FACTEURS ASSOCIES AUX PRATIQUES INAPPROPRIEES DE L’ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE

FACTEURS ASSOCIES AUX PRATIQUES  INAPPROPRIEES DE L’ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE

Définition de l’alimentation complémentaire 

L’OMS recommande pour une alimentation optimale du jeune enfant de commencer l’introduction, à partir de l’âge de six mois, d’aliments complémentaires tout en maintenant l’allaitement jusqu’à l’âge de deux ans ou plus, mais aussi l’augmentation des rations alimentaires et la diversification des aliments au fur et à mesure que l’enfant grandit [3]. L’allaitement maternel et l’alimentation complémentaire appropriée comptent parmi les interventions les plus efficaces pour promouvoir la santé, la croissance et le développement de l’enfant. 

Principes-directeurs de l’alimentation complémentaire

pour les enfants allaités nés à terme et en santé selon l’Organisation Panaméricaine de Santé et l’Organisation Mondial de la Santé Ces principes-directeurs sont :  La durée de l’allaitement maternel exclusif et âge pour l’introduction d’aliments de complément ;  Le maintien de l’allaitement maternel ;  L’alimentation active (Etre attentif à l’enfant pendant les repas) ;  La préparation et la conservation saines des aliments complémentaires ;  La quantité d’aliments complémentaires nécessaires ;  La consistance des aliments ;  La fréquence des repas et densité énergétique et ;  La teneur en éléments nutritifs des aliments complémentaires. 

Alimentation active 

Les jeunes enfants mangent souvent lentement et pas très proprement, et ils se laissent facilement distraire. Ils mangent davantage si leurs parents sont là au moment du repas et les encouragent activement et affectueusement à manger [44] (voir la figure 1). La mère ou la personne qui s’occupe le plus de l’enfant doit :  s’asseoir auprès de l’enfant et l’encourager à manger ;  faire en sorte que le moment du repas soit un moment heureux; 8  nourrir les nourrissons directement et aider les enfants plus âgés lorsqu’ils s’alimentent eux-mêmes, en étant sensible à leur faim et à leurs signaux de satiété ;  alimenter lentement et patiemment, et encourager les enfants à manger, mais ne pas les forcer ;  si les enfants refusent plusieurs aliments, expérimenter d’autres combinaisons d’aliments, de goûts, de textures et de méthodes d’encouragement;  minimiser les distractions au cours des repas si l’enfant perd facilement l’intérêt ;  se rappeler que les temps d’alimentation sont des périodes d’apprentissage et d’affection (Parler aux enfants au cours de l’alimentation, avec un contact visuel). Figure 1 : Encourager activement le jeune enfant à manger 

Préparation et conservation saines des aliments complémentaires 

La mère ou la personne qui s’occupe le plus de l’enfant doit :  pratiquer une bonne hygiène et un maniement correct des aliments ;  se laver les mains avant la préparation et la consommation des aliments ;  conserver les aliments de façon sûre et en les servant immédiatement après la préparation ;  utiliser des ustensiles propres pour préparer et servir les aliments ;  utiliser des tasses et des bols propres pour nourrir les enfants ;  éviter l’utilisation de biberons qui sont difficiles à garder propres. 

Quantité d’aliments complémentaires nécessaires 

A l’âge de six mois, la mère ou la personne s’occupant de l’enfant doit commencer avec de petites quantités d’aliments et augmenter la quantité au fur et à mesure qu’il grandit, tout en maintenant l’allaitement maternel fréquent. Les besoins énergétiques devant provenir des aliments complémentaires pour les nourrissons avec un apport moyen de lait maternel dans les pays en développement [44] (voir tableau I).