Analyse technico-économique de la mise en place d’un élevage fermier de poule de race locale
L’alimentation des volailles
Une alimentation bien équilibrée fabriqué à partir de matières premières de qualité est indispensable à la réussite de l’élevage.
Besoins
Pour optimiser l’élevage, les besoins doivent être connus et doivent être ensuite couverts.
Les besoins en eau des volailles
La consommation en eau est soumise à plusieurs facteurs : température ambiante, durée d’éclairement, quantité d’aliment apporté, et la composition de l’aliment apporté. Ainsi, l’estimation de l’eau qu’une bande a besoin est compliqué tenant compte des facteurs sus énuméré. Afin d’avoir une approximation sur le besoin en eau de l’exploitation en tant qu’aliment, la publication de HUART en 2004 et le résultat de l’étude de DENNERY et al. en 2012 ont été pris comme référence. Ils affirmaient ensemble que la quantité d’eau consommée par une poule est 9/5 de la quantité d’aliment ingéré. Le besoin en eau n’est pas seulement nutritionnel et alimentaire, mais elle est aussi utilisée en matière de nettoyage et désinfection. Les quantités d’eau utilisées dépendent bien entendu du type de bâtiment, du matériel mais aussi de la sensibilité de chacun. Les mêmes auteurs ont affirmé que le nettoyage d’un poulailler a besoin de 5l d’eau par m² de surface.
Les besoins alimentaires des volailles
L’énergie
La besoin énergétique varie principalement en fonction du stade physiologique mais également de la condition du milieu, notamment la température. Quand la température croit, le besoin énergétique décroit. Pour estimer le besoin énergétique des volailles, le besoin d’une poule de race locale élevée dans un pays à climat tropical a été pris comme référence compte tenu de la condition climatique d’Amboasary. Le besoin énergétique d’une poule de race locale élevée dans un climat tropical selon DAYON en 1997 varie de 82 Kcal pour les poussins à 400 Kcal pour les poules en ponte. Le tableau suivant montre les besoins hypothétiques des poules de race locale projetés à partir de l’étude effectué par AYSSIWEDE et al. en 2013 sur l’élevage des poules traditionnels ou indigènes en Afrique Subsaharienne : état des lieux et contraintes.
Protéines
Comme tout principe alimentaire, le besoin protéique est soumis à plusieurs conditions. Autre que les facteurs intrinsèques tels que la souche, l’âge, le poids et le stade physiologique, le besoin en protéine est aussi soumis aux conditions extrinsèques telles que la température et le niveau de consommation alimentaire : plus la température est élevée plus le besoin protéique est élevé ; et plus le niveau de consommation alimentaire est élevé, plus le besoin protéique est faible. Dans la pratique, la détermination du besoin protéique est obtenue à partir du modèle d’estimation de HURWITS en 1973
Calcium
Le calcium est le minéral le plus abondant au sein de l’organisme. Il participe à la fabrication du squelette de l’animal. Le besoin en calcium comporte deux parties : le besoin d’entretien et le besoin de production. L’apport de calcium par l’aliment devra rigoureusement respecter le besoin du poulet, à savoir : 23 0,95% de la ration pendent le démarrage et 0,85% pendant la finition et la croissance. (HUART et al., 2004)
Phosphore
Comme pour le calcium, le phosphore a un rôle prépondérant dans la structure du squelette et dans de nombreuses fonctions cellulaires. Le besoin phosphorique est projeté à partir de la recherche effectuée par DUSART en 2015 sur le besoin et la recommandation pour les poules à croissance lente. Stipulant que l’apport minimum de phosphore est de 0,42% de la ration de démarrage, 0,35% de la ration de croissance et de finition.
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