La place du “valintanana” dans le développement local

La place du “valintanana” dans le développement local

Notion de développement

 Pour pouvoir évaluer les relations possibles entre le valintanana et le développement local, il est essentiel de définir le terme. Le concept de développement local est un concept dérivé de la notion de développement, son apprehension nécessite un aperçu de ce qu’est le développement. 

Définition générale

 Les ouvrages qui traite de ce sujet son nombreuses. Parmi elles, les plus relevant peuvent être resumés en quelques lignes.  Selon Robert Mac Namara ( cité par Legouté R., 2001), le développement est une augmentation de la satisfaction des besoins essentiels. Cette définition est la plus générale de toute, elle caractérise ce phénomène comme un état où les besoins physiologiques (alimentation, habillement, santé) et ceux non physiologique ou plus précisément de sécurité (logement, travail, protection sociale, connaissance,…) sont réalisés de manière croissante. Albertini (2005) précise que le développement est la combinaison de la croissance économique et d’autres indicateurs de bien être tels que l’amélioration de la nutrition, de la santé, de l’éducation, de la sécurité et la prise en compte du travail de la femme ou genre. Dans ce cas-ci, la nécessité de plusieurs indicateurs est mise en évidence pour le niveau de développement mais dont le premier est la croissance. Il fut un temps où la croissance économique a été perçue comme le développement mais en fin de compte ce phénomène connaît d’autres dimensions que l’économique.  D’autant plus, Sachs (1980) a décrit que la croissance sous-entend tantôt le développement, tantôt le mal développement caractérisé par de fortes inégalités sociales et régionales ainsi que par le gaspillage d’une partie importante du produit national brut sous forme de frais exorbitants du fonctionnement du système économique. Cette définition montre que la croissance économique ne veut pas automatiquement dire développement mais peut au contraire être contre lui.  D’après François Perroux (1989, cité par Padilla 1996), le développement est la combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global. Cette définition met en évidence l’interaction entre le développement et la croissance économique. En effet, il a été décrit que pour l’atteindre, il faut une croissance mais aussi qu’à son tour le niveau de développement conditionne en retour la croissance. La croissance économique est assimilée à un processus d’accumulation régulière des richesses et d’augmentation lente mais progressive des revenus et de l’emploi. Et de l’autre côté, le développement social fait référence à l’ensemble des mutations positives (techniques, démographiques, sociales, sanitaires, mentales) que peut connaître une zone géographique

Indicateur de Développement Humain (IDH)

 Pour mesurer le niveau de développement (d’un pays, d’un groupement de pays, ou d’une localité), le PNUD utilise des indicateurs plus couramment connu sous le nom d’Indicateur de Développement Humain (IDH). D’après (Gadrey J., 2007), “c’est la moyenne simple de trois sous-indices (chacun prenant des valeurs entre 0 et 1), qui portent respectivement sur l’espérance de vie à la naissance, le « niveau d’instruction » (qui tient compte des taux d’alphabétisation et de scolarisation), et le PIB par habitant.”  Le PIB par habitant: Le PIB brut est un indicateur économique de la richesse produite par année dans un pays donné (MadeInFutura, 2015). Mais le PIB par hahitant est le PIB brut divisé par la population en milieu de l’année (Banque Mondiale,2015). C’est un indicateur de bien être. La production rizicole par ménage est ici utilisée comme l’indicateur de bien être de la population à la place du PIB par habitant. L’étude se fait seulement dans le domaine rizicole.  Le niveau d’instruction: moyenne du taux d’alphabétisation, pour 2/3, et du taux brut de scolarisation dans les trois cycles d’enseignement, pour 1/3 D’après la Banque Mondiale (2015), le taux d’alphabétisation est le pourcentage de la population âgée de 15ans et plus qui peut comprendre, lire et écrire de courts énoncés au sujet de sa vie quotidienne. Mais dans ce mémoire, ce n’est pas seulement le taux 10 d’alphabétisation qui sera utilisé mais aussi le nombre d’alphabétisé. Et le taux d’alphabétisation n’est pas celle des adultes seulement mais tous les âges. Le taux de scolarisation est le pourcentage de jeune d’un âge donné scolarisés par rapport à la population totale du même âge. Mais dans notre cas, le taux de nombre de personne qui étudie et le nombre de personne qui étudie sont les indicateurs utilisés. Il faut savoir, ces pourcentages sont à titre indicatif dans ce mémoire. En effet, le niveau d’instruction n’y est pas vraiment calculé.  L’esperance de vie à la naissance: Dans ce mémoire, l’esperance de vie à la naissance n’est pas un bon indicateur car n’a quasiment rien à avoir avec le thème. Mais à titre d’illustration montrant l’impact sur la santé, les indicateurs: le pourcentage et le nombre de fois où les personnes sont gravement malade à cause du travail (directement ou indirectement) auraient du être utilisés mais ne l’ont pas été faute de réponse probante n’a été rescencé que l’on a du y omettre l’indicateur de santé. Les indicateurs sont choisis par souci de mettre en valeur les résultats corespondants bien aux objectifs du présent document. 

Le Développement local

Après avoir brievement exposé le concept de développement, il est maintenant propice de se concentrer sur l’un des notions majeures de ce travail qui est le développement local. 

Définition: La notion de développement englobe une multitude de composantes économiques, sociales et politiques. Si un pays est développé, le bien être de la population, la structure économique, sociale et politique de ce pays vont également dans ce sens; ainsi que celui des régions dans ce pays. Mais chaque localité a des valeurs et des attitudes propres à la population. 11 A cela, le développement local fait appel à la solidarité de toute la population et de tous les acteurs de la localité pour développer leur territoire. Le principe d’appréhension du concept est différent suivant deux territories différentes que ce soit une région, soit une localité, et même d’un pays à un autre. Selon un chargé de mission auprès du Ministère de l’Equipement, Direction de l’Aménagement et de l’Urbanisme francais: “le développement local est une organisation à construire par l’information en reliant des acteurs publics et privés engagés dans une dynamique de projet sur un territoire.” 2 C’est là que la dimension à la fois macro et micro de cette notion est mise en vigueur sous forme de projet. Le projet est ici l’affirmation de la volonté de chaque acteur à developer le territoire. En effet, un chargé de mission auprès de Mairie-Conseil en France stipule que le développement local est “la contribution de tous les acteurs pour qu’un territoire apporte au mouvement général du développement en terme de plus-value économique, social, culturel et spatiale.” (op. cit.) En quelque sorte, le mot d’ordre n’est plus la programmation mais la flexibilité. Les pôles de développement intégrés sont plus en vogue que les macro-unités. Et de l’autre côté, c’est le développement de chaque localité qui fait le développement de la nation.