ETUDE DE L’ACTIVITE DE L’EXTRAIT ZK CONTRE LA FATIGUE MUSCULAIRE CHEZ LA SOURIS
INTRODUCTION
Toute personne physiquement active peut être sujet à la fatigue un jour ou l’autre, étant donné que l’organisme possède ses limites. La fatigue est définie comme « l’incapacité d’un muscle ou d’un groupe musculaire à maintenir la force exigée ou attendue, qui entraîne une diminution de la performance » (EDWARDS R.G. et LIPPOLD O.C., 1957), ou encore « une réduction de la capacité du muscle à produire une force ou une puissance lors d’un exercice physique» (BARRY B.K. et ENOKA R. M., 2007). L’installation de la fatigue serait un des facteurs qui limitent la performance physique, mais sur le plan physiologique elle est considérée comme un système de sécurité qui protège l’organisme en indiquant un état de stress ; c’est un mécanisme qui vise à limiter l’activité musculaire avant que celle-ci ne soit pas une cause d’asphyxie pour l’organisme (BOYAS S. et GUEVEL A., 2011). Les facteurs qui interviennent dans le mécanisme de la fatigue sont nombreux et complexes : le système nerveux central et périphérique, le système neuromusculaire, les muscles, le système cardio-respiratoire, la psychologie et le système endocrinien. Ces différents facteurs peuvent s’associer et agir en synergie. De ce fait, la fatigue ne peut être attribuée à un seul processus physiologique, mais à l’altération simultanée de plusieurs mécanismes. Depuis le début du 19ème siècle, beaucoup de recherches ont été menées afin de proposer des mécanismes de la genèse de la fatigue. Ces mécanismes dépendent de l’intensité et de la durée de l’effort qui la provoque (ENOKA R.M. et STUART D.G., 1992). La fatigue est classée en fatigue centrale et fatigue périphérique. La fatigue centrale est liée au niveau du système nerveux central, tandis que la fatigue périphérique est liée au système musculaire (PLACE N. et coll., 2010). La fatigue centrale correspond à une diminution de l’influx nerveux vers les centres moteurs supérieurs, ou de la commande nerveuse vers les motoneurones ; ou à la diminution de l’excitabilité des motoneurones des cornes antérieurs de la moelle. Elle se manifeste par une baisse de la motivation qui entraine la diminution de la capacité du sujet à activer volontairement ses muscles au cours d’un exercice physique (MORANA C. et PERREY S., 2015). En aval, on parle de fatigue périphérique qui correspond à une diminution de la transmission neuro-musculaire, ou de l’excitabilité du sarcolemme, ou du couplage excitation-contraction au niveau des tubules T et de la captation du calcium par le réticulum sarcoplasmique. La fatigue périphérique est aussi en relation directe avec la contraction musculaire proprement dite, ou à la production d’énergie au niveau du muscle et à l’augmentation des métabolites produits lors de la contraction (ENOKA R.M., 1992).
Préparation de l’extrait
Des tiges feuillées ont été récoltées dans la région de Tananarive pendant la saison de pluie au mois de décembre 2014. Elles ont été séchées à l’ombre, dans une salle bien aérée pendant trois mois, puis broyées à l’aide d’un broyeur à marteau (BROOK CROMPTON, série 2000). Quatre Cent gramme de la poudre ainsi obtenue ont été macérés dans un mélange d’éthanoleau (60 : 40), à la température ambiante pendant 7 jours. Le macérât a été filtré avec un papier filtre Wattman, et le filtrat a été évaporé à sec, sous vide à la température de 80°C à l’aide d’un évaporateur rotatif (Evapotec®). L’extrait ainsi obtenu a été codé ZK et pesé pour calculer le rendement « R » selon la formule : 𝑅 = masse de l′ extrait x 100 masse initiale de la poudre
Criblage phytochimique
Cet extrait a fait l’objet d’un criblage phytochimique pour y déterminer les familles chimiques présentes, en utilisant des réactifs spécifiques pour chaque famille chimique suivant la méthode décrite par FONG H.H.S. et coll. (1977). Cette méthode est basée sur des réactions de coloration et/ou de précipitation entre les familles chimiques et les réactifs correspondants (tableau I). Pour exprimer la quantité relative des familles chimiques présentes dans l’extrait, les signes suivants ont été utilisés : – : Absence de la famille chimique recherchée. + : Présence en faible teneur. ++ : Présence en moyenne teneur. +++ : Présence en forte teneur
TESTS BIOLOGIQUES
Pour étudier l’extrait, des tests qui permettent d’évaluer la performance des souris ont été utilisés. Les animaux ont été soumis à un exercice intense de courte durée et à des exercices d’endurance. Les expériences ont été menées sur des jeunes souris femelles de race SWISS, de poids compris entre 18 et 24g, âgées de 3 à 5 mois. Ces animaux ont été élevés dans le Laboratoire de Pharmacologie générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie (LPGPC) de la Faculté des sciences de l’Université d’Antananarivo. Ils ont été nourris avec de la provende LFL I420 et ont eu un accès libre à l’eau, et soumis à un cycle de lumière et obscurité de 12/12 heures. Pour chaque série de test, les animaux ont été répartis en 3 lots de 5 souris : un lot témoin qui a reçu de l’eau distillée, puis deux lots qui ont reçu ZK aux doses respectives de 100 et 200 mg/kg.
Tests préliminaires
Les souris ont été soumises à des tests préliminaires, pour assurer l’homogénéité des individus utilisés. Pour le test de la suspension à la barre fixe, seules les souris qui sont restées à la barre fixe entre 30 à 50 s ont été choisies pour être utilisées. Pour la nage forcée, celles qui ont été capables de nager pendant au moins 10 minutes ont été retenues
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