FIABILITE DE LA GLYCEMIE CAPILLAIRE
Rappels sur le métabolisme des glucides et sa régulation
Métabolisme des glucides
Les apports exogènes de l’organisme en glucides sont assurés par l’alimentation. Ils représentent environ 50 % de la ration énergétique, soit 200 à 300 g/jour de glucides. L’apport endogène en glucide peut se faire à partir de précurseurs pouvant être d’autres glucides pour la glycogénolyse, des protéines ou des lipides dans le cas de la néoglucogenèse. Origine exogène (28) L’alimentation humaine comporte un apport en glucide qui représente environ 50% de la livraison énergétique, soit un apport moyen de 200 à 300g/jour. Les glucides alimentaires sont de source principalement végétale. Les apports sont complétés par le laitage et les sucres raffinés. Une partie des glucides est apportée sous forme simple, fructose contenu dans les fruits, galactose du lait. Cependant, la plupart des sucres simples sont représentés par les diosides tels le saccharose, et le lactose. Une autre partie des glucides, en particulier ceux contenus dans les pommes de terre, les féculents, est apportée sous forme de polyosides (amidon), ils devront être hydrolysés avant d’être absorbés dans l’intestin. En effet seuls le glucose, le galactose, le fructose, le sorbitol peuvent franchir la barrière intestinale et passer dans la circulation sanguine. Origine endogène Le glycogène représente la forme de réserve glucidique de toute cellule animale. Chez l’homme, le foie est l’organe dont la teneur en glycogène peut être la plus élevée (10 à 20% du poids frais) mais les muscles (1à 3%) renferment grâce à leur masse, la moitié du glycogène total de l’organisme. La glycogénolyse est le processus par lequel le glycogène est décomposé dans la cellule. Cette dégradation se poursuit par le catabolisme de radicaux glucoses (glycolyse) ou bien le glucose est libéré et s’échappe de la cellule 6 pour passer dans la circulation sanguine. Le premier cas intéresse tous les tissus, le second est limité au foie, mais son importance est très grande dans la régulation de la glycémie ( transformation du glycogène en glucose sous l’action d’une enzyme débranchante d’une phosphorylase dont l’activation est catalysée par l’adrénaline et le glucagon puis l’AMPC donnant le glucose 1- phosphate d’une phosphoglucomutase formant le glucose -6- phosphate lequel subira l’action de la glucose 6 phosphatase pour donner finalement du glucose libre). (5;9) Le glucose peut être synthétisé par la voie de la néoglucogenèse ou gluconéogénèse à partir de précurseurs comme le pyruvate, le lactate, le glycérol issu de l’hydrolyse des triglycérides et des ceto-acides provenant de la désamination des acides aminés glucoformateurs. La majeure partie du glucose néoformé (90 %) est synthétisée dans le foie et les 10 % restants dans les reins. Les reins jouent ainsi un rôle mineur sauf dans le cas de jeûne prolongé où leur contribution devient très importante. La néoglucogenèse est activée dans le cas du jeûne et dans le diabète. En cas d’exercice physique pendant lequel le glucose musculaire est dégradé en lactate, la néoglucogénèse hépatique est stimulée ; pour retransformer en glucose, le lactate, issu de la glycolyse musculaire. Bien que la néoglucogenèse soit habituellement définie comme la transformation du pyruvate en glucose et que la glycolyse soit la dégradation du glucose en pyruvate, la néoglucogenèse n’est pas l’inverse de la glycolyse. En effet, trois réactions de la glycolyse sont irréversibles et se situent au niveau des sites de contrôle.
Régulation
La régulation de la glycémie met en jeu le système hormonal ainsi que plusieurs organes (pancréas, foie et rein principalement). Cette régulation fait partie des processus de maintien de l’homéostasie au sein de l’organisme. Le glucose joue un rôle capital dans l’organisme : c’est un substrat catabolique servant entre autres au fonctionnement de l’ensemble des cellules de l’organisme dont les muscles, le cerveau et les hématies. La régulation de la glycémie est contrôlée pour maintenir un apport énergétique constant à tous les organes. Elle est régulée par l’insuline, le glucagon, l’adrénaline, le cortisol en période de stress et l’hormone de croissance. Ces 4 dernières sont communément appelées hormones de contre régulation. Rôle du foie Le foie régule la production et le stockage du glucose grâce à 3 voies métaboliques. • La glycogénogenèse est une voie de synthèse du glycogène qui permet le stockage du glucose dans le foie sous forme de glycogène. • La glycogénolyse est une voie d’hydrolyse du glycogène qui libère le glucose et permet le déstockage du glucose sous forme de glucose G6P. • La néoglucogenèse est une voie de synthèse du glucose à partir d’élément non glucosidique. Elle est activée par une baisse de la glycémie en dessous de sa valeur normale associée à un épuisement des réserves de glycogène. Facteur nerveux Les centres hypothalamiques commandent l’appétit, la satiété, la production d’hormones hypophysaires. Le système orthosympathique et les médullo-surrénales interviennent enfin par les catécholamines (le stress et l’hypersympathicotonie inhibent la sécrétion d’insuline induite par le glucose). Par opposition à l’action du système parasympathique dont la stimulation provoque une insulinosécrétion, le système nerveux sympathique est directement impliqué dans la régulation de l’équilibre glycémique puisque tous ses effets sont hypoglycémiants. Ceci a une importance très grande chez le diabétique insulinodépendant chez lequel les émotions peuvent provoquer selon le cas hyper ou hypoglycémie. Facteur hormonal Il est tout à fait fondamental, son action passe par : – Un système hyperglycémiant associant de multiples hormones ; Les hormones de l’urgence ont pour rôle de mobiliser dans un temps très court le glucose dans l’organisme pour un besoin urgent. Elles agissent donc essentiellement sur le foie et le muscle, mais leur action est évidemment ubiquitaire. -Les catécholamines (Adrénaline et noradrénaline) : La glycogénolyse hépatique par un double mécanisme, β adrénergique AMPC dépendante et alpha adrénergique calcium dépendante .
REMERCIMENTS |