Prise en charge du diabète chez le sportif
SCHEMAS D’INSULINOTHERAPIE
Il existe plusieurs schémas d’insulinothérapie qui permettent d’atteindre les objectifs glycémiques désirés : Une seule injection par jour ou schéma « basal » : il est surtout utilisé pour les patients diabétiques de type 2 en association d’un traitement par antidiabétiques oraux, avec le plus souvent une injection d’une insuline lente au coucher ou alors une insuline bi phasique avant le repas du soir. Il s’agit souvent d’une phase relai chez le diabétique de type 2 entre le traitement par antidiabétiques oraux exclusivement et le moment où il sera traité avec une insulinothérapie. On l’utilise aussi pour les personnes âgées qui n’ont pas d’objectif glycémique strict et mangeant peu. Deux injections par jour d’un mélange fixe : une le matin et une le soir. Il convient aux personnes ayant une vie très régulière, et peut convenir aux personnes de plus de 60 ans. Une 3ème injection pourra s’effectuer avant le repas du midi si les résultats ne sont pas satisfaisants. Quatre injections par jour ou schéma « basal-bolus » : il s’agit ici du traitement par insuline donnant les meilleurs résultats, on l’utilise surtout pour les sujets jeunes ou les femmes enceintes, mais aussi à tous ceux qui désirent obtenir le meilleur résultat pour leur diabète. On utilise ici des insulines rapides ou ultrarapides avant les principaux repas et une insuline lente avant le diner. Thèse Doctorat en Pharmacie –Prise en charge du diabète chez le sportif : élaboration d’une fiche conseil pour le pharmacien d’officine – Robin HALE 35 Il faut noter que l’étude Diamond a prouvé une plus grande efficacité d’une surveillance continue du glucose par mesure transcutanée interstitielle sur les résultats de l’hémoglobine glyquée en 6 mois comparativement à la glycémie capillaire classique.[13] L’insulinothérapie provoque notamment une prise de poids, dû à l’effet antilipolytique et lipogénique de l’insuline ; et le risque le plus évident est le risque d’hypoglycémie pour lequel une autosurveillance glycémique régulière est indispensable. Des réactions locales au point d’injection comme des érythèmes peuvent également être observées.
SITES D’INJECTION ET ROTATION DES SITES D’INJECTIONS
L’insuline peut être administrée dans 4 zones différentes : l’abdomen, l’arrière des bras, l’avant des cuisses et les fesses. La rapidité de la libération de l’insuline dépend en partie de ces sites d’injection avec une libération plus lente au niveau des cuisses et des fesses, intermédiaire au niveau des bras et plus rapide au niveau de l’abdomen. Elle dépendra aussi de la profondeur de l’injection et de l’activité des muscles autour de la zone d’injection. On injectera donc une insuline lente au niveau de la cuisse ou des fesses et une insuline rapide au niveau de l’abdomen. Il est préférable de garder chaque jour et pour chaque injection le même site d’injection, afin d’avoir la meilleure reproductibilité de l’action de l’insuline.
DISPOSITIFS D’INJECTION DE L’INSULINE
Les stylos
Les stylos jetables ou réutilisables sont les dispositifs d’injection de l’insuline les plus utilisés par les diabétiques en France. Le stylo réutilisable en métal nécessite seulement un changement de la cartouche d’insuline. La principale différence entre les stylos jetables et réutilisables est la précision du système d’injection : les stylos jetables sont gradués deux à deux, alors que les stylos réutilisables sont gradués à l’unité pour l’insuline.
Les seringues
En France il ne reste que les seringues U100 (100 I.U/ml), avec trois formats différents : 0,3 ; 0,5 et 1 ml. Les seringues U40 (40 I.U/ml) ne sont plus commercialisées en France. Il s’agit d’un dispositif très peu utilisé, sauf dans les pays moins développés.
Les pompes à insulines
C’est ce qui ressemble le plus à l’heure actuelle à une sécrétion d’insuline naturelle par le pancréas. Il en existe deux types : les pompes à insulines externes et les pompes implantées.Les pompes externes sont conçues avec un boitier qui contient essentiellement un réservoir pour conserver l’insuline, poussé par un piston. Une cartouche pré remplie remplace parfois ce réservoir. Il y a également un moteur qui permet de pousser le piston et cette pompe est programmable afin de permettre au patient de gérer au mieux ses besoins en insuline. Une tubulure relie le réservoir de la pompe à un cathéter (aiguille souple) inséré sous la peau. Le cathéter peut s’insérer aux zones classiques d’injection de l’insuline : le ventre, la cuisse, le bras et la partie haute des fesses. Elle s’adapte à chaque instant aux glycémies du patient, grâce à l’injection d’une insuline ultrarapide ou rapide programmable pour un débit de base que l’on peut modifier Thèse Doctorat en Pharmacie –Prise en charge du diabète chez le sportif : élaboration d’une fiche conseil pour le pharmacien d’officine – Robin HALE 40 chaque jour de la semaine. Cela permet d’avoir plusieurs débits de base diminués en cas d’activité physique (hypoglycémie) ou augmentés en cas d’infection (hyperglycémie). La durée de vie du réservoir ou de la cartouche est d’environ 2 à 4 jours, en fonction de la consommation d’insuline chaque jour et de la contenance du réservoir. Depuis 2016, une pompe dernière génération est disponible sur le marché français : il s’agit d’un système type « patch » nommé Omnipod qui permet de délivrer de l’insuline sur 3 jours via une canule.
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