arabe était considérable. Mais les hatwibu anjouanais (ceux qui prononcent le hutba) font payer aux Mohéliens à chaque prière de vendredi trente bœufs. D’où la fam euse expression : « Chaque vendredi trente bœufs » (kula yawmu l’djum’anti thalathuna bakrâ). Cela veut dire que tout le vendredi, par le biais de la prière, les Mohéliens sont obligés de payer ces trente bœufs. Cette situation a duré longtemps, dis ait toujours Maansour. Mais elle prend fin à l’arrivée du prince Ramanetaka.
Cette situation permet aux Anjouanais de se procurer d’avantage de bœufs pendant que les Mohéliens s’appauvrissent. Pierre Vérin trouve une abondance de bœufs à Anjouan par rapport à Mohéli : « A Mwali, les mouillages sont moins difficiles, mais le bétail n’y est pas assez abondant…finalement Ndzouani devient l’îl e la plus fréquentée. Mutsamudu offre un mouillage sûr, et l’eau douce est disponible auprès de cascades qu’on aperçoit depuis les navires, on y trouve du riz et des bœufs à foison » 18.
En outre, les Mohéliens offrent mensuellement 120 bœufs au hatwibu anjouanais. Si le nombre de bœufs mis en vente dans un mois, à destination d’Anjouan ou d’autres îles égale à celui dehatwibu, donc Mohéli se vide par mois de 240 bœufs. Ce chiffre nous paraît excessif. Mais quand nous considérons le propos de J. A. Rakotoarisoa, Mohéli apparaissait comme une île riche au XIIème siècle.
L’autorité anjouanaise sur Mohéli n’est pas « nominale » comme disait Gevrey si par mois Mohéli donne plus de 120 boeufs à Anjouan. Mohéli se présente comme une « vache à lait » pour le sultan d’Anjouan. Plus loin, surtout par l’installation des familles arabes dans l’Ile, disait Maansour, l’autorité anjouanaise demeurait contestée par des révoltes. Ce qui fait que le sultan d’Anjouan emploie tous les moyens pour les réduire. Par exemple, en remontant le XVII ème siècle le sultan d’Anjouan recrutait des pirates européens pour attaquer Mohéli.
« Certains pirates lui offraient leur aide pour attaquer Mohéli (…) et Mohéli devait subir plusieurs agressions anjouanaises. En 1688, le commodore Littleton débarque avec une forte troupe dans l’île de Mohéli et s’y ivral à des déprédations avec l’accord du sultan d’Anjouan19 »
En 1690, Ovington a ainsi été sollicité pour une incursion contre Mohéli20 Quelques années plus tard, deux pirates, John Pro et Williamsy, cherchèrent refuge pour échapper aux marines officielles. Le commodore Richards qui a capturé ces deux pirates et qui les fit mettre alors à bord de son navire le Peverne, décida après accord du sultan d’Anjouan d’aller attaquer les Mohéliens moyennant la somme de 2000 dollars.
Cette présence anjouanaise n’allait prendre fin qu’avec l’arrivée du prince malgache Ramanetaka en 1830. Car il se proclame roi de Mohéli.
Ramanetaka (1830-1841), fondateur du royaume de Mohéli
Ramanetaka fonde en 1830 le royaume de Mohéli. Sa fille et ses petits fils lui succéderont. On assiste alors à la naissance d’une dynastie unificatrice – celle des Malgaches. Leur royaume existera pendant cinquante six ans, de 1830 à 1886. Avant Ramanetaka, c’était chose impossible. Avant d’arriver à Mohéli, Ramanetaka était gouverneur de Mahajanga. Titre offert par Radama 1er, après la conquête du royaume Sakalava en 1824 -18 25 dirigé alors par Andriantsoly. Général des troupes merina de 60000 soldats, il réussit à vaincre les sakalava et s’installa dans la ville de Mahajanga à partir du poste militaire qui ne comporte qu’une maison en pierre et un camp sur la colline de Saribenzo.
A Mahajanga, Ramanetaka fit connaissance avec beaucoup de monde, notamment les Antalotra auquel appartient Tsivandrini, son homme de confiance. De cette façade maritime, les îles voisines et la côteorientale d’Afrique restent les lieux privilégiés de ces Antalotra, Mais la situation changea vite en 1828, à la mort de Radama Ier. Ranavalona devînt reine de Madagascar, environ àl’âge de quarante ans et fit mettre à mort, le prince Rakotobe, ainsi que son père Ratefy alors gouverneur de Tamatave, et sa mère Rabodosahondra sœur de Radama Ier, Rambolamasoandro, la mère de Radama Ier, son cousin germain Ramananolona, gouverneur de Fort-Dauphin, et Rafaralahy ou Andriantiana, gouverneur de Source : Foulpointe renommé pour sa bravoure. Ramanetaka, le gouverneur du Nord-Ouest depuis 1825, fut le seul des proches parents de Radama à échapper à l’arrêt de mort prononcé contre tous ceux qui pouvaient lui donner ombrage ; au lieu de se rendre à Tananarive, comme la reine l’y convia, il s’embarqua sur un boutre arabe avec sa famille et ses esclaves et quelques fidèles, et s’en alla à Anjouan21 Ramanetaka reçoit l’autorisation de rester avec sa troupe par le sultan Abdallah II ; ils s’installèrent à Pomoni, au sud-ouest de l’Ile. Ils y ont passé deux ans. Mais pendant son séjour, « Ramanetaka se mit à conspirer contre son hôte avec Saïd Ali, frère du sultan qui cherchait à le renverser et à p rendre sa place. Mais le complot échoua et Ramanetaka quitte Anjouan pour Mohéli» 22.
Gevrey montre en 1870 que « Ramanetaka s’enfuit à Mohéli où le sultan régnant, ennemi du sultan d’Anjouan, fut assez confiant pour le recevoir ». Et une autre version prétend que « Abdallah II l’envoya à Mohéli au début de 1830, en qualité de douanier et d’assistant auprès du gouverneur anjouanais dans cette Ile. Ramanetaka ne joue le rôle de serviteur dévoué qu’en l’absence du gouverneur titulaire, il fut chargé, pour un temps, d’administrer la petite Ile. Il ne tarda pas à s’approprier des revenus et des impôts qu’il devait faire parvenir au sultan, puis ayant gagné la confiance des insulaires par sa brusque conversion à l’Islam, il se déclara en révolte ouvert contre Anjouan et se fit proclamer sultan de Mohéli sous le nom musulman d’Abdourhahman » 23. Ramanetaka semble ainsi s’être enfui à Mohéli. Il s’installe à Oualla Mirereni dans le sud de l’Ile. Ce village a vu le jour avec l’arrivée de ce prince malgache et de ses compagnons. Le fait de se trouver dans un lieu très reculé de l’Ile explique sans doute cette idée de fuite. Pourquoi ne s’installe-t-il pas à Fomboni ou à Nioumachoa mais plutôt à Oualla Mirereni ? Ensuite, nous mettons en cause l’idée que Mohéli se dote d’un sultan « ennemi du sultan d’Anjouan ». Ca r Mohéli appartenait déjà au début du XIX ème siècle au sultan d’Anjouan. Et ce dernier plaça ungouverneur pour lui représenter. C’est le cas du prince de Sofala Osman24
Les Mohéliens voient mal la présence anjouanaise qui les empêchent d’être indépendant ou sous la domination totale des Anjouanaise. C’est ainsi qu’ils ont accepté très vite Ramanetaka pour renverser cette situation. Mais à la condition que ce dernier se convertit à l’islam. Les Musulmans représentent un dixième de la population totale de l’Ile mais ils ont repris la suprématie et ils finirent par convertir et rallier toute la population à eux.
Ramanetaka, pour avoir la confiance de Mohéliens, accepte leurs conditions. Désormais Ramanetaka devient le serviteur de Dieu (Abdou Rahman). Et les autres Malgaches se donnent aussi des noms comoriens ou arabes. Par exemple, le gouverneur de Nioumachia, Andriansifola, devient Moigne Attoumani, le nouveau nom qui symbolise sa conversion à l’islam.
Table des matières
INTRODUCTION
PRESENTATION CRITIQUE : LES SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
PREMIERE PARTIE : LA BIOGRAPHIE DE DJOUMBE FATIMA (1836-1878)
Chapitre I : L’ENFANCE DE DJOUMBE FATIMA DANS SON ROYAUME (1836- 1846)
A. LA GEOPOLITIQUE DE MOHELI :
1. La situation géographique :
2. L’origine du royaume de Mohéli
b. Ramanetaka (1830-1841), fondateur du royaume de Mohéli
3. La diplomatie de Ramanetaka dans le contexte régional
B. LA PRISE EN CHARGE DE LA REINE
1. Madame Droit : La gouvernante de la reine
2. Le couronnement de Djoumbe Fatima, 1849
a. La vie dans le palais
b. L’armée du royaume
3. L’influence zanzibarite en 1852
Chapitre II : LA PHASE LA PLUS AGITEE DE L’HISTOIRE DE LA REINE (1851- 1867)
A. L’INFLUENCE DES CHEFS MOHELIENS
1. L’accaparement du pouvoir
2. L’enlèvement des principaux chefs mohéliens (1861)
B. DJOUMBE FATIMA ET LES ETRANGERS
1. Djoumbe Fatima et Joseph Lambert
a. La convention de 1865
b. La guerre de 1867
2. La présence anglaise dans l’Ile
3. Le retour de l’influence zanzibarite (1866)
C. LA PRESENCE FRANÇAISE A MOHELI
Chapitre III : LES BOULEVERSEMENTS DU ROYAUME (1867)
A. L’ABDICATION DE DJOUMBE FATIMA EN FAVEUR DE SON FILS MOHAMED (1867)
1. Lambert, tuteur du prince Mohamed (1867)
2. L’exil de Djoumbe à Zanzibar (1867)
3. Voyage de Djoumbe Fatima en France en 1868
B. LE RETOUR DE DJOUMBE FATIMA A MOHELI (1871)
C. LES RELATIONS SURPRENANTES DE LA REINE
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DE MEMOIRE DE DJOUMBE FATIMA
Chapitre IV : ETAT DE MÉMOIRE
A. LES LIEUX DE MEMOIRE
1. Oualla lieu de mémoire ?
2. La généalogie
3. Fomboni la capitale du royaume
B. LA REPRISE DU NOM DJOUMBE FATIMA
1. Mohéli l’île Djoumbe Fatima
2. La télévision Djoumbe Fatima
3. L’Ecole Privée Djoumbe Fatima
4. Djoumbe Fatima, la fille de Mahamoud
C. L’UTILITE DE LA MEMOIRE DE DJOUMBE FATIMA A MOHELI
1. La place de cette mémoire dans la politique
2. Mohéli à la recherche de sa place politique
3. Le problème d’intégration dans la Mémoire
Chapitre V : DEVOIR DE MEMOIRE
A. LES ECUEILS DE MEMOIRE A MOHELI
1. Les non dits
2. La notion de kitabu koko
3. L’absence de groupe mémoriel
B. LA MEMOIRE RESTANTE DE LA REINE
1. L’image d’une sultane batailleuse
2. Ce qu’on entend du mariage de la reine
3. La restitution de mémoire retrouvée
4. La mémoire pour avancer
C. COMMEMORER AUTREMENT
1. Les bases de mémoire
2. Une maison de mémoire
3. La mémoire vue par les intellectuels du pays
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBLIOGRAPIE
ANNEXES