Découverte du virus de l’hépatite B

DETECTION ET QUANTIFICATION DU VIRUS DE L’HEPATITE B

Organisation du génome

L’organisation du génome du VHB est extrêmement compacte et comprend : – Le gène préS/S Il code pour les trois protéines de surface(Charnay et al. 1979) : S (Small) qui correspond à la protéine majeure de l’enveloppe, préS2/S pour la protéine moyenne (M) et préS1/préS2/S pour la grande protéine L (Large). Elles sont lues en phase sur deux ARN différents et possèdent toutes la même spécificité antigénique HBs. – Le gène préC/C Il code pour la protéine de capside (protéine C ou antigène HBc) (Pasek et al., 1979) et une protéine soluble excrétée dans le sérum après clivage (protéine E, antigène HBe). Bien que ces deux protéines soient traduites en phase, leurs spécificités antigéniques sont différentes. – Le gène P Il représente 80% du génome du VHB et code pour trois peptides : protéine terminale, un espacer (région non codante); la polymérase proprement dite qui a une activité ADN polymérase ARN dépendante (transcriptase inverse) et la RNase H mais ne code pas pour une protéase. 8 – Le gène X Il code pour une protéine régulatrice HBx, qui du fait de son activité transactivatrice pourrait être impliquée dans la cancérogenèse induite par le VHB (figure 3).

Les protéines virales

Les protéines de surface

 Les protéines de surface sont synthétisées au niveau de la membrane du réticulum endoplasmique où elles sont directement insérées et peuvent subir plusieurs types de modifications post-traductionnelles. Elles possèdent toutes un site potentiel de N-glycosylation situé au niveau de leur domaine commun. En Western Blot, chaque protéine peut donc être détectée sous plusieurs formes selon qu’elle soit glycosylée ou non. La protéine M possède un second site de N-glycosylation tandis que la protéine L peut être myristylée au niveau de sa partie N-terminal. Les protéines de surface forment des homo ou hétéro dimères au niveau de la membrane du réticulum endoplasmique qui s’oligomérisent pour former l’enveloppe de la particule virale. Ces complexes protéiques bourgeonnent dans la lumière du réticulum endoplasmique et sont transportés dans le Golgi pour être sécrétés. Comme mentionné précédemment, les particules de Dane contiennent les trois protéines alors que les filaments et les sphères ne contiennent pas la protéine L (figure 4) (Seeger, C et Mason, W. S, 2000).Outre leur rôle structural au niveau des particules de Dane et des particules subvirales, ces trois protéines interviennent aussi dans l’entrée du virus dans la cellule (Glebe, D et Urban, S. 2007). C’est plus particulièrement le domaine préS1 de la protéine L qui semble avoir un rôle majeur dans l’interaction avec le récepteur cellulaire (non identifié à l’heure actuelle) et dans la spécificité d’hôte (Figure 5). Figure 5:Régions des gènes préS1 et préS2 (Glebe et Urban, 2007). Enfin, les protéines S, L et M, qui sont exposées à la surface des particules virales, sont fortement immunogènes et peuvent induire la production d’anticorps neutralisants et protecteurs par le système immunitaire de l’hôte. C’est pourquoi l’AgHBs est utilisé comme composant principal (voir unique) des vaccins contre le VHB.

La protéine de Core et la protéine précore 

Sont codées par l’ORFC : – La protéine Core ou AgHBc, d’environ 185 aa, est le constituant majeur de la capside, mais il n’est pas recherché en pratique chez les patients. – La protéine précore ou AgHBe, d’environ 212 aa, est le précurseur de l’AgHBc. Elle est détectée dans le sérum des patients 

La polymérase virale

 Le gène P qui correspond à 80% du génome code la polymérase virale (832 à 845 aa selon le génotype du VHB ; 92 kDa) qui est composée de trois domaines (Figure 6) fonctionnels correspondant de 5’ en 3’ respectivement à : -La protéine terminale (Terminal protein) qui se lie à l’extrémité 5’ du brin (–) d’ADN dans la particule virale et sert également d’amorce à l’initiation de sa synthèse (primase). – Une région intermédiaire ou espaceur (spacer) qui ne correspond à aucun peptide mais dont la taille et le repliement permettent une interaction des différents domaines avec le génome viral. Elle est également indispensable pour assurer l’encapsidation de l’acide nucléique. -L’ADN polymérase qui est une transcriptase inverse et qui assure la synthèse de l’ADN génomique puis, celle du deuxième brin d’ADN complémentaire à partir de l’ARN prégénomique. Ce domaine contient au site actif le motif peptidique YMDD. -La RNase H qui dégrade l’ARN complémentaire du brin d’ADN (+) néoformé.

Table des matières

INTRODUCTION
1. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Découverte du virus de l’hépatite B
1.2. Classification du VHB
1.3-Structure du VHB
1.3.1. Morphologie du VHB
1.3.2. Structure de la particule virale du VHB
1.3.2.1. La particule de Dane
1.3.2.2. Les sphères et les bâtonnets
1.3.3. Organisation du génome
1.3.4.1. Les protéines de surface
1.3.4.2. La protéine de Core et la protéine précore
1.3.4.3. La polymérase virale
1.3.4.4. La protéine X
1.3.5. Cycle de réplication du VHB
1.3.5.1. Entrée du virus et transport intracellulaire
1.3.5.2. Formation de l’ADNccc
1.3.5.3. Synthèse des ARN viraux et encapsidation de l’ARNpg
1.4. L’infection par le VHB
1.4.1. Epidémiologie de l’hépatite B
1.4.1.1. Au Tchad
1.4.1.2. Au Sénégal
1.4.1.3. Les modes de transmission
1.4.3. Diagnostic de l’infection par le VHB au laboratoire
1.4.3.1. Diagnostic Direct
1.4.3. 2. Diagnostic indirect
1.4.4.1. Cinétique de marqueurs de l’infection aigue
1.4.4.2. Cinétique de marqueurs de l’infection chronique
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Type d’étude
2.3. Méthodologie
2.3.1. Sources des données
2.3.2. Les critères de sélection
2.3.2.1. Les critères d’inclusion
2.3.2.2-Les critères d’exclusion
2.3.2.3. Récupération des données
2.3.2.4. Extraction des données
2.3.2.4. Critères de jugement
3-RESULTATS
3.1. Sélection et caractéristiques des études
3.2L’approbation réglementaire
3.3. Méthodes par les TDR du VHB
3.3.1. Performances diagnostiques des TDR AgHBs à partir de sérum et de sang total
3.3.2. Performances diagnostiques des TDR AgHBs à partir de la salive
3.3.3. Performances diagnostiques des TDR AC anti-HBs, Ac anti- HBe et Ac anti- HBc
3.3.4. Performances diagnostiques des différentes kits des TDR
3.3.5. Avantage (s) et inconvénient (s) des méthodes par les TDR pour le diagnostic du VHB
3.4. Méthodes par les techniques immunologique
3.4.1. Performances diagnostiques de la techniques ELISA
3.4.2. Performances diagnostiques des automates
3.4.3- Avantages et inconvénients des techniques immunologiques du VHB
3.5.Méthodes par les techniques moléculaires
3.6. Synthèse des principaux résultats
3.7. Interprétation des résultats
3.8. Algorithmes des méthodes de diagnostic du VHB
3.8- Forces et Limites de notre revue
3 .8.1-Forces de notre revue
3.8.2-Limites de notre revue
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS

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