EVALUATION DE LA QUALITE DE VIE DES
PATIENTS SOUFFRANT DE SECHERESSE
OCULAIRE
Les rappels anatomiques et physiologiques
L’appareil lacrymal
Les glandes lacrymales
Elles constituent l’appareil sécréteur des larmes et sont composées : – d’une glande lacrymale principale : située en arrière du rebord orbitaire supérieur, dans l’angle externe. Elle occupe la fossette lacrymale (creusée dans la face externe de l’os frontal), elle mesure 20 mm de long, 15 mm de large pour 5 mm d’épaisseur. Elle est constituée par deux amas glandulaires (un volumineux orbitaire et l’autre palpébral) séparés par l’aileron latéral de l’aponévrose du releveur de la paupière supérieure (RPS). La sécrétion sera acheminée au GO par l’intermédiaire des canaux excréteurs, dont les orifices sont répartis sur une ligne en forme de courbe, parallèle au bord supérieur du tarse ; – des glandes lacrymales accessoires représentées par : – les glandes à sécrétion séreuse de Krause et Wolfring ; – les glandes à mucus de Henlé (avec leurs cellules caliciformes) ; – les glandes sébacées de Meibomius et Zeiss, responsables de la sécrétion de la partie antérieure du film lacrymal ; – les glandes sudoripares de Moll, satellites des follicules pileux.
Les voies lacrymales
Les voies lacrymales (VL) d’excrétion sont des conduits pairs et symétriques (un pour chaque œil) qui relient le lac lacrymal aux fosses nasales et qui servent à évacuer les larmes. Situées entre l’angle interne de l’œil et le sommet du méat inférieur, elles cheminent en partie dans un canal osseux creusé dans le maxillaire supérieur : la gouttière lacrymale. 4 Ce système est constitué par : – le lac lacrymal, zone située au niveau de la réunion des deux paupières du coté médial, ou les larmes se collectent. On retrouve à ce niveau 2 structures ; la caroncule et le repli semi lunaire ; – les points lacrymaux, situés sur le bord libre de la paupière, à la jonction entre la partie ciliée et non ciliée, béants en permanence de façon physiologique, du fait de l’anneau fibro-élastique avasculaire qui les limite ou tubercule lacrymal. Leur sommet forme une petite excroissance triangulaire, dénommée papille lacrymale. Au nombre de deux; un pour chaque paupière, ils s’ouvrent dans le lac lacrymal adjacent ; – les canalicules lacrymaux relient les points lacrymaux au canal d’union, ils cheminent au niveau du bord libre des paupières, dans l’épaisseur des fibres du muscle de Horner. Ils présentent une portion verticale et une autre horizontale ; – le canal d’union est formé par la réunion des deux canalicules, se dirigeant antérieurement pour pénétrer par un angle aigu dans le sac lacrymal ; – le sac lacrymal représente un réservoir à grand axe légèrement oblique en bas, en dehors et en arrière, situé au niveau du canthus médial, globalement cylindrique et légèrement aplati transversalement. Il présente à décrire 4 faces (antérieure, postérieure, médiale et latérale) ; – le conduit lacrymo-nasal qui représente la portion terminale du système d’évacuation des larmes. Il s’étend du sac lacrymal jusqu’au méat inférieur (figure 2).
La conjonctive
La conjonctive est une couche muqueuse richement vascularisée responsable de la sécrétion muqueuse et permettant la stabilité du film lacrymal. Elle recouvre la face antérieure du globe (excepté la cornée) et la face postérieure des paupières. Elle possède un rôle immunologique dans la défense de la surface oculaire . Elle s’arrête au niveau du limbe scléro-cornéen. Haut Gauche
L’anatomie des paupières et le mécanisme du clignement
Les paupières sont constituées d’une peau fine en avant, du tarse, de glandes (de meibomius, de Moll et sébacées), de muscles et de la conjonctive palpébrale en arrière. Leur rôle est principalement de protéger le globe oculaire et de participer à l’étalement du film lacrymal. L’un des rôles principaux des paupières est l’étalement et la stabilité du film lacrymal (et son excrétion) et ainsi la prévention de la sécheresse oculaire par le biais du clignement. La fermeture palpébrale met en jeu différents relais cérébraux notamment au niveau du lobe frontal et du bulbe entraînant une inhibition du releveur et une activation du rétracteur. Seul le contingent orbiculaire prétarsal intervient dans la fermeture simple alors que la portion orbitaire de l’orbiculaire est mise en jeu dans la fermeture maximale . L’ouverture palpébrale implique principalement le muscle releveur de la paupière supérieure aidé par le muscle de Muller et par le muscle frontal .
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