Prescription des fluoroquinolones dans les infections urinaires parenchymateuses
Antibiothérapie préalable
Seize patients (9,2%) de notre population avaient reçu une FQ dans les 6 derniers mois. Cela concernait autant les hommes que de femmes et la tranche d’âge la plus représentée était les 55–64 ans (n=7, 43,8%) (Annexe n°6). L’IU était le premier motif de prescription d’une FQ dans le semestre précédent (n=14, 87,5%). Dix-neuf patients (11%) avaient bénéficié d’une autre antibiothérapie dans le mois précédent la prise en charge. Les β-lactamines avaient été prescrites à 11 reprises (58%) dans le mois précédent contre 4 fois (21%) pour les FQ (Annexe n°7). Trois patients, 2 hommes et une femme, avaient bénéficié d’une antibiothérapie par FQ, tous dans le cadre d’une IUP, dans les 6 mois précédents et d’une nouvelle antibiothérapie, par FQ pour 2 d’entre eux, au cours du dernier mois.
Antibiothérapie probabiliste (Annexe n°8)
Molécule prescrite
L’antibiothérapie probabiliste concernait 8 molécules différentes. Les prescriptions de FQ représentaient 164 prescriptions (97% des prescriptions probabilistes totales). La ciprofloxacine avait été prescrite pour 91 patients (53,8%). Cinq patients (2,9%) avaient reçu une autre classe d’antibiotique (Figure 3). Quatre patients n’avaient reçu aucune antibiothérapie probabiliste. Il existait une différence statistiquement significative entre l’utilisation de la ciprofloxacine et l’ofloxacine (p<0,005). Figure 3 : Antibiothérapie probabiliste.
Choix de la molécule selon le sexe
La ciprofloxacine était la molécule la plus prescrite et cela indifféremment du sexe masculin ou féminin (Figure 4). Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre le choix de la FQ et le sexe (p=0,86). Figure 4 : Répartition des molécules choisies selon le sexe c) Choix de la molécule selon les tranches d’âge Hormis l’ofloxacine qui prédominait dans la tranche d’âge des 18-34 ans, la ciprofloxacine était majoritairement prescrite (Figure 5). Elle représentait jusqu’à 75% dans la tranche d’âge des 65-74 ans. Figure 5 : Pourcentage de prescriptions des différents types de FQ selon les tranches d’âge. d) Choix de la molécule selon les pathologies Quel que soit le type d’infection, la ciprofloxacine avait été prescrite à 91 reprises, dont 4 fois dans le cadre des PNA à risque de complication (Figure 6). L’ofloxacine était plus prescrite dans les IUM simples par rapport à la lévofloxacine (p=0,04) et inversement, la lévofloxacine l’était dans les IUM à risque de complication (8 prescriptions sur 25 ; p=0,007). 15 Figure 6 : Pourcentage de prescriptions des différents types de FQ selon les pathologies
Réévaluation à 48-72h
ent trente-neuf patients (80,3%) avaient été réévalués à 48-72h : 110 (79,1%) n’étaient plus symptomatiques à 48-72h. Durant la période de mars à mai 2020, 73 patients sur 90 (81,1%) avaient été réévalués. a) Selon le sexe Cinquante et une femmes (73,9%) et 88 hommes (85%) avaient été réévalués à 48-72h (p>0,05). Les patients asymptomatiques lors de la réévaluation comptabilisaient 38 femmes (75%) et 72 hommes (82%) (Figure 7). Figure 7 : Réévaluation à 48h-72h selon le sexe
Selon les tranches d’âge
Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre la réévaluation à 48h-72h et les différentes tranches d’âge (p>0,05). c) Selon les pathologies Concernant les IUM à risque de complication, 4 patients n’avaient pas été réévalués. Une seule patiente ayant une PNA à risque de complication ne l’avait pas été (Figure 8). Seize pourcents des IUP à risque de complication n’avaient pas été réévalués cliniquement. On ne notait pas de différence statistiquement significative entre la réévaluation à 48h-72h et la pathologie (p=0,80). Figure 8 : Réévaluation à 48h-72h selon les pathologies d) Patients symptomatiques à 48-72h Vingt-neuf patients étaient toujours symptomatiques lors de la réévaluation à 48-72h, il y avait 16 hommes et 13 femmes (respectivement 55,2% et 44,8%, p=0,52). Concernant les pathologies, on comptabilisait 12 PNA simples et 1 PNA à risque de complication (p>0,05), 11 IUM simples et 5 IUM à risque de complication (p=0,53). Parmi ces 29 patients, 3 patients avaient eu une antibiothérapie dans le mois précédent et 3 autres avaient bénéficié d’une antibiothérapie dans le mois précédent et d’une antibiothérapie par FQ dans les 6 derniers mois (p=0,43). Un patient n’avait pas reçu d’antibiothérapie probabiliste alors que 2 patients en avaient reçue une inadaptée (fosfomycine et amoxicilline). Cinq patients toujours symptomatiques à 48-72h avaient une résistance à la FQ prescrite en probabiliste (p=0,03) dont un avait reçu une FQ dans les 6 derniers mois (p=0,38). Quatre patients avaient un ECBU contaminé et 3 patients n’avaient bénéficié d’aucun ECBU.
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