Comparaison entre les limites de quantification (LQ) du screening et les normes de qualité environnementale provisoire (NQEp)

Comparaison entre les limites de quantification (LQ) du screening et les normes de qualité environnementale provisoire (NQEp)

La circulaire 2007/23 en mai 2007 fixe des « Normes de Qualité Environnementale provisoires (NQEp) » (cf. Chapitre 1) pour les substances prioritaires de l’annexe X de la DCE 2000/60, les 8 substances et familles de substances de la liste I de la directive 76/464 et pour les substances de la liste II. Pour une substance donnée, une masse d’eau de surface est présumée conforme si, pour tout point de surveillance représentatif de cette masse d’eau, la moyenne arithmétique des concentrations dans l’eau de cette substance, mesurées à différentes périodes de l’année, est inférieure à la « norme de qualité environnementale provisoire (NQEp). La circulaire 2007/23 en mai 2007 exige, d’autre part, que les méthodes analytiques utilisées pour déterminer les concentrations des substances doivent présenter des caractéristiques de performances suffisantes : la limite de quantification doit être au plus inférieure ou égale à la norme de qualité. L’objectif de ce paragraphe est donc de comparer les limites de quantification imposées par les protocoles analytiques du screening aux NQEp (des eaux de surfaces intérieures) pour chaque substance (cf. Chapitre 1). Seules les NQEp des eaux de surfaces intérieures sont considérées ici puisque les effluents urbains (eaux pluviales notamment) peuvent être rejetés directement sans traitement dans les rivières.

 Les 88 substances recherchées dans le cadre du screening sont analysées sur l’échantillon brut (ou phase totale) et les phases dissoute et particulaire. Lorsque les analyses sont effectuées sur la phase totale de l’échantillon, la limite de quantification de chaque substance peut être comparée à sa NQEp puisque cette dernière est définie pour la concentration totale pour les substances organiques. Bien que les NQEp ne soient pas fixées pour des concentrations évaluées sur les phases dissoute et particulaire (à l’exception des NQEp des métaux dissous), dans les paragraphes qui suivent nous comparerons chacune des LQdissoute et des LQparticulaire de chaque substance à sa NQEp fixée pour la phase totale. Cette comparaison conduit aux situations suivantes : Dans le cas où une substance ne disposerait pas de norme de qualité spécifique alors que sa famille en possèderait, au lieu de sommer les concentrations et les comparer à la NQEp de la famille, nous attribuons à chaque substance la norme fixée pour sa famille. En appliquant cette hypothèse nous maximisons ainsi l’exigence analytique de la circulaire. Par exemple, la NQEp (0,001 µg/L) est fixée pour les PCB ayant un numéro CAS (1336-36-3). Il s’agit d’une famille regroupant 8 congénères (PCB 28, 52, 101, 118, 138, 153 et 180). Dans notre hypothèse, au lieu de considérer que la somme de ces 8 congénères doit être inférieure à 0,001 µg/L nous exigeons que chaque substance constituant ce groupe présente une concentration inférieure à 0,001 µg/L. Il en est de même pour les trichlorobenzènes.

Parmi les 88 substances recherchées, 73 substances possèdent des NQEp mentionnées dans la circulaire du 7 mai 2007. Si les échantillons n’étaient analysés que sur la phase totale (c’est-à-dire l’échantillon brut), l’étude des limites de quantification fournies par le laboratoire accrédité montrerait que 41 substances possèderaient des LQ ≤ NQEp et 32 auraient des LQ > NQEp. Les LQdissoute de ces éléments sont comparées à leurs NQEp dissoutes. Les protocoles analytiques respectent totalement les normes puisque les LQ sont toutes inférieures aux NQEp. Il reste 15 substances pour lesquelles aucune NQEp n’est fixée à l’heure actuelle. Sont concernés Pt, PCB194, 4-(para)-nonylphénol, para-tert-octylphénol, 4-ter-butylphénol, OctaBDE, DecaBDE, β- endosulfan, lindane, DEA, déséthylsimazine, métaldéhyde, aminotriazole, glyphosate et son produit de dégradation l’AMPA. La Figure 44 récapitule la comparaison des LQtotales des substances par rapport à leurs NQEp. V.2 Cas des COV 15 COV (benzène, éthylbenzène, isopropylbenzène, toluène, xylènes, 1,2-dichloroéthane, chlorure de méthylène, hexachlorobutadiène, chloroforme, tétrachlorure de carbone, tétrachloroéthylène, trichloroéthylène, 1,2,4-trichlorobenzène, 1,2,3-trichlorobenzène, 1,3,5-trichlorobenzène) possèdent des NQEp fixées par la circulaire du 7 mai 2007. En raison de leur forte volatilité, elles sont analysées uniquement sur la phase totale de l’échantillon. En comparant pour les COV, les NQEp à leurs LQ, nous remarquons que deux groupes se distinguent (Figure 45) : le premier regroupe 12 substances pour lesquelles LQ < NQEp, le second groupe renferme 3 substances, correspondant au mélange constituant le trichlorobenzène, pour lesquelles LQ > NQEp. V.3 Cas de la phase dissoute (D) Parmi les 88 substances recherchées durant le screening, 58 substances ayant des NQEp sont analysées sur la phase dissoute et possèdent des NQEp pour l’analyse de l’échantillon brut ou phase totale. Comme cela a déjà été évoqué, les LQdissoute sont comparées aux NQEp. Deux groupes se distinguent, le premier renferme 29 substances, pour lesquelles les LQdissoute sont toujours inférieures aux NQEp. Il regroupe : les HAP légers, les alkylphénols, les métaux, certains pesticides. Le deuxième groupe inclut également 29 substances pour lesquelles les LQdissoute sont supérieures aux NQEp. Il comprend les PCB, les organoétains, certains pesticides, les PBDE, les chloro-alcanes et les phtalates (Figure 46).

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *