AMENAGEMENT CYCLABLE
Particularités morphologiques et paysagères sous influence de sa topographie
La commune de Charron est caractérisée comme riveraine d’un océan ou de la mer, de ce fait, elle est directement concernée par la « loi littoral ». a. Occupation des sols La commune de Charron est établie sur une grande surface, les habitations sont densément regroupées au centre de terres agricoles. Le paysage est particulièrement plat et horizontal laissant place à un horizon se confondant entre les terres, et la mer.
Transformation du territoire : toute une histoire
Charron est un village de plus de 2000 ans d’histoire, mais la période la plus intéressante concernant l’hydrologie du territoire se trouve à partir du XIIIème siècle ap. JC., lorsque le Diocèse de Poitiers ordonna des travaux d’assèchement des marais du « Golfe des Pictons » à des fins de mise en valeur du pays. Ces travaux furent effectués par les abbayes du Bas-Poitou, dont l’abbaye de Charron (5),où les traces de son existence sont encore présentes aujourd’hui. Il est important de savoir qu’avant cet assèchement, via la construction de nombreux canaux et fossés de drainage, Charron était constituée de trois butées principales correspondant aux principaux lieux d’expansion du village. c. La Trame bleue : une hydrographie omniprésente La Zone humide du Marais Poitevin couvre 88% de la surface communale. Y découle ainsi tout un réseau de canaux sur une bonne partie de son territoire. (6) i. Réseau hydrographique structuré : les portes du marais poitevin Charron possède un réseau de canaux largement développé, se présentant comme la porte d’entrée du marais poitevin. Elle détient environ 38,3 km de cours d’eau comprenant principalement en voie navigable (6) : – Le Canal de La Chaudière (5,3 km) – La Sèvre Niortaise (4,7 km) – Le Canal de la Brie (4,3 km) – Le Canal de la Banche (3,9 km) – Le Canal de la Brune (3,5 km) – Le Canal du Curé (3,1 km) – Le Canal Maritime De Marans à la Mer (2,3 km) – Le Petit Canal d’Andilly (1,6 km) – Le Canal De Marans à La Rochelle sur une portion de 0,5 km
Un fleuve et son bassin versant
Il est important de constater la présence d’un réseau hydrographique très important dont de nombreux fossés et de plans d’eau, cette caractéristique est un marqueur de zone marécageuse. De plus, Charron se situe à l’embouchure de la Sèvre Niortaise, un fleuve long de 158,4 km, avec un bassin versant de 1700 km² (7), et soumis à des cycles de marées semi-diurnes1 avec des marnages2 moyens allant de 2 à 6 mètres d’amplitude (8) en fonction de la position de la lune. La commune de Charron est rattachée à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne dont le bassin versant s’étant de la sèvre niortaise de la Vendée, à la mer et côtiers du chenal de la raque à Angoulins (près de La Rochelle). (9) De l’embouchure de ce fleuve, débute le canal maritime du Brault reliant Charron à Marans, la commune voisine, et bornée par l’écluse du Brault. iii. La Baie de l’Aiguillon Charron comporte 15,22 km (9) de côtes littorales situées à l’ouest eu au Nord de celle-ci, délimité par sa Baie, et son fleuve. 1 2 marées basses et 2 marées hautes par jour (22) .Le marnage c’est la différence entre une pleine mer et une basse mer successives N 800 m La Baie borde l’ouest de la commune et correspond à la prolongation de l’estuaire de la sèvre niortaise. Elle est constituée d’immenses vasières en continuité à des prés salés. Ces vasières accueillent un grand nombre d’espèces de mollusques, de vers marins et de nombreux poissons adaptés comme les bars, anguilles, soles, etc. Les prés salés sont de véritables refuges pour les insectes et araignées. De ce fait, cette richesse constitue un véritable berceau, un hotspot de biodiversité animale, où notamment viennent nicher les oiseaux migrateurs limicoles3 . En Janvier, près de 45 000 d’entre eux y sont dénombrés. (2) 3 Limicole : Nom donné aux oiseaux à longues pattes qui fréquentent les zones humides (marais) – Larousse
La Trame Verte : Influencée par son relief
Une végétation hétérogène
La commune de Charron dispose d’un très faible patrimoine végétal. En effet, les zones les plus végétalisées se trouvent autour du château, mais aussi le long des canaux ou fossés. La trame verte est donc très discontinue, hétérogène et peu développée, comme nous le montre la figure suivante. Le fait de vouloir développer cet aspect du territoire permettrait d’augmenter l’attrait de la commune, mais surtout de consolider les corridors écologiques, que ce soit pour favoriser la diversité des espèces présentes sur le territoire, ou simplement lutter contre les ravageurs grâce aux buses ou faucons pèlerin. ii. … définie par les îles historiques de Charron Aujourd’hui, la commune de Charron est encore très délimitée par ses anciennes îles calcaires émergentes du Golfe des Pictons correspondant aux terres situées à une altitude de 5 à 7 m NGF ; le reste du territoire de la commune étant considéré comme des marais intermédiaires. Ces marais, après avoir été asséchés progressivement par les grands travaux, furent rendu constructibles, et les hameaux présents sur les deux îles historiques furent confondues par les construction humaines. Ainsi comme peut nous le suggérer cette carte géologique, la végétation recoupe assez fidèlement celle de la végétation
Les potentialités de ce territoire
Les axes de circulations dangereux : une commune malgré tout bien desservie
Actuellement la commune est traversée par un axe majeur de liaison entre le Sud de la Vendée et le Nord de la Charente-Maritime qui est la D9, traversant le pont du Brault, allant en direction de La Rochelle. Aujourd’hui, son utilisation par les véhicule est privilégiée à la E3 car moins contraignante et plus directe pour rejoindre la Rochelle. Bien que ce soit une opportunité pour les commerce jouxtant la route, il n’en est pas moins une difficulté pour les cyclistes souhaitant rejoindre La Rochelle à vélo sans devoir passer par Marans pour emprunter un axe cyclable. b. Tourisme et loisirs : du départemental au local En 2016, La Charente Maritime est récemment passée à la 2ème place (comme il le sera expliqué en partie 4.e.iii.), ce qui place le tourisme comme secteur économique principal dans ce département. i. Le tourisme de plaisance En Charente Maritime, il a été répertorié 40 ports de plaisances, dont l’un des plus grands ports de la façade Atlantique qui est celui de La Rochelle avec sa capacité d’accueil de 5047 places (10) La Sèvre Niortaise et La Rochelle sont les deux principales portes d’accès du réseau hydrographique de plus de 100 km de canaux navigable sur la communauté de Commune d’Aunis Atlantique. L’activité nautique de plaisance est considérable à La Rochelle, regroupant 230 entreprises (11) avec un des plus grand regroupement annuel de bateaux de plaisance.C’est de toute évidence une dynamique économique à l’échelle du département importante, permettant d’avoir des activités de carénage et des entreprises de construction de bateau de plaisance à Marans, dont le port dispose d’une centaine de points d’amarrage avec 20 places pour les bateaux de passage. La Sèvre Niortaise étant très empruntée, le Port Corps de Garde reste une étape avec un fort potentiel, car abrité de la Baie de l’aiguillon.
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