Lyon Fiche identitaire d’une métropole en zone tendue
En 2015, la Métropole de Lyon se place à la troisième position après celle du Grand Paris et d’Aix- Marseille-Provence. La croissance démographique de Lyon apparaît nettement plus importante sur la période récente. En effet, l’évolution annuelle moyenne de la Métropole de Lyon a été de 1,1% alors qu’elle n’a été que de 0,4% pour Aix-Marseille-Provence et 0,3% pour celle du Grand-Paris. Entre 1999 et 2015, la population de la Métropole de Lyon a augmenté́ de 171 540 habitants, ce qui représente un taux d’évolution annuel moyen de +0,84% (Source : PLU-H (2019), vol 1 , page. 443). L’ensemble des bassins de vie affiche une croissance de la population, à l’échelle de la Métropole de Lyon. Entre 1999 et 2015, c’est le secteur Centre qui a contribué à la croissance démographique de la Métropole à hauteur de 53,9%. L’évolution de la structure socioprofessionnelle de la Métropole de Lyon suit les tendances à l’échelle de la France métropolitaine. La part des cadres et des retraités progresse davantage. A l’inverse, il y a une baisse de la part des ouvriers. En 2012, les ménages avec enfants (couples et familles monoparentales) représentent 33,5% des ménages de la Métropole. Concernant la période entre 1999 et 2012, ce sont les personnes seules qui ont une progression plus importante. De plus, il y a une progression significative des autres types de ménages sans lien de parenté comme la colocation (+12 623 ménages, +1,8 point). De fortes disparités apparaissent entre le Centre et les autres bassins de vie de la Métropole de Lyon. Les familles avec enfant(s) sont peu représentées dans le secteur Centre. A l’inverse, le nombre de familles monoparentales progresse sur l’ensemble des territoires et de manière prononcée dans le Centre.
En 2012, les 60 ans et + représentent 20,3% de la population de la Métropole, ce qui représente une hausse de plus de 2 points. Cette hausse est essentiellement portée par la progression des 75 ans et plus. À l’inverse, la part des moins de 30 ans recule sensiblement (-0,7 point) tout comme celle des 30-44 ans (-0,9 point) et des 45-59 ans (-0,6 point). Du fait d’un parc locatif majoritaire, 40% des ménages de la Métropole de Lyon ont emménagé il y a moins de 5 ans. C’est principalement le secteur Centre qui accueille ces ménages. La part de production de l’individuel était comprise entre 13% et 19% avant 2005. Aujourd’hui elle est autour de 10%. Le nombre de maisons construites par an a diminué depuis 2000. Il est de 945 logements sur la période de 2015 à 2015. Cette part de logements vacants est causée par une décohabitation persistante qui est non négligeable. En effet, les logements de petite surface y sont très présents et sont donc sujet à la rotation de leurs occupants : logements étudiants par exemple. Une étude datant de 2008 montre que les 5 millions de ménages les plus modestes consacrent 15% de leurs revenus aux dépenses énergétiques (logement et transport). Il a été estimé d’après l’INSEE- DREAL que 12 % des ménages de la Métropole de Lyon sont en situation de risque de vulnérabilité énergétique liée au logement. 50 % ont moins de trente ans et parmi ces ménages, 46 % sont déclarés sans profession. Ces ménages vivent majoritairement en location dans le parc privé, dans de petits logements.
Globalement, le parc de logements s’améliore mais de plus en plus d’occupants rencontrent des difficultés liées aux logements. Les situations de mal logement se concentrent sur le Centre de l’agglomération ainsi qu’autour comme à Vaulx-en-Velin ou plus au sud. De plus, il y a un nombre non négligeable de copropriétés potentiellement fragiles. Environ 250 logements font l’objet chaque année d’interventions ou d’accompagnement en faveur de la lutte contre l’habitat indigne . La construction de logements s’est diffusée sur le territoire lyonnais. Le Centre regroupait 57% de la construction en 2000. Aujourd’hui il ne représente que 43% de la production de logements. C’est l’Est qui est aujourd’hui le secteur d’implantation de 35% des logements commencés. Un dynamisme qui s’explique par la réalisation de grandes opérations en zone de renouvellement urbain et l’ouverture des ZAC publiques, l’intervention des promoteurs en zone ANRU, la disponibilité du foncier à un prix abordable. Les besoins en logements ont été couverts. Le Centre qui a contribué à la construction de logements de la Métropole à hauteur de 53%, a accueilli 66% des “nouveaux ménages”. Ceci peut donc expliquer la tension observée sur les prix dans ce secteur (PLU-H Lyon (2019), vol 1 , page.501). Depuis 2015, le prix de l’immobilier lyonnais a enregistré 26% de hausse. C’est dans le 4ème arrondissement de Lyon que le prix de l’immobilier augmente le plus (+10,7% en 1 an).