DEVELOPEMENT DE LA RIZICOLE
Existence d’une plaine arabe
Suivant le dossier existant actuellement, l’occupation de ce périmètre débute en 1912 6 par la puissance publique, transformant ce marécage en un potentiel de rizières. Les Colons ont commencé à s’installer dans la région, suivis par les Migrants locaux. Vue la potentialité économique du terrain, un énorme investissement en capitaux a été constaté renforçant les infrastructures existantes. La création en 1964 d’une société d’économie mixte, le COMEMA (Comité d’Expansion de la plaine de Marovoay) traduit de souci d’une maîtrise de développement économique régional. L’organisation foncière, l’organisation de la production et de la commercialisation sont étroitement liées. La production est contrôlée par la société, les paysans restent le moteur de la production. Cette division de tache écarte les paysans à la gestion de leur production. Pour les paysans, le système existant n’est qu’un système imitant le système du temps de la colonisation avant la transformation de COMEMA en FIFABE (Société d’Etat créée en 1974), la production du riz commercialisée a beaucoup baissé. Cette situation s’explique à la fois par un environnement sociopolitique et socioéconomique défavorable, changement de mode de gestion et manque de financement à l’entretien des matériels et de la plaine. Il a été constaté aussi que la privatisation de la branche industrielle et commerciale décidée en 1991 sous pression de bailleur de fond constitue un relancèrent du secteur au développement. La FIFABE est la seule société publique gestionnaire du périmètre irrigué encore en activité actuellement. Elle est appuyée par la coopération allemande depuis 1983. Durant la première phase du projet (1983-1988), les canaux primaires ont été réhabilités. Ceci a permis à la valorisation des rizières abandonnées depuis plusieurs années. La valorisation du périmètre n’entraîne pas l’augmentation de la production. Les usagers sont écartés à l’entretien et à la gestion du réseau, même ils contribueraient beaucoup aux frais d’entretien, prélèvement sur la récolte, paiement en numéraire ou en travail. Actuellement les réseaux secondaires et tertiaires sont à la charge des Associations des usagers appuyées par des conseillers- Animateurs- Formateurs payés dans le cadre du projet de réhabilitation. Malgré l’organisation d’un encadrement strict, la qualité de la gestion et l’entretien du réseau varie beaucoup d’une association à l’autre, en fonction notamment de la cohésion sociale au sein de chaque association ou métayage. La FIFABE, grâce au budget alloué par l’Etat, assurera l’entretien du réseau primaire jusqu’en 2000. Parfois, le déblocage des fonds n’intervient pas au moment voulu. On constate 7 parfois des retards, ce qui cause des perturbations néfastes au déboulement de la campagne agricole. Le périmètre de la basse de Betsiboka constitue 12 périmètres juxtaposés et indépendants. Sur les cinq grands périmètres étudiés, nous avons constaté que les structures mises en place regroupent 81 associations d’usagers de base (AUR). La fédération est le seul groupement existant. L’objectif de cette organisation est de maintenir tous les usagers sur un même objectif “ Unir pour être mieux servis ” dans le cadre de développement du secteur et de la meilleure production. Le rendement moyen est de 3,2 tonnes par an mais ceci varie suivant la diversité des pratiques utilisées (SRI ; SRA, pratiques traditionnelles). Le PRD de 2001 montre que les méthodes améliorées suivant SRI et SRA enregistrent 4231 hectares soit 58% du terrain cultivé. Les objectifs d’intensification seront modulé suivant la qualité ; la maîtrise de l’eau espérée sur un secteur donné. Dans le cadre de l’amélioration du rendement, l’introduction de la riziculture, la conjugaison de la plantation du riz et de l’élevage de poisson d’eau douce constitue un moyen de trouver un rendement efficace au niveau des usagers. Cette deuxième pratique est fortement demandée par le marché local.
Nécessité socio-économique
Renforcement de la motivation des paysans
A titre sommaire, selon les données issues de notre lecture bibliographique et les résultats de notre enquête, nous avons constaté une forte motivation des paysans locaux à la riziculture. La majorité des paysans s’intéressent à la nouvelle pratique. L’ajout de la pisciculture dans leur activité quotidienne renforce la potentialité de leurs occupations. La pratique de riziculture et de la pisciculture correspond bien à leurs objectifs et entre dans le cadre de la mise en valeur des ressources naturelles. Cette nouvelle pratique est une éthique et de moralité. Autrement dit, sa quantification s’avère difficile car l’affirmation qui est souvent gratuite des interlocuteurs fait penser à un contexte métaphysique, à une géométrie variable. Ça fait un objet de changement en fonction de la réalité. Cependant les paysans sont avides de la pluralité des ressources disponibles et 8 exploitables. Ce constat est également confirmé par les données recueillies par la Division Intensification Production (DIP) de la FIFABE. Comme exemple, dans le secteur 3 d’une superficie de 1592 hectares comprenant 14 ha de SRI et 170 ha de SRA d’où le rendement moyenne est de 2,4 t/ha, les usagers ne semblent pas à l’heure actuelle à valoriser leur pratique. A notre avis, pour donner plus de rendement il est nécessaire de multiplier les ressources exploitables. Conclusion du chapitre 1 : Les nombreux vertus des produits mellifères historiquement reconnu les opportunités qui offrent la région de Boeny justifiant la pertinence du choix du projet qui tiendra particulièrement compte de l’amélioration du niveau de vie des paysans locaux.
REMERCIEMENTS1 |