PERFORMANCES DE L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE ET DE LA LAXIMÉTRIE
Etiologies de rupture du LCA (Ligament Croisé Antérieur) du genou
Circonstances lésionnelles
Si les lésions du LCA touchent généralement une population sportive, les accidents domestiques, de travail ou de circulation sont également en cause. De nombreux sports peuvent être à l’origine d’une rupture du LCA : Football, ski, judo, rugby, basketball…
Mécanismes lésionnels
On décrit classiquement trois mécanismes indirects principaux entraînant une rupture isolée ou non du ligament croisé antérieur du genou : – Valgus-flexion-rotation externe Mécanisme le plus fréquent, en particulier chez le footballeur. Il survient lorsque le pied fixé au sol, le genou se fléchit et part médialement, imposant une rotation externe du tibia (fig. 2A). – Varus – flexion – rotation interne Le pied fixé au sol impose une rotation médiale du tibia, déstabilisant le genou vers l’intérieur (fig. 2B). Football Ski Sports de combat Rugby Basket-ball A a B a C a E a D 4 – Hyperextension Le classique « shoot » dans le vide du footballeur et le tir en extension du handballeur. Le ligament se rompt sur l’échancrure intercondylienne (fig. 2C) [20]. Valgus rotation externe Varus rotation interne Hyper-extension Figure 2: Mécanismes indirects de rupture du LCA du genou.
Clinique
L’examen clinique a pour but de confirmer la rupture du LCA et de rechercher des lésions associées. Il doit être comparatif chez un sujet déshabillé bien relâché. 2.1. Interrogatoire Histoire de la maladie : – Date et circonstances de l’accident ; – traitement de première intention ; – type de sport (sport de ligne, pivot sans contact, pivot-contact), niveau d’activité sportive et professionnelle antérieure et actuelle .
Signes fonctionnels
Instabilité : c’est le signe essentiel qui traduit l’atteinte ligamentaire, mais qui n’est pas pathognomonique. Il englobe : Déboîtement: décrit comme une vraie luxation du genou ; A a B C 5 dérobement: c’est « un genou qui lâche », « un genou qui ne tient pas » ou bien « un genou faible ». douleur: mécanique diffuse à tout le genou et d’aggravation progressive; blocage: il peut s’agir d’un moignon du LCA luxé ou d’une lésion méniscal en anse de seau ; épanchement: un genou qui gonfle traduit toujours une lésion articulaire réelle à la phase aiguë, l’hémarthrose peut être abondante, limitant les amplitudes et rendant l’examen clinique moins performant. à la phase chronique, la sensation d’instabilité et les épisodes de dérobement limitent la fonction du genou atteint ; – autres signes : craquement, impotence fonctionnelle .
Examen physique
L’examen doit être conduit successivement debout, à la marche et en position couché d’une façon bilatérale, symétrique et comparative. Inspection : Etude du morphotype, recherche d’amyotrophie ou de gros genou. Une amyotrophie du vaste interne témoigne d’une utilisation limitée du genou, presque pathognomonique d’une lésion chronique du LCA. Palpation : Recherche de points douloureux, un choc rotulien. Testing ligamentaire : Il permet de rechercher une laxité ou un ressaut. Plusieurs tests existent dont : – Le test de LACHMAN – TRILLAT (Fig. 3) : Il se fait sur un genou à 10-20˚ de flexion. La mobilisation du tibia par rapport au fémur recherche un arrêt mou en faveur d’une rupture complète du LCA ou un arrêt dur en faveur d’une rupture partielle. Si l’arrêt est dur, mais le jeu articulaire est asymétrique, cela traduit une rupture après cicatrisation partielle du LCA (LCA en 6 nourrice), une greffe du LCA distendue, une rupture du LCP. La sensibilité du test de LACHMAN-TRILLAT est de 62% et sa spécificité de 82% .
INTRODUCTION |