IMPLANTATION D’UNE RÉSIDENCE
INTERGÉNÉRATIONNELLE À MORTAIN-BOCAGE
Les documents d’urbanisme de Mortain-Bocage
Un Plan d’Occupation des Sols encore en place et peu contraignant
Le document d’urbanisme utilisé par la commune est le Plan d’Occupation des Sols (POS) datant de Juillet 2001. Ce document n’étant pas disponible en ligne, je me suis rendu à la mairie pour le voir en version papier. Ces différents passages à la mairie m’ont permis de mieux connaître les réglementations en vigueur sur mon terrain d’étude. Ainsi, le terrain d’étude se situe en zone UB, c’est-à-dire une “zone d’extension du centre moyennement dense” . C’est donc une zone de construction à densité moyenne réservée “aux 5 constructions destinées aux habitants et à leurs dépendances, aux commerces nécessaires à la vie des quartiers et éventuellement aux bureaux et services, pouvant être admises immédiatement compte tenu des capacités des équipements existants ou programmées à court terme.” 6 Ainsi, le POS de Mortain en zone UB n’est pas contraignant puisqu’il autorise la construction d’habitations, de commerces, de bureaux et de services. La commune n’est pas encore équipé d’un Plan Local d’Urbanisme, en effet, celui-ci est en cours de rédaction mais de nombreuses révisions ont décalé sa mise en place.
Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal
des orientations de développement énergétiquement responsable et une volonté de renforcer les activités innovantes Un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) est également en cours d’élaboration depuis Mars 2016. De nombreux échanges ont eu lieu entre habitants et élus, une étude d’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH), des démarches comme la prise en compte des Trames Verte et Bleue, ainsi que des inventaires des zones humides et du bocage ont été menées. Ainsi, les principaux enjeux de l’intercommunalité ont été identifiés : “améliorer l’attractivité du territoire en valorisant ses atouts ; une image commune et une identité rurale à construire et à valoriser ; un recentrage de l’habitat, des services, des équipements à opérer sur les pôles et les bourgs, en équilibre et en complémentarité avec les territoires voisins ; des ressources naturelles, patrimoniales, un cadre de vie, à préserver, à valoriser” 7 Des réunions publiques sont organisées (par exemple celle du 19 Octobre 2016) pour que les habitants puissent suivre l’avancement du PLUi, partager leur vision du territoire aux élus, obtenir des réponses à leurs questions. Les habitants sont particulièrement invités à réfléchir aux thématiques du tourisme, des modes de déplacements doux et des commerces. Ainsi, même si le PLUi n’est pas encore mis en place, un long travail a déjà été mené par les politiques. Depuis 2016 des délibérations ont d’ailleurs été prises par le Conseil de Communauté de Commune du Mortainais. Ce conseil rassemblait notamment le Président de la Communauté de Communes de Mortain, ainsi que les maires des communes de l’intercommunalité. L’une des dernières délibérations en date a eu lieu le 21 Mars 2016. Celle-ci complète une première version d’élaboration du PLUi de la Communauté de Communes. Cette délibération vient ajouter un certain nombre d’objectifs au PLUi. On y trouve donc de nombreux points et objectifs concernant les différents enjeux du développement de l’intercommunalité. Pour respecter le PLUi, mon projet se devra d’être en accord avec ces différents objectifs. Ainsi, le PLUi du Mortainais prévoit pour l’intercommunalité un développement soutenable, dans le respect de l’environnement. En effet, d’après cette dernière délibération, ce développement doit “s’inscrire dans une démarche vertueuse de développement soutenable, en terme de consommation de terres agricoles, de limitation de l’étalement urbain, de préservation des ressource des écosystèmes et de la biodiversité, d’adaptation aux changements climatiques et en réponse aux risques naturels en présence et futurs, et globalement de réduction des émissions de gaz à effet de serre”(Voir annexe page 40 à 42). 8 Le tissu urbain intercommunal doit se développer de manière raisonnable, en “ intégrant les possibilités de densification et de renouvellement des tissus urbains” (c’est-à-dire en préférant la densification du territoire à l’étalement urbain excessif). L’intercommunalité doit promouvoir des choix énergétiques viables, tout en permettant la dynamisation des centres-villes, et en “confortant la mixité sociale” (Voir annexe page 40 à 42). Ainsi, le terrain d’étude s’inscrit tout à fait dans le PLUi (en étant dans le centre-bourg de Mortain), puisqu’il permettra une densification du tissu urbain (plutôt que d’étalement urbain). Pour correspondre tout à fait avec les orientations du PLUi, le projet devra également permettre la mixité sociale. De plus, il pourra être éco-responsable, puisque le PLUi prévoit de “promouvoir les choix énergétiques économes” (Voir annexe page 40 à 42). Le futur PLUi prévoit une croissance de la population de l’intercommunalité, qui devra mettre en place une politique efficace d’accueil de nouvelle population, en proposant “une offre à destination des personnes en difficultés et des publics spécifiques, jeunes actifs, étudiants, personnes âgées” (Voir annexe page 40 à 42). Ainsi, mon projet pourrait permettre l’accueil de ces personnes dites “en difficultés”. Le PLUi prévoit également de ”conforter le développement économique et touristique” et de “favoriser les activités innovantes” du territoire, notamment dans le domaine des nouvelles technologies (Voir annexe page 40 à 42). Ces différents points sont à prendre en compte pour la réalisation de mon projet.
Une maison intergénérationnelle, le principe
Le concept de maison intergénérationnelle
Le vieillissement de la population, l’isolement des séniors, l’éclatement de la cellule familiale, des jeunes professionnels trop souvent en situation précaire … Autant de problèmes que le logement intergénérationnel se veut d’enrayer. Le concept “d’intergénérationnel” est né dans les années 1970, mais a connu un développement important après la canicule de 2003. Cette « crise majeure », ce « désastre sanitaire », a permis une prise de conscience sur l’exclusion des personnes âgées, leur vulnérabilité, leur fragilité et la nécessité d’adapter un peu plus la société à leur existence. Tout d’abord, l’intergénérationnel était réduit à une simple mise en contact de personnes âgées et d’enfants. A présent les choses ont changé, et toutes les classes d’âges, toutes les générations et toutes les catégories sociales sont visées. La mixité est donc générationnelle et sociale. Une maison intergénérationnelle, comme son nom le laisse deviner, est un logement permettant de faire vivre dans un même lieu collectif, des personnes d’âges et d’horizons différents. Cela permet de rapprocher les générations et les milieux sociaux en faisant se côtoyer étudiants, jeunes en recherche d’emplois, retraités (personnes âgées non dépendantes), et familles monoparentales … tous en situations d’isolements, d’exclusions et à faibles revenus. L’objectif est de favoriser l’insertion ou la réinsertion de chacun en créant une ambiance proche de l’ambiance familiale. Pour ce faire, une résidence intergénérationnelle s’organise entre des espaces privés et d’autres communs. Les espaces de vie privée comprennent une chambre, parfois des toilettes, une salle de bains, une cuisine, etc (cela dépend du projet et du degré de partage proposé par l’établissement). Les espaces communs sont le plus souvent une cuisine, un salon, un jardin, une laverie, une salle de bains, etc (ici encore, cela dépend du projet et du degré de partage proposé par l’établissement). Il existe de nombreux avantages à cette initiative : les personnes âgées sortent de leur isolement, elles peuvent se faire aider dans les gestes du quotidien, le loyer est faible (car en général la maison obtient de nombreux financements), les étudiants trouvent de la compagnie, etc. Les étudiants ne sont pas considérés comme des aides soignants ou des infirmiers : ils ne participent donc pas aux soins médicaux, ou à la toilette de la personne âgée ! Ce type de logement est souvent organisé par des associations. La vocation de ces logements est de répondre aux difficultés des personnes par le logement. L’idée étant de favoriser les échanges, les partages et aussi l’entraide. Ainsi, « les personnes âgées pourront ponctuellement garder les enfants des mamans lorsque qu’elles ont des démarches à faire, les jeunes pourront aider les seniors dans leurs quotidiens, pour faire les courses ou autre. » déclare Bernard Gassie, président d’Habitat et Humanisme Loiret. Souvent des professionnels et des bénévoles provenant d’association accompagnent les habitants de la maison, les aides dans leur démarche, dans l’animation des lieux communs et du bon fonctionnement de la maison. Le bon fonctionnement d’une maison intergénérationnelle passe par les services proposés et la gestion (par le gestionnaire de résidence, un animateur, et les associations locales notamment). La durée des séjours dans de tels établissement varient. En effet, elle est souvent plus longue pour les séniors et plus courte (2 ans en moyenne) pour les plus jeunes. Bien entendu, une 17 charte de conduite est établie et signée entre les différents habitants, afin d’encadrer au mieux la cohabitation.
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