Commentaires des tables (1) Classes verbales intransitives à complément en -e
Les compléments en -e dans les constructions intransitives verbales sont de natures diverses : il existe un complément d’attitude relationnelle, vecteur, de cause, un repère et un complément locatif. Ces compléments sont rigoureusement définis non pas seulement par la sémantique de ces compléments, mais aussi par des critères syntaxiques appliqués aux phrases correspondantes. Les termes de « complément vecteur », « complément repère », etc. ne prétendent recouvrir ni des types sémantiques homogènes de compléments, ni des rôles sémantiques. Ces termes ont été attribués aux compléments après avoir été définis syntaxiquement. On trouvera des exemples où deux compléments du même type ont des interprétations différentes : Les verbes des phrases (1) et (2) appartiennent à la classe VIEV(Verbes à complément en -e vecteur). Le complément en -e de (1) est du type dénotant une entité abstraite à laquelle le sujet est confronté. Celui de (2) est interprété comme une cause du sentiment que le sujet éprouve, mais il ne permet pas la substitution au complément en -lo/loinhae qui exprime une cause : (3) *민우는 인아(로+로인해) 질렸다. critères de la définition syntaxique de la classe VIEV (Cf. tableau 14) : pas de croisement des actants, pas de complétive sujet, pas de question en où sur N1, pas de substitution par –lo, et possibilité de substitution par -edaehae. Le fait de qualifier ou non un complément N1 de « complément vecteur » dépend ainsi de plusieurs propriétés syntaxiques et sémantiques de N0, de N1 et de la phrase. Les propriétés permettent de répartir les verbes intransitifs en 5 classes, à savoir les classes VIED, VIEV, VIEC, VIER et VIEL comme suit..
La distribution des substantifs de N1 est importante pour la classification des constructions verbales intransitives à complément en -e. Nous avons vérifié si N1 répond à la question eodi (= où) avant les autres propriétés. Les verbes qui prennent des substantifs humains ou non humains en position N1 ne sont rangés dans VIED, VIEV, VIEC ou VIER que si N1 ne répond pas à la question eodi (= où). Dans cette classe, le complément en -e indique souvent un bénéficiaire du comportement ou de l’attitude du sujet. Cette caractéristique sémantique est remarquable dans les construction verbales onomatopéiques de la classe VIED : les compléments en -e indiquent une personne vis-à-vis de qui le sujet adopte une attitude :Les compléments en -e qui entrent dans la construction (1) et qui sont caractérisés par la distribution des substantifs humains seront dits d’attitude relationnelle. Ils désignent une personne vis-à-vis de qui le sujet adopte une attitude ou un comportement. Les deux verbes gulda (= se conduire) et daehada (= s’adresser) dans la classe VIED nécessitent un adverbe qui exprime l’attitude du sujet et qualifie ces verbes : Minu-neun hangsang bujang-ege gubsingubsinha-neun taedo-leul chiha-n-da Minu-nmtf toujours directeur-Postp.e ramper-Dét attitude-Acc prendre-Mpré-StDec Minu a toujours pris l’attitude de ramper devant son directeur.
Plusieurs verbes similaires à igida (= l’emporter) ou jida (= perdre) prennent ce type de complément. Ces verbes peuvent prendre comme complément en -e des substantifs non humains dénotant des procès qui présupposent une rivalité comme gyeonggi (= match), sihab (= match), jeonjaeng (= guerre) : Dans la phrase (13), le complément en -e peut subir une restructuration au sens de A. Guillet et al. (1981), qui fait passer gyeonggi (= match) en position de complément écho en -eseo et le nom de l’adversaire en position de complément en -e : Ce match-Postp.eseo Minu-nmtf Ina-Postp.e essuyer une défaite complète-Mpas-StDec Dans ce match, Minu a essuyé une défaite complète face à Ina. Comme le montre la phrase (14), le verbe daepaehada (= essuyer une défaite complète) peut prendre comme complément en -e un substantif humain, comme igida (= l’emporter) ou jida (= perdre). Cette propriété distributionnelle des compléments en -e dans ces constructions verbales est une base pour les classer dans la classe VIED. 3.1.2. Définition de la Table VIEV Examinons le cas suivant : (1) Dans la phrase (1), le verbe prend un complément en -e, intuitivement fort analogue aux compléments dits d’attitude relationnelle. Le complément en -e dans la phrase (1) prend un substantif humain pur qui est une personne envers qui le sujet adopte un comportement. Mais ce complément alterne avec le complément en -edaehae (= envers) qui est sémantiquement très voisin :Les complétives en -de et -geos sont fréquemment observées dans les constructions verbales de la classe VIEV, alors que seulement une partie des verbes de la classe VIEV accepte celles en -gi.