Projet de création d’un cabinet vétérinaire
La médecine vétérinaire avant la création des écoles 3 (Pol Jeanjot-Emery, 2003)
L’origine de la médecine vétérinaire est contemporaine de la domestication des animaux. Dès l’antiquité, la médecine des animaux a été initiée par les anciens peuples de l’Orient : Egyptiens, Babyloniens, Iraniens et anciens peuples de l’Inde. C’est dans une liste de fonctionnaires et religieux Assyriens qu’apparaît pour la première fois le vétérinaire, désigné sous le nom de « médecin des ânes ». Le code d’Hammourabi (2200 av. J.-C.) définit les honoraires d’un « docteur » de bœuf et d’ânes. Dans l’antiquité grecque et romaine, jusqu’à la fin du V siècle, la médecine des animaux a été également exercée par des spécialistes, désignés par les noms d’hippiatre (médecin du cheval) ou de vétérinaires. On rencontre déjà dans les écrits des hippiatres grecs certaines notions concernant la contagion, la prophylaxie, et les affections chirurgicales. Le mot « vétérinaire » apparaît pour la première fois dans la langue française au XVI siècle. Au moyen âge, la médecine vétérinaire a été cultivée avec un succès très inégal par les Arabes et par les Européens. La passion du cheval chez les Arabes les a porté à étudier de près les maladies de cet animal. De très nombreux manuscrits en langue arabe ont été rédigés. L’homme chargé de soigner les animaux malades s’appelait Beïtâr. En Occident, par contre, la médecine accuse un mouvement de recul assez prononcé entre les 3 Pol Jeanjot-Emery, Archives départementales du Val-De Marne 4 mains des maréchaux. Il n’est plus question, en effet, ni d’hippiatres, ni de vétérinaires : tout travail qui traite des maladies du cheval est l’œuvre d’un maréchal, la médecine vétérinaire s’appelle la maréchalerie, la médecine du bétail, très délaissée est surtout du ressort des bouviers et des bergers. Petit à petit le soin du cheval est abandonné aux maréchaux-ferrants souvent incultes et illettrés, aux pratiques limitées et empiriques. Les principaux ouvrages de cette époque viennent d’Italie. Dès la Renaissance (XVIe siècle) on voit se produire grâce à l’imprimerie naissante de nombreuses éditions d’ouvrages anciens, des traductions latines des œuvres d’hippiâtres grecs. Au XVIIe siècle, la production d’œuvres vétérinaires devient très active en France, surtout concernant la maréchalerie. Au XVIII siècle, les travaux se spécialisent sur les maladies épizootiques, leurs auteurs sont surtout des médecins. Vers la même époque apparaissent des ouvrages renommés, rédigés par des hommes de cheval et contenant des détails assez étendus sur la pathologie équine. Mais il n’existe toujours pas de véritable enseignement vétérinaire, ce que déplore d’ailleurs BUFFON dans son histoire naturelle du cheval.
Création de l’école d’ALFORT
Les deux noms qui doivent être inscrits en tête de l’histoire des écoles vétérinaires sont ceux de BOURGELAT et BERTIN. Claude BOURGELAT, né à Lyon en 1712, était avocat au parlement de Grenoble, mais peu intéressé par cette charge il entra chez les mousquetaires. En 1740, on le retrouve avec la charge d’écuyer tenant l’Académie d’Equitation de Lyon. Il manifestait un goût marqué pour le cheval et rédigea en 1750 un ouvrage intitulé « Eléments d’hippiatrique » dans lequel il indiquait déjà la nécessité de créer des écoles où seraient enseignés les principes de la médecine du cheval. Cet ouvrage lui valut le titre de correspondant de l’Académie des sciences de Paris (1752). Ami de d’ALEMBERT, il collabora à la rédaction de certains articles de l’Encyclopédie. Philosophe, il était très attaché à l’idée de créer une école vétérinaire; un homme va lui en fournir l’occasion : Henri Léonard BERTIN, né en 1719, avait été intendant de la généralité de Lyon de 1754 à 1757, il était devenu contrôleur général des finances en 1759 et avait su dans cette haute situation s’attirer la confiance de LOUIS XV. Très dévoué aux intérêts de l’agriculture, il se montrait fort soucieux d’atténuer les ravages causés par les épidémies et les épizooties. Aussi 4 Pol Jeanjot-Emery , Archives départementales du Val-De Marne 5 n’hésita t il pas quand BOURGELAT lui proposa la création d’une école vétérinaire et grâce à son appui, le 4 août 1761, un arrêt du Conseil autorisa BOURGELAT à établir dans la ville de Lyon, une « école pour le traitement des maladies des bestiaux ». L’école ouvrit en 1762, sa réputation ne tarda pas à s’établir. BOURGELAT savait mettre en relief l’utilité de son institution, et, dès qu’une épizootie éclatait sur un point du royaume, il s’empressait d’y envoyer ses meilleurs élèves en mission. Pendant ce temps, BERTIN fût promu au rang de ministre et secrétaire d’Etat chargé des affaires intérieures du royaume. Déjà, BOURGELAT avait dans l’idée de transférer son école à Paris, mais le désir de BERTIN était de multiplier les écoles et de créer à Paris un institut supérieur, sorte d’école normale. Ainsi donc, en 1765, Bourgelat installe à Paris, près de la porte Saint Denis, la seconde école vétérinaire du royaume. Bientôt transférée à Alfort sur un vaste terrain acheté au Baron DE BORMES, elle ne devait pas tarder à acquérir une renommée universelle. Pour y enseigner, BOURGELAT fait venir de Lyon ses meilleurs élèves et les études commencèrent en 1766. L’établissement fut appelé pendant un certain temps « Ecole Royale Vétérinaire de Paris ». BOURGELAT place à sa direction, Honoré FRAGONARD, un de ses meilleurs préparateurs. A cette période, l’enseignement est surtout constitué de dissections et d’exercices de maréchalerie. Les élèves y sont envoyés au frais des intendances des provinces du royaume. La moyenne d’âge est très basse, on trouve d’ailleurs un élève accueilli dès l’âge de douze ans. De nombreux étudiants étrangers y sont envoyés par leur pays, nombreux d’entre eux créeront à leur retour les premières écoles vétérinaires étrangères. Des leçons publiques et gratuites sont ouvertes pour les éleveurs. L’enseignement est essentiellement basé sur l’anatomie du cheval, du bœuf et du mouton, la pharmacopée est inspirée de celle de l’homme. C’est à cette époque que commence à se constituer le « cabinet du Roy » ou musée d’Alfort. 1-3-Historiques des docteurs vétérinaires malagasy 5 (Ranaivosolofo, 2004) C’est avec la venue des colons français dans les années 1900 que s’est développée la pratique de la médecine vétérinaire à Madagascar : les praticiens vétérinaires étaient alors des Français, qui ont formé des auxiliaires vétérinaires malgaches. Les premiers médecins vétérinaires malgaches ont été formés dans des écoles vétérinaires françaises. L’idée d’organiser la profession date des années 1970, mais ce n’est qu’en 1991 que la loi sur la 5 Ranaivosolofo, l’Ordre National des Docteurs Vétérinaires malagasy et le contrôle de qualité des vétérinaires privées à Madagascar 6 santé des animaux incluant la profession vétérinaire a été adoptée par l’Assemblée nationale malgache et promulguée par le Président RATSIRAKA le 25 juillet 1991. De 1994 à 1999, quatre vingt dix (90) vétérinaires privés ont créés leur cabinet sur financement du centre de promotion vétérinaire qui est une association à but non lucratif. L’un de ses objectifs était de fournir de l’aide aux vétérinaires désireux de s’installer en clientèle privée et d’assister à la préparation des dossiers de demande de crédit d’installation de ces vétérinaires.
Caractéristique du projet
Classification des entreprises
On peut classer une entreprise selon son secteur d’activité, sa dimension et son aspect juridique.
Selon le secteur d’activité Le secteur d’activité est défini comme le regroupement d’activités conduisant à la production des biens de même nature. On peut distinguer les entreprises agro-alimentaires, les entreprises industrielles, les entreprises commerciales et les entreprises de services.
Selon la dimension On peut distinguer 3 sortes d’entreprises : • Les micro-entreprises qui emploient 0 à 10 salariés, • Les Petites et Moyennes Entreprises qui emploient 10 à 500 salariés et • Les grandes entreprises qui emploient plus de 500 salariés
Selon l’aspect juridique
Il y a 2 sortes d’entreprises selon l’aspect juridique : l’entreprise privée et l’entreprise publique : 7 • Les entreprises privées sont des entreprises dont les capitaux et les moyens de production appartiennent à des personnes physiques ou morales ou des particuliers. • Les entreprises publiques sont des entreprises appartenant à l’Etat ou placer sous son contrôle.
Remerciements |