ATTRACTIVITE DU PATRIMOINE ET PRESENTATION DES SITES TOURISTIQUES EN ALGERIE
Les habitants du monde entier entrent les uns après les autres dans la logique du voyage de loisir. Les tourismes domestiques augmentent dans tous les pays du globe. En 2014, le tourisme représente selon World Travel & Tourism Council (WTTC) 266 millions d‘emplois dans le monde. Le tourisme participe à hauteur de 9,1 % du PIB mondial. Au niveau mondial, le total des arrivées touristiques a été multiplié par plus de 25 en moins de cinquante ans. En 2017, on recense 1,322 milliard de touristes dans le monde. La mondialisation des pratiques touristiques et les perspectives prometteuses dans un contexte où d‘autres secteurs restent à la traîne rendent le secteur du tourisme plus attractif qu‘auparavant. Dès lors, les professionnels des voyages et les responsables de territoires sont soumis à une concurrence accrue entre professionnels. Cette concurrence normale est désormais complétée par une concurrence qui sort du cadre des professionnels avec l‘essor des plateformes de l‘économie collaborative (Blablacar, AirBnB, Uber, etc.) qui permettent aux particuliers de proposer des services aux touristes. Le consommateur d‘aujourd‘hui, habitué à partir en vacances et à voyager, a plus de possibilités techniques (via Internet) pour construire lui- même son voyage (sans les intermédiaires traditionnels).
Du fait de nos rencontres et de nos expériences personnelles, nous détenons tous une image intuitive de ce qu’est ou de ce que pourrait recouvrir la notion de tourisme. Pourtant, comme le souligne Boyer, pour qui veut écrire sur le tourisme, le définir reste le plus difficile à faire . En effet, derrière son apparente simplicité, le fait touristique se révèle être d’une complexité extrême assez rapidement puisqu‘il se base sur une forme de déplacement dont les contours sont particulièrement flous ; voici quelques questionnements qui illustrent cette difficulté : combien de kilomètres doit-on franchir depuis son domicile pour être considéré comme touriste, quelles motivations sous-tendent ce déplacement, quels biens ou services doit-on consommer. Le tourisme, au total, se conçoit telle une forme de mobilité temporaire, dont la motivation est la recherche d’agrément, s‘effectuant en-dehors du domicile habituel, pour une durée supérieure à au moins 24 heures et comprend donc au minimum une nuitée. S‘exprimant par diverses formules de voyages qui vont du séjour dans un lieu touristique (pratique sédentaire) au circuit à travers un territoire plus ou moins étendu (pratique itinérante)1. Il s‘avère que ces pratiques peuvent être auto-produites par le consommateur lui-même (couvrant ainsi les étapes allant de la sélection des destinations, à la réservation en individuel des prestations touristiques, voire, jusqu‘à l‘auto-organisation de l’hébergement comme dans le cas du camping-caraving) ou, au contraire, produites par des entreprises spécialisées dans Le tourisme est définis aussi comme étant l’ensemble des activités économiques qui sont liées aux pratiques touristiques, à savoir des prestations variées dans le domaine des services, portant tant sur l’accueil des visiteurs dans les zones réceptrices (hébergement, restauration, animation, …) que sur le transport et l’encadrement de ces visiteurs depuis les zones .
Activités touristiques et différentes pratiques définissent un système complexe qui met en évidence des relations entre des espaces variés, des acteurs diversifiés et les facteurs socio- économiques et politiques qui infléchissent les uns et les autres. les flux (de personnes et d’argent) se trouvent au cœur de ce système s’expriment dans le cadre des déplacements touristiques depuis un espace émetteur vers un espace récepteur. A premier abord, ces flux, résultante de la formation d’une demande touristique dans les espaces émetteurs, sont fonctions des distances, de l’attractivité des destinations et des obstacles entre les lieux mis en relation. Pourquoi certains lieux sont devenus touristiques et pourquoi parmi ces lieux certains sont davantage fréquentés que d’autres ? Lorsqu’il s’agit de répondre à cette question, la littérature scientifique fait référence généralement à la présence de ressources rares et exceptionnelles. L’hypothèse sous-jacente est que chaque lieu détient des qualités intrinsèques, objectivables, qui conditionneraient sa touristicité (potentialité d’attrait touristique d’un territoire) et agiraient de façon déterminée sur les flux. En général trois types de ressources : les ressources primaires, secondaires et complémentaires sont distinguées et mises en évidence par les recherches consacrées à l’attractivité touristique. Les premières comprennent l’ensemble des lieux (site naturel, mosquée, musée, aquarium), activités (brocante, festival… etc.) ou caractéristiques (ensoleillement, paysage, gastronomie) d’un territoire qui sont objets de tourisme, en l‘occurrence ; les aspects précédemment cités motivent le déplacement depuis le lieu .