Maîtrise du risque incendie sur le Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Bugey 

Maîtrise du risque incendie sur le Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Bugey 

Prise en compte du risque chimique 

Les attentes du service

 Afin d’optimiser la maîtrise du risque incendie, la prise en compte du risque chimique est une notion à ne pas oublier. Pour prendre en compte ce risque chimique nous avons différents outils à notre portée. Cette action découle de la revue concernant la suffisance de l’organisation de la lutte. L’objectif de cette mission est de mettre en place des supports d’aide à la prise de décisions par nos équipes d’intervention, en cas de sinistre en relation avec le risque chimique (pollution, fuite, incendie etc…). 

Explication de la démarche 

Cette méthode m’a permis de définir un axe à suivre pour répondre au mieux aux attentes du site et de parvenir à remplir mon objectif de mission. III.3.3 Description de la méthode employée Création et validation d’une méthode de travail Une fois le projet entre mes mains et l’attendu final du service en tête, j’ai pu définir une méthode de travail à suivre (cf. annexe 11). Cette méthode reprend l’ensemble du chemin à suivre, avec les différents interlocuteurs clé du CNPE dont je pourrais avoir besoin. Après avoir identifié les points clés pour réaliser cette mission et les différents interlocuteurs dont je vais avoir besoin, j’ai dû mettre en place certains critères de sélection. En effet de nombreux locaux sur site présentent un risque chimique, cependant seuls les locaux à risques particuliers pour les pompiers ou les équipes d’intervention seront pris en compte. Les locaux tels que les parcs à gaz ou encore les locaux diesels ne seront pris en compte car les méthodes d’intervention à leurs niveaux sont bien connues par tous. De plus, outre les locaux à risques chimiques courants (contenant du gasoil, diesel etc…), une quantité minime est aussi à prendre en compte. De ce fait, tous les locaux possédant des produits chimiques non conventionnels mais en quantité inférieure à 50 litres ne seront pris en compte pour notre étude, car cette même quantité a été prise en compte pour la création du registre des produits chimiques, ceci dans le but d’uniformiser tous les documents du site. En conclusion, les locaux qui seront concernés par l’étude, seront des locaux contenant des produits non conventionnels (hydroxyde de fluor, hydrate d’hydrazine etc…) et en quantité supérieure à 50 litres. Ceci fut validé, suite à présentation, par ma hiérarchie et au chargé d’incendie. 

Etudes documentaires

 Annuellement un registre, regroupant l’ensemble des produits chimiques présents sur site avec leurs positions, est mis à jour. Cette mise à jour est réalisée au niveau du Service Sécurité Radioprotection par les ingénieurs traitant le risque chimique. Je me suis donc rapprochée des personnes compétentes sur le sujet afin d’obtenir ce document (Bertrand CHAMPLONG alternant ingénieur risque chimique au niveau du SSR). Une fois ce document obtenu, j’ai commencé à le parcourir pour en retirer toutes les informations intéressantes en liens avec les produits concernés par notre étude. Ces produits étant les produits non conventionnels, présents dans une quantité supérieure à 50 litres, j’ai pu identifier les 22 locaux présentant un risque peu connu en cas de sinistre. J’ai regroupé les différentes Fiches de Données de Sécurité (FDS). Ceci dans le but d’identifier les risques supplémentaires apportés par les différents produits en cas de sinistres (incendie, fuite, etc…), ayant un impact certain contre les personnes, les biens et l’environnement. Ceci nous permettra de définir pour chaque local, la conduite à tenir selon les différents types de sinistre. 

Mise en place d’un outil d’aide à la décision

 Après avoir rassemblé l’ensemble des informations concernant les produits chimiques non conventionnels (Fiche de Données de Sécurité), la conduite à tenir en cas d’intervention pour chacun d’eux et les différentes Fiche d’Action Incendie des bâtiments (plan des bâtiments), nous nous sommes penchés sur la mise en place d’un outil. L’objectif de réaliser un appui pour nos équipes d’intervention en cas de sinistre et définir la méthode d’intervention pour assurer la totale sécurité des intervenants. J’ai contacté des connaissances travaillant sur d’autres CNPE (Tricastin et Cruas) pour savoir si leurs unités avaient mis en place des projets similaires pour pallier à tous débordements (perte de la gestion du sinistre) en lien avec le risque chimique. Suite à leur retour, aucunes améliorations déjà présentes sur le CNPE du Bugey ne sont en places sur leur site. En parallèle, au niveau du CNPE du Bugey, je me suis tourné, pour conseils, vers Aurélien DESBROSSES (responsable incendie SSR). Nous avons ainsi pu définir une trame générale du document et de sa composition. Les 26 bâtiments répondant à nos critères au niveau de risque chimique, seront dotés d’un outil d’aide à l’intervention composé comme suit. La première page regroupera les différents produits chimiques présents dans le bâtiment avec les zones de stockages identifiées. Puis de l’identification sur un plan des zones de stockages, ceci dans le but de facilité la visualisation du bâtiment. Par la suite, dès lors qu’un produit chimique non conventionnel sera identifié dans le bâtiment, il fera l’objet d’une partie regroupant les risques qu’il engendrerait contre les biens, les personnes et l’environnement. Dans cette même partie, une fois les différents risques identifiés, la conduite à tenir selon les différents types de sinistres identifiés seront développées. De plus, l’ensemble des EPI à porter sera identifié pour limiter le risque à nos exposants. In fine, nous avons créé cet outil (cf. annexe 12) et nous l’avons présenté au chargé incendie du site afin d’obtenir son autorisation pour le mettre en oeuvre sur le site. 

Gestion d’un budget pour la mise en place du projet

 Pour réaliser ce projet, nous avons pu obtenir un budget de 45 000€ pour la création et la mise en place de notre outil. Cette somme regroupera donc l’impression des différents documents ainsi que le dispositif pour fixer les documents dans les bâtiments retenus. Nous avons retenu l’idée suivante quant au stockage et à la disposition des Fiches d’Identification Risque Chimique (FIRC). Ce concept existe déjà dans l’ensemble des bâtiments présents sur le site. En effet, au niveau du risque incendie à proprement parler présent dans les bâtiments, nous retrouvons déjà des Fiches d’Action Incendie (FAI). Cellesci regroupent les différentes actions à mener en cas d’incendie et la configuration du bâtiment. Notre outil viendra en complément de ces FAI lors d’une intervention.De ce fait, il nous aura paru intéressant de stocker ces documents à proximité l’un de l’autre. Ces FAI, propres à chaque installation, sont situées à l’entrée de tous les bâtiments (environ 200) présents sur site. Elles sont localisées au niveau d’un porte document fixé au mur et plombé. Le stockage de notre document d’aide à l’intervention serait quasiment similaire, cependant notre nouveau porte-document serait de couleur jaune et non rouge, associée au risque chimique. Concernant la conception des outils, nous nous sommes tournés vers des entreprises de reprographie afin d’obtenir des devis. Une fois les devis analysés, nous avons opté pour continuer avec l’entreprise déjà présente sur le site concernant ce sujet et ainsi passer un contrat. L’échéance de mise en place des FIRC est fixé pour octobre 2019, engagement envers la direction du site.

 Retour d’expérience 

A ce jour, le projet est en cours de finalisation avant la mise en place des Fiches d’Identification Risque Chimique. Celui-ci va être validé par l’ensemble des personnes compétentes ainsi que la hiérarchie concernée par le sujet, afin que l’ensemble des signataires et approbateurs soit en phase avec le projet. Les premières FIRC des bâtiments retenus seront créées prochainement. Il est donc trop tôt pour obtenir un réel retour d’expérience, cependant l’ensemble des personnes compétentes sur le sujets sont informées et ont validées le projet. Nous nous trouvons donc dans une période de réalisation de projet, afin de tenir l’objectif qui nous est fixé, pour la mise en place des FIRC d’ici octobre 2019.

Table des matières

Remerciements
Sommaire
Introduction
I) Présentation de l’entreprise
I.1 Historique du groupe EDF
I.2 Le groupe EDF aujourd’hui
I.2.1 Le nucléaire
I.2.2 Un principe de fonctionnement commun
I.3 Le Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Bugey
I.4 Le Service Sécurité Radioprotection
II) La gestion du risque Incendie en CNPE
II.1 Organisation de l’incendie niveau national : un Pilote national
II.2 La gestion de l’incendie sur le CNPE du Bugey
II.2.1 Le bureau Maîtrise du Risque Incendie, rôles et missions
II.2.2 Les commissions incendie regroupant les différents métiers
III) L’optimisation de la maîtrise du risque incendie
III.1 La migration du système de détection incendie
III.1.1 Les attentes du service
III.1.2 Explication de la démarche
III.1.3 Description de la méthode employée
III.2 Amélioration des outils et de la traçabilité des chantiers à forts enjeux incendie
III.2.1 Les attentes du service
III.2.2 Explication de la démarche
III.2.3 Description de la méthode employée
III.3 Prise en compte du risque chimique
III.3.1 Les attentes du service
III.3.2 Explication de la démarche
III.3.3 Description de la méthode employée
IV) Mes activités secondaires
IV.1 Gestion des exercices d’évacuation des bâtiments
IV.2 Gestion des produits inflammables  Nuisances Technologiques
IV.3 Création d’une organisation concernant la gestion des charges calorifiques
V) Conclusions
V.1 Réponse à la problématique
V.2 Bilan Professionnel
V.3 Bilan Personnel
Bibliographie / Sitographie
Table des illustrations
Glossaire
Annexes

 

 

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