Une piste cyclable à Cairon
Voie cyclable existante en friche
Etat des lieux du terrain d’étude Existence d’une piste cyclable en friche
Sur le bas côté de la départementale au niveau d’une section de route hors agglomération située au niveau de la commune, une ancienne piste cyclable est laissée à l’abandon (cf photo ci-contre). Effectivement, la propagation de la végétation et le revêtement abimé dû à un non entretien n’incitent en aucun cas les cyclistes à emprunter cette portion de route d’origine destinée à leur circulation. Ils décident alors de rouler sur la voie destinée aux automobilistes pour plus de confort mais moins de sécurité. Il y a alors partage de la route entre cyclistes et automobilistes sur un tronçon dangereux qui pourrait être très facilement évité. Cette piste en friche possède des dimensions tout à fait acceptables pour faire circuler un vélo. Elle se dimensionne par une largeur de 2 mètres et s’étend sur une longueur de 1 kilomètre, représentant la totalité de la route hors agglomération présente sur le terrain d’étude. Source: Johanne MAUGY Position spatiale de la commune idéale La commune est située à 10 kilomètres du chef-lieu du département : Caen. Cette ville rassemble l’ensemble des éléments d’un pôle d’activité : des emplois, des services, des habitations, des transports collectifs performants. Effectivement, les lignes de bus qualifiées comme urbaines ont des horaires de passage compris entre 5 à 40 minutes, facilitant extrêmement les déplacements mais malheureusement leur parcours s’arrête au niveau de la commune voisine de Cairon. La ville de Caen comporte de plus un réseau d’aménagement cyclable bien développé, que ce soit grâce à des pistes cyclables, des bandes cyclables, des voies vertes ou bien même des zones piétonnes accessibles aux vélos (cf annexe 1). Le déplacement en transport doux est alors possible en toute sécurité et à plusieurs endroits. Pour les habitants de Cairon la distance à parcourir pour atteindre ces aménagements déjà implantés est relativement courte puisqu’elle est de 2,1 km. Effectivement ces fameux aménagements commencent au niveau de la commune voisine à Cairon. Grâce à l’implantation d’une nouvelle piste cyclable en prolongement avec celle déjà existante, cela permettrait de répondre à un besoin de continuité que les cyclistes apprécient lors de leur parcours. Effectivement le projet ne se cantonnerait pas à implanter un aménagement cyclable sans aucune liaison mais il aurait un intérêt de réelle connexion et de rapprochement entre deux pôles qui sont la ville de Caen et la commune de Cairon. Ces aménagements seraient implantés au niveau de la départementale D22 puisque celle-ci permet de rejoindre Cairon à Caen (cf annexe 2). Cette route comporte une particularité importante celle d’être coupée en trois sections. Une première section en agglomération, une deuxième section hors agglomération et une troisième section de retour en agglomération. Cette originalité est due à une séparation de la commune en deux par une zone agricole sur 1 km (cf annexe 2).
Prédominance des véhicules motorisés
Cependant d’autres facteurs peuvent expliquer la faible proportion de cyclistes au sein de la commune. Tout d’abord le fait que la voiture reste beaucoup plus compétitive que d’autres modes de transport tels que les transports en commun ou les transports doux. Effectivement que ce soit en termes de temps de parcours ou bien même d’effort physique la voiture propose la réduction de ces deux phénomènes. Une utilisation de la voiture due au manque de sécurité de la part des habitants Des habitants jeunes : Parmi les habitants de Cairon, 23 % ont moins de 18 ans (soit 437 habitants). Même si les 2-10 ans bénéficient d’une possibilité d’éducation au sein de la commune grâce à l’école qui y est présente, le lieu d’éducation des 10-18 ans se situe en dehors de celle-ci. Effectivement Cairon ne comporte ni collèges, ni lycées. Son lycée d’attribution ainsi que son collège se situent au sein du pôle d’activité du département et nécessite d’emprunter la départementale pour s’y rendre. De plus en faisant même abstraction des zones d’éducation, la plupart des 12-18 ans aimeraient rejoindre le centre ville de Caen. Malgré l’existence d’une ligne de bus périurbaine, celle-ci n’est pas suffisamment fréquente pour permettre un déplacement confortable des adolescents (cf annexe 3). Cependant il existe dans la commune voisine située à 1 kilomètre une autre ligne de bus. Celle-ci étant urbaine et elle possède une fréquence de passage beaucoup plus intéressante pour les adolescents (passage toute les 30 minutes). Et un grand nombre d’entre eux aimeraient emprunter la départementale D22 avec les modes de transports doux et rejoindre cette ligne de bus. Cependant la vitesse trop élevée et le partage de la route inquiètent très facilement parents et enfants et les empêchent d’emprunter la départementale à vélo. La population jeune perd alors son autonomie de circuler puisque manque de sécurité à cause de la place trop importante de la voiture. Ils se voient contraints de demander à leurs parents de les emmener en voiture à cet arrêt. Ce qui bien sur augmente d’autant plus le nombre de voitures sur la départementale et commence un cercle sans fin. Des habitants actifs : En parallèle, les habitants de Cairon sont en grande majorité des travailleurs puisque 82.3 % de la population âgée entre 15-64 ans est active. De plus un grand nombre des travailleurs, ont leur lieu de travail au Sud de la commune au niveau de l’agglomération de Caen et passent par conséquent sur la départementale pour aller y travailler. Ils sont alors près de 875 à faire le trajet domicile-travail. Cependant la part d’actifs au sein de la commune effectuant ce trajet en transport doux reste très faible, de l’ordre d’une dizaine. Ceci peut très bien être expliqué par les différents points que la suite du rapport va évoquer. Les potentiels utilisateurs de transports doux sont alors principalement des actifs ou des enfants ayant comme besoins de déplacements le lieu de travail/d’étude et les loisirs. Ce sont alors des usagers non expérimenté qui par manque de sécurité préfèrent l’utilisation de la voiture individuelle. I. Etat des lieux du terrain d’étude 6 Une concurrence de la voiture due à une différence de temps de parcours trop élevée : Le temps de trajet pour rejoindre le centre ville de Caen mis par une voiture et par un vélo est bien évidemment différent. Il se place du côté des inconvénients pour le vélo et des avantages pour la voiture. En effet un automobiliste met en moyenne 20 minutes pour atteindre son lieu de travail alors qu’il met 35 minutes en vélo. Le calcul est alors vite exécuté et le choix de la voiture apparait comme évident pour un déplacement plus facile et surtout rapide. Une concurrence de la voiture due à un parcours pouvant être perçu comme trop physique : Premièrement la distance à parcourir peut effrayer certains habitants. Une distance en moyenne de 10 kilomètres aller soit un total de 20 kilomètres aller-retour peut effectivement sembler trop élevée. De plus comme énoncé dans la partie précédente le parcours comporte des côtes qui découragent très rapidement des utilisateurs non expérimentés et non sportifs. La voiture bien évidemment ne diminue pas la distance à parcourir, au contraire elle peut dans certains cas en rajouter, cependant l’effort physique entre conduire une voiture et conduire un vélo n’est absolument pas comparable et la voiture est encore gagnante sur ce point. Ces deux faits peuvent faire partie intégrante des raisons qui retiennent fortement les habitants de laisser la voiture individuelle afin de se replier sur l’usage de transport doux. Cependant, il est à savoir que la commune voisine à Cairon possède une ligne de bus proposant des horaires de passage beaucoup plus intéressants. Pour cela une possibilité de pouvoir rejoindre cette ligne de bus à vélo apparait comme un bon moyen de contrer le problème de distance, d’effort physique et de l’utilisation quotidienne de la voiture. Effectivement l’usager du vélo aurait à parcourir en moyenne seulement une distance de 1,5 kilomètre pour ensuite rejoindre la ligne de transport en commun urbaine plus fréquente. Seulement un autre problème peu subvenir lorsque les habitants souhaiteraient choisir cette solution. Il est exposé dans la partie qui suit.
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