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Aménagement d’une voie verte sur les bords
Le vélo : un mode de déplacement doux
Pour pallier la pollution atmosphérique, il est conseillé de se déplacer en vélo plutôt qu’en voiture afin de s’éloigner des flux de circulations. Différents aménagements cyclables existent permettant de se déplacer en milieu urbain, périurbain et même en campagne.
Les aménagements cyclables
Avant de concevoir un aménagement cyclable, il convient de situer le profil des usagers ainsi que leurs besoins. On peut distinguer deux types de profils aux attentes différentes : – Les déplacements quotidiens, pour aller travailler, aller étudier, faire des courses… Les usagers peuvent coupler plusieurs modes de transports, comme le bus ou le tramway par exemple. Ils circulent majoritairement en zone urbaine ou périurbaine, seuls et aux heures de pointe. – Les usagers ponctuels utilisent leur vélo à des fins récréatives ou sportives. Ils circulent le plus souvent le week-end, pendant les vacances ou les jours de beaux temps. Souvent accompagnés de leur famille ou de leurs amis, ils prennent le temps de découvrir le paysage, et sont plus susceptibles de faire des pauses. Ils n’ont pas toujours une destination précise et leur itinéraire peut changer durant leur promenade. Figure 2 : Dimensionnement d’un cycliste Source : Extrait du livre « Recommandations pour les aménagements cyclables » Il est possible d’estimer le gabarit d’un cycliste à environ 1,50 mètre. En effet, son espace vital est d’environ un mètre, en comptant 25 centimètres de chaque côté, on obtient un espace d’environ 1,50 mètre comme le montre le schéma ci-contre (Figure 1). Pour protéger au maximum l’ensemble des usagers de la route, il est nécessaire de recourir à une bonne signalisation. Utilisée comme un outil de communication, celle-ci doit être efficace et comprise de tous. Le jalonnement de panneaux permet aux cyclistes de suivre un itinéraire, de connaître les emplacements de parcs à vélo et les principaux lieux d’intérêt d’une ville (établissement scolaire, centre-ville, monument historique, …).
Les véloroutes et voies vertes
Il existe de nombreux aménagements cyclables permettant la circulation de vélos en ville, en périphérie, voire même en campagne. Cette partie s’intéressera plus particulièrement à la voie verte et aux itinéraires cyclables d’intérêt national. En effet ce sont les aménagements les plus probables sur la zone d’étude, le long des bords de Loire. La voie verte Une voie verte permet aux cyclistes et aux piétons de se partager un espace défini. Selon, l’ouvrage Recommandations pour les aménagements cyclables, c’est un « itinéraire en site propre partagé par des utilisateurs non motorisés : piétons, joggeurs, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite… ». La Certu, auteur de l’écrit, ajoute « par définition, les voies vertes sont bidirectionnelles et leur largeur peut être très variable mais un minimum de 2,50m est en général préconisé. Aux abords des villes, la présence de piétons étant plus forte, une largeur comprise entre 3 et 5m, voire un itinéraire spécifique pour les vélos et un cheminement pour les piétons peuvent s’avérer nécessaires ». Les voies vertes peuvent être aménagées en ville mais aussi en milieu périurbain, sur les berges des canaux et rivières ou le long d’anciennes voies ferrées. Elles peuvent aussi constituer des promenades littorales ou forestières. On observe des taux d’utilisation très élevés sur les voies vertes existantes : on y compte jusqu’à 2 500 cyclistes contre seulement 500 à 600 sur les itinéraires traditionnels type piste ou bande cyclable. Les itinéraires cyclables d’intérêt national En 1998, la France adopte le schéma d’itinéraire cyclable national, d’une longueur totale de 9 000 kilomètres. Très rapidement, cet itinéraire se transforme en une succession de véloroutes financées par l’Etat, les régions, les collectivités locales et parfois l’Union Européenne. Les véloroutes sont, selon la FFCT (Fédération Française de Cyclotourisme) des « itinéraires cyclables à moyenne ou longue distance (pour des déplacements quotidiens ou de tourisme), linéaires, continus, jalonnés, sécurisés et incitatifs ». Ces différentes sections d’aménagements cyclables (voies vertes, routes à faible circulation, …), rendent possible la liaison entre différentes villes proposant des hébergements dédiés aux cyclistes. Plusieurs pays d’Europe développent eux aussi des itinéraires cyclables. Les pionniers sont le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse. Un programme à l’échelle européenne est créé pour lier les différentes régions. Il s’agit du programme Eurovélo, développé par l’ECF, la Fédération Européenne des Cyclistes. Aujourd’hui un réseau de 15 routes thématiques existe, d’une longueur totale de 70 000 kilomètres, traversant 42 pays. Le but principal est de favoriser l’usage du vélo à travers l’Europe.
Les déplacements dans la commune de Fondettes
La commune de Fondettes (en bleu sur la Figure 2) est située en Indre-et-Loire (37), proche de la ville de Tours. Bordée par la Loire au sud, la commune, principalement un lieu de résidence, tend à devenir un pôle relais de l’agglomération avec les villes de Ballan-Miré et de Montlouis-surLoire. D’une population de 10 427 habitants répartis sur un territoire de 32 km², elle est marquée par son histoire avec le fleuve : trois ports la bordaient avant la fin de la navigation fluviale au 19ème siècle. La commune est structurée par trois axes principaux : – Le périphérique nord-ouest traverse la Loire et permet de rejoindre les communes de Saint-Cyr-sur-Loire et La Membrolle. – La route départementale 952, ancienne nationale, longe la Loire en direction de Langeais ou de Tours. C’est une voie qui a été classée « Voies à grande circulation » selon le décret du 31 mai 2010. – La route départementale 959 ne traverse pas directement le territoire mais permet de rejoindre le Nord du département. Les habitants peuvent aussi se déplacer en bus. Deux lignes traversent la commune la desservant dans son ensemble. Grâce à une amélioration de la fréquence, toutes les quinze minutes en heure de pointe, la liaison avec le centre-ville de Tours est aujourd’hui facilitée. Figure 3 : Carte du SCoT de l’agglomération tourangelle l Il est aussi possible de faire du covoiturage, pratique mise en place à l’initiative des habitants. En effet, il n’existe aucun parking dédié à ce mode de déplacement sur la commune. Ces lieux d’intermodalité permettent aux habitants d’associer plusieurs modes de transports comme le bus et la voiture par exemple. Une enquête de mobilité a été menée en 2008 dans la ville de Fondettes. Les conclusions indiquent une préférence du vélo par rapport à la marche. Le réseau est très défavorable aux piétons qui doivent emprunter de nombreux détours pour parvenir à leur point de destination. 30% des habitants déclarent utiliser leur vélo fréquemment, ce qui est élevé par rapport aux autres communes du SCoT. 15% de l’ensemble des déplacements internes se font à vélo contre seulement 5% sur la commune de Ballan-Miré. Cependant les déplacements doux, c’est-à-dire la marche et le vélo, sont équivalents sur les deux communes, il n’existe donc pas de report modal de la voiture vers le vélo. L’usage du vélo peut donc être amélioré et favorisé. Le principal problème est aujourd’hui la continuité du réseau cyclable au sein de la commune mais aussi entre Fondettes et Saint-Cyr-sur-Loire. Il est également nécessaire de développer l’offre de stationnement.
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